En 2010 une année supplémentaire pour Ladyrock
Préambule :
Les personnages de la série ne m’appartiennent pas. Ils sont la propriété exclusive de : Brad Wright & Jonathan Glassner. Je ne tire aucun bénéfice de leur mise en situation dans cette fiction.
Personnages : Samantha Carter & Jack O’Neill
Genre : Romance – P.O.V. – Songfic
Résumé : Jack a invité Sam à passer quelques jours avec lui dans un petit bungalow perdu dans le Colorado. Leurs relations vont-elles évoluer durant ce séjour ?
Un enfant
Jack O’Neill regardait Samantha Carter qui s’afférait dans la petite cuisine du bungalow qu’il avait loué pour ces quelques jours volés à leur quotidien trop chargé.
Quelques semaines auparavant, il l’avait approchée presque timidement, ne sachant pas comment lui présenter le projet qu’il avait formé. Après avoir parlé de tout et de rien, il avait fini par oser lui demander de l’accompagner dans cette petite station du Colorado, loin de tout et surtout loin de la base et de ses complications.
Il avait reçu un coup au cœur devant le sourire qu’elle avait arboré en lui disant oui.
Jusqu’au dernier moment il avait eu peur que quelque chose ne se mette en travers de leurs plans. Mais non, pour une fois tout s’était bien passé et ils avaient pu se retrouver enfin tous les deux.
Ils avaient enfin pu s’aimer librement.
Un enfant,
Un enfant de toi,
Sans être marié,
Un petit bébé,
Dis si j'en faisais un,
Ça étonnerait bien les copains.
Sam… Elle était tout ce dont il avait toujours rêvé depuis qu’il était devenu un adolescent boutonneux dont les hormones s’affolaient à la vue des formes de ses camarades de classe. Elle était belle et douce mais dans l’intimité elle se donnait sans aucun complexe, et l’imagination qu’elle mettait dans leurs ébats agrémentaient ceux-ci d’une touche de folie qui les rendait plus ardents encore.
Lui qui s’était dit que jamais il ne fonderait une famille, depuis qu’ils étaient là, rien que tous les deux, sans qu’on vienne les interrompre à tout bout de champ, sans qu’on appelle l’un ou l’autre pour un problème mettant en jeu la sécurité de la planète, il commençait à se dire que, peut-être…
Moi l'idiot,
Le dernier des hommes,
L'éternel absent,
Le moins que personne,
J'aurai sur mon coeur
Quelqu'un de moins fort
Que j'endormirai
Avec mes chansons.
Avec les risques qu’il encourait dans sa profession, il lui semblait que s’unir à une femme, avoir des enfants, était une preuve d’égoïsme.
Mais soudain il avait envie d’être égoïste. Et puis Sam n’était pas n’importe quelle femme. Elle saurait mieux qu’une autre quels étaient les dangers qui les menaçaient. A commencer par cette fichue loi de non fraternisation que, fort heureusement, certains hauts gradés et hommes politiques voulaient abroger.
Il était prêt, s’il le fallait, à démissionner si ça voulait dire ne pas perdre Sam. Bien sûr ce serait un déchirement, mais, avec ses qualifications, il ne doutait pas de trouver très vite un emploi qui lui conviendrait et qui lui permettrait de vivre enfin auprès de la femme qui hantait ses nuits depuis bien longtemps et désormais hanterait aussi ses jours.
Comme un Dieu
Oublié du ciel,
Je l'admirerai,
Moi son plus petit,
Comme un homme
Devant un géant,
Moi pour cet enfant
Je me grandirai.
Il sourit en voyant la jeune femme se battre avec l’antique grille-pain qui trônait sur le plan de travail, mais il ne fit pas un geste pour aller à son secours, d’abord parce qu’il ne doutait pas qu’une scientifique de son niveau n’allait pas se laisser vaincre par un vulgaire tas de ferraille déjà obsolète et d’autre part parce qu’il aimait la regarder ainsi, pieds nus, vêtue de sa chemise à lui, qui lui arrivait à mi-cuisse, les cheveux en bataille, en train d’aller et venir sans aucun complexe, comme si elle n’avait pas conscience des yeux qui ne la quittaient pas une seconde.
Et pourtant, elle savait qu’il était là et qu’il la couvait du regard, comme le prouva la petite moue qu’elle fit en se tournant vers lui avant de sortir un petit bout d’une langue mutine histoire de le provoquer.
Le sang courut plus vite dans les veines du colonel O’Neill.
Un enfant,
Un enfant de moi,
Qui ressemblera
Un peu à mon père,
A mes bons côtés,
A en faire pleurer les copains.
Il fallait qu’il trouve les mots convaincants, le bon moment, la situation propice… Il fallait qu’il parle à Sam, parce que ces quatre jours venaient de lui faire comprendre qu’il ne pourrait plus se passer d’elle. Il voulait pouvoir l’admirer ainsi, jour après jour, à chacun de ses réveils. Il voulait s’endormir en la tenant dans ses bras. Il voulait s’enivrer de son odeur et souler son corps de baisers, de caresse, entendre ses cris de plaisir lorsqu’ils s’aimaient et unir son désir au sien sans avoir à se cacher.
Il y avait longtemps qu’il s’en doutait, mais maintenant c’était une évidence : cette femme-là serait la seule qu’il aimerait ainsi.
Cette femme-là serait la mère de ces enfants que jusqu’à présent il n’avait pas envisagé d’avoir.
Comme un fou,
Je l'emporterai,
Je l'élèverai
Tout seul comme un lion
Et je lui expliquerai
La tâche originelle
Et nous en rirons
Dans le même lit.
- Jack ? A quoi tu penses ?
Elle s’était approchée de lui, silencieuse sur ses pieds nus et son regard azur était vrillé au sien. Il l’enlaça, frémissant d’aise à ce corps souple et chaud lové contre le sien… non… imbriqué dans le sien comme si c’était la place qui lui était dévolue de toute éternité.
- Je pense à toi… à nous…, murmura-t-il en posant un baiser sur les cheveux soyeux, respirant au passage la douce odeur du chèvrefeuille qu’il aimait tant.
- A nous ? Parce qu’il y a un nous ?
Elle avait fait un pas en arrière et le regardait, à la fois taquine et inquiète.
- Bien sûr qu’il y a un nous ! Pourquoi tu ne veux pas…
Devant l’angoisse qui venait d’emplir ses yeux elle ne put résister et se jeta dans ses bras.
- Si… Bien sûr que je le veux… Mais ça ne sera pas facile.
- On y arrivera. Rien ne peut nous résister lorsqu’on travaille en équipe non ?
Pour toute réponse elle posa ses lèvres sur les siennes et il se laissa emporter par la passion.
Comme un Dieu
Oublié du ciel,
Je l'admirerai,
Moi son plus petit,
Comme un homme
Devant un géant,
Moi pour cet enfant,
Je me grandirai.
Jack s’étira avec un soupir d’aise, sa main caressant le dos désormais nu de celle qu’il appelait maintenant sa compagne.
- Le pain va être brûlé, râla celle-ci en tentant d’échapper à son étreinte.
- Et bien on en refera, temporisa-t-il. De toute façon les dégâts son faits alors…
- Jack… J’ai l’impression de me comporter comme une collégienne.
- Et alors ? Profitons-en !
Le magnifique sourire qu’il aimait tant éclaira à nouveau le doux visage, lui donnant instantanément envie de replonger dans les délices de l’union charnelle qu’ils venaient de partager.
Dieu ! Cette femme le rendait fou : de désir, de bonheur, de plaisir… Une folie dont il espérait bien ne jamais guérir.
- Sam… Est-ce que tu veux avoir un bébé avec moi ?
Il ne sut jamais pourquoi il avait lâché cette phrase, juste à ce moment-là, avant même de lui avoir demandé si elle voulait partager sa vie. Il se mordit les lèvres : et s’il venait de tout gâcher par cette déclaration intempestive.
Un enfant,
Un enfant de toi,
Sans être marié,
Un petit bébé,
Dis si tu m'en donnes un,
Si tu m'en fais un,
Tu pourras retourner,
Avec tes copains.
Sam leva ses yeux clairs sur lui et le regarda gravement. Il pouvait presque y voir l’activité intense de son cerveau, y lire toutes ses questions, ses hésitations…
Et puis soudain il y lut une certitude, juste avant que les mots n’atteignent ses oreilles :
- Oui Jack… Je veux avoir un bébé avec toi.
FIN
Chanson de Michel Sardou