Hawaï 5.0 - Quand les esprits de l’île s’en mêlent - Steve/Danny - G

Quand les esprits de l’île s’en mêlent

Cette fin octobre rendait l’agent Danny Williams morose. Cette semaine, rien ne s’était déroulé comme prévu, et pour couronner le tout, Grace ne passerait pas la soirée d’Halloween avec lui. Il s’était laissé convaincre par Rachel de la lui laisser pour ces vacances, car elle voulait faire découvrir à leur fille un véritable Halloween irlandais… en Irlande. Quelques jours plus tôt, elles avaient pris un avion pour l’Europe, accompagnée par ce très cher Stan, le laissant ainsi seul pour la veillée de la Toussaint. La fête en elle-même lui importait peu, mais voir le bonheur dans les yeux de sa fille lorsqu’elle enfilait une robe de princesse était quelque chose d’important pour lui.

La fin de la journée approchait, et alors qu’il s’apprêtait à rentrer chez lui, Steve Mc Garrett entra dans son bureau :

- Je viens de recevoir un appel, des gens ont entendu des coups de feu dans une maison du coté des quartiers ouest, c’est surement juste des gamins qui s’amusent, mais je vais jeter un œil, tu m’accompagnes ?- Corrige-moi si je me trompe, mais c’est pas plutôt à la police locale de faire ça ?- Si mais ils sont débordés, entre la pleine lune et Halloween, y’a un paquet de dérangés qui trainent dehors, et les agents de services sont tous en patrouille dans les rues, pour la sécurité des gosses.- Très bien, de toute façon, j’ai rien de mieux à faire en ce magnifique vendredi soir d’Halloween, et je ne voudrais pas que tu te fasses agresser par une sorcière ou un loup garou…

L’ex Navy Seal sourit. Le blond avait été d’une humeur massacrante toute la semaine, et à coté un loup garou aurait presque eu l’air sympathique.

Ils se rendirent à l’adresse indiquée, et se garèrent dans l’allée. Tout était calme, et hormis l’air un peu sinistre de la maison, rien ne semblait anormal. Ils firent le tour des lieux, il n’y avait pas de porte à l’arrière du bâtiment, si bien qu’ils se retrouvèrent tous les deux devant l’entrée. Alors que Danny s’apprêtait à sonner, ils entendirent une plainte provenant de l’intérieur de la demeure.

Armes au poing, après un dernier regard pour vérifier qu’ils étaient bien sur la même longueur d’onde, l’agent Williams tourna doucement la poignée, et ils furent tous les deux surpris lorsque la porte s’ouvrit. Lentement, ils entrèrent et progressèrent dans la maison, l’un cherchant l’interrupteur de la lumière pendant que l’autre scrutait l’obscurité. Les ampoules s’allumèrent enfin, révélant ainsi un intérieur vieillot semblant sortir d’un autre âge, comme si le temps ici s’était arrêté : de vieux lustres, un guéridon, des fauteuils en velours recouverts d’un plaid en dentelle, et dans un coin, une pendule, égrenant les secondes d’une manière presque lancinante.

Ils se séparèrent, Danny montant à l’étage en empruntant l’escalier en bois pendant que Steve inspectait le rez-de-chaussée.
Les craquements lugubres de chaque marche rendaient l’agent Williams nerveux. Il n’était pas facilement impressionnable, mais ce lieu dégageait une atmosphère étrange. Parvenu au premier, il inspecta les deux premières pièces, puis ouvrit la dernière porte, derrière laquelle il ne trouva rien de plus suspect que dans les deux autres. Il s’apprêtait à crier un « RAS » à Steve, lorsqu’il entendit derrière lui, une vois de femme lui dire :

- Joyeuses fêtes d’Halloween agent Williams.

L’agent du 5.0 se retourna vivement en pointant son arme devant lui, et se retrouva nez à nez avec une jolie femme brune, vêtue d’une belle robe bleue.

- 5.0, à genoux les mains sur la nuque !- Allons agent Williams, je ne vous veux aucun mal… et de toute façon je suis déjà dans l’autre monde.- Me racontez pas vos salades, faites ce que je vous demande, et tout ira bien.- Tout ira pour le mieux, j’en suis convaincue, agent Williams, répondit la femme dans un sourire. Rangez votre arme, vous ne voudriez pas briser ce miroir et risquer sept années de malheur ?

Danny pris soudain conscience qu’il parlait à un reflet dans une psyché, et se retourna vivement, mais ne trouva personne dans l’axe opposé à l’apparition.

- Qu’est ce que… ?- Je suis bien dans le miroir, regardez, est ce que vous voyez votre reflet ? Je vous l’ai dit, vous ne risquez rien, j’ai juste besoin de vous parler, mais je ne vous veux aucun mal…

Cherchant des yeux un système de caméra ou quelque chose qui pourrait rationaliser le phénomène, Danny pointa à nouveau son arme sur la femme.

- Très bien, si vous insistez pour me tenir en joue… après tout, je veux juste que vous m’écoutiez.- Non non non, là c’est vous qui allez m’écouter, vous arrêtez votre cirque tout de suite ou…- Danny… vous êtes en train de passer à coté de l’amour de votre vie.- C’est bien ma veine, il faut toujours que je me tape les cinglées. Vous voulez pas la fermer un peu ?- Qu’est ce que ça vous coûte de m’écouter… Quelqu’un vous aime, à en mourir, il ferait n’importe quoi pour vous, quitte à le payer de sa vie, et sans vous il est malheureux…- D’accord, quelqu’un m’aime et après ? C’est quoi cette mise en scène, bon sang ?- Ce n’est pas une mise en scène… je suis un esprit de l’île, j’essaye d’apporter un peu de bonheur et de réconfort à ceux qui tentent de la protéger tant bien que mal…- Un esprit, mais bien sûr, pourquoi j’y ai pas pensé ? Quand vous aurez fini de me prendre pour un con, on pourra discuter, et j’écouterai tout ce que vous voudrez bien me dire, maintenant montrez vous !

Danny commençait à perdre patience. Mais que faisait donc Steve ? Pourquoi n’était-il pas monter en entendant des éclats de voix ?

- Il ne peut pas vous entendre, j’ai besoin de vous parler, à vous.- Hein ? Comment… ?- Je suis un…- Esprit, ok, c’est bon, on passe à autre chose ? Qu’est ce que vous me voulez à la fin ? Et puis comment connaissez vous mon nom ?- Je veille sur les enfants de cette île et je porte attention à votre ami depuis longtemps. Steve a déjà beaucoup souffert, et il donne beaucoup de son énergie pour le bien des habitants de cette île. Aujourd’hui, il a gagné le droit d’être heureux…- Je comprends rien à ce que vous me chantez, d’abord moi, et maintenant Steve ?- Daniel, une seule et unique chose pourrait rendre Steve Mc Garrett heureux. Et c’est vous.- …- Il vous aime Danny, secrètement et douloureusement… Il est persuadé que rien n’est possible entre vous, mais je sais que c’est faux, et c’est pourquoi je vous ai attiré jusqu’ici. Car vous l’aimez vous aussi, n’est ce pas… ?

Danny se sentait perdu, la discussion prenait un tournant auquel il ne s’attendait pas. Se laissant porter par la douceur de la voix, il baissa son arme, et répondit :

- C’est mon pote, mon meilleur ami, et sans lui, je…- Sans lui vous êtes aussi perdu que lui sans vous…- Mais je ne suis…- Vous n’êtes pas attirés par les hommes ? Sans vouloir vous offenser, apprenez que la préférence sexuelle n’existe que dans la tête de ceux qui y croient. En réalité, ce sont les âmes qui se lient pour l’éternité, sans distinction de genre. Et la votre, que vous l’ayez choisi ou non, s’est liée avec celle du commandant Mc Garrett.- C’est complètement insensé…- Qu’est ce qui vous parait insensé à présent, agent Williams ? Que vous puissiez parler avec une femme dans un miroir, ou qu’une belle histoire d’amour puisse exister entre votre meilleur ami et vous ?- Je…- Maintenant que j’ai déterré ce que vous aviez enfoui au plus profond de vous, je sais que vous ferez ce qu’il faut pour que vous soyez heureux, tous les deux.

L’image de la femme commençait à s’atténuer dans le miroir.

- Une minute, attendez…- Ayez confiance en vous, Daniel Williams… En vous deux.- Et si vous vous trompez ?- Je ne peux me manifester dans votre monde qu’une fois par an, la veille de la fête des morts. Croyez-vous que j’aurais fait tout ça pour pouvoir vous parler, si le jeu n’en valait pas la chandelle ?- Et… Qu’est ce que je dois faire maintenant ?- Ecoutez votre cœur, Danny…

Alors qu’il allait répondre, l’agent Williams entendit la pendule du rez-de-chaussée, sonner le premier coup de minuit.

- Je dois m’en aller à présent… Soyez confiant en l’avenir, l’amour peut tout, ne l’oubliez jamais…

Doucement, la femme disparut de la psyché, et laissa l’agent Williams à son désarroi. Lorsque le douzième coup de minuit sonna, il entendit les pas de coéquipier monter les marches quatre à quatre.

- Danny ? RAS en bas, tout va bien ici ?- RAS aussi… Je suis dans la dernière pièce au fond du couloir…

Passant la porte de la pièce, Steve lui expliqua :

- J’ai reçu un appel du central, apparemment la voisine qui a signalé le coup de feu a rappelé, elle a découvert que des gamins s’amusaient avec des pétards, et elle s’est excusée pour le dérangement. Danny ? Ca va ? On dirait que t’as vu un fantôme ?- Eh bien en réalité… non, j’étais simplement perdu dans mes pensées… Des pétards alors ?- Eh oui, nous pouvons rentrer chez nous !- Dans ce cas je te suis !

Alors que le commandant Mc Garrett s’était déjà engagé dans le couloir, Danny se retourna vers le miroir et murmura :

- Merci… Joyeuses fêtes d’Halloween à vous.

Rejoignant son ami, ils quittèrent la maison, et repartirent vers le 5.0, pour que Steve récupère sa voiture. Sur le trajet, sortant de ses pensées, le blond demanda :

- Ma question va sans doute te paraitre étrange mais… est ce que tu crois aux esprits de cette île ?- Pourquoi tu me demandes ça ?- Je ne sais pas… Toutes ces citrouilles allumées… et les danses traditionnelles qu’il y a sur les plages à l’occasion d’Halloween… et les chamans qui prient un peu partout… Dans le New Jersey, Halloween c’est surtout une fête pour les gosses, ça s’arrête là, alors qu’ici… C’est plus… solennel.- Beaucoup de choses sont sacrées, ici, quand on parle des esprits…- Ca ne répond pas à ma question, super Seal !- Eh bien… Oui. Oui je crois que cette île a ses anges gardiens. De toute façon que je te le dise ou non tu penses déjà que je suis cinglé alors… finit-il dans un sourire.- Tu es cinglé Mc Garrett, mais ça n’a rien à voir avec Halloween, c’est toute l’année !- Je sais, mais c’est comme ça que tu m’aimes Danno !

Cette dernière réplique laissa l’agent Williams sans voix. Steve disait souvent ce genre de choses, mais après ce qu’il venait de vivre, les mots revêtaient un sens particulier.

- Quelque chose qui va pas Danny ?- Hein ? Si si, tout va bien… Dis-moi, tu inviterais un pauvre papa célibataire délaissé par sa fille à boire une bière sur la plage ?- Avec plaisir !, lui répondit-il dans un sourire.

Le reste du trajet se déroula sans encombre, avec un agent Williams perdu dans ses pensées. Sans trop savoir pourquoi, il était sûr d’une chose : la question n’était plus de découvrir si oui ou non il aimait Steve, car c’était tout d’un coup devenu une évidence. Mais comment lui dire ? Comment savoir si c’était vraiment partagé ? « Tiens, au fait Steve, j’ai discuté avec un esprit dans un miroir, et il parait qu’on est fait l’un pour l’autre, c’est vrai que tu m’aimes en secret ? »… A dire vrai, plus il y pensait, et plus il se disait que c’était son imagination qui lui avait joué des tours, l’ambiance funeste de la maison ayant joué le rôle de déclencheur. Le problème, c’est qu’imagination ou pas, il était bel et bien amoureux de son ami.

Arrivés au 5.0, Steve partit chercher sa voiture, Danny reprit possession de sa Camaro, et ils prirent ensuite le chemin de la plage.





Danny était assis sur le sable, attendant que son ami revienne avec les bières. Eclairé par la pleine lune, le nez levé vers les étoiles, il fit une prière silencieuse, sans savoir vraiment à qui il la destinait. Peut être à la femme dans le miroir, qui sait ? Il cherchait un peu de courage, et peut être aussi un signe qui lui garantirait que quoi qu’il fasse, il ne gâcherait pas une amitié qu’il lui était vitale.

Le beau brun le rejoignit, un pack de bières fraiches à la main, et s’installa a coté de lui, en lui tendant une bouteille.

- Tu m’as l’air bien pensif ce soir Danny, qu’est ce qui ce passe ?- Oh rien, t’inquiète… C’est juste que… on a un métier pas facile, et ça signifie qu’on a une vie sociale compliquée.- Je vois… tu regrettes le 5.0 ? Je veux dire, tu regrettes d’avoir signé ?- Absolument pas…

La sincérité dans la voix du blond ne laissa aucun doute à Steve, il disait vrai.

- Et toi, la marine, tu la regrettes ?- Non, je ne crois pas… j’aime cette ile, et j’aime ma nouvelle vie…- Pourtant tu verrais Catherine plus souvent…- …- J’ai pas raison ? insista-t-il, devant le silence de son coéquipier.- Eh bien si tu veux tout savoir, Catherine et moi c’est terminé…- Oh… Pas facile les relations à distance…- Non, ça n’a rien à voir, on était tous les deux suffisamment indépendant pour supporter ça… mais… en réalité… je suis tombé amoureux de quelqu’un d’autre.

Sans raison, le cœur de Danny s’affola, et avant de continuer, il prit une gorgée de bière, puis dit, en tentant de masquer son trouble par un ton enjoué :

- Et on peut savoir qui est l’heureuse élue ? Je la connais ?

Sa voix sonnait faux à ses oreilles, mais son ami ne sembla pas le remarquer. Steve était ailleurs, et l’agent Williams fut surpris de l’entendre à nouveau parler :

- Je crois… que c’est… mon âme sœur. Quelque chose nous lie, c’est comme si on était fait l’un pour l’autre… Mais je suis le seul à en être conscient.

Steve prit à son tour une gorgée de bière. Il aurait tout donné pour avoir le droit de dire la vérité à Danny, mais il avait trop peur de le faire fuir pour ajouter quoique ce soit d’autre.

Le blond leva la tête, et regarda à nouveau le ciel pour y chercher un peu de courage pour se lancer. Les derniers mots de son ami résonnaient dans sa tête, malheureusement s’ils pouvaient en effet s’appliquer à lui, ils pouvaient aussi s’appliquer à n’importe qui, Kono par exemple. Et là, comme si le ciel voulait lui envoyer un signe, l’agent Williams vit passer une étoile filante. Comme s’il avait compris le message, il lui dit :

- Steve… tu sais… tu devrais te lancer, et dire à ton âme sœur ce que tu ressens.- C’est pas aussi simple, Danno…- Pourquoi, babe ?- Parce que j’ai tout à perdre.- Et peut être tout à gagner ? C’est la nuit d’Halloween après tout, et je crois que ce soir tout peut arriver.- Tout ? Et si je te disais… ? Si je te disais que je suis gay, et qu’il n’aime pas les hommes, tu penses toujours que tout peut arriver ?

Dans la voix de Steve, un peu dure et cassante, l’agent Williams entendit surtout la détresse dans laquelle il se trouvait. Doucement, il lui répondit :

- A bien y réfléchir… quelqu’un m’a dit ceci : le sexe de la personne qu’on aime importe peu, parce que ce sont les âmes qui se choisissent. Et… je crois… que c’est vrai.

Tournant la tête pour voir sa réaction, Danny croisa le regard interrogateur de son ami. Ces quelques mots l’avaient intrigués, mais le blond devait se montrer plus explicite s’il voulait lui faire comprendre ce qu’il ressentait. Il inspira un grand coup, et enchaina :

- Ecoute, supposons… cette nuit tout est possible pas vrai ? Alors je vais te poser une question, et si la réponse est non, alors je veux que tu oublies cette question, à jamais, est ce que tu peux faire ça pour moi ?- C’est la bière qui te fait cet effet là ?- Steve, soit sérieux une seconde, et dis moi que tu peux faire ça pour moi.- D’accord, d’accord, tout ce que tu veux Danno.

Le commandant ne voyait pas où son ami voulait en venir, mais il souriait. Danny avait ce pouvoir sur lui : il pouvait lui faire oublier sa morosité en deux secondes, juste avec quelques mots.

- Très bien. On est bien d’accord, si c’est non, alors cette question n’existe pas, ok ?- Ok ok, tout ce que tu voudras je t’ai dit !- Alors… Steve, est ce que c’est moi ?- … Est-ce que c’est toi quoi ?- Bordel mais fait un effort bon sang, sinon on y arrivera jamais !- Euh… ? Oui c’est bien toi… qui est là devant moi ?- Hein ? Non, oublie moi deux secondes tu veux ? Oublie que je suis devant toi, et répond à ma question.- …- Qu’est ce que t’es buté quand tu t’y mets… !

Sur ces derniers mots, l’agent Williams, comme pris d’une folie soudaine, attrapa le visage de son ami entre ses mains et colla ses lèvres sur les siennes. Le contact ne dura qu’une seconde ou deux, mais il sentit son cœur s’emballer, sans trop savoir si c’était l’effet de la panique ou celui de l’amour. Lorsque qu’ils se séparèrent, il plongea son regard dans celui du commandant Mc Garrett, attendant sa réaction, alors que celui-ci glissait ses mains sur celles de son ami, toujours collées à son visage. Il murmura :

- Danny…- … Est-ce que c’est moi Steve ?

La question prenant enfin tout son sens, il répondit dans un souffle :

- Oui Danno… Oui, c’est toi…

Avalant difficilement sa salive, le blond rassembla tout le courage qui lui restait, et embrassa à nouveau cette bouche devenue si tentante.

Passant une main sur la nuque de son ami, Steve approfondit le baiser, avec toute la douceur dont il était capable, et cru que son cœur allait imploser lorsque leurs langues se mêlèrent enfin. L’échange se prolongea, et le commandant Mc Garrett, emporté par la passion, fit basculer son homme sur le dos et se colla à lui. Déconcerté, celui-ci se raidit, et le brun, sentant le changement d’attitude chez son ami, cessa le baiser, et posa son front sur le sien, les yeux fermés, en murmurant :

- Danny… Pardon, je… Pitié Danny, dit moi que tout ça n’est pas le fruit de mon imagination…- … Non… non, tout va bien, babe… C’est juste… j’ai été surpris.

Caressant le dos de son ami pour le rassurer, il continua :

- Ecoute, ce matin je ne savais pas encore que j’étais amoureux de toi, tout ça c’est très soudain et… y’a des étapes pour lesquelles je ne suis peut être pas tout à fait prêt… Qu’est ce qu’il y a ?

Steve avait relevé la tête, et le regardait intensément. Il lui répondit :

- Tu viens de dire… tu es amoureux ?- Oui c’est bien ce que j’ai dit, mais j’espère que ce n’est pas la seule chose que tu as retenu de ma phrase…- J’ai tout entendu Danno, et je te promets de nous laisser tout le temps que tu voudras…

Sur ces derniers mots, il resserra son étreinte, et enfouit son visage dans le cou de son futur amant. Jamais il ne s’était senti aussi léger et confiant en l’avenir.

L’agent Williams caressa la nuque de son homme, et regarda le ciel étoilé. Tout là-haut, il crut distinguer le visage d’une femme qui lui souriait. Il lui rendit son sourire, et la regarda s’évanouir dans le ciel, en ayant la certitude qu’elle veillerait toujours sur eux.