Les personnages de la série ne m’appartiennent pas. Je ne tire aucun bénéfice de leur mise en situation dans cette fiction.
Une nouvelle histoire issue de la collection "ouin-ouin" du soir.
Elle est ultra courte et sert juste à vous faire patienter en attendant de découvrir le vrai 2e tome que Brigitte doit écrire.
Pour la lire en pdf c'est
iciIdée: Brigitte et moi
Illustrations et histoire: Moi
Florian devient serial killer
Florian ne savait pas ce qu’il lui avait pris, une rage s’était emparée de lui depuis quelques jours et il avait beau essayer de se raisonner rien n’y faisait. Il ne parvenait pas à contrôler ses gestes ni ses pulsions. C’était en quelques sortes un besoin vital pour lui. Etait-il en train de devenir dépendant ? Devait-il en parler à quelqu’un avant que cela ne s’aggrave encore davantage ?
Le plus étonnant c’est que
Thomas n’avait rien remarqué. Etait-il à ce point aveugle lorsqu’il s’agissait de son juge ? Pourtant, il était arrivé que Florian agisse à seulement quelques pas de lui, incapable de résister à l’occasion qui se présentait.
Tout avait commencé le lundi, lorsqu’il avait vu le couteau, il l’avait machinalement saisi et d’un geste décidé l’avait planté en plein cœur.
Après la première barrière assez résistante franchie, la lame s’était enfoncée sans effort. Le craquement qui avait accompagné la progression de l’objet tranchant n’avait pas fait reculer Florian et il l’avait enfoncé jusqu’au bout avant de bouger le couteau pour mieux couper et trancher.
Florian s’était ensuite mis à saliver en voyant le rouge envahir la plaie béante et il avait pris un divin plaisir à y faire glisser la lame pour bien en maculer la plus grande surface possible.
Pour parachever son méfait, il avait léché lentement la lame pour la débarrasser de toutes traces rouges.
Les jours suivants, Florian avait réitéré les mêmes gestes. A chaque fois, son acte commis, il se sentait particulièrement bien et satisfait de ce qu’il s’était passé.
Parfois son estomac lui jouait des tours et il éprouvait alors quelques remords mais le lendemain il recommençait encore et encore.
Un jour, une nouvelle envie se fit sentir, il voulait une nouvelle sensation, il avait besoin de chaleur. Sans même réfléchir, après avoir saisi sa nouvelle proie, il entreprit de la faire griller avant de lui infliger les mêmes sévices qu’aux autres.
Les effluves de la cuisson flattaient ses narines tandis qu’il observait les couleurs changer passant du blanc au brun.
A certains endroits les brûlures se marquèrent plus nettement laissant apparaître des lignes légèrement noires.
Mais Florian ne voulait pas d’une chose sans forme et méconnaissable complètement carbonisée. Il cessa donc la cuisson et recommença le rituel de chaque jour.
L’arme blanche, le feu, qu’utiliserait-il la prochaine fois ? Le fait de faire cuire sa convoitise avant d’utiliser le couteau comme il le faisait habituellement, avait permis à Florian de constater que le meilleur moyen de faire perdurer la satisfaction ressentie chaque jour était de varier les plaisirs.
Il cherchait donc un nouveau moyen d’assouvir son désir. Quel pouvait-il être ?
Lorsque son regard se posa sur sa nouvelle cible, tout lui apparu comme une évidence. Après le couteau et la cuisson, la noyade serait son prochain moyen de se débarrasser de celle-ci.
Ce que Florian avait peut-être oublié c’est que le type de victime sur lequel son choix s’était porté, ne se rencontrait jamais seul. C’est donc des dizaines de ses semblables qu’il eut cette fois à faire disparaître.
Toutefois, ce n’est pas le nombre qui l’effraya. Il avait une assurance qui en aurait surpris plus d’un.
Pourtant dans son métier aussi, il en faisant souvent l’usage. Ce trait de sa personnalité contrastait avec l’air peu sûr de lui qu’il affichait souvent dans le cadre de sa vie privée.
Florian avait plusieurs faces et c’est peut-être ce qui avait contribué à séduire son compagnon.
Mais comment réagirait ce dernier s’il venait à découvrir que son juge n’était par moment plus maître de ses actes et qu’il succombait à ses pulsions les plus primaires sans pouvoir les contrer ?
Florian réfléchissait à tout cela, tout en plongeant sa récolte du jour, proies après proies, dans le liquide qui serait leur dernière demeure.
Certaines voulant y échapper, tentaient de faire tout ce qu’elles pouvaient pour rester en surface mais Florian, toujours aussi froid et imperturbable abattait un objet métallique sur elles afin de les obliger à s’immerger totalement.
La lutte dura à peine quelques minutes, les gestes de Florian étant redoutables d’efficacité.
Les derniers combattants étaient à bout de force et finirent par sombrer en ne manifestant plus aucune résistance.
Florian observait d’un air satisfait le résultat de cette noyade collective.
Ici et là, flottaient quelques formes inertes qui au bout d’un certain temps se ramolliraient sous l’action du liquide.
Florian était à présent confronté à une difficulté. Comment se renouveler ? Il était à court d’idées.
Et si ce manque d’inspiration était l’occasion pour lui de se sortir enfin de son addiction ? Oui mais comment ?
Il fallait qu’il en parle à
Thomas. Lui seul pourrait le soutenir et l’aider à maîtriser ses pulsions sans porter le moindre jugement sur lui et sur ses actes.
En quittant le palais de justice, il était bien décidé à se confier à son compagnon et il fut heureux de le trouver au studio en rentrant.
-
Thomas, je suis content que tu sois là.
-T’as l’air soucieux
-Oui, faut que je te parle de quelque chose.
-Tu m’inquiète Florian, qu’est-ce qu’il y a ?
Florian s’assit sur le canapé et tendit la main vers son compagnon.
-Viens t’asseoir près de moi.
Thomas rejoignit son amoureux. Il était de plus en plus inquiet de ce que ce dernier pouvait avoir à lui dire.
-C’est grave ?
-Peut-être oui.
-Je t’écoute
-Promets-moi avant de ne pas me juger quoi que je dise
Thomas était on ne peut plus intrigué, il prit la main de Florian afin de le rassurer et de l’encourager à parler.
-C’est promis, allez vas-y
-Depuis une dizaine de jours, j’ai des pulsions que je ne peux contrôler, tu ne t’en es pas rendu compte ?
Thomas sourit et une lueur coquine passa dans ses yeux.
-Mmmh j’adore tes pulsions quand tu n’y résistes pas.
-
Thomas je suis sérieux.
-Oh ! Oui excuse-moi. Continue.
-J’ai des envies que je n’arrive pas à réfréner !……………………
Thomas arrête de rire ! Tu prends jamais rien au sérieux, c’est pas possible, on ne peut pas parler avec toi.
-Désolé ! Promis je dis plus rien et je reste de marbre.
Thomas prit une profonde inspiration en se tenant bien droit puis souffla en fermant les yeux pour bien se concentrer et rester sérieux.
-T’as vraiment rien remarqué ?
-Non dis-moi. C’est quoi ces pulsions ?
-Couper, trancher, faire griller. J’ai toujours besoin de nouveauté, la dernière en date c’est utiliser le liquide pour en arriver à mes fins
Thomas n’avait plus du tout envie de rire, il regardait à présent Florian d’un air dubitatif sans trouver le moindre sens à ce qu’il disait.
-Je comprends rien Florian. Tu coupes, tu grilles, tu plonges dans du liquide et après ?
-Après je dévore tout, je peux pas m’en empêcher.
-Tu sais que dit comme ça, on croirait entendre un serial killier. «
AAAhhhh il faut que j’égorge quelqu’un pour pouvoir me rassasier de chair humaine »
Thomas avait prit une voix d’outre-tombe pour dire sa phrase tout en mimant le fait qu’il tenait un couteau dans sa main.
-Ah ah très drôle
Thomas, disons que pour l’instant je me contente de baguettes à la confiture, de tartines grillées et de kellogg’s trempés dans du lait.
Thomas pouffa de rire
-Des céréales et du pain qui somme toute est fabriqué à base de blé donc ça vient des céréales aussi
-Hein ?
Thomas continuait à rire sous le regard interrogateur de son compagnon
-T’es pas un serial killer, t’es un céréales killer
-Non mais tu vas vraiment pas bien toi !
Thomas riait tout seul de sa boutade mais voyant que Florian ne riait pas, il tenta de reprendre une nouvelle fois son sérieux mais il ne comprenait toujours pas pourquoi Florian avait l’air si perturbé par le fait d’avoir mangé des céréales et du pain.
-Bon j’arrête de rire ok mais explique-moi parce que franchement je pige pas ce qui te stresse autant.
-
Thomas ! J’arrête pas de manger, dès que je vois un truc faut que je le bouffe ! J’ai pris 5kg en 15 jours.
Thomas éclata de rire sous l’œil atterré de Florian. Puis, il se coucha sur lui dans le canapé tout en l’embrassant et en faisant courir ses mains sur son ses hanches et son ventre.
-oooh mon chéri, c’est pas grave, j’adore les poignées d’amour et je vais te le prouver.
-Thomaaaas
Florian tenta de se dégager de l’emprise de son amoureux mais il rendit très vite les armes car s’il ne pouvait résister à la nourriture ces derniers temps, il pouvait encore moins dire non à
Thomas.
FIN
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