Teen Wolf - Confiance - Derek/Stiles - G

Il regarda une dernière fois l’objet brillant avant de le remettre dans sa boite, convaincu qu’il avait fait le bon choix. Il referma le paquet avant de le mettre dans sa poche et de se diriger vers leur chez eux.

Entrant dans la maison, il entendit des sons en provenance du salon, la télévision était en marche. Il était tard dans la nuit, et il ne s’était pas trompé en imaginant son amant endormi sur le canapé. Celui-ci l’avait attendu, mais le sommeil avait eu raison de lui.

S’agenouillant près de lui, il caressa doucement son visage, se demandant s’il devait le porter jusqu’à la chambre pour qu’il soit confortablement installé, mais Stiles était dans un demi sommeil et se réveilla au contact de son amant.

- Bonsoir… Désolé, je ne voulais pas te réveiller.- Je somnolais, ne t’inquiète pas… je suis content que tu sois rentré.

Le loup avait parfois besoin d’être seul, et il lui arrivait de disparaitre pendant des jours entiers sans donner de nouvelles.  Son amant connaissait ce besoin incontrôlable et ne lui en tenait pas rigueur, mais il ne pouvait s’empêcher de l’attendre, refusant quasiment de dormir dans leur lit tant que son homme était absent.

Sentant que le moment ne serait sans doute jamais le bon, le plus vieux se lança :

- Je…  je t’ai ramené quelque chose.

Fouillant dans sa poche, Derek en sorti une boite noire recouverte de velours et la tendit à son amant.

- Tiens.- Qu’est ce que c’est ?- Ouvres, tu verras.

Le jeune homme hésita puis prit l’objet. Lentement, il découvrit ce qu’il contenait.

- Qu’est ce que… ?- …- Non… !

En découvrant le contenu de la boite, Stiles avait blêmi, et maintenant la colère s’emparait de lui, et il jeta le contenant et son contenu au loin.

- Shht calme toi…, murmura le plus vieux.- Comment tu veux que je me calme ! Tu me donnes une balle en argent ! Pour te tuer !- Mais non... Enfin si, mais pas maintenant, hein…, lui répondit-il avec un sourire triste.- Il est hors de question que je garde ce truc !- Si, tu vas le garder… Écoute-moi Stiles…- Non !- Regarde-moi… S’il te plait.

Le loup passa son index sous le menton du plus jeune, et le força à relever la tête vers lui. Il savait que son « cadeau » ne serait pas simple à accepter pour son amoureux, pourtant, il ne voyait pas d’autre alternative pour le garder près de lui dans une relative sécurité. Il voulait s’assurer qu’en cas de danger s’il devenait fou, son amant pourrait le tuer avant qu’il ne soit trop tard.

- On en a déjà parlé… Si on reste ensemble, il faut prendre certaines précautions.- Celle là est inutile !, lui hurla presque le jeune homme, maintenant partagé entre colère et larmes.- Tu préfères qu’on se sépare ? C’est ça que tu veux ?, lui demanda doucement Derek- Non ! Jamais, tu m’entends !- Alors prends cette balle…- Derek… Je sais que tu ne me feras pas de mal…- Il suffit d’une fois bébé… une colère, un coup de folie…- Et alors ? Je prends le risque ! Jamais je ne pourrais te tuer, de toute façon…- L’instinct de survie fait parfois des miracles… Et si le cas se présente, je veux que t’aies la possibilité de le faire. Garde cette balle, précieusement… Dis-toi que c’est un peu comme si je te faisais cadeau de ma vie, à défaut de fiançailles conventionnelles… Cette balle représente toute la confiance que j’ai en toi…- Mais si je la garde, ça veut dire que moi j’ai aucune confiance en toi, et c’est faux… !- Au contraire, ça signifie que tu sais que tu n’auras jamais à t’en servir…

Derek n’était pas convaincu lui-même de ses derniers mots, mais il aurait dit n’importe quoi pour que son amant accepte de conserver la balle en argent qui pouvait mettre fin à ses jours. Il ne supportait pas l’idée qu’il puisse être à sa merci et sans aucune défense s’il devenait enragé, et si par accident il venait à le tuer, il mourrait de toute façon à son tour de chagrin.

Stiles plongea son regard dans celui de son homme, et murmura :

- Alors, en échange de ta vie, je t’offre la mienne Derek Hale. Si un jour je dois me servir de cette balle, je me tuerai juste après pour te rejoindre.- Non, je te l’interdis. Tu dois vivre…- Ma vie sans toi n’a aucun sens. Et puisque tu veux que je garde ton épée de Damoclès, alors je te donne la mienne. Si tu veux que je vive, tu dois vivre aussi, mon ange.

Le loup frissonna à l’idée que la menace pouvait être mise à exécution car il savait pertinemment que le jeune homme en était capable, et il avait lu toute la détermination présente dans ses yeux lorsqu’il avait prononcé ses derniers mots.

Le plus jeune, caressant le visage de son amant, s’approcha de son oreille et lui dit dans un souffle :

- Je sais que tu ne me feras aucun mal, mon amour…- J’aimerais tellement en être aussi sûr que toi, bébé..., lui répondit-il avec tristesse.

Avec tendresse, Stiles embrassa l’homme de sa vie, cherchant à le rassurer et à chasser toutes les idées noires qui pouvaient le hanter. En manque de lui, Derek le prit dans ses bras puis l’emmena dans leur chambre, et pour cette nuit là, il ne fut plus question que de tendresse, de douceur et d’amour entre les deux hommes.

FIN