J'écris (et je lis) très peu de RPS : j'ai toujours l'impression s'agissant de vrais gens d'entrer dans leur intimité, quand bien même je sais que celle-ci est inventée.
Mais Nadega avait demandé une histoire sur ce couple et comme son anniversaire arrivait peu après, j'ai commis cette petite fiction...
Déclaration : Je ne connais pas les personnes et je ne sais rien de leur vie. Je me contente de les mettre en scène dans une fiction, sans en tirer aucun bénéfice.
Voyou
Il le regardait de loin, le jaugeait, l’écoutait et il devait s’avouer qu’il aimait ce qu’il voyait et entendait. Lorsque la troupe lui avait dit qu’il faisait partie des nouvelles recrues pour la prochaine campagne, il avait un peu tiqué. Mais il était lui-même bien trop jeune venu dans le groupe : qui était-il pour s’élever contre les décisions des membres d’origine, de Jean-Jacques surtout, qui menait le spectacle à bout de bras depuis si longtemps ? Cela aurait tout simplement passé pour un caprice de diva ou pire, pour de la peur face à un rival potentiel.
Or il y avait une règle simple chez les Enfoirés : quand tu y entrais, et quelle que soit ta notoriété ou ton talent, tu laisses ton égo à la porte et tout esprit de rivalité au vestiaire. D’ailleurs comment peux-tu garder une fierté mal placée quand on t’affuble d’oripeaux tous plus invraisemblables les uns que les autres jusqu’à exhiber ta bedaine dans une tenue de gogo danseur, dont tu n’as ni la ligne ni la souplesse par exemple ?
Alors il n’avait rien dit, pourtant, lorsqu’il avait vu le petit nouveau arriver, son cœur avait battu bien plus vite. Il ne l’avait jamais vu que par écran interposé et il avait déjà ressenti l’effet qu’il lui faisait, alors il était curieux de savoir si, dans la réalité, il le trouverait aussi désirable, aussi parfait, si tant est bien sûr que la perfection existe dans ce monde, à fortiori dans le leur.
La poignée de main avait été franche, le sourire cordial et, sous les dehors faussement décontractés, il avait reconnu la même trouille qui l’avait habité quelques années plus tôt lors de sa première participation à la tournée et la même inquiétude quant au bizutage qui n’allait pas manquer de lui être réservé. Après ce premier contact, ils avaient été accaparés chacun de leur côté, l’un par le groupe organisateur pour être mis au courant de ses interventions, l’autre, qui connaissait déjà les siennes, par les habilleuses pour essayer ses tenues.
A la pause de midi, ils avaient mangé à la grande table, non loin l’un de l’autre, mais ils ne s’étaient pas parlé. A un moment leurs regards s’étaient croisés et le plus jeune avait très vite détourné le sien, comme s’il refusait qu’on y lise quelque chose qu’on ne devait pas y voir. Christophe l’avait entendu parler à son voisin de table de ses compositions en cours, de la première fois qu’il avait réussi à faire naître une mélodie dans le garage de ses parents, de l’ivresse que cela lui octroyait.
Et maintenant, il l’écoutait, tandis qu’il répétait l’une des chansons qui lui était impartie et tout son être se tendait vers cet homme sur la scène, reliant les pointillés de ce qu’il savait déjà, de ce qu’il avait appris le midi même et de tout ce qu’il pressentait.
Tu t'enfermes des heures comme un lion dans une cage,
Dans le fond d'un vieux garage.
Tape et tape des heures tes accords qui dégagent
Tu envoies ton cri de rage.
J'aime, j'aime ta musique de sauvages.
Il sentait son regard sur lui, comme une brûlure. Il savait qu’il le regardait tandis qu’il prenait ses marques sur la scène, le cœur battant de participer pour la première fois à cette aventure, incroyablement flatté qu’on lui ait demandé de joindre la troupe et incroyablement humble devant tous ces grands qui, pour l’occasion, oubliaient leur individualisme pour simplement se réjouir de se retrouver et de faire le bien ensemble.
Lorsque son agent lui avait dit avoir été contacté, il avait eu ce délicieux pincement au cœur des premières fois, celui qu’il avait connu lorsqu’il s’était inscrit pour participer à Pop Star, puis lorsqu’il avait été choisi, étape par étape et enfin lorsqu’on leur avait dévoilé le nom de leur groupe, ce groupe éphémère qu’il avait quitté pour voler de ses propres ailes et reprendre son identité. C’était comme une nouvelle page qui s’ouvrait à lui, une nouvelle expérience, une nouvelle ivresse. Il n’avait pas hésité une seconde à dire oui. Et tandis qu’il se rendait à la première répétition, son cœur cognait dans sa poitrine : il se sentait un débutant prêt à faire sa première scène…
Mais il avait su dès le départ qu’il n’y avait pas que cela. Il pouvait mentir aux autres, il était incapable de se cacher la vérité et il connaissait la cause principale de cet émoi qui l’habitait : Il serait là… Et puis soudain la peur : et si jamais cette année il n’était pas dans la troupe ? Parce qu’il pouvait fort bien avoir dû décliner pour des raisons de tournée en cours, d’autres projets, de voyage… Tellement, tellement de raisons de n’être pas là.
Mais il y avait si longtemps qu’il voulait le rencontrer, lui parler, savoir s’il ressentirait en face de lui ce délicieux frisson qu’il avait toujours en écoutant sa voix à nulle autre pareille, qu’il aurait été bien incapable de refuser. Et quand bien même il aurait su qu’il ne serait pas là, il n’aurait pas pu dire non, pas à ces gens-là, pas pour cette cause-là.
Il avait été très vite rassuré sur la présence de l’homme de ses rêves inavouables et inavoués. Rien qu’une poignée de main franche, un sourire cordial et il avait caché son trouble, cette envie de lui dire les mots qui lui brûlaient les lèvres, de lui faire savoir ce qu’il ressentait lorsqu’il l’écoutait, lorsqu’il le voyait.
Tu dévoues tes nuits à tes cassettes pirates,
A chercher le son qui frappe.
Tes mots c'est ta vie, ta musique qui éclate,
C'est nos coeurs, nos mains qui battent.
J'aime, j'aime tous tes amours qui ratent.
L’un sur la scène, l’autre en coulisse : leurs regards ne se croisaient jamais et pourtant ils étaient tellement conscients de la présence de l’autre.
Combien de mots avaient-ils échangés depuis qu’on les avait présentés l’un à l’autre ? Mais était-il besoin de mots ?
Jean-Jacques fit un clin d’œil à Mimi qui regardait les deux hommes et l’actrice et le chanteur se sourirent : ils avaient compris, ils savaient, sans doute bien avant que ces deux benêts n’accepte de se l’avouer !
Voyou, voyou
C'est tellement bien quand tu joues
Qu'on est tous, tous comme des fous.
Tu mets le désordre partout.
Le désordre ! C’était le mot ! Il lui semblait que son cœur et sa tête étaient totalement chamboulés, mis sans dessus dessous. Les mots le fuyaient, les notes lui échappaient. Trois fois il s’était pris les pieds dans les câbles et Kad l’avait raillé sans méchanceté, lui demandant quelle était la fille qui lui faisait perdre ainsi la tête.
Une brusque rougeur avait envahi ses joues tandis qu’il ricanait bêtement et il avait cru surprendre un sourire complice entre Mimi et Jean-Jacques : qu’est-ce qu’ils savaient ces deux-là ? Qu’est-ce qu’ils avaient bien pu imaginer, comprendre ?
Et puis Christophe avait commencé à jouer et il avait tout oublié, juste suspendu à ses doigts, à sa voix.
Voyou, voyou
C'est tellement beau quand tu joues
Qu'on se fout tous tout d'un coup
De cette vie qui fait de nous
Des voyous.
Pourquoi la réalité dépasse-t-elle parfois la fiction ? Il savait déjà, bien avant de venir, que cet homme-là l’attirait : leurs dix ans de différence n’y faisaient rien ! D’ailleurs qu’est-ce que c’était que dix ans dans ce monde où certains semblent avoir trente ans quand ils en ont vingt de plus et inversement !
Il avait découvert Christophe lors de la promotion du Roi Soleil et, de toute la troupe, il était le seul qui avait accroché son attention. Il était même allé voir le spectacle, incognito, et était tombé sous le charme de ce charisme, de cette voix… Mais il n’avait jamais osé se présenter devant lui, ou provoquer une rencontre au gré des nombreuses émissions de télévisions qu’ils fréquentaient tous les deux. Il se sentait devant lui comme un gosse devant son idole et soudain les dix ans en devenaient cinquante !
Il avait gardé l’espoir que peut-être un jour, le destin les réunirait et le destin venait de lui faire ce cadeau.
Il regardait cet homme qu’il admirait du plus profond de son être et son cœur s’emballait. Il ressentait au fond de lui ce petit quelque chose qui lui indiquait qu’il était bel et bien pris et qu’il n’y avait rien qu’il ne puisse faire pour échapper à cette attirance.
Alors il se prépara à souffrir, parce qu’il ne pouvait pas être possible que Christophe réponde à son désir, à ce sentiment qu’il ne voulait pas vraiment nommer de peur de se tromper, de le galvauder, de le déprécier. « Souffrir par toi n’est pas souffrir » avait chanté Julien Clerc, et à cet instant, tandis qu’il regardait celui qui faisait battre son cœur en secret se déhancher sur la mélodie rythmée en arborant ce sourire pour lequel il se serait damné, lui revenait ce titre à la fois plein d’espoir et de nostalgie.
Dieu qu’il était beau lorsqu’il n’existait plus que par la musique !
Danse avec les mots qui sont au fond de nous,
Et la force qu'il y a dessous.
Tape sur nos destins comme on tape sur un clou,
Vas-y, vas-y venge nous.
Même, même si c'est d'la musique c'est tout.
De nouveau cette sensation de chaleur au creux des épaules qui lui disaient que le regard bleu était vrillé sur lui. De nouveau ce frisson qui le parcourait de la tête au pied en imaginant son cadet le regarder, le jauger.
Il avait déjà eu des aventures avec des hommes bien plus jeunes que lui, alors leurs dix ans d’écart ne lui faisaient pas peur. D’ailleurs, il lui semblait que Matt était plus mûr qu’il ne le paraissait, ou bien c’était lui qui l’était moins qu’il ne l’aurait dû. Mais le courant entre eux passait, c’était certain.
Après la répétition, ils s’étaient réunis pour un débriefing, où chacun avait pu donner son sentiment, ses idées, faire les remarques qui lui paraissaient appropriées pour enrichir et embellir encore ce show. Pour eux, il n’avait rien dit : Matt sans doute trop intimidé pour oser prendre la parole alors qu’il venait juste de rejoindre la troupe, lui la tête trop pleine de tout autre chose pour s’intéresser vraiment à ce qui se disait.
Il était venu là pour servir la cause des démunis et il ferait son job correctement, en y prenant le même plaisir qu’il avait déjà pris, heureux de la bonne entente de la troupe, de cet atmosphère bon enfant, des parties de franche rigolade malgré le boulot assommant, de ce lien qui les unissait et se renforçait à chaque nouvelle campagne, même si, en tant qu’humain, chacun d’eux aurait pourtant aimé qu’un jour il n’y ait plus à se retrouve dans un quelconque Zénith d’une grande ville de France. Mais il leur semblait que ce jour-là s’éloignait inexorablement. Alors il leur restait cette joie toujours intacte de revenir pour découvrir les élucubrations de Jean-Jacques et se plier avec bonne humeur aux scenarii les plus improbables qui leur étaient parfois réservés.
Il riait encore de la tête de Matt lorsqu’il avait vu le costume de lapin rose qui le narguait au bout de son cintre, la lueur de panique dans ses yeux, l’espace d’une seconde, ce moment où l’artiste pense à ses fans, à son image, à tout ce qui devrait l’empêcher de se plier à ce jeu-là, avant qu’un large sourire n’éclaire le visage encore juvénile au moment où il avait compris qu’ici son ego n’avait pas sa place, que le ridicule loin de le tuer le grandirait dans le cœur de ceux qui rirait de le voir ainsi affublé, et que son côté enfantin avait ressurgi dans un ravissement amusé à l’idée de devenir ce doudou géant que tant de fans aimeraient câliner.
Et pas que des fans ! pensa Christophe en se remémorant la scène et en tentant de chasser toutes les images qui n’avaient rien d’enfantines qui lui étaient passé par la tête durant l’intermède pelucheux tandis qu’une autre partie de son anatomie se manifestait à l’évocation de ce doudou-là contre son corps à lui.
Tu prépares la fête comme on prépare la guerre
Pour exister par pour plaire.
Ta violence refuse tout ce qui est écrit.
On est vivant aujourd'hui.
Et j'aime, j'aime quand la musique le dit.
- Oh Chris ! Tu es avec nous ou pas ?
Il sursauta à l’appel de Kad qui le regardait une lueur complice dans les yeux et il se mordit nerveusement les lèvres à l’idée que celui-ci avait remarqué quelque chose et qu’il allait lâcher l’une de ces vannes hilarantes dont il avait le secret mais qui paraissait tout de suite beaucoup moins drôle lorsque vous en étiez la victime.
Mais l’acteur se contenta d’un clin d’œil avant de pointer le menton en direction de Matt qui sortait côté cour en remuant une charmante petite queue blanche et le chanteur, comprenant qu’il était démasqué, haussa les épaules, mi-résigné, mi-contrit.
- Il te plaît le petit ? murmura Kad en s’approchant de lui.
- De quoi tu parles, voulut-il nier malgré tout.
- Hé ! Je joue peut-être souvent les niais, mais ne crois pas que j’en sois vraiment un. J’ai bien vu comment tu le regardes.
- De toute façon je n’ai aucune chance, regretta-t-il, voulant à toute force que son partenaire lui dise le contraire.
Mais le moment était venu pour eux de faire leur entrée et la seule réponse de l’acteur fut une moue un peu amusée, un peu incrédule, comme s’il se demandait pourquoi parfois les mecs pouvaient être aussi aveugles.
Et tandis qu’ils commençaient leur chanson, Matt, débarrassé de la fourrure rose, ne perdait pas une miette du spectacle de cet homme magnifique qui faisait battre son cœur de plus en plus vite.
Voyou, voyou
C'est tellement bien quand tu joues
Qu'on est tous, tous comme des fous.
Tu mets le désordre partout.
Voyou, voyou
Ils avaient donné deux représentations, deux succès prodigieux, comme ils s’y attendaient. Ils espéraient simplement que les ventes d’albums et de DVD seraient à la hauteur de l’ovation qu’ils avaient reçue.
Le spectacle se terminait et chacun allait retourner de son côté. Lors du repas qui les avait réunis, ils s’étaient cette fois-ci retrouvés côte à côte et, à quelques reprises, leurs mains s’étaient frôlées, faisant courir plus vite le sang dans leurs veines. A un moment donné, leurs yeux s’étaient accrochés : c’est fou tout ce qu’on peut se dire sans parler !
Mais il y avait trop de gens autour d’eux, trop de bruit, trop de choses à retenir, trop de mouvement pour qu’ils puissent vraiment se laisser aller à cet élan qui les poussait l’un vers l’autre.
Pourtant, dans le bœuf géant qui les avait réunis après le tomber de rideau, de nouveau ils étaient ensemble côte à côte, mêlant leurs voix et le charme opérait. Qui avait plaqué sur son clavier les accords de la chanson de Berger qui n’était pas dans leur spectacle ? Qui avait entonné la première phrase, vite rejoint par d’autres avant qu’ils ne mêlent leurs deux voix l’un sur le chant, l’autre à la tierce, dans une harmonie parfaite, comme si ce duo était écrit depuis longtemps. Petit à petit les autres se turent pour ne laisser qu’eux, accompagnés de quelques-uns instrumentistes ou choriste. Et dans cette chanson ils osèrent enfin se parler.
Voyou, voyou
C'est tellement beau quand tu joues
Qu'on se fout tous tout d'un coup
De cette vie qui fait de nous
Des voyous.
Ils étaient désormais face à face, les yeux dans les yeux et ils chantaient comme si leur vie en dépendait, comme si, par la magie d’une musique et de paroles écrites bien avant qu’ils ne soient sous la lumière des projecteurs, bien avant même qu’il ne pense à y être un jour pour ce qui concernait Matt, ils tournaient une page de leur histoire, pour, de deux destins n’en faire soudain qu’un.
Joue, joue, joue pour nous.
Tu mets le bonheur partout.
Voyou, voyou.
Leurs deux corps s’étaient épousés tandis qu’ils dansaient sensuellement, sans même se rendre compte du spectacle qu’il présentait à tous les artistes et techniciens encore présent qui les regardaient avec amusements pour certains et émotion pour d’autres. C’est toujours tellement beau de voir éclore un amour. Mimi en avait les larmes aux yeux : ces deux-là, elle avait su depuis le début que ça finirait comme ça. Ou plutôt non, elle avait su qu’ils se consumaient l’un pour l’autre et elle avait espéré que ça finirait ainsi, un peu comme dans la fiction qui l’avait rendue encore plus célèbre qu’elle ne l’était avant et où, d’un claquement de doigts, elle aplanissait toutes les difficultés et résolvait les problèmes les plus insolubles.
Jean-Jacques aussi était ému, elle le voyait à la manière dont il tenait sa guitare en accompagnant leurs amis, oui, leurs amis. Parce que même s’ils ne les connaissaient quasiment pas, lorsque deux êtres vous permettent d’entrer dans un moment aussi intime de leur existence, ils deviennent vos amis.
Leurs voix se mêlaient toujours tandis qu’ils respiraient leurs odeurs respectives, s’imprégnaient du contour de leurs corps. Christophe avait posé sa tête au creux de l’épaule de Matt et il se sentait bien tandis qu’il continuait à susurrer sur un rythme presque hypnotique :
Joue, joue, joue pour nous.
Tu mets le désordre partout.
Voyou, voyou.
Le désordre ! La tête en feu et le cœur affolé, le sang courant trop vite dans ses veines et ce désir brûlant qui en devenait presque douloureux… Pourtant ils savaient tous les deux qu’en fait c’était l’ordre des choses qui se manifestait et que tout prenait la place destinée depuis bien avant qu’ils ne se sachent.
Ce sentiment confus de manquer de quelque chose, ces aventures d’un soir ou de quelque jour, ces échecs répétés de bras en bras, de cœur en cœur… Tout cela prenait fin ici et maintenant.
... Joue, joue, joue pour nous.
Tu mets la pagaille partout.
Non… Tout reprenait sa place.
Désormais ils savaient pourquoi ils avaient été seuls sur leur chemin. Depuis l’aube des temps ils étaient destinés à se rencontrer ici et leurs âmes, séparées à leur naissance venaient de se reconnaître, de se réunir.
La musique s’était tu et tout le monde était parti, mais ils étaient encore là, corps contre corps, et au moment où leurs lèvres se touchèrent enfin, ils surent que le rideau venait de se lever sur une nouvelle aube et qu’ils feraient tout pour qu’il ne retombe jamais.
FIN
Chanson de Michel Berger