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Zodiaque : Signe Chinois : Messages : 18922 Date d'inscription : 20/06/2009 Age : 62 Localisation : Normandie
Sujet: Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie Dim 2 Mai 2010 - 18:38
Préambule: Les personnages de la série ne m’appartiennent pas. Ils sontla propriété exclusive de : Cheryl Heuton & Nicolas Falacci. Jene tire aucun bénéfice de leur mise en situation dans cette fiction.
Personnages : Don - Charlie - l'équipe
Genre : Angst - Hurt - Comfort
Résumé : Un poseur de bombe en série sévit à Los Angeles. Don parviendra-t-il à l'arrêter avec l'aide d'un vieil ami du F.B.I.?
PROLOGUE
Un quartier résidentiel de Los Angeles « Chérie, tu es là ? … chérie ? Je suis rentré, réponds-moi ! »
L’homme pénétra dans le salon où il pensait trouver sa femme, puis il monta dans la chambre à coucher, bien que persuadé qu’il avait peu de chance de l’y retrouver.
Lorsqu’il en franchit le seuil, ses yeux s’écarquillèrent de terreur et d’incompréhension. Mais déjà il était trop tard : sa dernière pensée fut qu’il aurait dû prévenir les autorités et que…
La bombe en explosant éparpilla ensemble les lambeaux de corps et les débris de la maison dont il ne resta plus rien. La force de la déflagration provoqua une véritable panique alentours. Quatre personnes qui passaient dans l’allée furent sérieusement blessées et plusieurs autres commotionnées par le souffle. Les pompiers, arrivés rapidement sur les lieux n’eurent pas grand-chose à faire : l’incendie s’était éteint de lui-même, faute de matériaux à brûler, ceux-ci ayant été littéralement pulvérisés. Il ne s’était pas écoulé vingt minutes que le F.B.I. était sur les lieux.
L’homme sourit : tout se déroulait selon ses plans. Il quitta les lieux en entendant les sirènes des secours qui arrivaient.
Si ceux qui disent du mal de moi savaient exactement ce que je pense d'eux, ils en diraient bien davantage (S. Guitry) La bêtise est infiniment plus fascinante que l'intelligence. L'intelligence, elle, a des limites, tandis que la bêtise n'en a pas (C. Chabrol)
Dernière édition par Cissy le Dim 31 Oct 2010 - 18:15, édité 3 fois
Cissy Moderatrice générale
Zodiaque : Signe Chinois : Messages : 18922 Date d'inscription : 20/06/2009 Age : 62 Localisation : Normandie
Sujet: Poseur de bombes - Chapitre 1 Dim 2 Mai 2010 - 18:44
Je me suis aperçue que j'avais oublié cette fiction dans mes cartons. Alors pour les obsédées, désolée, aucun sexe... un peu de violence mais rien de très méchant quand même... J'espère qu'elle vous plaira quand même.
CHAPITRE I
Un quartier résidentiel de Los Angeles
- Alors, qu’est-ce qu’on a ?
Don posait la question devenue quasi-rituelle à Colby, arrivé un bon quart d’heure avant lui sur les lieux.
- La police nous a appelé pour une explosion chez la famille Carpenter.
- Des victimes ?
- Quatre blessés sérieux, sept personnes commotionnées par le souffle. Et Lyle Carpenter, le propriétaire des lieux était à l’intérieur lors de l’explosion. Aucune chance de le retrouver en vie.
- On est sûr qu’il était là ?
- Oui, un voisin l’a vu rentrer moins de cinq minutes avant la déflagration.
- Il vivait seul ?
- Non, il était marié et avait trois enfants de cinq à douze ans.
- Où est la famille ?
- On l’ignore. D’après le voisin, il est possible que la femme ait aussi été à l’intérieur.
- Et les gosses ?
- A l’école sans doute vu l’heure !
- Malheureux gamins ! J’espère que leur mère n’était pas là sinon… »
A ce moment-là, un hurlement retentit derrière eux. Ils se retournèrent et virent une femme d’une soixantaine d’année qui se débattait contre un agent qui tentait de l’empêcher de passer.
- C’est la maison de ma fille ! Je veux savoir ce qui s’est passé ! Où est-elle ? Où sont les enfants ? Et Lyle ? Oh mon Dieu !
Don se dirigea vers la femme et fit signe à l’agent de la laisser passer. Elle se précipita et il l’arrêta lorsqu’elle fut à sa hauteur.
- Bonjour madame, je suis l’agent spécial Don Eppes, du F.B.I. Je suis désolé de ce qui vous arrive. Pensez-vous pouvoir répondre à quelques questions ?
Elle leva sur lui un regard où il ne lut qu’une souffrance infinie, qui lui serra le cœur.
- Je vous en prie, dites-moi si ma fille et mon gendre vont bien. Dites-moi que mes petits enfants vont bien. C’est juste un accident idiot. Une maison, ça se reconstruit n’est-ce pas ? Et puis ils sont bien assurés. Mais… ils n’étaient pas là, hein ? Dites-moi qu’ils n’y étaient pas !
- C’est justement ce que nous tentons de déterminer madame…
- Garson. Amanda Garson. Je suis la mère de Laura Carpenter. Elle m’avait demandé de passer pour garder les enfants. Lyle et elle devaient sortir ce soir. J’ai décidé de venir un peu plus tôt pour passer un peu de temps avec elle. Nous adorons papoter pendant des heures, de tout et de rien. Vous comprenez, depuis que mon mari est mort, je n’ai plus qu’elle et les petits. Et Lyle est le gendre idéal !
- Votre fille était donc chez elle ?
- Oui… Non, non ! C’est impossible ! A cette heure-ci, le plus souvent…. Oh mon Dieu ! »
Don n’eut que le temps de recevoir la femme évanouie dans ses bras : la tension avait été trop forte pour elle.
- Un médecin vite !
Il s’agenouilla près de la malheureuse et s’aperçut alors qu’elle n’avait plus de pouls.
- Bon sang ! Elle nous fait une attaque ! Envoyez-moi un médecin !
Il commença sans tarder un massage cardiaque bientôt relayé par les ambulanciers venus à la rescousse. Mais le mal était fait.
- Et bien voilà, on a au moins une victime de plus ! constata Colby alors que les infirmiers abandonnaient la lutte après plus de trente minutes de réanimation infructueuse.
- C’est ma faute ! s’accusa Don bouleversé. J’aurais dû me rendre compte que la pression était trop forte pour elle ! Plutôt que de l’interroger, j’aurais dû, dès le départ, demander à ce qu’elle soit examinée : à son âge, elle ne pouvait pas supporter cette horreur !
- Arrête de culpabiliser ! Tu n’as rien fait d’autre que ce que n’importe qui aurait fait ! Elle paraissait bien, même si elle était bouleversée…
- Elle était à peine cohérente, j’aurais dû…
- Tu aurais dû… tu aurais dû… Tu veux que je te dise ? Ca ne te mènera nulle part les « j’aurais dû ». Tu ne pouvais pas deviner. Par contre, maintenant, tu dois te secouer et venger cette femme, son gendre et qui sait ? sa fille. Gémir ne les ramènera pas et ne fera pas avancer notre enquête ! »
Galvanisé par le ton et les mots de son collègue, Don comprit qu’en effet son attitude n’était pas constructive et qu’elle ne pourrait que le mener à une impasse. Il devait être en pleine possession de ses moyens s’il voulait être efficace, et la fausse culpabilité n’était pas le meilleur moyen d’y parvenir.
- Tu as raison. Avant tout, il nous faut déterminer si, oui ou non, la femme se trouvait aussi dans la maison.
- Et retrouver les gosses avant qu’ils ne reviennent et découvrent cette horreur !
- C’est vrai. Il faut à tout prix leur épargner ça. Bon, toi et les autres vous me faites une enquête de voisinage pour savoir si quelqu’un sait où ils sont, et par la même occasion, si quelqu’un en voulait à cette famille.
Colby soupira de soulagement : il retrouvait son chef, froid, méthodique, organisé, efficace. C’était comme ça qu’il l’aimait, comme ça qu’il savait que tout irait bien et qu’ils réussiraient, une fois encore à parvenir à leur but.
*****
Au bout d’une vingtaine de minutes d’enquête, les agents parvinrent à la conclusion que, vraisemblablement, Laura Carpenter devait, elle aussi, se trouver dans la maison lors de l’explosion. Il était en effet 16 H 00 et, à cette heure-là, selon ses voisins, elle avait l’habitude de préparer le goûter en attendant le retour des enfants. Et les enfants ?
Les spécialistes parvinrent très vite à la conclusion qu’il ne s’agissait pas d’un accident mais d’un acte criminel : une bombe de forte puissance était la cause des dégâts.
C’est aux alentours de vingt heures seulement qu’atterrés, les enquêteurs comprirent que les enfants aussi étaient présent lors de l’explosion. Ce jour-là, les deux plus jeunes étaient souffrants et le collège où allait l’aîné faisait relâche justement cet après-midi pour organiser les prochaines rencontres parents professeurs. C’était donc toute une famille qui avait péri et dont il ne restait absolument aucune trace.
Don se fit le serment que l’auteur de ce forfait ne resterait pas impuni, et quiconque le connaissait pouvait être sûr que, de ce moment, les jours de liberté du malfrat étaient comptés.
(à suivre)
Cass Shelly Modo section
Zodiaque : Signe Chinois : Messages : 719 Date d'inscription : 30/07/2009 Age : 37 Mon pairing du moment: : Nasir/Agron
Sujet: Re: Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie Dim 2 Mai 2010 - 20:39
Ouch, et bien ça commence fort dis-moi...
Pas de sexe? Je ferais avec ^^ et j'attend la suite
-/-
Je crois tellement en l'indifférence du monde que si un chien suivait mon corbillard, je penserais que c'est dans l'espoir qu'il en tombe un os.
-/-
Cissy Moderatrice générale
Zodiaque : Signe Chinois : Messages : 18922 Date d'inscription : 20/06/2009 Age : 62 Localisation : Normandie
Sujet: Re: Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie Dim 2 Mai 2010 - 20:49
Ben oui ma poulette, va falloir que tu t'y fasses!!! :mangaclind\'oe La suite ... demain je pense... Et merci de ta fidélité. :mangamerci:
Si ceux qui disent du mal de moi savaient exactement ce que je pense d'eux, ils en diraient bien davantage (S. Guitry) La bêtise est infiniment plus fascinante que l'intelligence. L'intelligence, elle, a des limites, tandis que la bêtise n'en a pas (C. Chabrol)
Cissy Moderatrice générale
Zodiaque : Signe Chinois : Messages : 18922 Date d'inscription : 20/06/2009 Age : 62 Localisation : Normandie
Sujet: Poseu de bombes - Chapitre 2 Lun 3 Mai 2010 - 18:09
CHAPITRE II
Bureaux du F.B.I.
L’équipe au grand complet était réunie dans une salle où chacun s’afférait à la tâche. Certains étudiaient le passé de la famille Carpenter ainsi que des co-latéraux pour tenter de trouver le pourquoi de cette tragédie. D’autres consultaient les archives afin de repérer d’autres attaques ayant le même mode opératoire tandis qu’une autre partie de l’équipe se penchait sur l’hypothèse terroriste à laquelle Don ne croyait pas vraiment. Des terroristes ne se contentent pas de faire sauter une famille : leur but étant de frapper l’opinion, ils choisissent en général des cibles leur permettant à la fois un maximum de victimes et un maximum de publicité. Mais le chef de l’unité des crimes violents se refusait à laisser de côté le moindre embryon de piste.
Il y avait déjà plus de vingt-quatre heures que l’attentat avait eu lieu et il n’avait rien de nouveau : il en devenait enragé. Même Charlie, qu’il avait réquisitionné, ne lui avait encore apporté aucune hypothèse valable. Une famille entière avait péri et rien ne semblait permettre de comprendre le motif de cette horreur.
- Alors David ? Tu en es où dans le passé de la famille ?
- Je suis remonté au mariage des parents. Jusqu’à présent, je n’ai rien trouvé qui puisse justifier tout ça !
- C’est pas vrai ! Il faut vous remuer un peu les gars ! On n’a rien là !
- Désolé Don, on fait ce qu’on peut.
- Oui, je sais. Excusez-moi. Mais l’idée que l’auteur de ce massacre puisse s’en tirer me rend malade !
David et Colby échangèrent un regard entendu par-dessus l’épaule de leur supérieur. Ils savaient ce qu’il ressentait et comprenait que son désir de justice puisait aussi sa source dans la mort de la grand-mère sous ses yeux. Don se sentait toujours coupable du décès de la vieille femme. Rien de ce qu’on aurait pu lui dire ne pouvait le convaincre qu’il avait fait tout ce qu’il fallait. C’était la victime de trop, celle dont il avait vu les yeux, dont il avait touché la main. Celle que, peut-être il aurait pu, il aurait dû sauver ! Alors, au moins, il devait découvrir pourquoi et par qui elle était morte.
- Je crois que j’ai du nouveau ! Tous les regards se tournèrent vers Liz qui entrait dans la pièce, son ordinateur portable ouvert sur son bras.
- Quoi ? Dis vite ? Tu as un nom ?
- Et, doucement ! protesta-t-elle devant l’empressement de son chef. Pas de nom non, pas de mobile apparent non plus, mais tout de même…
- Bon sang Liz !
- O.K. Don. Voilà.
Elle termina le branchement de son ordinateur et les données qu’il contenait s’affichèrent sur l’écran géant du fond de la salle.
- Au cours des sept dernières années, dix-sept explosions du même type ont eu lieu dans treize états différents.
- Dix-sept !
- Oui. Enfin, dix-sept recensées comme étant bien le fait de ce bomber en série. Il y en a peut-être eu d’autres.
- Mais pourquoi n’en a-t-on pas entendu parler ?
- Apparemment, le département d’état a nommé un agent spécial sur ce cas après la septième explosion, lorsqu’on a compris qu’elle était le fait d’un seul et même homme.
- Et tu as joint cet agent ? Il a pu te dire quelque chose ?
- Non, mais il va le faire maintenant.
Toutes les personnes présentes se tournèrent vers l’homme qui venait d’entrer dans le bureau en prononçant cette phrase. C’était un inconnu pour eux. A son revers pendait un badge du F.B.I. qui leur permit de l’identifier comme un collègue.
David se tourna alors vers Don, attendant que celui-ci aille accueillir le nouveau venu, comme c’était son rôle en tant que responsable du service. Il s’aperçut alors que son ami regardait le nouveau venu d’un air médusé et que ce dernier, à son tour, après avoir jeté un coup d’œil sur chacun des occupants de la pièce, fixait son regard sur Don et ne parvenait pas à l’en détourner. Son expression passa du plus profond étonnement à l’incrédulité puis à la joie et on pouvait lire les mêmes sentiments sur le visage de son vis-à-vis.
- C’est pas vrai ! Je rêve ! Donnie ! Attends, c’est bien toi ? - Mikey ! C’est une blague ! Toi ? Mais… enfin… Tu es au F.B.I. ? - Et oui ! agent spécial Mikaël Duddley Spooner. Bon sang ! Si j’avais su !
Les deux hommes se jetèrent dans les bras l’un de l’autre, se donnant une accolade joyeuse, bien loin de la solennité du lieu et du moment. Les autres membres de l’équipe attendaient, à la fois surpris et amusés. Certes, leur chef ne les avait pas habitués à de telles effusions ! L’agent Spooner devait être quelqu’un de très spécial à ses yeux ! Justement, Don prenait tout à coup conscience du spectacle qu’il était en train de donner et, un peu gêné, il lâcha brusquement son collègue et s’efforça de reprendre un maintien et un ton professionnel. Mais le sourire qui éclairait son visage ne s’effaçait pas. - Apparemment, vous vous connaissez, dit Liz.
- Oui, Mikey, enfin, l’agent Spooner est un ami de lycée : nous jouions au base-ball dans la même équipe. Ensuite nous sommes allés à la même université. Puis nos routes se sont séparées lorsque je suis rentré au F.B.I. Je n’avais aucune idée que de ton côté…
- Oui, c’est une assez longue histoire. Si tu le permets, je te la raconterai plus tard.
- Bien sûr. Mais qu’est-ce qui t’amène ?
- Ton bomber, c’est le mien !
- Comment ça ?
- Ca va faire cinq ans maintenant que je lui coure après ! Comme j’ai entendu… il prit le temps de lire le badge de Liz, l’agent Warner le dire au moment où j’entrais, ce malade a posé au moins dix-sept bombes, dans treize états différents, au cours des sept dernières années.
- Mais tu viens de dire que tu n’étais en charge du dossier que depuis cinq ans ?
- En effet. J’en ai hérité lorsque je suis entré à la division spéciale du déminage à Washington. Personne jusque là n’avait fait le rapprochement entre les six explosions qui avaient eu lieu dans trois états différents les deux années précédentes. Il a commis l’erreur de faire exploser trois bombes en huit semaines à Washington D.C. et j’ai recollé les morceaux ! On m’a alors assigné la tâche d’arrêter ce maniaque.
- Et tu lui cours après depuis cinq ans ?
- Exact ! Cinq ans de frustration, d’espérance et, soyons franc, d’échec total ! Ce type est un malade mais c’est surtout un malin. Impossible de rien trouver sur lui : c’est un fantôme ! Même ses motivations restent floues.
- Comment ça ?
- Aucune revendication de quelque nature que ce soit, aucune tractation, avant ou après l’explosion. Il frappe brusquement, à intervalles très irréguliers, dans des états différents, jamais plus de trois fois d’affilée, puis il disparaît complètement.
- Un malade qui attaque au hasard pour le seul plaisir du geste ? s’enquit Nikki.
- Peut-être. Comme je viens de vous le dire, ce qui est le plus terrible c’est qu’après cinq ans, je n’en sais pas plus sur lui qu’au moment où j’ai fait le lien entre les différentes affaires. J’en suis presque à me mordre les doigts d’ailleurs de l’avoir fait !
- Comment ça ?
- Vous imaginez bien qu’en haut lieu on n’apprécie que fort modérément le peu, pour ne pas dire le pas, de résultats dans mon enquête : ça ne sert pas vraiment mon avancement.
- Mais tu n’as vraiment rien ?
- Si bien sûr. Je vais vous donner ce que j’ai, mais vous verrez que ce n’est pas grand-chose. Alors les grands patrons s’impatientent. Lorsqu’ils m’ont mis sur le dossier, on en était à neuf explosions ayant provoqué plusieurs centaines de milliers de dollars de dégâts et causé la mort de six personnes et des blessures chez quatorze autres. Aujourd’hui, on en est à dix-huit explosions en comptant celle d’hier et surtout soixante-quatre morts et plusieurs dizaines de blessés ! Alors évidemment, mon manque de résultat énerve.
- Il y a quand même quelque chose qui m’étonne, intervint David. Comment se fait-il que la presse ne parle pas de ce bomber ?
- Parce qu’on lui a caché son existence pardi ! Les patrons préfèrent de parler de lui que lorsqu’il sera sous les verrous, à la fois pour éviter la panique et surtout éviter les accusation d’incurie. D’ailleurs, si la presse était au courant, je ne donne pas cher de ma peau !
- Attends, on a tous eu des enquêtes infructueuses !
- Sans doute, mais celle-là a fait beaucoup de morts, beaucoup trop. Aussi, lorsque j’ai reçu le mail demandant des informations sur le mode opératoire de mon bomber, j’ai aussitôt sauté dans le premier avion en me disant que, cette fois-ci, j’allais l’avoir !
- En tout cas, on fera tout pour, crois-moi !
- Si j’avais su que c’était toi qui serais sur l’enquête !
- Et oui, le monde est petit que veux-tu !
- En tout cas, contre nous deux, ce malade n’a aucune chance ! Comme sur le terrain.
- Oui enfin… Don était un peu gêné. En tout cas, on fera tout ce qu’on peut pour t’épauler !
- Je n’en doute pas.
- Bon, et si tu nous donnais les détails de cette affaire, depuis le début.
- On y va…
Mike se lança alors dans un long exposé sur l’origine du dossier, les hypothèses émises, les pistes suivies, la victimologie, bref tous les tenants et les aboutissants qu’il avait pu réunir au cours de ses années d’enquête. Attentifs, les membres de l’équipe prenaient des notes et Don, toujours abasourdi de la coïncidence remettant sur sa route son ami de lycée, écoutait celui-ci sans l’interrompre. Lorsqu’il s’arrêta de parler, l’équipe disserta assez longuement des pistes à suivre à la lumière de ces nouveaux éléments. Don distribua ses ordres et chacun se mit à la tâche. Les deux hommes se retrouvèrent seuls dans la pièce et Don regarda son ami d’autrefois, n’arrivant pas totalement à croire que c’était bien lui qui était là.
Sujet: Re: Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie Lun 3 Mai 2010 - 18:32
Enfin ..... mais bon avec un chapitre par jour on en a pour un moment
**
Cass Shelly Modo section
Zodiaque : Signe Chinois : Messages : 719 Date d'inscription : 30/07/2009 Age : 37 Mon pairing du moment: : Nasir/Agron
Sujet: Re: Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie Lun 3 Mai 2010 - 19:33
Vu la manière dont j'aime ta plume ma Cissy, je ne peux qu'être fidèle :mangaclind\'oe ( Genre la moule qui s'accroche à son rocher ;p )
-/-
Je crois tellement en l'indifférence du monde que si un chien suivait mon corbillard, je penserais que c'est dans l'espoir qu'il en tombe un os.
-/-
Cissy Moderatrice générale
Zodiaque : Signe Chinois : Messages : 18922 Date d'inscription : 20/06/2009 Age : 62 Localisation : Normandie
Sujet: Re: Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie Lun 3 Mai 2010 - 20:58
Et non Cali!!! Celle-ci n'est pas très longue...
Ben Cass, moi qui déteste les moules, pour toi je ferai une exception.... :mangaclind\'oe
Merci les filles...
Si ceux qui disent du mal de moi savaient exactement ce que je pense d'eux, ils en diraient bien davantage (S. Guitry) La bêtise est infiniment plus fascinante que l'intelligence. L'intelligence, elle, a des limites, tandis que la bêtise n'en a pas (C. Chabrol)
Cissy Moderatrice générale
Zodiaque : Signe Chinois : Messages : 18922 Date d'inscription : 20/06/2009 Age : 62 Localisation : Normandie
Sujet: Poseur de bombes - Chapitre 3 Mer 5 Mai 2010 - 21:46
CHAPITRE III
Flashback
Il en avait des souvenirs avec Mike. Combien de fois s’étaient-ils l’un l’autre tiré d’un mauvais pas ? Il se souvenait notamment de cette affaire avec Lukas Wayburn, le quater back de l’équipe de football.
Celui-ci, aussi stupide qu’il était balaise, avait décidé de faire de Charlie son souffre-douleur. Il ne pouvait supporter de voir ce gringalet de sept ans plus jeune que lui (puisque lui-même avait deux ans de retard), briller, être encensé par les professeurs, quand lui passait pour l’idiot du village ce qui, il faut l’avouer, n’était pas loin de la vérité. S’il n’avait pas eu ses capacités physiques hors du commun et un sens du jeu dans lequel semblait s’être réfugiée toute son intelligence, Lukas Wayburn aurait depuis longtemps été incité à quitter les bancs du lycée.
Au début, Charlie ne le gênait pas : ils évoluaient dans deux mondes tellement distincts. Et puis, petit à petit, Don Eppes, le grand frère, avait commencé à lui faire de l’ombre : il devenait aussi populaire parmi les amateurs de base-ball que lui parmi ceux de football. A cette différence près que Don était aimé pour lui-même : il ne jouait pas de son statut de champion pour s’acharner sur les autres, il ne méprisait personne et se montrait serviable en toute occasion. Et son niveau scolaire, s’il était loin d’égaler celui de son jeune frère, était tout à fait honorable : lui ne collectionnait pas les E et les F.
Et à entendre chanter les louanges de Don Eppes, Lukas avait fini par éprouver un violent ressentiment à son endroit : mais pas question de s’en prendre directement à lui sous peine de voir ses coéquipiers venir le soutenir. Donc il avait décidé de se venger sur le petit frère, le terrorisant et l’humiliant à la moindre occasion, sans que le garçon ose se plaindre de quoi que ce soit : d’abord parce que les menaces précises de son harceleur avaient terrifié le gosse de douze ans qu’il était alors, ensuite parce qu’il était persuadé que, de toute façon, personne, et surtout pas son grand frère ne se soucierait de ce qui lui arrivait.
Il avait donc enduré pendant six semaines les brimades, les vexations et les brutalités sans rien dire, se refermant encore plus sur lui-même, souffrant de terribles crises d’angoisse que ses proches ne comprenaient pas, jusqu’au jour où, emporté par sa violence, Wayburn l’avait frappé trop fort. Charlie était tombé et s’était violemment cogné la tête, s’ouvrant le front sur le banc qui se trouvait là. Il avait été transporté à l’infirmerie où il avait prétendu avoir glissé, mais l’un de ses camarades de classe, qui était au courant de ce qui se passait, avait jugé que cela suffisait : que se passerait-il la prochaine fois ? Pas question, évidemment de prévenir un adulte. Dans son esprit adolescent, cela se serait apparenté à une trahison. Mais il était allé trouvé Don et lui avait tout raconté.
Celui-ci avait blêmi tandis qu’une colère folle s’emparait de lui. Personne n’avait le droit de toucher à son petit frère ! D’accord il lui arrivait d’être très pénible et ce n’était pas un cadeau tous les jours ! Mais, si quelqu’un avait à se plaindre, c’était lui, Don, et il ne laisserait personne s’en prendre à Charlie sans réagir. Celui-ci ne faisait de mal à personne, il se contentait de vivre dans son monde peuplé de chiffres et il était hors de question qu’une brute comme Wayburn s’acharne sur lui.
Furieux, Don était allé trouver le quater back et lui avait donné rendez-vous sous les tribunes, là où se réglaient en général les problèmes dans lesquels les adolescents ne voulaient pas que les adultes s’immiscent. Il aurait dû se méfier, mais il jugeait encore les gens à l’aune de sa loyauté et en aucun cas il n’aurait pensé tomber dans un piège. Pourtant Mike, auquel il s’était confié, l’avait prévenu :
- Méfie-toi, Don. Ce type a une sale réputation. En plus d’être un idiot, c’est un tricheur et un violent. N’y va pas seul !
- J’ai promis d’y aller seul Mikey, et je ne reviendrai pas sur ma parole.
Rien de ce que son ami avait pu lui dire ne l’avait fait changé d’avis. Lorsqu’il était arrivé sur le terrain, Wayburn l’attendait, seul, et il s’était félicité de ne pas avoir écouté Mike. De quoi aurait-il eu l’air à venir accompagné ?
Il avait défié son adversaire du regard. Celui-ci avait deux têtes de plus que lui et pesait bien quinze kilos de plus, mais Don n’avait pas peur. Il était confiant dans ses capacités et surtout, la colère qui l’habitait l’empêchait de ressentir le danger. Les deux garçons s’étaient empoignés dans une bagarre où, très vite, le plus jeune, plus souple, plus réactif, analysant bien mieux les situations et capable de voir les failles chez son adversaire, avait eu le dessus, contrairement à tous les pronostics qu’auraient pu établir des parieurs en les voyant face à face.
Voyant qu’il n’avait pas le dessus aussi facilement qu’il l’espérait, Lukas avait reculé et émis un sifflement bref. A ce signal, trois de ses amis, membres de l’équipe de football étaient apparus et Don avait alors compris que Mike avait raison : il venait de tomber dans un piège et ça allait lui coûter très cher. Il s’était cependant débattu avec l’énergie du désespoir, mais à un contre quatre il n’avait aucune chance. Il s’était bientôt retrouvé immobilisé par trois des garçons tandis que Wayburn se plantait face à lui, un rictus de plaisir aux lèvres.
- Tu as eu tort de t’en prendre à moi Eppes. Tu vas me le payer et la note va être salée. Mais je ne suis pas un salaud, alors, si tu te mets à genoux devant moi pour me supplier de te laisser tranquille et me jurer que tu ne te mêleras plus de mes affaires, tu t’en sortiras sans trop de mal.
- C’est ça, dans tes rêves ! avait riposté Don tout en essayant vainement de s’arracher à l’étreinte de ses agresseurs dont deux le tenaient fermement par les bras tandis que le troisième, agrippé à ses cheveux, lui tirait la tête en arrière.
- Alors tant pis pour toi ! Tu auras eu ta chance !
Et les coups avaient commencé à pleuvoir sur son corps et son visage. Un instant il s’était dit qu’il allait mourir là, sous les brutalités de ses congénères et l’ironie de la situation lui était apparue : lui qui ne s’occupait pas de son petit frère depuis qu’ils étaient dans la même classe, voilà qu’il risquait de se faire tuer pour avoir voulu le défendre, rien qu’une fois. A vous dégoûter d’intervenir ! Et pourtant il savait que, dans les mêmes conditions, et sachant ce qu’il savait à ce moment précis, il agirait exactement de la même manière.
Wayburn avait cessé de le frapper pour demander :
- Alors, tu me demandes pardon à genoux ou je continue ?
- Va te faire ….
Un coup de poing avait écrasé l’obscénité dans sa bouche. Mais à ce moment, une voix s’était élevée, aussi menaçante qu’elle était calme.
- Maintenant les gars vous allez le lâcher et très doucement, sinon gare à vous !
Avec un soupir de soulagement, Don avait reconnu la voix de Mike. Celui-ci, malgré ses engagements, n’avait pu se résoudre à laisser son ami aller seul au rendez-vous : il redoutait un piège et il avait raison. Cinq de leurs coéquipiers de base-ball l’accompagnaient, tous munis de leur batte et les quatre footballeurs avaient très vite compris qu’ils ne feraient pas le poids. Ils s’étaient alors enfuis en menaçant leurs adversaires. Ceux-ci les avaient laissé partir, Mike se contentant de leur crier que, si jamais il s’en reprenait à Charlie, ils auraient affaire à eux.
Puis ils s’étaient occupés de Don : celui-ci s’était retrouvé à l’infirmerie, le visage tuméfié, deux côtes abîmées et surtout une légère fracture à la main qui l’avait tenu éloigné du terrain durant cinq semaines. Mais à y bien réfléchir, c’était fort peu cher payé pour son imprudence.
Il n’avait jamais révélé à quiconque la raison de ses blessures, se contentant d’évoquer une imprudence ayant entraîné une chute violente, ce qui lui avait valu un sermon de ses parents, horrifiés à l’idée de ce qui aurait pu se passer. Mais il savait ce qu’il devait à Mike : qui sait si ses agresseurs auraient été capable de s’arrêter à temps, aveuglés par la jalousie et le ressentiment, enivrés par la vue du sang et s’encourageant les uns les autres à aller plus loin dans la violence, histoire de ne pas avoir l’air d’être celui qui flancherait le premier ?
Sujet: Re: Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie Mer 5 Mai 2010 - 23:14
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Cass Shelly Modo section
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Sujet: Re: Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie Jeu 6 Mai 2010 - 5:30
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Je crois tellement en l'indifférence du monde que si un chien suivait mon corbillard, je penserais que c'est dans l'espoir qu'il en tombe un os.
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Cissy Moderatrice générale
Zodiaque : Signe Chinois : Messages : 18922 Date d'inscription : 20/06/2009 Age : 62 Localisation : Normandie
Sujet: Poseur de bombes - chapitre 4 Jeu 6 Mai 2010 - 19:25
CHAPITRE IV
Bureaux du F.B.I.
- Alors, raconte…
Sortant de sa rêverie éveillée, Don interrogeait maintenant Mickaël.
- Que veux-tu que je te raconte vieux ?
- Et bien ce que tu deviens, comment il se fait que je te retrouve au F.B.I. Il me semble pourtant que lorsque moi j’ai choisi cette voie, cela n’a pas eu l’heur de te plaire !
- Bah, je n’étais qu’un jeune imbécile à l’époque. Je parlais d’abord et je réfléchissais ensuite !
- Quoi ? Ne me dis pas que ça a changé ?
- C’est ça, fiche-toi de moi !
- Non, sérieusement, Mikey, raconte un peu. C’est tellement surprenant de se retrouver ainsi après… Attends ça fait quoi ? Quinze ans ?
- Et oui ! Déjà quinze ans. Quinze ans que tu as fait la plus grosse bêtise de ta vie !
- Ah non ! Tu ne vas pas remettre ça !
*****
Flashback
A nouveau Don replongea dans le passé, à cette journée de mars 1983 où il avait annoncé à Mikey qu’il quittait l’université, qu’il quittait les Sockton Rangers et qu’il allait passer le concours du F.B.I.
Plus qu’étonné, son ami avait été choqué. Pour lui Don faisait l’erreur de sa vie : il était amené à être un jour un grand joueur de base-ball, lui n’en doutait pas. Et il allait compromettre toutes ses chances. Et puis entrer dans la police ! Après les quatre cents coups qu’ils avaient pu faire ensemble : c’était comme une trahison.
Mikey avait tenté en vain de convaincre Don qu’il faisait une erreur et que sa décision n’était que la résultante d’une déprime passagère due à sa non sélection en 1ère division, une fois de plus. Bien sûr qu’il n’était pas destiné à rester un joueur d’une petite équipe professionnelle de seconde zone ! Tôt ou tard les recruteurs viendraient le chercher.
- Mais quand ? J’ai déjà vingt-deux ans, presque vingt-trois ! Cette année ils ont recruté des gamins de dix-neuf ans dans certaines équipes. Tu peux dire ce que tu veux Mikey, je ne suis pas assez bon. Je n’ai rien d’exceptionnel : mauvais nulle part mais pas assez infaillible comme batteur ou comme lanceur pour être une recrue de choix.
- Ce n’est pas vrai Don. Tu as tout pour toi : tu es un joueur polyvalent de grand talent. Et ça, crois-moi, ça compte !
- Ah oui ! Tellement que je suis toujours au même endroit depuis quatre ans ! Non, il est temps que je me fasse une raison : je ne serai jamais un grand professionnel. Et il est hors de question de me contenter d’être un joueur de seconde zone.
- Ce n’est rien d’autre que de l’orgueil ça Don ! Crois-tu que tu seras plus heureux en acceptant les ordres de gens qui ne te vaudront pas mais qui seront tes supérieurs ? Crois-tu que de plonger dans les pires côtés des humains te fera te sentir plus important ?
- Peut-être pas, mais c’est mon choix !
- Mais, même si tu abandonnes le base-ball, pourquoi le F.B.I. ? Tu as eu de bons résultats aux derniers examens de droits. Fais comme moi, suis une formation d’avocat : tu te feras bien plus qu’en étant un petit agent du F.B.I. tout en prenant beaucoup moins de risques.
- Je ne me vois pas défendant un tueur de vieillard ou un violeur de gosse ! Toi oui ?
- Arrête de caricaturer ! Ce ne sont que des cas extrêmes. D’ailleurs je pense que je me dirigerai plutôt vers le droit des affaires. Là il y a un maximum de blé à prendre.
Don avait considéré un instant son ami en silence et, pour la première fois, il s’était réellement rendu compte de tout ce qui les séparait. Leur amitié était née leur première année de lycée parce qu’ils s’étaient tous deux retrouvés dans l’équipe. Avec Freddy Valéra, ils formaient un trio d’inséparables. Mais leurs vies n’avaient rien de semblable : Mickaël vivait seul avec sa mère, une femme qui joignait difficilement les deux bouts en enchaînant trois emplois et qui, de ce fait, laissait plus ou moins son fils s’occuper de lui seul. Combien de fois Freddy et Don, dont les familles, sans être vraiment aisées, avait tout de même des revenus corrects, avaient-ils payé un extra pour leur camarade qui, bien que travaillant lui aussi chaque soir et tous les week-end dans un fast-food, avait toujours bien du mal à gérer un budget toujours plus serré ?
A l’heure du départ à l’université, Mickaël avait opté pour celle où Don devait aller, réussissant à obtenir une bourse en tant qu’orphelin de père et en s’engageant à rester au service de l’état durant cinq ans après son diplôme. Lui n’avait pas été recruté comme joueur, pas assez bon pour intéresser une équipe, quelle qu’elle soit. Il n’en avait d’ailleurs conçu aucune amertume : très vite il avait pris conscience de ses limites dans ce sport qu’il adorait. Mais voir jouer Don lui suffisait.
Il s’était jeté à corps perdu dans les études et, rapidement, avait découvert sa voie : ce serait le droit. Non qu’il ait une particulière attirance pour cette discipline, mais il savait qu’elle pouvait le mener très loin, très vite et qu’il pourrait, par ce biais, devenir riche. C’était son but ultime : avoir un jour assez d’argent pour ne plus jamais se soucier des lendemains. La lutte acharnée de sa mère pour leur survie lui avait appris cette leçon : avoir de l’argent pour être à l’abri. Et le décès prématurée de cette mère usée avant l’âge n’avait fait que le renforcer dans cette décision.
Alors il ne pouvait pas comprendre Don. Celui-ci tournait le dos à l’opportunité d’acquérir cette fortune dont lui rêvait. Et pourquoi ? Pas pour se lancer dans une carrière qui lui offrirait les mêmes chances, non. Juste pour devenir un obscur petit représentant des forces de l’ordre : ces hommes pour qui plus grand monde n’avait d’estime de leurs jours, qui risquaient leur vie pour des inconnus qui, la plupart du temps, ne leur en étaient même pas reconnaissants, et tout cela pour un salaire dérisoire et quelques avantages bien peu alléchants à ses yeux.
Mickaël avait repris :
- Allez quoi Donnie ! Tu n’es pas sérieux hein ?
- Tellement sérieux que j’ai d’ores et déjà averti l’entraîneur et le président du club que je ne renouvellerai pas mon contrat.
- Et qu’est-ce qu’ils ont dit ?
- Que c’était regrettable et que je faisais sans doute une erreur.
- Tu vois…
- Mais que si c’était ma décision, ils ne s’y opposeraient pas.
- A ce que je vois ta décision est prise ?
- En effet. J’ai envoyé ce matin ma lettre de candidature pour le prochain séminaire de formation.
- Très bien, puisqu’il n’y a plus rien à dire.
Les jours qui avaient suivis les deux amis s’étaient un peu battu froid. Don avait du mal à comprendre la réaction de Mickaël. Il pensait que, si les rôles avaient été inversés, il n’aurait pas agi de la même façon.
Puis il était allé passer les tests, les entretiens et quelques semaines plus tard, ses examens de premier cycle en poche, il avait commencé son stage de formation.
Mikey lui avait dit au revoir avec des larmes dans la voix et ils s’étaient promis de ne pas se perdre de vue malgré tout. Et puis la vie avait fait son œuvre : bien trop occupé par son nouveau métier, Don n’avait donné des nouvelles que très épisodiquement.
Mickaël lui, à l’issue des cinq ans dus à l’état pour avoir financé sa formation, était parti à New York, le paradis des avocats d’après lui. Et il n’avait plus donné signe de vie. Alors le retrouver là, agent du F.B.I. à son tour, Don n’en revenait pas !
(à suivre)
Cass Shelly Modo section
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Sujet: Re: Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie Jeu 6 Mai 2010 - 19:56
Désolée ma Cissy, pas plus inspirée que ce matin pour laisser un com un tant soit peu constructif....
Alors... Euh... J'aime toujours ( je sais, tu t'en doutes --' ) et j'attend la suite ^^
-/-
Je crois tellement en l'indifférence du monde que si un chien suivait mon corbillard, je penserais que c'est dans l'espoir qu'il en tombe un os.
Sujet: Re: Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie Ven 7 Mai 2010 - 20:48
Cass Shelly a écrit:
Désolée ma Cissy, pas plus inspirée que ce matin pour laisser un com un tant soit peu constructif....
Alors... Euh... J'aime toujours ( je sais, tu t'en doutes --' ) et j'attend la suite ^^
Encore moins d'idée que toi ^^ donc idem
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Cissy Moderatrice générale
Zodiaque : Signe Chinois : Messages : 18922 Date d'inscription : 20/06/2009 Age : 62 Localisation : Normandie
Sujet: Comme une évidence - Chapitre 5 Sam 8 Mai 2010 - 0:24
Et bien je vois que visiblement l'histoire vous emballe au point que vous ne savez plus comment exprimer votre enthousiasme!!! :mangaclind\'oe Je vous préviens il va falloir faire beaucoup mieux que ça si vous voulez avoir la suite de cette suite.... :mangaintero:
CHAPITRE V
Bureaux du F.B.I.
- Hé ho ! Don ! Il y a quelqu’un ?
Don sursauta : à nouveau il s’était laissé entraîné dans la rêverie. Comme s’il n’avait pas plus important à faire !
- Désolé Mike. Je pensais à ta réaction il y a quinze ans quand je me suis engagé au F.B.I. Alors tu imagines que je suis étonné de t’y retrouver.
- Crois-moi on pourrait dire que je le suis tout autant.
- Alors tu comptes me faire poireauter longtemps ou tu vas enfin me raconter ce qui t’est arrivé ?
- Bah, rien de bien exceptionnel vois-tu. A New York je me suis vite aperçu que des petits avocats dans mon genre il y en avait des dizaines et des dizaines. Je me suis accroché pendant deux ans et puis j’ai compris que je ne serais jamais au premier rang, comme je l’ambitionnais.
- Tiens ça me rappelle quelque chose…
- C’est ça, fous-toi de moi ! C’est bien ton tour.
- Du coup tu t’es aussi engagé au F.B.I. ?
- Et bien… ce qui était bon pour mon pote devait l’être aussi pour moi non ? Et puis petit à petit je me suis dit aussi que je ferais sans doute œuvre plus utile à pourchasser les criminels qu’à tenter de percer dans la finance. Au moins je pourrais me regarder dans une glace sans avoir honte. Et puis un salaire régulier ce n’est pas à dédaigner.
- Ma parole, on t’a changé !
- Pas vraiment, j’ai simplement un peu mûri. Il était temps. Bref, il y a environ huit ans j’ai fait comme toi. Ensuite j’ai été envoyé dans le Minnesota durant deux ans, puis un an dans l’Ontario suivi de dix-huit mois en Oklahoma. Après quoi j’ai postulé pour un poste à la division spéciale du F.B.I. Un jour on m’a demandé d’enquêter sur trois explosions qui avaient fait quatre morts à Washington et j’ai fait la connexion avec six autres dans trois autres états au cours des deux années précédentes. On en a donc déduit avoir un bomber en série sur le dos. Et voilà…
- Mais, pourquoi tu n’as jamais essayé de me recontacter ? Moi j’ignorais ce que tu étais devenu depuis ton départ pour New-York, mais tu savais fort bien que j’étais au F.B.I. alors…
- Alors, que veux-tu que je te dise Don ? Tu sais bien comment ça se passe non ? Tu as vécu ça toi aussi ? Trop d’enquêtes et pas assez de temps. Et puis je me voyais mal t’appeler en te disant : « Hé, salut vieux frère ! Devine : après t’avoir dit pis que pendre de ta décision, je viens aussi d’entrer au F.B.I., rigolo non ? On se boit une bière un de ces soirs ? »
- Tu as raison, pourtant, tu aurais pu…
- Je sais, j’aurais pu… Toi aussi d’ailleurs. Tu vois, j’ai eu de tes nouvelles par un agent que tu avais côtoyé il y a sept ou huit ans. En fait je te croyais à Albuquerque.
- J’y était oui. Je suis revenu ici il y a un peu plus de cinq ans maintenant.
- Oh… Donc retour à la case départ chez papa, maman et tout et tout…
- Pas vraiment non.
La voix de Don était devenue un peu plus tranchante.
- En fait je suis revenu parce que ma mère avait un cancer. Elle est morte six mois plus tard !
Le silence s’établit dans la pièce. Mickaël se mordit les lèvres, se reprochant sa maladresse. En même temps, il se sentait triste d’apprendre la mort de cette femme qui avait toujours été bonne pour lui, même si, il le savait, elle ne l’appréciait pas outre mesure. Mais parce qu’il était l’ami de son fils elle l’accueillait toujours avec le sourire et il y avait toujours pour lui un bon repas et des sucreries chez les Eppes sans qu’il ait à le demander.
- Je suis navré Don, j’ignorais…
Don se secoua.
- T’inquiète. Tu ne pouvais pas savoir. Mais bon, voilà, maintenant je suis revenu à Los Angeles et je m’y plaît. Et je suis ravi que nous ayons l’occasion d’enquêter ensemble.
- Ouais ! Contre nous deux ce maniaque n’a qu’à bien se tenir ! Il n’a aucune chance !
- C’est vrai que nous formions plutôt une bonne équipe.
- La meilleure tu veux dire !
- Mais il s’agissait de base-ball.
- Et alors ? Je suis sûr que ce qui nous permettait de nous compléter alors nous le permettra encore mieux dans notre nouveau domaine. De toute façon, je n’ai plus droit à l’erreur.
- Que veux-tu dire ?
- Tu sais je crois que si je le rate encore, je saute !
- Allons Mikey, on ne peut pas te tenir responsable de…
- Tu sais très bien comment ça marche Don. Lorsqu’un agent réussit, ses chefs en retirent toute la gloire. Mais lorsqu’il échoue, il est seul à payer les pots cassés. Parfois je regrette d’avoir fait le lien entre toutes ces explosions. Si elles étaient restées des actes isolés, je n’aurais pas toute cette pression.
- Quelqu’un aurait fait le lien, tôt ou tard, tu le sais bien. Et alors on t’aurait tenu rigueur de ne pas l’avoir fait toi-même non ?
- Je sais bien. Mais si tu savais comme c’est frustrant ! Ca fait déjà cinq ans que je lui coure après et qu’il me nargue. Il a toujours une longueur d’avance. Il ne réapparaît jamais là où on l’attend. Et la liste de ses exactions s’allonge ainsi que celles de ses victimes.
- On le coincera Mikey. Un œil nouveau peut parfois déceler des détails qu’on n’a pas vu du premier coup et puis…
Avant qu’il ait eu le temps de terminer sa phrase, Mickaël enchaînait :
- Le pire, c’est qu’on ignore toujours tout de ses motivations. Les victimes ne semblaient pas avoir quoi que ce soit en commun : origines différentes, villes, états, religion, opinions politiques différentes, elles ne se connaissaient pas. Leur seul lien commun serait une certaine aisance financière et encore, pas pour toutes. Comment veux-tu arrêter quelqu’un d’aussi insaisissable ?
- Je crois que j’ai l’homme qu’il te faut pour ça mon pote ! Lui il saura te trouver des similitudes, il saura à tout les coups découvrir les « courants cachés » comme il dit et je crois même qu’il sera capable de prévoir où et quand ton bomber frappera la prochaine fois.
- Attends ! Mais de qui tu parles là ? Si un type comme ça existait, je crois que je le saurais non ?
- Et pourtant il existe. D’ailleurs je vais te le présenter, ou plutôt te le re-présenter, car tu le connais déjà.
- Don, tu arrêtes de parler par énigme et tu me dis ce que tu as dans la tête vite fait !
- C’est Charlie.
- Charlie ?
Mickaël le regardait d’un air abasourdi, comme s’il ne comprenait pas du tout où il voulait en venir.
- Oui, Charlie, mon petit frère, le génie des maths. Ne me dis pas que tu l’as oublié tout de même.
- Aucun danger ! Mais…
- Mais quoi ?
- Je ne vois pas en quoi un prof de maths pourrait m’être utile, et ceci dit sans vouloir te vexer mon pote.
- Aucun problème. Il y a cinq ans j’aurais réagi comme toi. Mais je t’assure que les maths de Charlie font des merveilles. Depuis que nous l’avons pris comme consultant, il nous a permis de boucler des affaires dont nous ne serions pas venus à bout sans lui.
- Tu rigoles là ?
- Pas du tout, je suis on ne peut plus sérieux !
En même temps qu’il parlait, Don avait conscience du regard incrédule que son ami attachait sur lui. Et soudain il se rendit compte que, tout à sa joie de revoir son ancien compagnon, il avait omis quelques détails. Tout d’abord, il s’aperçut soudain qu’il avait complètement oublié de demander à Charlier de venir prendre part d’abord à l’exposé fait par Mickey puis à la mise en commun. Dieu sait pourtant que sa présence aurait été utile ! Bon, il en serait quitte pour lui refaire un topo détaillé.
Il imaginait déjà la réaction de son frère lorsqu’il s’apercevrait qu’il avait tout simplement omis de le convier à une phase aussi importante du dossier. Il allait avoir droit à la soupe à la grimace !
Mais la réaction de Mickaël le mit tout à coup devant une autre réalité : Mike et Charlie ! Bon sang, les choses risquaient de n’être pas simples !
(à suivre)
Si ceux qui disent du mal de moi savaient exactement ce que je pense d'eux, ils en diraient bien davantage (S. Guitry) La bêtise est infiniment plus fascinante que l'intelligence. L'intelligence, elle, a des limites, tandis que la bêtise n'en a pas (C. Chabrol)
Cass Shelly Modo section
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Sujet: Re: Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie Sam 8 Mai 2010 - 2:20
Hé, on fait ce qu'on peut!
Et là, je n'aurais qu'une question: Pourquoi ça ne va pas être une mince affaire que Mike et Charlie bossent ensemble? Ils ne pouvaient pas s'encadrer?
Bon oki, ça fait deux. Mais ne t'avise pas de venir râler!!!
Sur ce,
Nan mais...
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Je crois tellement en l'indifférence du monde que si un chien suivait mon corbillard, je penserais que c'est dans l'espoir qu'il en tombe un os.
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Cissy Moderatrice générale
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Sujet: Poseur de bombes - Chapitre 6 Sam 8 Mai 2010 - 18:42
Et bien tu vois que tu peux aligner une dizaine de mots d'affilée tout de même... :mangaclind\'oe Bon, et bien la réponse à ta question est dans le chapitre à venir... sois un peu patiente tout de même!!! :mangacolére:
CHAPITRE VI
Bureaux du F.B.I.
Comme s’il avait été attiré par la réflexion de son frère, Charlie choisit ce moment pour pointer son nez.
- Salut Don, je te dérange là ?
- Non pas du tout, entre. Tu as quelque chose pour moi ?
- Ce serait plutôt à moi de te poser cette question.
Charlie entra dans la pièce, salua distraitement le compagnon de son frère, sans vraiment prendre le temps de le regarder et alla directement poser son portable sur la table.
- Ben oui, reprit-il, parce qu’avec le peu d’éléments que tu m’as donnés, je ne peux pas faire grand-chose.
- Je croyais que les maths pouvaient tout faire, ironisa gentiment Don.
- Elles peuvent beaucoup mais pas tout. Si je n’ai pas les bonnes données, aucune équation ne peut émerger et tant que les postulats de départ…
A ce moment-là, Charlie aperçut le sourire moqueur de son aîné et il sourit à son tour, quittant son mode « professeur » :
- D’accord, j’ai compris ! Je me fais avoir à chaque fois. Non sérieusement, tu as quelque chose ?
- Oui, justement. En fait il s’agit d’un poseur de bombes en série.
- Quoi ? Mais comment le sais-tu ?
- Et bien l’agent qui enquête sur cet homme nous a fait un topo et…
- … et tu n’as pas jugé utile que je sois là pendant celui-ci bien sûr ?
- Je suis navré Charlie, j’ai oublié.
- Ravi de voir combien tu te soucies de moi !
- Arrête ! Tu sais bien que ça n’a rien à voir. Simplement, j’avais la tête ailleurs et…
- La tête ailleurs ? Et en quel honneur ?
C’est ce moment que choisit Mike pour intervenir :
- Et bien, je dirai en mon honneur sans doute !
Eberlué Charlie se tourna vers le nouvel arrivant, semblant vraisemblablement se demander qui était ce type et pourquoi il s’immisçait dans sa conversation avec son frère. Et puis soudain son visage se figea tandis qu’une expression d’étonnement se peignait sur sa face :
- Mais… Attends… Tu es… C’est toi Mickaël ?
- Et oui p’tit génie, c’est bien moi.
- Ouais… Pas de doute, c’est bien toi ! maugréa Charlie, soudain totalement fermé.
Ainsi c’était ça le fin mot de l’histoire : Mickaël Duddley Spooner revenait dans le paysage et son frère, comme autrefois, le suivait sans plus se préoccuper de son cadet ! Il se souvenait d’avoir beaucoup souffert dans son adolescence de l’attachement que Don avait pour Mike. Il aurait tant voulu pouvoir partager avec lui des moments comme les deux amis en connaissaient. Et aujourd’hui Mike revenait et à peine paraissait-il que, déjà, son aîné semblait le reléguer aux oubliettes.
Sentant le danger, pressentant peut-être ce qui était en train de se passer dans la tête de son petit frère si émotif, Don s’empressa d’intervenir d’un ton qui se voulait léger :
- Tu imagines ça frangin ? L’agent qui enquête sur ce maniaque à la bombe n’est autre que ce vieux Mikey !
- Quoi ? Tu veux dire que tu es au F.B.I. ?
- Je te remercie d’avoir l’air aussi surpris ! Ca fait plaisir ! ironisa Mickaël.
- Faut me comprendre : je n’aurais pas parié un cent là-dessus, crois-moi.
- Tout comme je n’aurais pas parié un cent sur le fait que tu puisses devenir consultant au F.B.I. grâce à tes maths !
Les deux hommes se jaugèrent du regard et Don soupira : ce qu’il craignait était en train d’arriver. Entre ces deux-là, la vieille inimitié matinée de rivalité ne manquait pas de refaire surface. Ca n’augurait rien de bon pour la suite de l’enquête.
- Bon ça va les gars ! Il me semble qu’on a plus important à faire qu’à chercher si la place de chacun est justifiée. Vous avez tous les deux fait vos preuves dans vos domaines respectifs et à partir de là je pense que chacun de vous peut accorder à l’autre la même attention qu’il accorderait à un inconnu dans la même position non ?
Charlie fut le premier à répondre :
- Bien sûr. C’est simplement que j’ai été surpris, voilà tout.
- De toute façon, c’est toi qui dirige donc…, conclut Mike.
- Alors revenons-en à notre affaire. Je vais te faire un topo de ce que nous savons, reprit Don à l’intention de son frère.
- C’aurait tout de même été plus simple si tu m’avais fait venir à temps, répliqua celui-ci, ramené à sa première contrariété.
- Je sais, mais ce qui est fait est fait non ? Inutile de se lamenter là-dessus.
Le ton de Don était un peu plus sec qu’il ne l’aurait voulu, sans doute parce qu’il se reprochait son oubli et qu’il était conscient que celui-ci avait blessé son frère. Le visage de ce dernier se ferma à l’algarade. Mais il ne répliqua pas et s’assit derrière son portable, attendant que son frère lui fasse son rapport.
Celui-ci, assisté de Mickaël qui venait parfois préciser certains points, lui fit un compte-rendu détaillé des informations qu’ils avaient maintenant en leur possession.
- Voilà, dit-il lorsqu’il eut terminé son exposé, tu crois pouvoir tirer quelque chose de tout ça ?
- Et bien, je pense que oui. En étudiant les réseaux sociaux ainsi que les mouvements sous-jacents je devrai pouvoir… Quoi ? s’interrompit-il soudain en dardant un regard excédé sur Mickaël qui le regardait d’un air goguenard.
- Excuse-moi p’tit génie. Mais je reste un peu dubitatif sur ta capacité à attraper ce type à l’aide de tes maths alors qu’il m’échappe depuis cinq ans !
Exaspéré à la fois par le surnom et par la manière dont l’agent lui parlait, Charlie faillit sortir de ses gonds. Mais Don l’avait devancé :
- C’est toi qui a tort Mikey. Charlie, et il insista lourdement sur le prénom pour bien faire comprendre à son ami d’avoir à cesser de l’affubler de ce surnom qu’il détestait, Charlie nous a bien souvent aidé à trouver des pistes dans des affaires tout aussi nébuleuses que celles-là. Il a un regard exceptionnellement acéré sur certains détails qui nous échappent totalement : sa culture scientifique je suppose !
Charlie jeta un regard de reconnaissance à son frère en même temps que son cœur se gonflait de joie à l’entendre ainsi louer son travail.
- O.K. Si tu le dis, abdiqua Mike l’air bien peu convaincu mais apparemment peu désireux d’entrer en conflit avec Don.
- Tu penses pouvoir nous trouver quelque chose ? demanda alors ce dernier en reportant son attention sur son cadet.
- Ecoute, je vais mettre tout ça en équations et je devrai pouvoir te proposer une ou deux pistes dans quelques heures. Par contre j’aurai besoin de tout ce que tu as sur les victimes, continua-t-il à l’intention de Mickaël.
- Pour quoi faire ? demanda aussitôt celui-ci. Je ne vois pas bien à quoi ça pourra te servir.
- Il y a peut-être un lien que vous n’avez pas établi et qui permettra de dégager un schéma.
- Sans vouloir te vexer Charlie, si des agents chevronnés n’ont rien trouvé, que crois-tu que tu pourras trouver toi ?
Charlie soupira de lassitude : décidément cet homme n’avait pas changé. Lorsqu’ils étaient au lycée, il l’écrasait de son mépris et ne prenait jamais en compte ce qu’il pouvait dire, quel que soit le sujet, et même quand tout lui prouvait qu’il avait tort. Il aimait simplement se dresser contre lui, juste pour le plaisir de l’ennuyer. Et en règle générale il entraînait Don dans son opposition, ce que Charlie, à ce jour encore, n’avait pas réussi à lui pardonner.
- Ecoute, je ne te demande pas de croire à ce que je fais. Tu n’as qu’à me fournir ce que je demande et tu verras bien.
- C’est du temps perdu.
Don intervint à son tour :
- Mike, si Charlie te dit qu’il a besoin de ces éléments inutile de discuter, tu les lui donnes et un point c’est tout !
Cette fois-ci l’agent se tourna franchement vers son ami :
- Alors c’est ça maintenant ? C’est Charlie qui dirige ? Je croyais que c’était toi le chef de ce service !
- C’est moi le chef, en effet, coupa Don que l’attitude de Mike commençait à énerver sérieusement. Et en tant que chef je sais que je n’ai jamais eu qu’à me louer des services de Charlie. Donc je lui fais entièrement confiance, et s’il dit qu’il lui faut ces données, c’est qu’il les lui faut. Tu veux l’arrêter ou non ton bomber ?
- Bien sûr !
- Alors arrête de pinailler et fournis à Charlie ce dont il a besoin ! Et vite !
Maté Mike ne répliqua pas. Il se contenta de donner au mathématicien les éléments dont il disposait puis il sortit de la pièce, sans un mot.
Charlie regarda son frère, indécis :
- Je suis désolé Don, je ne voulais pas le vexer mais…
- Tu as fait ce qu’il fallait Charlie, tu n’as pas à t’inquiéter. C’est Mikey, tu le connais, ça va lui passer.
- Oui mais…
- Quoi ?
- Et bien, avant tu n’aurais jamais pris mon parti contre lui, alors ça a dû lui faire un drôle de choc !
- Avant j’étais un jeune crétin qui ne s’était pas aperçu que son petit frère pouvait aussi être son meilleur ami OK ?
Un grand sourire vint éclairer le visage de Charlie à ce qui ressemblait furieusement à une vraie déclaration d’affection dans la bouche de son si réservé frère aîné.
- Son meilleur ami ? Tu pourrais répéter ça ?
Mais déjà Don s’était repris :
- Et puis quoi encore ? Et d’abord qu’est-ce que tu fais encore là à traîner dans mes pattes ? Au boulot et que ça saute ! Il faut qu’on arrête ce type au plus vite !
- D’accord, j’y cours esclavagiste !
- Et tiens moi au courant ! cria Don alors que Charlie était déjà hors de la pièce.
- Compte sur moi ! lui répondit le mathématicien sur le même ton tout en levant la main en signe de salut.
Un sourire sur le visage, Don regarda son frère s’éloigner. Un soupir amusé lui échappa puis il quitta la pièce à son tour pour aller retrouver le reste de son équipe.
En tout cas, pensa-t-il soudain grave, il allait devoir avoir une sérieuse conversation avec Mike. Celui-ci devait se rendre compte qu’ils n’étaient plus des gamins et que désormais Charlie était des leurs. Ils avaient besoin de lui et, quand bien même ça n’aurait pas été le cas, Don ne laisserait pas son ami blesser son petit frère : il n’avait que trop laissé faire quand ils étaient adolescents. Maintenant c’était terminé.
(à suivre)
Cass Shelly Modo section
Zodiaque : Signe Chinois : Messages : 719 Date d'inscription : 30/07/2009 Age : 37 Mon pairing du moment: : Nasir/Agron
Sujet: Re: Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie Sam 8 Mai 2010 - 19:27
La patience n'est pas une de mes vertues en ce qui concerne les fics que j'aime
Quant à l'attitude de deux certains zozos, c'est sûrs qu'ils ont passés la trentaine Nan parce que dans certains cas, il faut arriver à faire fi de sa rancune! ( Wow, c'est moi qui dis ça O_O???? )
-/-
Je crois tellement en l'indifférence du monde que si un chien suivait mon corbillard, je penserais que c'est dans l'espoir qu'il en tombe un os.
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Cissy Moderatrice générale
Zodiaque : Signe Chinois : Messages : 18922 Date d'inscription : 20/06/2009 Age : 62 Localisation : Normandie
Sujet: Poseur de bombes - Chapitre 7 Dim 9 Mai 2010 - 20:07
Merci Cass... :mangamerci:
CHAPITRE VII
Bureau du F.B.I.
Il regagna son box et découvrit alors la note qu’on y avait déposée durant le temps où il s’entretenait avec Mickaël : le directeur le demandait dans son bureau. Il soupira et jeta un coup d’œil à sa montre pour vérifier s’il avait tout de même le temps d’aller vérifier si ses équipiers avaient quelques résultats qu’il pourrait jeter en pâture à son chef.
- Don !
- Oh Mike !
Don se retourna vers l’agent qui venait de l’interpeller.
- Ecoute, je voulais te dire que je suis désolé.
- Désolé de quoi ?
- De m’être montré aussi stupide avec Charlie.
- Alors c’est à lui que tu dois des excuses vieux.
- C’est vrai. J’y vais. Il est toujours dans la salle ?
- Non, il est retourné à la maison. Tu pourras lui dire que tu regrettes lorsqu’il reviendra ou bien lorsque nous irons là-bas.
- Pas de problème. Je me suis vraiment comporté comme un crétin non ?
- Bah ! Tu sais je crois qu’il en a vu et entendu d’autres, et moi aussi soi dit en passant, depuis que nous collaborons.
- C’est vrai que c’est tout de même bizarre d’imaginer qu’un prof de maths puisse résoudre des enquêtes fédérales.
- Mais il ne s’agit pas de n’importe quel prof de maths mon vieux ! Il s’agit de Charles Edward Eppes, un vrai génie ! Si Charlie avait été là, il aurait été extrêmement touché de la touche d’immense fierté qui vibrait dans la voix de son frère à ce moment-là. D’ailleurs elle n’échappa pas à Mike.
- On dirait que tu es vraiment fier de lui.
- Plus encore que tu ne le croirais vieux. C’est dingue ! Quand je pense qu’au lycée j’aurais donné n’importe quoi pour ne plus l’avoir dans les pattes, et aujourd’hui j’ai du mal à me passer de lui.
- A ce point là ?
- Tu n’imagines même pas. Pour le boulot bien sûr, parce que, tu verras, il fait vraiment un super travail. Mais aussi dans ma vie. J’ai découvert mon petit frère et tu ne peux pas imaginer comme c’est génial !
- Et bien j’en suis ravi pour toi Don, sincèrement.
- Merci. Et tu verras, toi aussi Charlie va t’épater !
- J’espère bien. Et s’il nous permet de mettre la main sur ce malade, je crois que je changerai définitivement d’opinion sur le pouvoir des maths.
- Alors prépare-toi à croire dans le pouvoir des maths très rapidement parce que, s’il y a quelque chose à trouver, Charlie le trouvera, crois-moi.
Il y eut un silence, puis soudain, Don reprit :
- Au fait tu crèches où ? Parce que, si tu veux, j’ai une chambre d’amis qui…
- Non, ne te donne pas cette peine. Je suis fort bien logé !
- On t’a pris une chambre d’hôtel ?
- Pas du tout mon vieux. J’ai droit à une maison individuelle figure-toi !
- Mazette ! Une maison individuelle, rien que ça ! Tu m’as tout l’air d’être devenu quelqu’un d’important.
- Pas vraiment. Mais les patrons trouvent que ça revient moins cher que l’hôtel puisque la baraque appartient au bureau. C’est une de leur planque pour des témoins menacés. Alors chaque fois qu’il y en a une de disponible, ils préfèrent la mettre à ma disposition dans la mesure où on ne sait jamais combien de temps va durer mon séjour.
- Ca peut être long ?
- De cinq semaines à cinq mois depuis que je coure après ce malade !
- Et elle est où ta bicoque ?
- Vers Arcadia.
- Pfff ! siffla Don entre ses dents. Ce n’est pas la porte à côté. Pas vraiment pratique non ? Si tu veux, mon appart’ est à trois quarts d’heure et j’ai une chambre d’ami.
- Non, tu sais…
Don continuait, sans l’écouter :
- Et puis il y a notre maison. Tu sais qu’elle est à Charlie maintenant ? Tu te souviens comme elle est grande, je suis sûr que…
A peine ces mots avaient-ils franchi ses lèvres qu’il les regrettait. Non pas qu’il regrette de proposer d’héberger son ami, mais, sachant la tension qu’il y avait entre lui et Charlie, ce n’était pas la bonne solution que de lui proposer de vivre chez ce dernier. Il s’était complètement laissé submerger par le plaisir de revoir Mike et, comme au temps du lycée, il tirait des plans sur la comète avec lui sans se soucier de ce que pourrait en penser ses proches.
C’était particulièrement indélicat que d’inviter sous le toit de son jeune frère quelqu’un que celui-ci n’appréciait pas. Bien sûr, il savait que s’il le lui demandait Charlie accepterait, pour lui, pour lui faire plaisir. Son cadet était quasiment incapable de lui refuser quoi que ce soit tant que ça ne touchait pas à ses sacro-saintes théories mathématiques ! Mais il refusait que son frère s’oblige à accepter des contraintes à contre cœur juste pour lui faire plaisir.
Seulement, le moyen de reprendre son invitation maintenant ? Heureusement Mike déclina :
- Non merci, c’est gentil de ta part, mais je préfère faire un peu plus de route et être chez moi. Ainsi je ne dépends de personne. Et puis je peux étaler mes dossiers partout sans risquer d’indisposer mes hôtes.
- Tu es sûr ?
- Certain ! Sans compter que j’ai mes habitudes de vieux garçon…, plaisanta Mickaël.
- Je vois ce que tu veux dire, répliqua Don du tac au tac avec un sourire amusé où transperçait aussi le soulagement de voir son ami décliner l’invitation qu’il avait lancé un peu légèrement, juste entraîné par l’enthousiasme de le retrouver.
- Par contre, tu manges avec nous ce soir, insista-t-il. Et aucun refus ne sera toléré.
- Dans ce cas… abdiqua l’agent de Washington, ce sera avec plaisir.
- Bon, tu m’excuses maintenant, je dois monter voir le directeur.
- Pas de problème : je vais aller voir ton équipe.
- C’est ça. Et n’oublie pas de leur dire de transmettre le maximum d’éléments à Charlie.
- Compte sur moi !
Don ne perçut pas l’amertume qui teintait la voix de son ami en disant cette phrase.
(à suivre)
Invité Invité
Sujet: Re: Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie Lun 10 Mai 2010 - 13:24
Génial cette histoire , j'ai hâte de connaître la suite, car je suis déjà accroc à cette histoire
BRAVO
Cissy Moderatrice générale
Zodiaque : Signe Chinois : Messages : 18922 Date d'inscription : 20/06/2009 Age : 62 Localisation : Normandie
Sujet: Re: Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie Lun 10 Mai 2010 - 19:03
Merci Cartouche... j'apprécie le compliment. Alors voilà la suite.
CHAPITRE VIII
Bureau du F.B.I.
Mike n’arrivait pas à se faire à la nouvelle situation. Il y avait toujours eu, entre Charlie et lui, une sorte de compétition pour attirer l’attention et l’affection de Don, à l’époque de leur adolescence. Mais à cette époque là, c’était lui, Mike, qui remportait haut la main cette compétition. Il était presque toujours avec Don, malgré l’opposition d’Alan et Margaret qui ne l’appréciaient guère et pensaient qu’il avait une mauvaise influence sur leur garçon. Et celui-ci ne prêtait guère attention à son jeune fère.
Mike ne faisait rien pour envenimer leurs relations, mais il ne faisait rien pour les améliorer non plus. Et il s’arrangeait toujours pour venir en aide à Don, comme cette fois où il s’en était pris à Lukas Wayburn, à cause de Charlie, une fois encore, et que ça avait failli bien mal tourner pour lui ! Charlie, bien évidemment, ne s’était jamais douté de rien, mais Mike lui en avait voulu de ce qui s’était passé : à cause de lui Don avait failli être gravement blessé, il avait manqué à l’équipe qui avait perdu deux matches qu’ils auraient sans doute gagnés s’il avait été là. Et ce ressentiment envers le mathématicien ne s’était jamais complètement effacé, même s’il ne le mentionnait pas, de peur que cela ne dresse une barrière entre Don et lui.
Il était suffisamment intelligent pour savoir que, quoi qu’il en dise, Don aimait son jeune frère et que, s’il devait choisir entre lui et un ami, ce ne serait peut-être pas l’ami qui l’emporterait. Don, quant à lui, n’avait jamais eu le moindre soupçon de cette rancœur que Mike nourrissait à l’endroit de Charlie. Il savait que les relations entre les deux garçons, tous deux jaloux de l’attention qu’il pouvait porter à l’autre, étaient mauvaises voire détestables, mais il mettait cela sur le compte de leur différence de tempérament. Lui-même, si Charlie n’avait pas été son frère, aurait-il pu avoir des relations correctes avec lui ? Déjà, malgré leur lien de parenté, elles étaient bien souvent tendues : c’était plus fort que lui, son petit frère l’énervait et arrivait toujours à le faire sortir de ses gonds. Mais, pour autant, il n’accepterait pas qu’on en dise du mal et encore moins qu’on lui en fasse.
Alors Mike taisait ses sentiments réels à l’égard du garçon. Et puis, à cette époque, c’était vers lui, Mike, que Don se tournait lorsqu’il se trouvait en difficulté, c’était à lui qu’il se confiait parce qu’il était certain qu’il pouvait avoir une confiance absolue en sa discrétion. Jamais il n’aurait imaginé qu’un jour Charlie puisse le remplacer dans ce rôle.
Il n’arrivait pas à admettre que celui-ci puisse compter maintenant dans la vie de Don. Il lui paraissait tellement indigne de lui ! Il lui semblait que Don avait souffert si souvent par sa faute ! Et qu’il puisse accorder autant de confiance à ces raisonnements qu’il était le premier à railler lorsqu’ils étaient lycéens, le dépassait. Mais il était conscient qu’il ne pouvait pas faire part de ses pensées à Don : il ne prendrait pas le risque de se brouiller avec son meilleur ami à cause de Charlie, il ne l’avait pas fait du temps du lycée, il ne le ferait pas maintenant. Pour autant, il espérait pouvoir démontrer à Don qu’il lui était bien plus utile que son petit frère, comme à l’époque.
(à suivre)
Invité Invité
Sujet: Re: Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie Lun 10 Mai 2010 - 19:36
Oh génial un chapitre de plus ce soir c'est super j'espère juste que Charlie va prouver qu'il vaut mieux que le meilleur ami de Don à l'époque
BRAVO
Vivement la suite
Cass Shelly Modo section
Zodiaque : Signe Chinois : Messages : 719 Date d'inscription : 30/07/2009 Age : 37 Mon pairing du moment: : Nasir/Agron
Sujet: Re: Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie Lun 10 Mai 2010 - 20:53
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Je crois tellement en l'indifférence du monde que si un chien suivait mon corbillard, je penserais que c'est dans l'espoir qu'il en tombe un os.
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Cissy Moderatrice générale
Zodiaque : Signe Chinois : Messages : 18922 Date d'inscription : 20/06/2009 Age : 62 Localisation : Normandie
Sujet: Poseur de bombes - Chapitre 9 Mar 11 Mai 2010 - 19:49
CHAPITRE IX
Garage de la maison des Eppes
- Alors Charlie, tu as quelque chose ?
Charlie, arraché à sa méditation, se tourna avec un grand sourire vers son aîné qui venait ainsi de l’interpeller. Son sourire se figea quelque peu en apercevant Mickaël dans son sillage. Il ne pouvait donc pas le lâcher trois minutes ?
Déjà, la veille au soir, son sens de l’hospitalité l’avait contraint à accepter que l’ami de son frère partage leur repas. Enfin, au moins, avait pensé Charlie en étudiant son vis-à-vis de manière critique, il avait son propre domicile pour le temps de son séjour ! Il avait un moment tremblé à l’idée que Don lui demande d’héberger son ancien partenaire. Comment aurait-il pu refuser ça à son aîné ? Mais ç’aurait été une véritable gageure pour lui que de partager son espace avec cet homme-là.
Par contre, il avait sans réticence accepté que Don l’impose à leur repas du soir : il ne pouvait décemment pas l’obliger à aller manger seul en ville ! Pourtant il s’était demandé pourquoi il n’avait pas choisi d’aller revoir certains de ses anciens amis de l’époque du lycée.
Lorsqu’il avait posé cette question à voix haute, Mickaël avait simplement déclaré qu’il avait rompu les ponts avec tous ceux qu’il fréquentait à cette époque, et qu’il n’avait pas l’intention de renouer des liens. Même avec Don, les retrouvailles n’étaient dues qu’à une coïncidence.
Le dîner avait été contraint, chacun s’efforçant de ne pas trop agacer l’autre. Charlie acceptait Mickaël par affection pour son frère, et Mike tentait de maîtriser ses sarcasmes pour la même raison. Alan lui-même était mal à l’aise : il n’avait jamais particulièrement apprécié Mickaël Duddley. Lui et Margaret pensaient qu’il n’avait pas une bonne influence sur Don. A son contact leur fils devenait plus brutal, plus insolent et surtout plus dur envers son petit frère. Pourtant jamais ils n’avaient refusé de le recevoir, peut-être parce qu’ils compatissaient réellement à la difficile situation qui était celle de l’adolescent. Pour autant, lorsqu’il avait disparu du paysage, ils avaient été soulagés.
Evidemment Alan était trop raisonnable pour fonder ses sentiments présents sur le passé, d’autant plus que ce passé concernait un adolescent et que rien n’est plus trompeur quant à la personnalité réelle d’un individu que cette époque trouble de la vie où l’on est tiraillé entre l’enfance et l’âge adulte, à la fois pressé de quitter l’une sans être prêt à entrer dans l’autre, ne se reconnaissant plus dans ce corps qui change jour après jour, avec l’impression que le monde entier vous en veut.
Pourtant quelque chose le gênait chez Mickaël, encore aujourd’hui. Il n’aurait pas su dire quoi mais il pressentait des ennuis avec cet homme ressurgissant entre ses deux fils. Il s’était fait la promesse de veiller au grain : il ne laisserait pas Mike mettre en péril la relation que ses fils avaient mis tant de temps à tisser.
- Ohé Charlie ? Y’a quelqu’un ?
Ramené au présent par l’interpellation mi-amusée, mi-inquiète de son frère, Charlie tourna les yeux vers lui.
- Ecoute, je ne suis pas sûr mais je crois que…
- Et bien ça commence bien ! ironisa Mike.
Un regard noir de Don le dissuada de continuer dans cette voie.
- Je t’écoute, dit alors Don, lorsqu’il fut assuré que son partenaire n’allait pas en rajouter.
- Tu es sûr que TOUTES ces explosions sont l’œuvre du même bomber ? demanda alors le mathématicien.
Don une moue d’incompréhension et échangea un regard interloqué avec Mickaël avant de répondre à son frère.
- Pour autant qu’on sache oui… Pourquoi ?
- Et bien… J’ai un doute !
- Ben voyons ! éclata alors Mickaël. Ecoute p’tit…
Devant le regard noir que lui lança Don, il reprit :
- Ecoute Charlie. Ce gars je lui colle au train depuis cinq ans maintenant. Alors crois-moi si je te dis qu’il s’agit bien d’un seul et unique gars.
- Oui ! Ca je sais, depuis cinq ans, c’est évident mais avant…
- Quoi ? Qu’est-ce que tu veux dire ? Sois plus clair Charlie, s’impatienta Don tout en levant une main impérieuse pour interdire à Mike d’intervenir comme il semblait sur le point de le faire.
- Ca ne colle pas : les cibles, les méthodes. Regarde, j’ai répertorié les six premières explosions : là, là, et puis encore ici et là et enfin là et là. Il y a une constante : les victimes avaient des liens avec des entreprises pétrochimiques, elles étaient toutes plus qu’aisées, cadres dirigeants de grosses affaires. Mais dans les six cas, il y a eu une victime à chaque fois et une seule : les familles étaient épargnées. De même pour les trois premières explosions à Washington : celles sur lesquelles tu as enquêtées Mike. Et puis soudain tout change : plus de victimes mais pas forcément à chaque fois, et le matériel n’est plus tout à fait le même, de plus…
- Il a évolué dans son mode opératoire, ce n’est pas rare chez les tueurs en série ! le coupa Mike.
- Non, je sais mais…
Charlie leva la main et la laissa retomber, comme découragé de ne pouvoir faire comprendre son point de vue : encore une fois il se heurtait à la clarté qu’avaient pour lui ses raisonnements mathématiques face à la complexité de les traduire en termes recevables par des enquêteurs néophytes en la matière.
- Ecoute Don, je ne sais pas, mais il y a quelque chose, je t’assure !
- Si je te suis bien, tu penses qu’on a peut-être à faire à deux bombers distincts ?
- Oui !
- Ben voyons ! explosa alors Mickaël. Depuis cinq ans je poursuivrais un fantôme d’après toi ?
- Non, je n’ai pas dit ça ! se défendit aussitôt Charlie. Simplement, je me demande si tu n’as pas changé de gibier sans même t’en rendre compte.
- Autrement dit tu me traites de crétin ?
Le ton de l’agent était rien moins qu’amène. Don intervint avant que Charlie n’ait pu se défendre :
- Arrête Mikey, il n’a pas dit ça et tu le sais très bien.
- Enfin Don ! Ca ne tient pas debout ! Ca fait sept ans que ce type sévit à travers tout le pays ! Cinq ans que je lui colle aux basques ! Il me semble que tu pourrais avoir plus confiance en moi qu’en les élucubrations de…
- Les élucubrations ! s’emporta Charlie.
Don grimaça : il sentait venir la dispute, à nouveau.
- Comment appelles-tu ça ? Tiens, imagine que je m’amène avec une théorie établie d’après mes enquêtes et qui remette en cause ta fameuse théorie de l’amitié ? Tu en penserais quoi hein p’tit génie ?
C’était plus fort que lui, il avait fallu que le surnom exécré lui échappe !
- Moi j’accepterais sans doute au moins d’écouter ta théorie sans avoir l’impolitesse de t’interrompre et la grossièreté de t’insulter !
- Et où as-tu vu que je t’avais insulté ? Non mais quelle diva !
- Ca suffit !
La voix excédée de Don coupa court à la réplique cinglante qui venait aux lèvres du mathématicien. L’aîné des frères reprit, d’une voix coupante dans laquelle on retrouvait le ton du chef de section d’admettant pas qu’on remette ses directives en cause :
- Ca suffit ! Si vous n’êtes pas capables de vous entendre, alors je me passerai de vous ! De vous deux ! menaça-t-il, d’un ton sans réplique.
Il bluffait bien sûr : il n’avait pas le pouvoir d’écarter Mickaël, envoyé de Washington et qui, en tant que tel, n’était pas directement sous ses ordres. Vouloir le mettre sur la touche signifierait faire une tonne de paperasses pour justifier son choix. Et après ce que lui avait dit son ami, il savait que ce signalement sonnerait sans aucun doute la fin de sa carrière. Il n’avait pas le droit de lui faire ça.
Quant à Charlie, il n’était pas prêt à se passer de lui. Rien qu’en vingt-quatre heures, cette théorie qu’il ébauchait leur ouvrait déjà une piste intéressante qu’ils n’auraient jamais imaginée sans lui. Mais comment réussir à travailler si les deux consultants censés l’épauler dans cette enquête passaient leur temps à se contredire l’un l’autre et à se chamailler comme des chiffonniers ?
- Je vous rappelle qu’on a à faire à un meurtrier qui vient de tuer six personnes dont trois gosses ! Alors je me fous de savoir s’il opère depuis cinq, sept ou dix ans ! Je me fous de savoir s’il est effectivement le poseur de bombe en série après lequel tu as commencé à courir ou s’il est un imitateur ou un élève ou simplement un autre détraqué dont la route à croisé celle du premier et qui t’a ainsi induit en erreur. Tout ce que je sais c’est que je dois mettre la main sur ce type. Et vous êtes censés m’aider dans cette tâche. Alors si vous voulez passer votre temps à vous arracher les yeux et à vous vanner comme lorsque vous étiez gamins, allez-y ! Mais moi j’ai d’autres choses à faire !
Les deux hommes se regardèrent, gênés de ce rappel à l’ordre. C’était évidemment lui qui avait raison : leurs petites querelles stupides n’avaient pas lieu d’être dans la situation actuelle. Elles étaient stériles et improductives.
Mickaël, le premier, tendit la main à Charlie :
- Désolé Charlie, vraiment. Je ne voulais pas mettre en doute ta théorie, enfin, pas comme ça. Mais, tu dois comprendre. Ca fait cinq ans que je colle aux fesses de ce malade. Alors m’entendre dire que je me suis trompé de cible ! J’ai pété les plombs ! Je suis désolé.
Après un instant d’hésitation, ruminant sa rancune quelques secondes, le mathématicien serra la main offerte :
- D’accord, excuses acceptées. Et à mon tour, je n’aurais pas dû m’emporter.
- A la bonne heure ! s’exclama Don. Bon, et maintenant, vas-y Charlie, développe un peu ta théorie.
- Tout d’abord, commença le cadet en regardant Mickaël, droit dans les yeux, je te rassure : tu ne t’es pas trompé de cible. Le gars après lequel tu coures est bien celui qui a commis les explosions ces cinq dernières années…
- Attends, tu viens de dire que…, déclara Mike, complètement largué.
- Non. Ce que j’ai dit, c’est que je doutais que les huit premières explosions, et seulement les huit premières aient le même auteur que toutes les suivantes. Comme je te le disais, je pense que tu t’es mis sur la piste d’un poseur de bombe qui avait effectivement commis six attentats durant les deux années précédant les deux attaques à Washington qui t’ont mis sur sa route. Ensuite… Tiens, imagine un chien en train de poursuivre un cerf.
- O.K., je suis le chien et mon bomber est le cerf je présume ?
- Tout à fait. Donc le chien a repéré le cerf : il ne l’a ni vu ni entendu, juste senti. Et il le poursuit dans les sous-bois. C’est un cerf plein d’expérience, qui sait que le chien est suivi de la meute, et la meute des chasseurs ! Il sait que sa seule chance est d’induire ce chien de tête en erreur. Donc, il va l’emmener en brouillant les pistes, jusqu’à ce qu’il croise un daguet.
- Un daguet ? interrogea Don.
- Oui, un jeune cerf, pas encore très expérimenté. Et il va s’arranger pour que leurs pistes se confondent. Au bout d’un moment il va se séparer de son compagnon, suivre un cours d’eau ou s’engager parmi des herbes odorantes. Bref, il va brouiller les pistes. Et quand le chien va à son tour arriver sur les lieux, il va, en toute bonne foi, suivre la piste du daguet. Et le cerf lui échappera.
- D’accord, j’ai compris le principal, admit Mickaël. Mais permets-moi de rester tout de même un peu dubitatif. Il y a tout de même beaucoup de points obscurs dans ta théorie.
- Et puis aussi, d’après ta théorie, le daguet est censé être moins expérimenté que le cerf non ?
- Oui.
- Alors dans ce cas, comment a-t-il pu échapper à notre chien pendant si longtemps ?
En même temps, il faisait un grand clin d’œil au « chien » en question qui répondit de la même façon. Charlie eut un petit pincement au cœur en voyant cette entente et il repoussa avec agacement cette forme de jalousie qui lui ressemblait si peu.
- Je sais, comme je le disais, j’ai encore beaucoup de choses à éclaircir. Mais on peut imaginer que celui qu’il a pris pour un daguet était en fait un cerf bien plus roué que lui.
- Dans ce cas, il aurait flairé la manœuvre et ne se serait pas laissé entraîné, contra Don. Quel intérêt pourrait-il avoir à lancer ainsi la meute après lui ?
- C’est justement là tout le nœud de la théorie. Tu as raison : ce n’est pas un daguet que notre cerf a rencontré, mais un vieux brisquard qui connaissait toutes les ficelles. S’il a accepté de jouer le jeu c’est qu’il y avait un intérêt supérieur.
- Lequel ?
- Lorsque je l’aurai trouvé, tout deviendra bien plus clair. On comprendra tout le pourquoi et le comment.
Don hocha la tête, approuvant l’argument.
- Il y a une autre faiblesse dans ton raisonnement Charlie, reprit alors Mike.
Le mathématicien se tourna vers lui, mais sans colère cette fois-ci. Le ton de l’agent était posé, sans aucune trace de sarcasme ou d’énervement. En l’occurrence il discutait sérieusement d’une hypothèse de travail et le scientifique ne pouvait qu’accepter cette forme d’échange :
- Je t’écoute.
- Si vraiment, par je ne sais quel hasard, ou manœuvre délibérée de l’un ou de l’autre, à un moment donné je me suis lancé sur un autre poseur de bombe, qu’est devenu le premier ? Si ta théorie est exacte, à partir de ce moment-là j’aurai dû avoir une double série d’explosions sur les bras.
- Il a raison Charlie, opina Don.
- Non ! Pas forcément ! Si vraiment notre poseur de bombe s’est arrangé pour faire perdre sa trace et te lancer sur la piste d’un autre, il avait tout intérêt à se faire oublier.
- Charlie, les tueurs en série n’arrêtent pas si facilement de tuer…
Charlie regarda gravement son frère :
- Justement : et si ce n’était pas un tueur en série ?
- Quoi ?
Don semblait tomber des nues.
- Réfléchis ! Si c’était effectivement un tueur en série, il n’aurait pas pu s’arrêter n’est-ce pas ? Alors peut-être qu’en fait on avait à faire à un individu qui voulait tuer un certain nombre de personnes et qui, arrivé au terme de sa « mission », a arrêté les frais.
- Ouais…
Don ne semblait pas autrement convaincu. Curieusement, ce fut Mickaël qui vint alors à la rescousse du mathématicien :
- Attends Don, creusons un peu dans ce sens. Non pas que je sois persuadé que tu aies raison, s’empressa-t-il d’ajouter à l’intention de Charlie, mais je ne veux pas qu’on m’accuse de parti pris.
- Je me disais aussi, plaisanta ce dernier.
- Si vraiment on a à faire à deux types, alors Charlie peut avoir raison : le premier n’était pas un tueur en série. Ou bien c’en était un et il a arrêté de tuer brusquement.
- D’accord. Un tueur en série peut arrêter de tuer, cela s’est déjà vu. En général c’est parce qu’il se passe dans sa vie quelque chose qui arrête la pulsion meurtrière.
- Et c’est pourquoi certains recommencent à tuer plusieurs dizaines d’années plus tard, lorsque cet élément « thérapeutique » disparaît pour une raison quelconque. Et puis il n’y a pas que cette cause…
- Non, il a pu être arrêté et condamné pour tout autre chose sans qu’on fasse jamais le lien avec le poseur de bombe.
- Ou bien il est mort, acheva Mickaël.
Les trois hommes se regardèrent, un peu découragés par l’immensité de la tâche à entreprendre pour valider l’hypothèse de Charlie. Don se tourna vers celui-ci :
- Qu’en penses-tu frangin ? Après tout c’est toi qui as levé ce lièvre, pardon, ce cerf, plaisanta-t-il.
- Toutes vos hypothèses sont valides malheureusement !
Il soupira profondément.
- Pourquoi malheureusement ?
- Parce qu’elles rendent d’autant plus ardus les calculs qui m’attendent !
- De quoi vas-tu avoir besoin ?
- Et bien, si vous pouviez éplucher les dossier des hommes arrêtés à Washington aux alentours de mars 2004…
- Après les deux explosions qui m’ont mis sur la piste ? demanda Mike.
- Tout à fait. Comme je vous l’ai dit, si substitution il y a eu, et je dis bien SI, c’est forcément à cette époque.
- On cherche quoi au juste ? s’enquit Don.
- Un homme correspondant au profil d’un bomber en série mais qui n’a pas été arrêté pour ces faits. Eh oh frangin ! C’est toi qui a suivi un stage de profilage je te rappelle ! Moi mon domaine ce sont les maths !
- O.K. On va chercher de ce côté-là. Et aussi du côté des décès…
- Pff ! soupira Mickaël. On en a pour des années !
- Mais non, mon petit frère va bien nous pondre un programme pour filtrer tout ça non ?
Charlie sourit de la confiance tranquille qui émanait de la voix de son aîné.
- Bien sûr ! Je vais demander à Amita et Larry de s’en charger.
- Et toi ?
- Moi, je vais affiner mon analyse des pistes croisées. Et puis aussi essayer de remonter le courant profond.
- Le courant profond ? interrogea Mickaël.
- Oui, je suis persuadé qu’il se cache quelque chose là-dessous que nous n’avons pas encore trouvé. Et lorsque nous aurons trouvé, ça nous amènera forcément à notre type.
- Oui, et bien il vaudrait mieux que ça nous y amène vite. Parce que, selon son mode opératoire, il ne va pas tarder à remettre ça. Et j’aimerais autant n’avoir pas une deuxième famille à ramasser à la petite cuillère ! lança Don.
- Je fais de mon mieux, se défendit Charlie.
- Attends, je ne disais pas ça pour toi petit frère ! Tu as déjà fait un super boulot.
- Merci.
- Ouais, admis Mike, un peu à contre cœur semblait-il. Un super boulot. Je ne suis pas sûr que ça mène quelque part mais, c’était vraiment un s…
D’une bourrade Don le fit taire. Charlie se contenta de sourire : cette fois-ci il pouvait admettre le doute de l’agent et ne le prenait pas comme une agression personnelle.
- Bon, et ben on te laisse. Et tiens-moi au courant surtout ! dit son frère en quittant la pièce.
- Compte sur moi !
Les deux hommes avaient à peine quitté le garage que déjà il se replongeait dans ses calculs. Il savait que c’était là, quelque part, à portée de sa main, à portée de son cerveau.
- Tu ne m’échapperas pas, marmonna-t-il en se mettant à aligner des équations, plus déterminé que jamais.
(à suivre)
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Sujet: Re: Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie Mar 11 Mai 2010 - 20:56
C'est génial! Et Don n'est pas vraiment attentif quand il s'agit de vieux amis. Mais je suis contente qu'il se décide à être équitable dans les querelles Mike/Charlie :3
Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie