Reclassement du cadeau de Noël offert à Peggy Wolf
Les personnages de la série ne m’appartiennent pas. Ils sont la propriété exclusive de : Russel T Davies. Je ne tire aucun bénéfice de leur mise en situation dans cette fiction.
Le premier Noël
- Non Ianto ! Non !
Jack pleurait en berçant son amour dans ses bras ! Comment cela était-il possible ? Comme cela avait-il pu arriver ? Pourquoi le destin s’acharnait-il ainsi sur lui en lui arrachant, une à une, toutes les personnes auxquelles il tenait ? Pourquoi devait-il souffrir à chaque fois qu’il osait aimer ?
En arrivant à Cardiff, lorsqu’il avait pris le contrôle de Torchwood, il avait d’abord pensé ne rester que quelque temps puis repartir vers d’autres aventures, mais il avait trouvé là une sécurité qu’il n’attendait pas, et surtout une nouvelle famille : Tosh, Owen et même Gwen avaient su s’ancrer dans sa vie jusqu’à devenir d’abord des amis puis des frères et des sœurs auxquels il tenait. Ensuite il y avait eu Ianto, Ianto et son regard d’enfant, Ianto et sa fragilité apparente, Ianto et son corps de rêve… Ianto… l’amour de sa trop longue vie ! Dieu sait qu’il avait lutté contre ses sentiments parce qu’il savait que, tôt ou tard, le Gallois lui serait arraché, mais il avait fini par rendre les armes et ne l’avait jamais regretté, même si chaque minute qui passait était un mélange de bonheur et de terreur : le bonheur de partager la vie de cet homme, la terreur de le perdre, surtout compte tenu de la dangerosité de leurs activités.
Mais Ianto savait le rassurer, lui dire qu’il resterait à ses côtés jusqu’à ce qu’il se lasse de lui. Comme si cela était possible ! Comme s’il pouvait un jour cesser de l’admirer, de le chérir, comme s’il pourrait jamais se passer de la douceur de son corps, de la chaleur de ses étreintes !
Alors il s’était simplement coulé dans la quiétude du moment en oubliant que l’on paie cher chaque instant de bonheur. Tosh et Owen lui avaient été arrachés sans qu’il puisse rien faire et la douleur demeurait béante dans son cœur de leur absence. Mais il lui restait Ianto, Ianto qui le rassurait, le consolait, le réconfortait. Durant les moments où ils se fondaient l’un dans l’autre, il réussissait à oublier combien précaires étaient ces instants de bonheur, combien leur amour était menacé.
Ils avaient continué, tous les deux, avec Gwen qui, même si elle était bien souvent pénible, leur restait fidèle. Certes il avait fallu lui mettre énergiquement les points sur les i, mais lorsqu’elle avait enfin compris que
Jack et Ianto s’aimaient et qu’aucune de ses manigances n’arriverait jamais à les séparer, elle s’était résolue à devenir l’amie dont ils avaient besoin, d’autant plus qu’elle-même, malgré l’amour de Rhys, se sentait parfois bien seule depuis la disparition de leurs deux compagnons de lutte.
Deux nouveaux membres étaient venus renforcer l’équipe : ils étaient zélés, sûrs, autonomes et fidèles, mais ils n’étaient pour eux que des équipiers, pas des amis : la famille s’était réduite à trois membres dont un parfois donnait aux autres des envies de meurtre. Mais quelle famille n’a pas son boulet qu’on réduirait volontiers en poussière mais qui nous manquerait s’il n’était pas là ?
Et la vie avait repris son cours, même si la peur était toujours là, peut-être plus forte qu’avant. Seulement, malgré les objurgations de
Jack, Ianto s’était toujours refusé à rester à l’écart, à redevenir peut-être simplement le Tea Boy de ses débuts. Et le capitaine avait cédé, conscient que son amour avait besoin d’être près de lui et de se sentir utile. Il s’était simplement juré de veiller sur lui plus étroitement qu’avant.
Il avait tenu sa parole, jusqu’à quelques minutes auparavant, jusqu’à cette créature jaillie d’il ne savait où qui avait trompé sa vigilance, jusqu’à cette lueur bleutée qui avait entouré son amant avant de s’éteindre, jusqu’à ce qu’il le voit s’effondrer soudain, comme une marionnette dont on aurait coupé les fils, jusqu’à ce cri, ce cri d’horreur, de colère, de douleur, ce cri qui avait empli l’entrepôt désert, ce cri qui était le sien et qui ne faiblissait pas tandis qu’il berçait son amour dans ses bras, l’implorant en vain d’ouvrir ses beaux yeux bleus et de le regarder.
Ni les cris, ni les larmes, ni les baisers, ni sa main sur la joue qui refroidissait n’avaient la moindre prise sur le corps inerte et il savait : sa tête, son cœur, son corps savaient, pourtant il refusait l’inéluctable. Ca ne pouvait pas être vrai, pas si vite, pas comme ça, pas alors que tout semblait paisible, pas en ce jour parmi tous les autres !
Ce jour qui était le jour de Noël : ils avaient prévu de réveillonner en amoureux auprès d’un bon feu de cheminée, à la lumière du sapin que Ianto et lui avaient décoré la semaine précédente, riant comme des gamins en se lançant les décorations à la figure, avant de finir par s’aimer dans l’odeur délicieuse que répandait l’arbre. Il sourit en se souvenant des grimaces de Ianto retrouvant dans un endroit fort peu propice quelques aiguilles et de ses propres rires à cette vision. Et pendant qu’ils s’amusaient, les heures leur étaient comptées !
- Pourquoi ? Pourquoi ? hurla l’Immortel. Pourquoi faire de moi ce point fixe sur la ligne du temps si c’est pour m’arracher tous ceux que j’aime ? Que vous ai-je fait ? Pourquoi vouloir que je souffre ainsi pour l’éternité ? Rendez-moi Ianto ! Rendez-le moi ! C’est Noël ce soir !
- Ho ! ho ! ho ! On dirait que quelqu’un n’a pas le moral par ici.
Sous le coup de la surprise,
Jack lâcha le corps de son amant. Les yeux écarquillés, il ne parvenait pas à croire ce qu’il voyait : devant lui se tenait un bonhomme sans âge, bedonnant, habillé d’une houppelande rouge et dont la barbe blanche faisait un magnifique bavoir sur sa poitrine généreuse.
- Qui êtes-vous ? interrogea sèchement le leader de Torchwood en pointant son arme sur l’apparition.
Certes Ianto était mort, mais il ne laisserait personne profaner sa dépouille, dut-il périr, malheureusement momentanément, en la défendant !
- Voyons petit
Jack, tu ne me reconnais pas ? Pourtant tu m’as envoyé de bien jolies lettres autrefois !
- Le Père Noël n’existe pas ! contra alors l’immortel.
- Je sais… C’est ce que croient les gens dits censés, soupira le vieillard. Pourtant, toi, parmi tous, tu devrais savoir que rien n’est impossible ! Ces créatures que tu as croisées durant ta longue vie, combien d’humains y croiraient ? Et ta propre immortalité ? N’est-ce pas ce que la plupart des Terriens pensent être une légende ? Tant ont recherché la fontaine de jouvence sans jamais la trouver, sans vraiment croire d’ailleurs qu’elle pouvait exister. Alors cesse donc de pointer cette arme sur moi, de toute façon elle ne me ferait rien !
- Ne vous approchez pas ! menaça le capitaine en crispant son index sur la détente de l’arme.
- Ah puis tu me fatigues à la fin
Jack Harkness ! s’irrita l’homme qui, d’un simple geste de la main, fit voler l’arme à plusieurs pas de l’Immortel. Tu mériterais que je te flanque une fessée tiens ! J’aurais dû envoyer le père fouettard, c’est tout ce que mérite un sale gamin dans ton genre !
Abasourdi, le capitaine laissa l’homme s’approcher de lui : de toute façon s’il avait voulu le tuer il l’aurait déjà fait, et quand bien même il le tuerait, quelle importance ? Au moins il pourrait oublier pendant quelques minutes que son amour n’était plus.
Justement le Père Noël s’approchait du corps du Gallois. Il le considéra longuement, un air de profonde pitié inscrit sur son visage buriné par les ans :
- Si ce n’est pas une pitié, mourir si jeune, murmura-t-il. Un si joli garçon en plus…
- Que voulez-vous ? Que faites-vous là ? interrogea le leader de Torchwood,
- Je t’ai entendu
Jack… Je sais combien ta peine est profonde, et j’ai quelque chose à te proposer.
- Quoi ? Qu’est-ce que vous pouvez faire pour moi ? Etes-vous capable de faire des miracles ? Pouvez-vous me rendre Ianto ?
- Non… Je ne suis pas un faiseur de miracles, malheureusement. Mais j’ai peut-être une solution à ton problème.
- Mon problème ? éclata
Jack. Vous appelez ça un « problème » ? Est-ce que vous savez seulement ce que je peux ressentir, combien je suis vide sans lui, combien ma vie est dénuée de sens désormais ?
- Je le sais mieux que tu ne peux le penser
Jack Harkness. Je sais aussi le poids de l’immortalité. J’ai moi aussi perdu trop de gens que j’aimais, sans pouvoir rien y faire.
La colère de
Jack retomba instantanément. Soudain il comprenait que l’homme en face de lui n’était pas un ennemi… L’homme ?
- Qu’êtes-vous en fait ? demanda-t-il, d’une voix plus calme. Etes-vous immortel, comme moi ?
- Immortel, oui, mais pas comme toi, fut la réponse étonnante du vieil homme.
- Que voulez-vous dire ?
- T’es-tu jamais demandé sur quoi reposaient les légendes ? questionna le Père Noël. As-tu jamais songé, depuis que tu as passé l’âge où rien ne nous étonne, qu’il y a sans doute du vrai dans toutes ces histoires de fées, de dragons, et de… père Noël ?
Et devant la mimique négative du capitaine il poursuivit :
- Il y a des milliers d’années, un vaisseau extra-terrestre s’est écrasé quelque part en Laponie. Un seul de ses occupants a survécu, qui, par un procédé scientifique connu de son peuple, a pu prendre l’apparence du premier être vivant qu’il a rencontré. Celui-ci était un vieil homme bedonnant à large barbe blanche et notre créature de l’espace a donc adopté cette apparence. Il s’est acclimaté sur notre planète, sachant qu’il n’aurait aucune chance de revoir un jour la sienne et il a décidé de faire le bien autour de lui, notamment auprès des enfants qui l’adoraient. Il n’avait qu’à apparaître dans le village pour que tous l’entourent et cherchent à attirer son attention. Pourtant, devenus adultes, ces mêmes enfants commencèrent à se méfier de ce vieil homme qui ne vieillissait pas plus… Et il a fini par se retirer dans un refuge au fin fond du pays, ne sortant plus que de temps à autre. Petit à petit la légende s’est installée de ce vieillard qui venait, une fois l’an, gâter les enfants. Il a tenu son rôle longtemps parce qu’à l’aune de nos années terrestres, il était immortel. Mais il a fini par se fatiguer de sa solitude et un jour il a décidé de muer.
- Muer ? interrogea
Jack, jusque là resté silencieux.
- Oui. Ce peuple avait la particularité de ne pas vraiment mourir. Lorsqu’un individu en avait assez de l’existence, il trouvait un « réceptacle », un autre être vivant qui acceptait de devenir le dépositaire de son savoir. Par un simple contact des mains, il faisait alors passer en lui sa force vitale avant de s’éteindre. Le visiteur éprouvait la nostalgie de son monde natal, mais il savait que jamais il ne pourrait y retourner, il n’avait plus vraiment goût à la vie : son seul moment de joie, c’était le 24 décembre, lorsqu’il faisait fonctionner son vaisseau pour aller déposer des cadeaux aux quatre coins du monde. Sinon sa vie était solitaire… Jusqu’au jour où il recueilli un jeune homme désespéré, prêt à se donner la mort par amour pour une belle qui lui en préférait un autre. Il effectua sa mue avec lui, après lui avoir expliqué en quoi cela consistait. Ainsi est né un autre Père Noël qui, à son tour, a mué avec un autre qui lui, a mué avec moi.
- Vous ?
- Oui. Je suis le quatrième Père Noël. Il y a plus de mille ans maintenant que je tiens ce rôle. J’ai vu mourir les gens que j’aimais autour de moi parce qu’ils vieillissaient quand je gardais mon âge. J’ai vu tellement d’horreurs, tellement de désespoir… Il y a bien des années maintenant que je cherche à muer, mais il est difficile de trouver la personne idéale pour cela. Il faut quelqu’un qui ai un grand cœur et malheureusement c’est de plus en plus difficile à trouver.
- Alors quoi ? Vous voudriez muer avec moi ?
- Toi ? Toi tu es déjà immortel… Non… Je me disais… peut-être ton compagnon serait-il heureux d’accepter cette charge. Et il aurait, lui, la chance d’avoir quelqu’un à ses côtés, quel que soit le nombre d’années où il remplirait cette fonction. C’est plus que n’en ont jamais eu mes prédécesseurs.
- Mais Ianto est mort… Vous ne pouvez pas muer avec un mort, contra
Jack qui, malgré tout, sentait se lever en lui un espoir insensé.
- Son âme est toujours là, je la sens… Elle hésite à partir pour ne pas te quitter. La seule chose qui m’ennuie c’est que chaque homme ayant occupé cette charge l’a acceptée en toute connaissance de cause. Or, ton compagnon ne pourra pas donner son accord. Toi qui est celui qui le connais le mieux, peux-tu me dire s’il accepterait de vivre ainsi, en ermite, la plus grande partie de sa vie ?
- Vous voulez dire que vous ne vous mêlez pas du tout au monde ?
- Bien sûr que si. Mais jamais trop longtemps au même endroit, malheureusement. Il y a toujours des gens pour s’étonner de ma vitalité malgré mon âge apparent et surtout pour se demander pourquoi je ne semble pas vieillir plus.
- Je sais ce que c’est, remarqua
Jack.
- Justement. Crois-tu que ton compagnon serait prêt à partager ce qui est, nous le savons toi et moi, bien souvent un fardeau ?
Jack réfléchi profondément : avait-il le droit de faire endurer à Ianto ce que lui-même détestait si souvent ? D’un autre côté, si son amour revenait, s’il endossait le rôle qu’on lui proposait, il n’aurait plus à craindre de le perdre et, si vraiment cela lui pesait, il pourrait, à son tour, muer.
- Si vous le pouvez, ramenez-le, dit-il en plantant son regard dans celui de son vis-à-vis.
- Il pourrait t’en vouloir, avertit le vieil homme.
- Qu’importe ! L’important c’est qu’il vive ! J’aurais alors toute sa vie pour me faire pardonner.
Le père Noël hocha la tête et s’accroupit auprès du corps. Il regarda une dernière fois l’immortel qui hocha la tête pour l’encourager à continuer. Le vieillard posa alors ses mains sur la poitrine du Gallois et ferma les yeux. Une lueur blanche les enveloppa et le Père Noël parut se ratatiner, se dissoudre tandis que les cheveux de Ianto blanchissaient et que lui poussait une barbe blanche.
Soudain la lueur disparut et il ne resta plus au sol qu’un corps vêtu d’une houppelande rouge.
Jack se précipita, scruta fébrilement les traits de l’homme à terre, retrouvant ceux de son amour.
- Ianto… Ianto, parle-moi, supplia-t-il en prenant son compagnon dans ses bras.
Soudain celui-ci se mit à remuer, puis il toussa et ouvrit de grands yeux étonnés :
-
Jack ? Mais que s’est-il passé ? Je croyais que…
Il passa une main hésitante sur son visage et soudain se redressa en poussant un cri :
- Mais qu’est-ce que ?... commença-t-il en passant les doigts dans sa barbe blanche.
- Ianto… Laisse-moi t’expliquer… Mon amour… S’il te plaît !
Le Gallois fixa sur lui un regard devenu noir tandis que d’une voix sèche il intimait :
- C’est ça ! Explique-moi ce que tu as manigancé
Jack Harkness.
D’une voix hésitante, le capitaine lui narra alors ce qui venait de se passer. A mesure qu’il parlait, il voyait l’expression de Ianto passer de l’incrédulité la plus pure à l’inquiétude puis à la colère :
- Mais comment as-tu osé me faire ça ! hurla-t-il lorsque l’Immortel se tut.
- Je ne pouvais pas supporter de te perdre ! C’était le seul moyen !
- Le seul moyen ? Mais regarde-moi ! On dirait que j’ai trois mille ans et j’ai un ventre de buveur de bière ! se lamenta alors le Gallois.
- Quoi ? C’est tout ce qui t’inquiète ? sourit le capitaine, découvrant soudain son amant coquet.
- Je voudrais t’y voir toi ! Je te connais
Jack Harkness : avec la dégaine que j’ai, tu ne vas pas tarder à aller voir ailleurs !
- Jamais je n’irai voir ailleurs ! Tu es l’homme que j’aime !
- Ben voyons… T’as vu mon bide ou pas ? Comment crois-tu que je pourrai rentrer dans la petite chemise rouge que tu aimes tant avec un bide pareil hein ?
Alors
Jack referma ses bras sur son amant en murmurant :
- Mais je me fiche de ton bide ! Je me fiche de ta barbe ! Je me fiche de tes rides ! Je t’aime Ianto Jones ! Je t’aime comme un fou ! Je ne pourrai jamais me passer de toi et désormais nous pourrons être ensemble pour l’éternité !
- Pour l’éternité ? murmura le Gallois avec une moue boudeuse… Hum… Oui… Ca peut être intéressant finalement.
Il commença à répondre avec ardeur aux baisers du capitaine, puis soudain, il le repoussa en s’exclamant :
- Mais quelle heure il est ?
- Bientôt onze heures, rétorqua l’Immortel un peu interloqué.
- Onze heures ? Onze heures du soir tu veux dire ?
- Ben oui… Où est le problème ?
- Où est le problème ? Où est le problème ? Tu te souviens qu’on est le soir de Noël ?
- Oui
- Et désormais c’est moi le Père Noël ! J’ai une tournée à faire je te signale ! Je n’ai pas le temps de rester là à te bécoter ! Il y a des millions d’enfants qui comptent sur moi.
- Mais… s’effara
Jack. Comment veux-tu faire ? Tu ne sais même pas ce que…
- Si, je sais tout ! Tout est là ! répliqua Ianto en montrant sa tête. Je sais comment fonctionne la soucoupe, je sais ce que je dois donner et à qui… Il faut que j’y aille ! Je ne vais pas être en retard dès le premier soir !
- Attends ! Tu comptes vraiment jouer les pères Noël ?
- Et comment ! Sinon je ne vois pas comment je pourrais supporter la silhouette dont je suis désormais affublé ! Je vais faire ma tournée et crois-moi, à mon retour on va sérieusement discuter de tout ça tous les deux !
- On pourrait en discuter pendant ta tournée non ?
- Comment ça ?
- Ben… Je pourrai servir d’aide au Père Noël, tu ne crois pas ?
- Un genre de lutin ?
- Exactement… Je serai ton lutin personnel, déclara
Jack en s’avançant vers son compagnon, une lueur lubrique dans le regard.
- Bas les pattes ! ordonna alors Ianto. On n’a pas de temps pour la bagatelle monsieur Harkness !
- Mais c’est Noël…, bouda
Jack.
- Justement : on a du boulot ! Alors au travail !
Les deux hommes s’engouffrèrent dans le vaisseau spatial et commencèrent la tournée.
Jack observait fièrement son homme, déjà investi de cette mission qu’il n’avait pas choisie mais qu’il remplissait et remplirait désormais avec toute la conscience professionnelle qui le caractérisait.
- Ianto, souffla-t-il lorsqu’ils eurent réintégré le vaisseau après avoir déposé le dernier paquet.
- Oui ?
- Je t’aime…
- Malgré mon gros bide et ma barbe blanche ? murmura le Gallois.
- A cause de ton gros bide et de ta barbe blanche ! rétorqua l’Immortel. Je t’aime d’être ce que tu es et désormais j’ai toute l’éternité pour te le démontrer.
- Je t’aime aussi
Jack, répliqua alors Ianto en se coulant dans les bras de son amour, pestant de ce ventre qui maintenait celui-ci à une certaine distance…
Mais bon, ils trouveraient bien un moyen de palier cet inconvénient. Ils avaient toute l’éternité pour ça désormais.
FIN