Alors voilà mon opus pour le défi n°2... je ne sais pas si je suis vraiment dans les temps (à défaut d'être dans l'étang... oui bon d'accord ce n'est pas drôle... :mangaclind'oe ) mais tant pis.
Et à ceux qui s'étonneraient de ce choix de ma part et bien je dirai que j'avais envie d'envoyer un petit clin d'oeil à mon amie Angie... :mangaj'aime:
Bon quoique je ne sois pas complètement sûre qu'elle va apprécier cette fic... :mangadémoniaqu
D'ailleurs sitôt que j'ai fini de la poster je file... :mangaj'yvaisj
Préambule:
Les personnages de la série ne m’appartiennent pas. Ils sont la propriété exclusive de : Brad Wright & Jonathan Glassner. Je ne tire aucun bénéfice de leur mise en situation dans cette fiction.
Personnages : Sam - Jack
Genre : romance
Résumé: Que sont devenus les fringants militaires de Stargate SG1, les années passant?
Le poids des années
Sam s’étira en soupirant, ouvrit un œil un peu amorphe et interrogea son réveil du regard. La vision de l’aiguille sur le cadran la fit se redresser brusquement et se ruer dans la pièce voisine.
Déjà quinze heures ! Bon sang, les gosses allaient rentrer, Jack ne tarderait pas à les rejoindre et ils râleraient en voyant que le repas n’était pas prêt sans penser l’espace d’un instant à donner un coup de main à leur mère et épouse pour remplir cette tâche qui, à leurs yeux de mâles dominants, restait exclusivement l'apanage de la gente féminine du foyer.
Une fois encore, l’ancienne militaire soupira. Puis, elle passa un coup de
balai rapide dans la cuisine où traînaient quelques miettes du petit déjeuner, reboucha le pot de
Nutella que l’un de ses fils avait omis de recouvrir, pensant vraisemblablement que c’était à sa mère de le faire, ramassa un
Chamallow sans doute craché là par un autre de ses garçons, voire le même d’ailleurs, puis entreprit de se servir un petit
cocktail pour se donner du cœur à l’ouvrage.
Certes elle s’y prenait un peu tard pour son ménage, ayant passé la majeure partie de la journée à feignasser dans son lit en écoutant une
musique débile tout en mâchant de la
réglisse. Et cet effort intense l’avait conduit vers 13 h 30 à entamer la petite sieste dont elle venait d’émerger.
Bon : de toute façon elle n’aurait pas le temps de tout faire, donc réfléchir… Ca devait encore être dans ses cordes… Après tout il fut une époque où elle était considérée comme l’un des esprits les plus brillants de SG1. Avant tout, s’occuper des zones qui allaient être envahies dans moins de deux heures afin d’éviter au maximum les commentaires désobligeants que feraient les hommes de la famille sur le peu de soin qu’elle portait à leur intérieur, elle qui n’avait que ça à faire.
Ah qu’il était loin le temps où un Jack enamouré lui disait qu’elle était son
impératrice, la grande
prêtresse de ses nuits ! (depuis elle s’était souvent demandé si ce n’était pas une façon détournée de la traiter de
nymphomane) s’extasiant sur ce qu’elle portait, du plus petit
bikini à la robe de chambre en pilou qu’elle arborait au cœur de l’hiver. Depuis, sept grossesses avaient remisé le bikini dans la section objets incongrus, voire malvenus, tandis que la robe de chambre en pilou subsistait, cinq tailles au-dessus de celle d’alors. Et la grande prêtresse des nuits torrides s’était transformée insensiblement en une espèce d’être
asexué juste bonne à servir ces messieurs puisque dame nature, dans une injustice criante, ne lui avait permis que d’engendrer une tripotée de mâles tous aussi égoïstes que leur père !
Qu’il était loin le temps ou le colonel Jack O’Neill lui semblait son prince charmant ! Celui où ensemble ils affrontaient les
Alien aux quatre coins de la galaxie, s'épaulant, se soutenant, se vouant une admiration mutuelle qui avait petit à petit évolué en quelque chose de plus tendre qu'elle avait cru éternel, pauvre idiote qu'elle était!
Certes, si elle avait su que son prince ne mettrait pas trois ans à se transformer en beauf ventripotent et tyrannique, voulant régenter son intérieur comme ses troupes, elle l’aurait à l’époque envoyé se faire voir lorsqu’il s’était agenouillé devant elle et lui avait tendu une bague qu’elle ne pouvait plus depuis belle lurette enfiler aux saucisses qui lui servaient de doigts, en la suppliant de lui accorder sa main !
Celui qui avait dit que le mariage était le but ultime pour une femme était un parfait imbécile ! Quand à elle, elle avait fini par se dire qu’elle apporterait son soutien inconditionnel à
l’homme politique ou à la femme publique qui aurait le courage de proclamer l’union d’un homme et d’une femme
anticonstitutionnellement considéré et entamerait les démarches pour faire voter une loi dans ce sens.
Parce que ça lui avait apporté quoi ce mariage, pensa-t-elle, désabusée, tout en ramassant le
slip sale que l’un de ses rejetons avait laissé traîner dans la salle de bain. Dix mois de bonheur parfait à se regarder, yeux dans les yeux, à se promener main dans la main avec un sourire idiot figé sur le visage, à se murmurer des mots d’amour stupides, à se vautrer dans l’
herbe tendre tout en se roulant des
patins passionnés ? Et ensuite…
Ensuite voir son mari s’éloigner de plus en plus tandis qu’en dix ans elle mettait au monde sept gaillards qui entraient aujourd’hui dans l’adolescence, sept fils dont elle avait été si fière à l’époque, pour lesquels elle avait mis fin à sa prometteuse carrière, et qu’elle ne reconnaissait plus aujourd’hui dans ces individus égocentriques et amorphes, pour qui les
Lapins Crétins était le summum de la création musicale et littéraire, qui connaissaient mieux les noms des joueurs de
base-ball que leur alphabet, qui étaient heureux tant qu’ils avaient du papier
Lotus dans les
W-C et une
luge pour faire de longues glissades l’hiver, s’enthousiasmaient pour la défense des
koalas, mais trouvaient naturel de ne pas tendre la main aux mendiants du quartier, bousillaient la pelouse, qu’elle avait finalement renoncé à entretenir, avec les
crampons de leurs chaussures de foot et se retiraient dans leur
coquille quand elle leur demandait un peu d’attention.
Ah certes non ! Ce n’était pas vie-là qu’elle avait imaginée quelques vingt ans plus tôt. Elle se dirigea vers la cuisine pour préparer le repas de la troupe. Au passage son regard accrocha une photo de l’équipe de SG1 d’alors : Daniel – Teal’C – Jack et elle. Elle eut du mal à se reconnaître dans cette belle jeune femme à la chevelure blonde coupée court, à la silhouette sportive, à l’air sûre d’elle, un sourire ravageur plaqué sur le visage, le bras de Jack négligemment posé sur ses épaules.
Qu’il était loin le temps de ce bonheur ! Désormais Samantha Carter O’Neill était devenu une grosse femme aux cheveux grisonnants, pendouillant lamentablement le long de son visage trop pâle de ne pas voir assez souvent le soleil, n’ayant plus goût à grand-chose sauf aux séries télé débiles et à la réglisse en bâtonnets.
En traînant des pieds dans ses charentaises, Sam cessa de regarder le cliché qui ne faisait que retourner le couteau dans la plaie en continuant son chemin vers la cuisine. Elle haussa les épaules : c’était la vie !
C’était sa vie ! Et c’était un sacré défi !
FIN
:déjàdehors: :mêmepasrentré: