Encore des reclassements: celui-ci c'est celui de la fic ayant gagné le concours printemps 2010
Attention : il y a du slash et de l'hétéro
Préambule : aucun des personnages cités dans cette fiction ne m'appartient. Ils appartiennent à leurs auteurs respectifs et je ne tire aucun bénéfice de leur mise en situation dans cette fantaisie.
Personnages : Divers couples de série
Genre : Romance
Résumé : A Paris, en ce début de printemps, des couples baguenaudent au gré de leurs envies.
Tout d'abord le fanart créé par Stéphanie pour cette fiction:
AU PRINTEMPS* Ils se promenaient bras dessus, bras dessous sur l’esplanade des Invalides. Pénélope se serrait tendrement contre Derek et goûtait pleinement la douceur de cette belle journée du mois d’avril parisien.
- Depuis le temps que j’en rêvais, soupira-t-elle d’une voix comblée.
- De quoi, de te promener au bras du mec le plus beau qui soit ? plaisanta son compagnon.
- Euh… non, de me promener dans la ville la plus belle du monde…
Elle lui jeta un regard polisson, notant sa moue un peu déçue, avant de terminer :
- … au bras du mec le plus beau du monde.
- Je savais que tu étais une femme de goût.
- C’est pour ça que tu m’as choisie, roucoula-t-elle.
- Entre autres choses…
- Lesquelles ?
- Le genre que je ne peux pas aborder en public, sourit-il, se noyant dans ses yeux clairs.
- Tu peux tout de même m’embrasser non ? Après tout nous sommes dans la ville de l’amour.
- Oui, ça je peux.
Un baiser les unit tandis que les pigeons s’envolaient autour d’eux.
Au printemps, au printemps
Et mon cœur et ton cœur sont repeints au vin blanc
Au printemps au printemps
Les amants vont prier Notre Dame du bon temps
- Quelle vue magnifique ! s’exclama John Sheppard, se penchant par-dessus la rambarde.
- Oui, mais que c’est haut…, articula une voix faible derrière lui.
L’officier se retourna vers son compagnon, s’étonnant de lui trouver le teint un peu vert. Certes cette couleur seyait parfaitement à cette journée printanière, mais on ne pouvait pas dire qu’elle s’accordait à merveille à la chemise bleu ciel qu’arborait le scientifique.
- Quoi Rodney… ne me dis pas que…
- Que quoi ?
- Que tu as le vertige ? Ce serait le comble !
- Alors je ne te le dirai pas, bouda son compagnon, mécontent de voir la lueur ironique qui s’était allumée dans les yeux de John.
Bien sûr ! Aucun risque qu’un super héros dans son genre soit aux prises avec le genre de malaise contre lequel il luttait depuis qu’ils avaient passé le premier palier des escaliers. Déjà que l’entêtement de son amant pour qu’ils prennent les escaliers plutôt que l’ascenseur ne lui avait pas autrement fait plaisir. C’est vrai quoi ! Ils étaient en vacances, loin d’Atlantis, dans ce qui était communément considéré comme l’une des plus belles villes de cette planète, et il fallait encore que ce mordu d’action réussisse à les entraîner à l’assaut d’un mécano géant dont Rodney se demandait bien pourquoi on en faisait tant de cas !
Mais l’amour à ses raisons qui n’écoute pas la raison, et il avait donc bravement suivi l’homme de sa vie à travers les étroits escaliers, voulant éperdument se montrer digne de lui. Présentement il luttait contre une nausée persistante, d’autant que, compte-tenu de leur haut grade, Sheppard avait réussi à obtenir l’autorisation d’accéder au troisième étage qui n’était plus, depuis belle lurette, ouvert au public.
Et il s’extasiait devant la vue sublime offerte de ce point de vue dominant une partie de Paris. Rodney, quant à lui, aurait préféré continuer de ne voir cette ville qu’en arpentant ses rues.
- Tu veux qu’on redescende ? proposa John soudain conscient du malaise de son compagnon et honteux de n’avoir pas tenu compte de lui.
- Je ne voudrais pas te priver de ta vue superbe…, rétorqua le scientifique sur un ton un peu acerbe.
- Cette vue ne sera jamais aussi superbe que toi, susurra alors son amant en s’approchant de lui, lui faisant automatiquement oublier son vertige au profit d’un autre type de sensations…
- John, pas ici…, murmura-t-il alors que le militaire s’approchait de lui et commençait à passer ses doigts sous sa chemise…
- Et pourquoi pas, puisqu’il n’y a personne…
En proie à une autre forme de vertige, le scientifique ferma les yeux, se laissant emporter par les sensations qui le traversaient. Certes, finalement, cette ascension de la Tour Eiffel en ce mois d’avril radieux était l’une des meilleures idées qu’ait jamais eu John.
Au printemps
Pour une fleur un sourire un serment pour l’ombre d’un regard
En riant
Toutes les filles vous donneront leurs baisers et puis tous leurs espoirs
Le magnifique soleil de cet après-midi d’avril se reflétait sur le dôme de la Sorbonne. Les deux hommes s’arrêtèrent pour contempler le spectacle.
- Tu sais que j’ai eu l’insigne honneur de faire un discours dans l’un de ces amphithéâtres ?
- Oui, j’ai lu ça quelque part dans ton dossier, sourit Hotch.
Il regardait l’homme qu’il aimait avec un sourire indulgent sur les lèvres. Tous ceux qui connaissaient l’austère chef du département d’études comportementales auraient été bien étonnés de le voir ainsi détendu, vêtu d’un simple polo beige qui s’harmonisait parfaitement avec son pantalon bleu ciel, de la couleur de ce ciel qui s’étendait au-dessus d’eux, semblant rajeuni de plusieurs années tant la lumière qui illuminait son regard le transfigurait.
Il savait très bien que ses collaborateurs n’auraient jamais pu croire qu’il puisse ainsi s’abandonner, quitter sa sacro-sainte cravate et baguenauder au hasard des rues, se laissant porter par l’impulsion du moment. Mais l’amour agissait sur lui comme un bain de jouvence. Et puis surtout, son amour était si jeune qu’il finirait par le lasser s’il continuait de jouer au vieux barbon ce qu’il n’était pas encore, loin s’en fallait.
Pourtant à voir ainsi son amant l’air si jeune, se fondant parfaitement parmi la foule des étudiants, lui revenait une fois de plus l’appréhension de le perdre un jour. Forcément il finirait par en avoir assez de lui, de son sérieux, de son inaptitude au bonheur. Forcément un jour il lui tournerait le dos, et lui souffrirait comme un damné. Mais il savait déjà qu’il ne tenterait pas de le retenir.
- Arrête… Ca n’arrivera jamais !
La voix de Spencer l’arracha à ses pensées moroses et il leva les yeux vers lui.
- Quoi ?
- Je t’aime Aaron…
Il aimait tellement l’entendre l’appeler ainsi : il était le seul qui lui donnait son prénom dans l’intimité. Pour tout le monde il était Hotch. Pour Reid seul il était Aaron. Mais le jeune homme continuait.
- Je t’aime tel que tu es, et ma vie sans toi n’aurait aucun sens. Tu es mon roc, mon point d’ancrage, alors cesse de te torturer sur notre différence d’âge, notre différence de culture, notre différence d’éducation et toutes les autres différences qu’il y a entre nous. Je t’ai choisi et je ne le regrette pas. Aucun danger que je te quitte un jour…
- Comment fais-tu ? Comment fais-tu pour lire ainsi en moi ?
- Tu oublies que je suis comportementaliste, plaisanta le jeune homme.
- Ca je n’aurais garde de l’oublier. Mais toi tu n’oublies pas notre pacte : pas d’analyses entre nous.
- Pas d’analyses certes, mais ça ne veut pas dire que je dois te laisser te morfondre quand tu vas mal.
- Je vais bien.
- Oui, mais pendant un instant tu as pensé que j’étais ici à ma place, que je me fondais dans le décor et pas toi.
- Tu me connais trop bien !
- Je t’aime trop surtout je crois.
Sans se soucier de ce que pourraient en penser les passants, Spencer s’approcha de son amant et l’embrassa tendrement, ramenant enfin un sourire sur ses lèvres et dans ses yeux.
- Alors maintenant tu vas me promettre de profiter de notre séjour. C’est la première fois que nous sommes ensemble pour de vraies vacances. Je te défends de jouer les rabat-joies !
- Sinon quoi ? murmura Hotch avec une moue provocante aux coins des lèvres.
- Sinon je crois que tu risques de trouver le canapé du salon de notre suite bien moins confortable que notre lit, menaça Spencer tout en sachant que la punition serait pire pour lui que pour son amant. Comment réussir à passer une nuit hors de ses bras ?
- Tu n’oserais pas… Pas dans cette ville où tout incite à l’amour… Pas en cette saison où tout nous parle d’amour…
- Tout, sauf toi…
Hotch sourit et prit tendrement la main de son amant dans les siennes.
- Je n’en parle peut-être pas beaucoup, mais je te promets de te le faire toute la nuit, susurra-t-il d’une voix empreinte de désir.
- Des promesses… balbutia Reid, sentant un trouble délicieux s’emparer de lui à cette perspective.
Vois tous ces cœurs comme des artichauts
Qui s’effeuillent en battant pour s’offrir aux badauds
Vois tous ces cœurs comme de gentils mégots
Qui s’enflamment en riant pour les filles du métro
- Pfff !!! C’est bien des Français ! râla Charlie en défiant du regard la bâtisse vers laquelle l’entraînait Amita.
- Quoi encore ? sourit la jeune femme.
- Un monument à la gloire de leurs grands hommes : et qu’est-ce qu’on y trouve ? Des militaires, des penseurs, des écrivains, des juristes… Amita…, son ton se fit suppliant. Tu veux vraiment aller visiter ce mausolée ?
- Charlie ! s’insurgea sa compagne. Nous sommes à Paris pour cinq jours seulement. Nous avons établi ensemble la liste des monuments que nous souhaitions visiter. J’ai toujours rêvé d’aller au Panthéon, à l’ombre de ces grands esprits, alors tu ne vas pas me faire le coup de me laisser en plan, je te préviens !
- Mais… Il fait si beau ! Nous pourrions revenir un peu plus tard, tenta le professeur, décidément peu enthousiaste à l’idée de s’enfermer dans ce qui pour lui s’apparentait à un catafalque.
- Il va faire beau durant tout notre séjour si on en croit la météo…
- Larry te dirait que…
- Larry n’est pas là pour le moment et moi je veux visiter le Panthéon. Après tout fais ce que tu veux, tiens, moi j’y vais !
D’un air décidé, Amita commença à gravir les marches du monument. Devant sa détermination, Charlie s’inclina et il la rejoignit en quelques enjambées. Il savait très bien qu’elle lui en voudrait de ne pas l’accompagner et il n’avait pas envie de lui faire de la peine. Ces cinq jours à Paris étaient une chance qui ne se représenteraient peut-être pas de sitôt, il n’allait pas la gâcher pour si peu.
Le voyant à ses côtés, elle lui sourit et la vue de son visage charmant éclairé par ce sourire dissipa les derniers vestiges de réticence qu’il ressentait. Finalement c’était si facile de lui faire plaisir !
- Tu verras, tu ne le regretteras pas, lui murmura-t-elle à l’oreille en passant son bras sous le sien.
- Ouais… Alors allons voir ces vieilles barbes.
- Charlie !
- Pardonne-moi mon amour, mais pas un scientifique, pas un mathématicien ! Les Français ont décidément une drôle de conception des « grands hommes »
- Et toi tu viens de te faire prendre en flagrant délit d’ignorance mon cher ! se moqua Amita.
- Que veux-tu dire ?
- Il y a quatre mathématiciens au Panthéon, dont le père de la géométrie descriptive.
- Quoi ? Tu veux dire le Comte de Péluse ?
- Exactement, le Comte de Péluse, en compagnie du Comte de Lagrange, du Marquis de Condorcet et de Paul Painlevé.
- Quatre sur … combien y a-t-il au juste de personnes ici ? Cent, cent cinquante ? s’obstina Charlie avec mauvaise foi.
- Encore une fois pris en défaut monsieur le professeur ! Il y a exactement soixante-quinze personnes inhumées au Panthéon. Et parmi elle, outre nos quatre mathématiciens, il y a aussi six scientifiques, des physiciens notamment. Je ne te citerai que Pierre et Marie Curie. Ce qui fait un total de…
- Dix sur soixante quinze, soit treize virgule trente trois pour cent de scientifiques… Tu avoueras que…, commença le mathématicien, décidé à avoir le dernier mot.
- Rien du tout ! le coupa Amita.
Et pour lui interdire toute autre récrimination, elle posa ses lèvres sur les siennes. Il s’abandonna au baiser, heureux de cette parenthèse printanière qu’ils s’étaient accordée.
- Allez, la suite ce soir… si tu es sage pendant la visite…, insinua-t-elle d’une voix taquine.
- Avec une telle perspective, compte sur moi pour être un ange, lui répondit Charlie.
- Que voudrais-tu que je fasse d’un ange ? rétorqua-t-elle.
- Mais les anges peuvent parfois devenir des démons, lorsque les circonstances s’y prêtent.
- Méfiez-vous professeur, je pourrais vous prendre au mot !
- Je ne demande que ça.
Ils échangèrent un regard plein d’amour. Au moment d’entrer dans l’édifice, la voix taquine d’Amita résonna :
- Tu sais Charlie, avec un peu de chance tu pourrais être le cinquième mathématicien ici. Il suffit que tu te fasses naturaliser français…
La réplique de son compagnon se perdit sous les voûtes.
Au printemps, au printemps
Et mon cœur et ton cœur sont repeints au vin blanc
Au printemps au printemps
Les amants vont prier Notre Dame du bon temps
- On est bien non ? murmura Flack en se lovant contre son compagnon.
- Merveilleusement bien. A souhaiter que le temps s’arrête.
- Pas trop longtemps tout de même… On a tellement de choses à faire ensemble.
Mac le regarda, et son cœur se gonfla de bonheur à le voir si beau, si désirable et à savoir qu’il était enfin à lui. Ils s’étaient mariés deux jours plus tôt aux Pays-Bas. L’Etat de New-York reconnaissant les mariages homosexuels contractés à l’étranger, leur union serait désormais légale quand bien même ils ne s’étaient pas mariés dans leur pays et qu’il leur aurait été impossible de le faire dans leur état d’origine. Leur seul regret était que leurs amis n’étaient pas là : mais ils avaient bien l’intention de faire une grande fête pour les réunir tous et boire à leur futur bonheur.
Ils étaient maintenant en voyage de Noce, pour quelques jours dans la ville dont Don rêvait depuis des années. Mac lui avait fait cette surprise et n’était pas peu fier de son coup. Lorsqu’il avait compris où ils allaient, il l’avait regardé avec tellement d’amour, tellement de reconnaissance qu’il avait été payé de tout le mal qu’il s’était donné pour lui offrir ce cadeau.
Après avoir marché toute la matinée et une bonne partie de l’après-midi, ils s’étaient laissés tomber, épuisés, sur l’un des bancs du jardin du Luxembourg, jouissant du calme de cette oasis de verdure au sein de la ville si animée.
- Je t’aime, murmura Don en fermant les yeux, la tête appuyée sur l’épaule de son mari.
- Je t’aime, lui répondit Mac, resserrant son bras autour de lui en posant ses lèvres sur son front, sans se soucier des badauds qui leur jetaient un regard parfois intrigué, parfois attendri, jamais hostile à ce qu’il lui semblait.
Au-dessus d’eux, il l’aurait juré, le soleil d’avril venait de lui faire un clin d’œil.
Au printemps
Pour une fleur un sourire un serment pour l’ombre d’un regard
En riant
Tout Paris se changera en baisers parfois même en grand soir
- Regarde, n’est-ce pas magnifique ? s’extasia Larry.
Megan le regarda, attendrie par son enthousiasme, mais aussi un peu inquiète. Larry semblait tellement dans son élément, tellement heureux à contempler les étoiles qu’elle se demanda, une fois de plus, s’il pourrait jamais se contenter de ce que la Terre avait à lui apporter.
- Si c’est vraiment magnifique, se contenta-t-elle de répondre, tentant de cacher les larmes qui lui montaient aux yeux.
- Je sais, ce spectacle sublime est tellement merveilleux qu’on se prend à croire en l’existence divine plus que jamais. Et cette évidence ne peut que vous rendre songeur face à l’immensité de notre création et de notre créateur, commença Larry, se méprenant sur le trouble qui animait sa compagne.
Celle-ci se contenta de hocher la tête, ne désirant pas lui ôter son rêve.
Ils étaient tous les deux dans le dôme de l’Observatoire de Port-Royal, observant les constellations. Larry grâce à sa renommée internationale et surtout en échange de la promesse d’une conférence sur son expérience de spationaute, avait obtenu l’autorisation de cette virée nocturne à laquelle il avait convié la femme qu’il aimait.
Toujours dans son monde, le physicien n’imaginait même pas combien la jeune femme doutait parfois de l’avenir de leur relation. Depuis qu’elle avait quitté le F.B.I., ils s’étaient rapprochés, mais elle avait toujours l’impression qu’une part de son compagnon lui échapperait toujours, cette part qui vivait aux confins de notre galaxie et tutoyait les mondes sidéraux. Elle tremblait qu’un jour il reparte à la conquête de l’impossible.
- C’était une bonne idée non ? murmura Larry en lui prenant la main qu’il porta à ses lèvres.
- Une merveilleuse idée mon amour, lui répondit-elle.
- Les étoiles sont merveilleuses d’attraction, reprit le physicien songeur.
- …
Il la regarda en face, plongeant son regard dans le sien :
- Et celles qui brillent dans tes yeux m’attirent plus que ne pourrait le faire aucune autre !
- Oh Larry !
Il ne pouvait pas lui faire plus belle déclaration. C’est à cet instant précis que Megan Reeves, ex agent du F.B.I. sut qu’elle partagerait la vie du professeur Lawrence Fleinhardt, quels que soient les obstacles qui se dresseraient sur leur route. Oui, à cet instant précis d’une nuit d’avril étoilée, au sommet de l’Observatoire National, alors que les lumières de Paris semblaient vouloir rivaliser avec celles des corps stellaires qui scintillaient dans le ciel.
Vois tout Paris se change en pâturages
Pour troupeaux d’amoureux aux bergères peu sages
Vois tout Paris joue la fête au village
Pour bénir au soleil ces nouveaux mariages
- D’ici je ressens tellement la présence de mon Père…
Dean regarda son amant, recueilli et grave sur le parvis de Notre Dame. Lorsqu’ils étaient arrivés à Paris, l’ange avait demandé instamment de pouvoir aller se recueillir dans la grande cathédrale qu’il n’avait jamais eu la chance de voir, malgré les immenses pouvoirs qui étaient les siens.
C’était si peu de chose pour tellement de bonheur pour lui que Dean ne s’était pas fait longtemps prier. Pour sa part pourtant il ne ressentait pas vraiment la moindre émotion devant les murs épais, les horribles gargouilles qui lui donnaient simplement envie de s’exercer au tir comme il l’aurait fait sur des démons réels…
Pourtant, quand il fut entré dans le grand édifice, lui aussi se sentit soudain étreint par un sentiment de paix, de plénitude comme il en avait rarement connu. Etait-il possible que dans ces lieux il y ait une présence ?
Il regardait son compagnon, agenouillé sur un prie-Dieu, recueilli et concentré. Un rayon de soleil passa soudain par un vitrail et vint s’attarder sur le front de l’ange et Dean sentit son cœur se serrer à cette vue, à la fois d’attendrissement mais aussi de crainte.
Que serait leur avenir ? Avaient-ils seulement un avenir ? Un ange et un humain étaient-ils faits pour s’aimer ? Et au terme de ce combat, quel serait leur récompense ? Pourrait-il enfin s’aimer, vivre ensemble au vu et au su de tous, humains ou non ?
Là, dans l’un des hauts lieux de la chrétienté européenne, il eut soudain l’impression que quelqu’un chuchotait à son oreille : « Espère… Crois en moi… Le meilleur est à venir pour vous… »
Il releva la tête et son regard croisa celui de Castiel qui se redressait. Ses yeux étaient emplis de paix et d’amour et il se sentit transporté vers lui. Il était son âme sœur, celui qui lui était destiné de toute éternité, et rien ne pourrait jamais changer cela.
- Viens, maintenant profitons de notre séjour…, murmura l’ange en lui tendant la main.
- Où veux-tu aller ?
- Partout, je veux tout voir. Je veux m’amuser, je veux profiter de ce moment de paix.
Ils ressortirent au grand soleil et se dirigèrent tranquillement vers la Seine, baguenaudant parmi les boutiquiers qui ouvraient leurs étals…
Dean s’émerveillait de voir Castiel heureux comme un enfant, courant d’une découverte à l’autre, s’extasiant sur un vieux livre datant du siècle dernier, s’amusant des colifichets vendus par les vendeurs à touristes, achetant une horrible tour Eiffel en laiton pour Sam, un Sacré Cœur pour Bobby, comme ferait n’importe quel touriste dans n’importe quel pays.
Il sentit soudain le regard de son amant fixé sur lui :
- Quoi ? sourit-il.
- Amuse-toi Dean, on ne sait pas combien de temps cela durera, alors profites-en maintenant !
Il était grave à nouveau et le jeune chasseur comprit le message.
- Tu as raison… Cette ville, ce jour… On a envie de croire en la vie, en la chance !
- Alors crois-y amour, crois-y… Si tu savais ce que la foi arrive à faire…
- Je sais ce qu’elle arrive à faire, murmura Dean en s’approchant de son compagnon.
Il l’enlaça et l’embrassa avec ferveur. Demain il serait temps de voir, mais aujourd’hui le printemps resplendissait de tout son éclat et il voulait croire qu’il pourrait un jour mener une vie normale, avec Castiel…
Au printemps, au printemps
Et mon cœur et ton cœur sont repeints au vin blanc
Au printemps au printemps
Les amants vont prier Notre Dame du bon temps
- Et tu n’es jamais venu ici ? Vraiment ?
- Jamais…
- Pourtant… Depuis tout ce temps…
- Depuis tout ce temps j’ai eu beaucoup à faire et tu le sais. J’ai visité beaucoup de mondes mais, sur Terre, je n’avais jamais eu l’occasion de venir dans cette ville magnifique. Je suis tellement heureux de la découvrir avec toi mi amor…
- Jack…
Ianto se sentit fondre sous le regard à la fois passionné et tendre du capitaine Harkness. C’était tellement impensable pour lui d’être là, simplement, loin de Torchwood, des morts, des blessures, de la peur et de la violence… Etre là dans cette ville sublime qu’il avait toujours voulu visiter.
Lorsque Jack lui avait tendu les billets, pour fêter leur cinquième anniversaire de mariage, il avait fondu en larmes : il n’arrivait pas à croire qu’on lui faisait ce cadeau…
Etre avec l’homme qu’il aimait dans ce décor enchanteur lui faisait toucher du doigt le bonheur, lui qui avait peur d’en perdre le goût, petit à petit, devant les horreurs qu’ils vivaient au quotidien.
- On va où maintenant ? demanda-t-il en prenant le guide des mains de son compagnon.
Celui-ci referma ses doigts sur les siens, lui déclenchant des myriades de petits frissons le long de l’échine. Comment diable cet homme pouvait-il lui faire encore autant d’effet après tout ce temps, se demanda-t-il l’espace d’un instant ?
Pour reprendre contenance, tenter de distraire son esprit du désir qui s’infiltrait peu à peu en lui, il feuilleta le petit guide, cherchant leur prochaine destination :
- Les catacombes ? proposa-t-il à son compagnon.
Jack eut une grimace expressive :
- Tu crois vraiment que nous ne passons pas suffisamment de temps sous terre au Hub ? Sans compter que ça doit être plein de rats là-dedans !
- Allons donc, se moqua le jeune homme. Ne me dis-pas que le grand capitaine Jack Harkness a peur de petits rongeurs inoffensifs, lui qui a affronté tant de créatures venues de mondes inconnus !
- Je n’en ai pas peur, se défendit l’immortel. Je ne les aime pas beaucoup, c’est tout.
- D’accord, abdiqua Ianto. Alors… le musée du Louvre ?
- Ah non ! Pitié ! Rien que l’idée de passer l’après-midi devant des peintures me flanque la migraine !
- La Tour Montparnasse ?
- Pff !!! Je ne vois franchement pas ce qu’on lui trouve !
- Le musée Beaubourg ?
- Merci !!!! Les usines à gaz ce n’est pas mon truc !!!
- Le parc Monceau ?
- J’ai passé l’âge de jouer dans les bacs à sable depuis un certain temps…
- Jack ! Tu es impossible, se fâcha Ianto. Quoi que je te propose rien ne te convient…
- Propose-moi autre chose !
- Et bien fais ton choix ! abandonna le jeune homme, un peu déçu de l’attitude de son compagnon.
Jack saisit le petit livre à son tour et tourna quelques pages.
- Ca, ça m’a l’air parfait, déclara-t-il d’un ton gourmand.
- Quoi ?
- Ca… Viens, suis-moi !!!
- Jack, où allons-nous ? questionna Ianto en le suivant à travers les rues.
Il lui semblait que l’immortel savait parfaitement où il allait. Il hésitait à peine aux carrefours avant de prendre une direction d’un pas rapide et sûr. Au point que le Gallois finit par se demander si c’était vraiment la première fois qu’il venait dans la capitale française.
Puis Jack s’arrêta soudain et Ianto stoppa net à ses côtés :
- Voilà, c’est parfait ! prononça le capitaine d’une voix extatique.
- Mais… Jack…, commença le jeune homme, reconnaissant le bâtiment.
- Tu n’es pas d’accord avec moi ? questionna son compagnon en se tournant vers lui. Ce n’est pas le plus bel édifice du monde ?
- Jack… c’est… c’est notre hôtel…, balbutia Ianto.
- Oui, c’est notre hôtel… Parce que le seul endroit où j’ai envie d’être en ce moment précis mi amor, c’est dans une chambre pour te faire l’amour.
La voix rauque de convoitise de son conjoint provoqua une flambée de désir chez le Gallois.
- Tu as raison, c’est le plus bel endroit au monde…
- On va visiter ?
- Je te suis… Mais je te préviens…
- Quoi ?
- Pas de photos souvenirs !!!
- Quoi ? Même pas une petite ?
- Même pas une !!!
Main dans la main les deux hommes pénétrèrent dans la hall. Le soleil avait beau les appeler de tous ses feux, il ne pourrait jamais lutter avec celui qui les dévorait. Inutile d’espérer que le capitaine Harkness puisse passer une demi-journée sans culbuter son compagnon plus que consentant… Dans ces conditions, leur périple touristique risquait fort d’être réduit aux quatre murs de la suite luxueuse qu’ils occupaient. Mais qu’importait…
- Et ensuite… qu’est-ce qu’on ira voir ? tenta tout de même Ianto en s’engouffrant dans l’ascenseur alors que déjà les mains de Jack se faisaient baladeuses.
- Ensuite… si tu as encore un peu d’énergie et bien, on pourrait faire une balade en bateau mouche non…
- Je crois que j’adorerai ça… je crois que…
Il n’était plus temps de parler. Ils avaient atteint leur suite et la visite que s’apprêtait à faire Jack était toujours pour lui une nouvelle aventure, quand bien même elle se reproduisait à intervalles très réguliers.
- C’est comme ça que je comprends le tourisme moi, murmura-t-il dans le cou du jeune homme avant de refermer la porte.
Au printemps
Pour une fleur un sourire un serment pour l’ombre d’un regard
En riant
Toute la terre se changera en baisers qui parleront d’espoir.
- On est si bien ici. Merci Don…
L’agent du F.B.I. releva la tête pour contempler le visage de sa compagne. Ils étaient étendus sur la pelouse au pied du Sacré-Cœur, elle adossée à un petit banc de pierre, lui la tête appuyée sur son torse, heureux de se laisser aller à la douceur de cet après-midi de printemps.
- Merci de quoi, mon amour ?
- D’avoir tenu parole… D’avoir accepté de venir avec moi…
- Robin…
Il se redressa pour la regarder.
- J’avais tout autant envie de ses vacances que toi, tu le sais.
- Mais jusqu’au dernier moment je me suis dit que tu allais te retrouver coincé avec une nouvelle affaire. Je n’ai commencé à y croire que lorsque l’avion a décollé.
- Je n’avais pas l’intention de laisser quoi que ce soit se mettre en travers de nos projets cette fois-ci, crois-moi. Il y a trop longtemps que j’avais envie de passer du temps avec toi. Avoir enfin un vrai moment de détente, loin du boulot, loin des criminels.
- Je me sens bien.
- Oui… On a l’impression d’être sur une autre planète…
Ils étaient émerveillés par tout ce qui les entourait. Ils avaient passé la matinée à enchaîner les visites et avaient fini par s’effondrer plus que s’asseoir dans les jardins en terrasse qui descendait du blanc bâtiment vers Barbès…
Le contraste en quelques mètres de distances était saisissant : là-bas l’agitation des camelots, les citadins qui allaient et venaient, le métro qui entrait et sortait du tunnel, les voitures qui s’étiraient en longue file bruyante et malodorante… et ici… le calme, la verdure.
Bien sûr il y avait du monde, qu’attendre d’autre au mois d’avril dans cette ville réputée mondialement, surtout quand ce mois d’avril était aussi beau, aussi propice aux grandes promenades ?… Mais tout était cependant si paisible, si serein…
- Robin…
La jeune femme reporta son attention sur l’homme qu’elle aimait, le regardant avec amour. Ils avaient traversé tant de choses ensemble depuis dix-huit mois. Elle avait failli le perdre et elle tremblait encore à l’idée que, quelques centimètres plus à gauche et il ne serait pas là, près d’elle à la couver de ce regard plein d’amour.
- Oui…
- Robin…
Il avala sa salive, semblant hésiter. Intriguée elle se redressa.
- Qu’est-ce qu’il y a Don ? Tu as un problème ?
Son cœur se serra soudain. Il ne pouvait pas… Non, pas ici, pas dans ce cadre idyllique… Elle se secoua, regrettant une fois de plus que son métier, à force de la mettre en contact avec ce qu’il y avait de plus noir dans la nature humaine, finisse par lui faire douter de tout et de tous.
Mais il était évident que Don cherchait à lui dire quelque chose…
- Robin…
Soudain le souffle lui manqua tandis qu’il se mettait à genoux et fouillait dans sa poche. Il en sorti un petit écrin et l’ouvrit avant de dire d’une voix quasi-inaudible :
- Robin Brooks… veux-tu me faire l’immense honneur de devenir ma femme ?
Elle crut que son cœur allait s’arrêter de battre et ses yeux se remplirent de larmes. Que pouvait-elle désirer de plus en ce monde ? Seigneur, qu’elle aimait cet homme ! Et dire qu’elle avait failli le laisser partir !
- Robin…
Il s’inquiétait de son absence de réponse et elle se rendit soudain compte que les minutes s’étaient égrenées sans qu’elle réagisse. Elle vit que son teint s’était un peu chiffonné. Lui aussi avait peur, lui aussi avait l’habitude de voir le pire plutôt que le meilleur.
- Bien sûr que je veux t’épouser Don Eppes…, répondit-elle d’une voix émue.
- Oh ! Robin !
Fou de joie il l’enlaça et déposa un baiser torride sur ses lèvres avant de lui passer la bague au doigt. Puis il se releva et lui tendit la main pour l’aider à se remettre sur pied elle aussi.
- Viens, il faut que j’appelle mon père et Charlie !!! Je dois leur dire !!
Il semblait si jeune soudain. Toute la tension qu’il portait habituellement sur les épaules semblait avoir disparu. Elle le retint.
- Attends… Moi aussi je dois te dire quelque chose avant… Quelque chose qui pourrait peut-être te faire changer d’avis.
Elle vit un voile passer devant son regard tandis qu’il pâlissait. Que pouvait-elle bien avoir à lui dire ? Pourquoi cela risquait-il de remettre en cause ce qu’il souhaitait si ardemment. Elle ne voulait pas le torturer trop longtemps, pourtant elle ne savait pas vraiment comment lui annoncer les choses. Il y avait déjà trois semaines qu’elle cherchait la manière de lui dire. Elle avait pensé qu’ici ce serait plus facile : loin de leur lieu de vie, dans une ville magnifique qu’ils découvraient ensemble, cela semblerait moins réel…
- Don…
Elle se tut, cherchant ses mots.
- Robin… Tu me rends fou… Qu’est-ce qui se passe ? Tu es malade ?
Il avait dit ces mots à voix basse. Cela restait son pire cauchemar depuis le décès de sa mère. Il savait que l’amour ne pouvait rien contre la maladie, contre la mort, et il n’était pas sûr d’avoir la force d’endurer ce genre de chose.
- Non.. Non ! s’empressa-t-elle de dire, voulant dissiper cette crainte. Enfin.. .
- Quoi !!! Robin, dis-moi !!!
- Et bien disons que je vais devoir faire un peu attention dans les mois à venir.
- Quoi ? Mais pourquoi ? Qu’est-ce que tu as ? s’inquiéta-t-il.
- Rien de grave. Rien qui ne se résolve d’ici environ huit mois.
Elle planta son regard dans le sien, tandis que soudain les mots qu’il s’apprêtait à dire s’évanouissaient sur ses lèvres. Il resta bouche bée alors que ce qu’elle venait de dire pénétrait lentement son esprit. Elle vit s’allumer une lueur dans ses yeux à mesure qu’il prenait conscience de leur signification.
- Robin, souffla-t-il, d’une voix bien différente, teintée d’incrédulité mais aussi d’espoir et, déjà, de joie. Tu es sûre ? Tu veux dire que…
- Oui Don… j’attends un enfant… J’espère que…
Il ne la laissa pas terminer, poussant un cri de triomphe avant de la prendre dans ses bras et de la faire tourner follement en la tenant serrée contre lui. Elle rit à son tour, rassurée. Elle n’avait plus besoin de se demander s’il serait ou non heureux de la nouvelle, sa réaction parlait pour lui.
- Robin, c’est formidable ! rugit-il lorsque la voix lui revint.
Il l’embrassa à nouveau puis la tint à bout de bras et elle s’aperçut que ses yeux s’étaient remplis de larmes.
- Je suis heureux Robin, tu ne peux pas t’imaginer à quel point !
Attendrie elle caressa sa joue un peu humide avant de poser doucement ses lèvres sur les siennes. Don la prit contre lui. Son cœur bondissait dans sa poitrine : il n’aurait jamais cru pouvoir être aussi heureux.
A cet instant précis, en ce magnifique mois de printemps, au pied de ce monument grandiose, Don Eppes venait enfin de donner un sens au mot bonheur.
Vois ce miracle car c’est bien le dernier
Qui s’offre encore à nous sans avoir à l’appeler
Vois ce miracle qui devait arriver
C’est la première chance la seule de l’année
- Dépêchons-nous, Dean, ils nous attendent déjà !!!
- Jack ! On va être les derniers…
- Mac, tu es sûr que c’est par là ?
- Tu vas voir quand Charlie saura ça…
- Rodney, ça va mieux maintenant ?
- Dis-moi Amita, pour entrer au Panthéon, il faut avoir la nationalité française ?
- Larry, regarde un peu où tu mets les pieds… ce qui jonche les trottoirs ce ne sont pas des étoiles !!
- Dis-moi ma princesse, pas trop fatiguée ?
- Hotch, je t’assure qu’on a encore le temps…
Les voix se croisaient et s’entrecroisaient, dominant le bruit du flot continu de voiture qui tournait autour de la place de l’Etoile. Les neuf couples venaient de se retrouver sous l’Arc de Triomphe. Certains se connaissaient déjà, d’autres avaient fait connaissance lors de ce voyage.
Les scientifiques s’étaient immédiatement reconnus et les défenseurs de l’ordre avaient tissé des liens rapides et vraisemblablement solides.
- Alors, cette journée ? interrogeait l’un tandis que l’autre commençait à raconter leur périple.
Ils avaient décidé d’aller chacun de leur côté plutôt que de rester en groupe, mais ils s’étaient donné rendez-vous à cet endroit pour admirer ensemble le coucher du soleil sur la plus belle avenue du monde.
Tandis que l’astre du jour déclinait dans le ciel, ils se tenaient ensemble à l’ombre du monument tutélaire, chacun tenant contre lui sa compagne ou son compagnon, avec au cœur un sentiment de paix comme ils en avaient rarement connu, les uns comme les autres.
- En tout cas, c’était une idée merveilleuse, finit par dire Don Eppes.
- Je ne dirai pas le contraire, appuya John Harkness. Qui doit-on remercier de cette initiative ?
- Je crois qu’elle s’appelle Stéphanie, intervint Spencer Reid d’un ton docte.
- Ouais…, grommela Jack Harkness… Tout de même, je lui en veux à cette Stéphanie…
- Pourquoi ? lui demanda Mac Taylor. Elle a eu une bonne idée non ? Fêter le printemps et…
- … et pas de câlins !!!! Non mais vous imaginez-ça vous ! fulmina Dean à son tour.
- C’est vrai, la saison à laquelle tout inspire l’amour… et pas la moindre petite chance de se mettre un citron sous les dents ! grinça John Sheppard.
- Vous ne pensez qu’à ça vous les mecs, s’insurgea alors Amita. Vous devriez plutôt la remercier de son idée.
- Grâce à elle, pour une fois, les auteurs de FFF nous ont laissé profiter de quelques jours de vacances, déclara Ianto Jones.
- Et je peux vous assurer que ça fait du bien pendant un moment de n’être ni blessé, ni torturé…
- Ni violé…
- Ni dispersé en petits morceaux…
- Ni drogué…
- Ni…
Et chacun d’allonger la liste de tout ce que les auteurs prolifiques et un brin perverses du forum étaient capables de leur faire subir.
Ce fut Charles Eppes qui conclut :
- Oui, alors profitons-en, car ça ne durera pas.
Non, ça ne durerait pas, parce que leur vie était entre les mains de sadiques que rien n’amusait tant que de les faire souffrir. Alors ces quelques jours de printemps, ce mois d’avril béni, dans cette ville enchantée, ils devaient en profiter, tant qu’il en était temps.
Au printemps, au printemps
Et mon cœur et ton cœur sont repeints au vin blanc
Au printemps au printemps
Les amants vont prier Notre Dame du bon temps
Au printemps au printemps au printemps
FIN
* Chanson de Jacques Brel, bien sûr...