[Poème] - La prison de toile - PG13

Mon propos ici n’est pas de lancer ou relancer un débat dont on a déjà beaucoup parlé. Comme pour la sexualité, j’estime que tout ce qui relève du choix d’un adulte consentant, responsable et éclairé ne regarde que lui.
En tant qu’être humain et que femme, je veux seulement m’élever contre l’obscurantisme, la tyrannie et l’intégrisme, d’où qu’ils viennent et quelles que soient les formes qu’ils prennent.

Ce texte m’a été inspiré par ce diaporama reçu :

diaporama

Je voulais vous le mettre en direct mais comme je suis la  :reinedesquiche je n'ai pas pu y arriver. J'ai appelé Lilie au secours, mais elle est aux abonnés absents... Si elle me répond un jour j'essaiera de remettre ça correctement... sinon, faites le déplacement, c'est édifiant!!!



Dans ta lourde prison de toile
Tu n’as pas accès à ce monde,
Et pour toi la nuit est profonde
Que n’éclaire pas une étoile.

Au travers de l’étroite grille
Qui limite ton horizon,
Tu ne peux pas voir les saisons,
Dans le gris ta vie s’éparpille.

Quel destin cruel est le tien,
Toi qui n’a ni voix, ni visage,
O toi que les hommes saccagent
Au nom de ce qu’ils nomment bien !

Es-tu même encore une femme,
Ou bien juste une ombre qui passe,
Juste un fantôme qui s’efface,
Toi qu’on piétine jusqu’à l’âme ?

Parce que rien que naître fille
Est la pir’ des malédictions,
Il te faut subir l’oppression,
Accepter que l’on t’embastille.

Pour un regard entraperçu
C’est la mort qui peut de chercher,
Tu désapprends à regarder,
Par ta fenêtre de tissu.

Ni dans’, ni chant, ni rir’, ni joie,
Juste les corvées, les soucis,
C’est une vie qui n’est pas vie
Que de n’avoir jamais le choix !

Exclue même de l’existence,
Terrassée par les préjugés,
Condamnée avant d’être née
A la misère et l’ignorance.

Le droit d’enfanter puis mourir,
Souvent mourir en enfantant,
Sans même avoir vécu vraiment,
Voilà quel est ton avenir.

Tes filles seront comme toi,
Opprimées, spectres anonymes,
Comme toi seront des victimes,
Juste des devoirs, pas de droit !

Tes fils à leur tour deviendront
Sans doute eux aussi des bourreaux,
Qui ignoreront tous tes mots,
Ou bien qui les justifieront.

Pour te dénier le droit de vie,
Ces hommes, faut-il qu’ils aient peur
Que tu leur sois si supérieure
Qu’ils se sentiraient bien petits

Si un beau jour tombaient les voiles
Et qu’ils voient au fond de tes yeux,
L’immensité d’un ardent feu,
Qui les brûl’rait jusqu’à la moelle.

C’est cela sans doute qu’ils craignent,
Et c’est pourquoi, jour après jour,
Le carcan sur toi est plus lourd,
Pendant que toujours ton cœur saigne.

A défaut d’être sœurs de sang,
Sans doute es-tu ma sœur de rêve,
Toi qui encor’ aujourd’hui crève
Aux mains de ces fous talibans.

Parce que ce qui nous sépare
Ce n’est pas notre religion,
Ni d’autres lieux, d’autres raisons,
Notre culture ou notre histoire.

Ce n’est pas même un idéal,
Qui fait entre nous différence,
Nos vies sans moindre ressemblance :
C’est juste l’épaisseur d’un voile.

D'une part le powerpoint est assez éloquent . Non pas que j'étais dans l'ignorance, mais certaines images sont toujours très difficiles à regarder.
D'autre part ton poème est très beau et résume assez bien cette triste situation.

Merci Natasia, pour moi aussi ce diaporama a été un peu un électrochoc parce qu'il fait vraiment prendre conscience des choses même si, comme tu le dis si bien, on est au courant... mais on ne sait rien en fait!!!

Ton poème est superbe et malheureusement trop véridique. J'ai encore des frissons. Tu aimerais la chanson de Joe Bocan: Les femmes voilées.

Oui... je ne connais ni la chanson ni le chanteur et je suis toujours partante pour de nouvelles découvertes moi... :mangarire:
Tu as mon adresse mail je crois... :mangastart:

Et merci du compliment... :mangamerci:

Je viens de visionner le diapo, je constate que c'est pire que ce que les journaux nous avaient montré jusqu'alors et je sais que la vie dans ses pays est un enfer pour ses femmes.

Le poeme est très triste mais aussi très vrai, je n'arrive pas à exprimer mes pensées, parce que là c'est sérieux, c'est la vie dans toute son horreur, que leur reste-t-il? La mort? parce que naitre fille est une condamnation à mort.

Je t'avouerais que certaines images sont très dures à visionner, j'ai le sang qui bouillonne et les mains qui me démangent :mangacolére: :mangacolére: Les générations d'enfants mâles qui viennent au monde perpétuent ce massacre, cet infamie sur leurs mères, leurs soeurs...

Voilà... c'est juste ce que j'ai ressenti...
Et l'impuissance de ne pouvoir rien faire de là où on est à part aligner quelques mots qui ne servent pas à grand chose!!!
On se demande à quoi pensent ces hommes... si ils pensent!!! :mangacolére:

Voici les paroles de la chanson de Joe Bocan. Malheureusement, je n'ai pas trouvé de lien où elle l'a chante.


Ces femmes voilées, une force entre elles
Plus grande que la puissance des hommes, ces femmes voilées
Les yeux en deuil pour oublier
Tout rêve secret qui meurt blessé, ces femmes voilées
Personne ne devrait mourir, sans qu'on ait vu leur sourire, leur sourire

Ces femmes voilées, leur grand sourire
Que trop souvent elles doivent cacher, ces femmes voilées

Personne ne devrait mourir, sans qu'on ait vu leur sourire leur sourire leur sourire

Na na na, na na na
Na na na, na na na

Dans ces pays aux femmes voilées
La femme existe moins qu'une bête, moins qu'une bête
Ici des hommes préfèrent leur chien, alors quand ils n'ont rien compris
Ils donnent des coups, ils donnent des coups

Personne ne devrait mourir, sans qu'on ait vu leur sourire leur sourire, leur sourire

Na na na, na na na na, na na
Na na na, na na na, na na na
Na na na, na na na na, na na
Na na na, na na na, na na na
Na na na, na na na na, na na

La chanson date déjà de quelques années, mais elle demeure d'actualité.

Encore bravo Cissy.

Vraiment une très jolie chanson que je vais essayer de trouver...
Merci de la partager avec nous.

la situation de ses femmes ma ulcéré même si j'étais déjà au courent le voir comme cela :mangacolére:

Il est certain que c'est une situation insupportable.... :mangahein::