Stargate SG1 / Alex / Jack & Sam / PG13

Le trajet qui devait me conduire jusqu'à la cathédrale me faisait passer devant le Capitole, là où se tenait la manifestation.

L'accès était quasiment impraticable et je commençais à redouter d'arriver en retard  !

Jack, très intuitif et observateur, senti mon stress et me rassura.

«  N'inquiète pas, personne ne va commencer sans toi, tu es quand même la personne la plus importante de la journée.  »

Je lui souris, tant bien que mal.

« Vraiment, Jack, je me demande comment tu as fait pour me rejoindre à la maison si vite, alors que le trafic est horrible ! »

Via le rétroviseur, je croisais alors son regard plein de malice.

« Tu sais que j’ai des amis, très haut placé, non ? »

« Jack, si ma mère avait un quelconque pouvoir sur les bouchons, c’est mon père qui serait venu me chercher. »

« Je ne parle pas de ce genre d’ami » répondit-il, amusé, tout en pointant le ciel avec son index.

Je mis une seconde avant de comprendre où il voulait en venir…

« Un vaisseau Asgard est en orbite ? »

« Oui ma jolie. Thor n’aime pas que je lui demande ce genre de faveur, donc j’évite d’en abuser mais aujourd’hui, c’est un cas de force majeure. Il m’a téléporté avec la voiture non loin de chez toi et le GPS me guide en temps réel vers ta destination. C’est plus discret que d’apparaitre en plein embouteillage, sous les feux des projecteurs. »

En parlant de ça, nous étions déjà presque arrivés et je pouvais voir le flot des journalistes au pied des marches de la cathédrale de Washington.

« Mais… je croyais qu’il n’y aurait qu’un photographe ou deux ! » m’écriais-je, un peu paniquée.

Mon chauffeur stationna le véhicule, suivi de près par Sam, puis il sortit et m’ouvrit la portière.

« Allez, souris ma belle ! » dit-il en déposant un baiser sur ma tempe.

Sam venait de nous rejoindre et ajustait ma robe.

Mon père fut à mes côtés en un claquement de doigts et il me guida vers mon mariage.

***

Les journalistes n’étaient pas acceptés dans l’enceinte de la cathédrale, et c’était aussi bien.

Quand la musique retentit, mon père me donna le bras.

Je regardais droit devant moi, je regardais Fred, l’amour de ma vie, mon premier Amour. Fred, qui m’acceptait telle

que j’étais avec mes qualités et surtout mes défauts. Fred, qui m’aimait envers et contre tous, qui me soutenait, me couvrait de cadeaux et passait sur mes sautes d’humeur, mon sale caractère ou la fatigue que j’accumulais avec SG1 au fil des missions.

Quand je l’ai rencontré, j’ai su… oui, j’ai su au fond de moi qu’il était mon âme soeur, celui qui était fait pour moi et que je l’aimerais jusqu’à la fin des temps.

C’est alors que j’ai souris, vraiment, comme pour la première fois. Tout le stress et la pression se sont envolés car je marchais vers LUI !

***

Si j’avais choisi un poème pour exprimer mes voeux de mariage, Fred, lui, avait laissé parler son coeur.

« En ce jour, nous nous sommes promis amour et fidélité devant Dieu et devant cette assemblée. Dans les années à venir, nous ne nous souviendrons sans doute pas de ces voeux. Nous garderons en mémoire les instants passés ensemble, de cette journée magnifique et de ce que nous avons ressenti.
Les mots importent peu quand les sentiments sont si forts. Je t’aime et je souhaite que personne n’oublie jamais à quel point. »

Nous avons échangé nos alliances et un baiser a scellé notre mariage, pendant que la voix d’Elvis résonna dans les hauts-parleurs de la cathédrale : Burning Love n’était sans doute pas la chanson d’amour attendue mais c’était une de nos préférées !

***

Le vin d’honneur se déroula dans une ambiance plus détendue que le dîner de répétition de la veille.

Ce qui ne me surprenait pas, puisque nous n’étions plus à la Maison-Blanche, l’atmosphère était donc moins chargée, même si les services secrets étaient toujours des nôtres - obligations maternelles…

La maison familiale abritait le vin d’honneur mais également la réception de noces.

« Félicitations, Monsieur et Madame Wesley ! » vinrent nous saluer Sam et Jack, après que nos parents nous aient félicités.

Fred rit de bon cœur, car attachée à mon nom de naissance, j’avais décidé de le conserver, suivi de celui de Fred.

Puis, le défilé des félicitations débuta. Après deux heures de sourires, de bises et de rires pas toujours naturels, nous avons été libérés de nos obligations, temporairement.

Nous avons pu trinquer avec une (une seule, comme m’avait appris ma maman un jour - une mariée ivre, ce n’est pas classe du tout !) coupe de champagne puis le dîner fut servi à table.

Michael, un ami d’enfance de Fred, se leva et bon témoin de mariage, il fit un discours.

Bien entendu, les détails de sa vie d’adolescent, dont je n’ignorais rien, furent passés au crible et Fred devint rouge au moment d’une anecdote croustillante qu’il m’est interdit de révéler ici…

J’avais, pour ma part, choisi une demoiselle d’honneur plus discrète qui passa sous silence les détails gênants qu’elle pouvait connaitre de ma vie.

« J’ai rencontré Alexandra il y a deux ans et c’est un véritable rayon de soleil qui est arrivé dans nos vies. Il est d’usage de féliciter les parents d’une jeune épousée mais je tenais surtout à les remercier. Merci de l’avoir mise au monde, de l’avoir guidée dans la vie pour qu’elle devienne la jeune femme épatante qui partage nos existences.
Je ne serais sans doute pas moi-même aussi heureuse si je n’avais pas croisé la route de cette remarquable personne, aussi intelligente qu’intuitive. Je vous souhaite d’être heureux !»

Chacun dans l’assemblée versa une larme car le discours de Sam était tendre et émouvant. Jack n’était pas épargné et il se leva également, en levant son verre : « A Alex et Fred ! »

Quelques semaines avaient passé depuis mon mariage avec Fred et notre retour de lune de miel. Nous avions hésité un moment entre l’Asie du Sud-Est ou les Bahamas. Mais c’est finalement cette dernière destination qui nous a accueillis, car plus proche des États-Unis en cas de besoin.

Et aussi fidèlement que sur la brochure, l’hôtel nous promettait la discrétion de leur havre de paix, sur une île privée où aucun paparazzi ne serait toléré. Il parait que de nombreuses célébrités y séjournaient… et c’était tout à fait le cadre que je recherchais !

Notre séjour s’est résumé à plage, farniente, lecture, plage, piscine, plongée, siestes plus ou moins crapuleuses, encore un peu de plage et de piscine…

Pas de téléphone, d’ordinateur ou même la télévision pour venir nuire à notre voyage de noces. La Terre aurait pu être en grand danger ou la Troisième Guerre mondiale se déclarer que nous n’aurions pas été au courant !

Bon, j’imagine que si un truc vraiment grave, d’ordre mondial était arrivé, les gens de l’hôtel nous en auraient parlé, non ?

Quand nous avons repris le chemin du SGC, j’imaginais la base calme, tournant à un rythme normal… mais c’est une base en effervescence que nous avons trouvée à notre arrivée !

Fred est retourné à ses obligations auprès du Dr Lee, mais il souhaitait lui soumettre quelques idées qu’il avait eues.

Je l’avais encouragé à parler et à faire valoir son opinion. Après tout, lui aussi était docteur, il n’y avait aucune raison que Lee le traite encore comme un stagiaire !

De mon côte, j’ignorais encore à quelle sauce je serais mangée…

La menace Daisy avait été éliminée mais je n’en demeurais pas moins la fille de la Présidente des USA (par intérim, toujours).

Un briefing avec SG1 était prévu à mon retour afin de faire le point sur mes nouvelles attributions.

Comme on ne change pas une équipe qui gagne, je fus accueillie par une fusion de câlins, de bisous et de… hochement de tête (de la part de Teal’c) et assommée par une tonne de questions.

Jack y coupa court, avec un sourire bienveillant.

« Non pas que je ne sois pas curieux, mais nous avons du plain sur la planche, les enfants ! »

Tout le monde prit place autour de la table et Jack relança la conversation.

« J’ai eu quelques échanges avec Madame la Présidente et elle souhaite changer quelques petites choses au sein de mon équipe. »

« De ton équipe ? » demanda Daniel.

« Oui, SG1 ! » gronda Jack, mécontent d’avoir été coupé.

« Le Général sera toujours un membre de notre équipe Daniel, même s’il dirige le SGC » répondit calmement Sam.

Je la trouvais… belle ce matin, et sereine.

Jack reprit.

« Merci Carter ! Donc, l’armement lourd est donc notre priorité. Elle ne souhaite pas que nous nous retrouvions encore avec un Goa’uld en furie aux portes de la Terre sans avoir de quoi la défendre. »

Il prit une gorgée de café et tout le monde accueilli la nouvelle avec plus ou moins de stupeur.

Celui auprès de qui cela passerait le moins bien serait Daniel. Il préférait la négociation à la guerre mais il ferait contre mauvaise fortune bon cœur.

« Ce qui veut dire, Jack ? »

« Ce qui veut dire, Daniel, que Carter va prendre la tête d’un pôle scientifique afin d’améliorer et/ou de mettre au point des armes. Votre mission, à vous trois - et oui, tu es incluse dans le programme, chère Alex - sera de partir en reconnaissance sur d’autres planètes. Vous devrez entrer en contact avec des populations non hostiles, ouvertes aux négociations. »

D’un seul coup, le visage de Daniel s’éclaira d’un merveilleux sourire. Tout ce qu’il désirait depuis des années était justement de prendre le temps de découvrir des alliés pacifistes, avec lesquels la Terre pourrait nouer des liens commerciaux tout en lui permettant d’apprendre des locaux.

« Logiquement, comme je l’ai fait comprendre à Madame la Présidente, ces missions seront purement diplomatiques, voire archéologiques. Au moindre problème, on coupe toute relation avec la planète en question. Vous ne mettez pas vos vies en danger, suis-je clair ? »

Si je comprenais bien le sous-entendu à peine déguisé, Jack avait plus ou moins fait pression sur ma mère afin que je puisse partir avec Daniel et Teal’c.

J’étais ravie de ces changements, qui me remettait au sein de l’équipe, même si Sam restait quant à elle plus ou moins confinée au SGC.

Je sais que les missions lui manqueraient mais elle voulait passer plus de temps avec sa fill et personne ne pourrait lui jeter la pierre.

A la fin du briefing, après que Jack ait confié à Daniel le soin d’établir une liste de planètes à visiter, Sam suivit le Général dans son bureau. Ils avaient laissé la porte ouverte.

Daniel et Teal’c me posèrent beaucoup de questions sur mes petites vacances.

« Alors, Alex, les Bahamas ? Fidèle à tes attentes ? »

« Oh oui et bien plus encore » répondis-je avec un sourire. « C’était vraiment agréable et calme ! Ca nous a fait vraiment beaucoup de bien de pouvoir nous poser un peu, sans être constamment surveillés. »

Daniel hocha la tête et sembla comprendre notre besoin d’évasion et de solitude.

« Tu n’ignores pas que c’était sans doute une des dernières fois que tu pouvais te permettre ce genre d’escapade ? »

En effet, même si le Président Hayes était toujours dans le coma, son état se dégradait. On l’avait placé sous

assistance respiratoire quand ses poumons ont arrêté de fonctionner.

Ce qui voulait dire que ma mère serait bientôt obligée de prêter serment afin de terminer son mandat, non plus par intérim mais en son propre nom.

Du coin de l’œil, je pouvais voir le bureau de Jack grâce à la baie vitrée le séparant de la salle de briefing.

C’est avec surprise que je vis Sam contourner le bureau et se poster derrière le Général. Elle commença à lui masser les épaules. Visiblement, il souffrait d’un léger torticolis mais… jamais depuis que je les connaissais, ni même depuis leur mariage, ils ne s’étaient permis autant de familiarité au SGC.

« Hum… C’est nouveau ça ? » demandais-je à Daniel, en pointant le bureau de Jack du doigt.

Teal’c et lui se tournèrent légèrement et Daniel soupira.

« C’est assez récent en fait. Ca fait, quoi, peut-être une dizaine de jours, non Teal’c ? »

La Jaffa hocha lentement la tête pour confirmer.

Sam se mit à rire et se pencha vers Jack afin de déposer un baiser sur sa tempe.

« Nous devrions nous remettre au travail, je pense » dit Daniel, mal à l’aise.

Tout comme moi, les débordements affectifs en public n’étaient pas son truc et cela nous mettait affreusement dans l’embarras d’être témoin de leur intimité.

J’allais m’arrêter dans le bureau de Jack, par la porte donnant sur le couloir, quand je l’entendis dire à son épouse :

« Tu sais, nous ne serons pas en mesure de continuer ce genre de cabrioles encore bien longtemps ! Mes genoux ne tiendront pas à ce rythme-là ! »

Et j’entendis Sam glousser en réponse.

Ne voulant pas en entendre plus sur leur vie sexuelle, j’ai hâté le pas pour rejoindre, de justesse Daniel et Teal’c dans l’ascenseur.

Je devais être rouge pivoine car les deux hommes me fixèrent, chacun avec un sourcil levé.

Je prétendis ne pas avoir remarqué et je les suivis dans le labo de Daniel afin de lister, comme demandé par le Général, les planètes que nous voudrions visiter.

Les connaissances de Teal’c sur les territoires Goa’uld furent précieuses et je passais avec eux le reste de la semaine.

Comme le Dr Lee ne semblait pas pressé d’écouter les idées que Fred avait, je l’ai invité à s’adresser directement à Sam, qui dirigeait à présent le pôle Recherches et Développement (R&D) du SGC.

En effet, si quelqu’un pouvait être intéressé par l’amélioration de nos technologies, c’était bien elle.

Lee ne fut pas ravi d’être convoqué par Sam et Jack, en présence de Fred.

D’après le compte-rendu de mon cher et tendre, le ton est assez vite monté entre Lee et le Général.

« Personne n’a dit que vous aviez l’exclusivité des idées au sein de vos équipes, Docteur ! Le Docteur Wesley a eu tout à fait raison de s’en remettre à Carter, car ses idées sont brillantes ! Vous feriez mieux de vous inspirer des jeunes gens avec qui vous travaillez au lieu de chercher à vous faire bien voir ! »

Fred eut la bonne idée de ne pas jubiler alors il garda un visage neutre et humble.

Lee quitta la pièce furieux.

« Tes idées ont intérêt à donner des résultats, Fred, sinon, on va nous accuser de favoritisme… » grommela Jack, réintégrant son bureau pour le reste de la journée.

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Fred travailla en étroite collaboration avec Sam dans les jours qui suivirent, afin de mettre au point des prototypes.

Ils avaient besoin de Naquadah et nous vivions sur les réserves laissées par Thor, à l’époque de l’attaque d’Anubis.

Sam était économe mais les stocks baissaient à vue d’œil.

C’est ainsi que mon équipe et moi-même sommes partis off world, sur une planète a priori calme afin de trouver du Naquadah.

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Nous avons été particulièrement bien accueillis sur P5C-944.

J’étais malgré tout un peu angoissée de n’être accompagnée que de Teal’c comme garde du corps. Daniel était un merveilleux linguiste mais ses compétences militaires laissaient à désirer - et je ne parlais même pas des miennes…

J’avais été recalée dès ma première séance de tir au pistolet (le recul de l’arme, tout ça…).

Teal’c était un guerrier surentrainé, ne doutez jamais de ses compétences, mais il traînerait deux boulets derrière lui en cas de pépin !

Un village se trouvait à quelques kilomètres de la Porte, comme l’avait indiqué le MALP lors de son relevé préliminaire.

La topographie du terrain laissait espérer une mine de Naquadah toute proche. Ce que Teal’c avait confirmé grâce à ses connaissances en tant qu’ancien Prima.

« Les Goa’uld installaient leurs esclaves non loin d’elles afin de réduire la distance entre les mines et les Portes. »

« Oui, c’est logique » répondit Daniel.

Nous avons découvert des villageois sympathiques, pacifistes, prêts à discuter avec nous d’un éventuel marché.

Leur civilisation correspondait à peu près à la seconde moitié de notre Moyen-Âge et ces gens utilisaient encore beaucoup les plantes pour se soigner. Notre offre pour des médicaments ne les intéressa pas. Daniel ne perdait pas espoir de les faire changer d’avis, d’ici quelque temps.

Nous nous sommes rapidement intégrés à la vie du village et Daniel était passionné par les découvertes qu’il faisait en travaillant au plus proches des autochtones.

« Ca serait tellement génial de pouvoir écrire une thèse sociologique sur l’évolution des différentes cultures à travers la Galaxie ! » s’exclama un soir Daniel.

Nous étions logés tous les trois dans une maison abandonnée. La famille qui vivait là auparavant avait quitté la région, suite au décès tragique de leur plus jeune fille.

Comme le modeste logis tenait encore debout et qu’il possédait porte et fenêtres, les habitants du coin nous ont proposés de nous y installer le temps de l’observation et des négociations.

« Que voulez-vous dire DanielJackson ? » répondit Teal’c, tout en dégustant un ragoût de porc local.

« Imaginez un peu, nous avons presque l’opportunité d’étudier les évolutions possibles de nos ancêtres. Nous pourrions partir d’une base commune : la déportation des Egyptiens à l’époque où Râ est venu sur Terre et

l’installation de ces colons sur différentes planètes. Nous avons sous les yeux comment nous aurions pu évoluer, à quelle vitesse également. »

« Les différents types de sols doivent jouer, je suppose » ajoutais-je, voyant où Daniel voulait en venir.

« Oui, ça ferait partie des éléments différents à lister, tout comme le pourcentage plus ou moins élevé d’oxygène, l’éloignement des soleils, etc. »

« Un peu comme si on étudiait un univers parallèle, en somme. »

« Tu as raison Alex, ça pourrait faire partie d’une thèse intéressante sur le sujet ! Imagine toutes les ramifications possibles de l’humanité ! »

C’est ce que j’aimais chez Daniel : sa passion pour les cultures, leurs langues et leur évolution.

Il avait tout de même été capable en quelques heures, de comprendre le langage de Sha’re, qui avait évolué à partir de l’égyptien antique.

Il voyait également au-delà des rencontres que nous faisions. Il avait de grandes connaissances sur les Anciens et cherchait toujours à en apprendre plus derrière chaque nouvelle civilisation.

Nos nouveaux amis étaient-ils juste des colons, originaires de la Tau’ri ou bien, étaient-ce des descendants des Anciens ou d’une race alliée ?

Dans le cas de P5C-944, il s’agissait d’une branche parfaitement humaine. Teal’c nous avait confirmé que cet ancien territoire de Râ avait par la suite été repris par Bastet, la déesse du foyer. Elle passait pour bienveillante, mais avec les Goa’uld, nous étions en mesure de douter !

Plus tard dans la soirée, le sujet de mon voyage de noces revint sur le tapis.

Alors que Teal’c semblait en méditation - chose inutile puisqu’il n’avait plus de symbiote - Daniel me questionna sur l’hôtel.

« Excuse-moi Daniel, mais je trouve très curieux à propos de mon voyage. Je sais que c’est dans ta nature de t’intéresser de près aux gens mais là… »

Il me sourit doucement.

« Désolé, je ne voulais pas mon montrer indiscret. C’est juste que… »

Il sembla hésiter, puis il reprit « Je souhaite demander à Janet de m’épouser et je cherche un lieu romantique pour lui poser la question. »

Depuis ma pendaison de crémaillère, l’archéologue et le médecin-chef de la base entretenait une relation amoureuse.

Comme ils se montraient extrêmement discrets, nous avions parfois tendance à l’oublier.

J’ignorais cependant que c’était sérieux au point de se marier.

« Tu sais, Daniel, si je peux me permettre, le lieu n’a aucune espèce d’importance si vous êtes amoureux et heureux ensemble. Je comprends malgré tout que tu cherches à rendre le moment unique et merveilleux. »

Il posa son regard bleu sur moi. Je pouvais dire, malgré la faible lumière du feu de cheminée, qu’il rougissait.

« En revanche, même si je peux conseiller cet hôtel les yeux fermés, je dois te prévenir que le séjour n’est pas donné ! »

Il se mit à sourire en baissant la tête. Leurs revenus ne me concernaient pas et je me fichais de savoir comment ils dépensaient leur argent, je ne faisais que le prévenir.

« Mais je te donnerais la documentation que j’ai, si tu veux y jeter un oeil. »

Daniel me remercia. Il se leva afin de rejoindre son lit.

J’ai attrapé sa main, alors qu’il passait près de moi.

« Félicitations ! » dis-je en serrant ses doigts dans les miens.

Il était heureux, je n’en doutais pas mais son regard se voila de tristesse un instant. Il me serra les doigts en retour et me quitta.

J’ai croisé le regard de Teal’c, à cet instant précis. Il attendit quelques secondes avant de se lever et de se rapprocher de moi.

Il m’expliqua que sans son symbiote, son kel’no’reem était inutile mais qu’il aimait le faire malgré tout, un peu comme une prière religieuse. Cependant, sa méditation était beaucoup moins profonde qu’avant la trétonine et qu’il était conscient de son environnement.

Il entendait les conversations, sentait les mouvements autour de lui. Ce qui était plutôt rassurant car cela impliquait qu’en mission, il était vigilant et alerte.

« Il me semblait bien que le DrFraisier s’était autant attachée à DanielJackson que lui à elle. »

« J’imagine que ça ne doit pas être simple de passer à autre chose. Je veux dire, il a perdu Sha’re et.. mince,

comment s’appelle l’hôte d’Osiris déjà ? »

« SarahGardner. »

« Sarah ? Comme l’ex-femme de Jack ? » dis-je médusée.

Jusqu’à aujourd’hui, je n’avais jamais fait le rapprochement.

Face à la mine dépitée de Teal’c, je repris : « ouais donc, il a perdu deux femmes qu’il aimait beaucoup et s’implique dans une nouvelle relation, c’est chouette ! »

Bien évidemment, je n’attendais aucune réponse de la part de mon ami Jaffa. Ne comptez pas sur lui pour une discussion sentimentalo-philosophique, mais on se comprenait lui et moi.

Je l’avais beaucoup, pour sa rigueur et sa loyauté. Son silence était aussi un atout majeur, parfois. Il en parlait jamais pour ne rien dire et ne vous jugeait pas. Il ne donnait son avis que lorsqu’on lui demandait.

C’était reposant de passer du temps en sa compagnie, ça me changeait des donneurs de leçons habituels.

Merci pour le fou rire



J'avoue que cette fic est très longue et que j'ai pris du retard sur le forum... donc merci de continuer à suivre et de laisser un petit mot

Nous avons fait plusieurs allers-retours afin de trouver un terrain d’entente avec nos nouveaux alliés. Ils ne se montraient pas trop gourmands mais assez pointilleux sur leurs demandes.

Nous devions avoir l’aval de la Maison-Blanche avant de valider quoi ce fut avec eux.

Le point le plus important était qu’ils avaient du Naquadah et qu’ils étaient tout à fait disposés à nous en donner.

Mon seul problème, à ce moment précis, était ma maladresse.

Rien de neuf sous le soleil me direz-vous car je suis d’un naturel malhabile mais là… ça dépassait tout ce qu’on pouvait imaginer !

Tout a commencé quelques jours après notre hébergement sur P5C-944.

Daniel, Teal’c et moi étions avec le conseil du village, en plein pourparlers quand, en voulant attraper le crayon qui menaçait de rouler de la table vers le sol, j’ai renversé la carafe d’eau sur les documents très officiels de Daniel.

N’étant pas de nature colérique ou rancunière, il a passé l’éponge - pardonnez le mauvais jeu de mots.

D’ailleurs, quand j’y repense, même les anciens du village ont été plus que compréhensifs envers moi.

Ensuite, un matin en me levant, j’ai accidentellement écrasé mes lunettes de lecture en marchant dessus. Je m’étais endormie la veille au soir sur un bouquin et vraisemblablement, elles ont glissé et atterri au sol. Toujours est-il que mes lunettes ont assez mal vécu cet incident.

J’étais quitte pour quelques maux de tête en attendant de les faire réparer.

Quand je suis rentrée chez moi, j’ai décidé de faire un peu de ménage. Enfin, surtout les poussières, en vue d’un dîner avec l’équipe, prévu le soir suivant.

C’est comme ça que je me suis entaillée la paume de la main avec une des coupes à champagne qui m’a glissé des mains dans l’eau savonneuse.

Rien de grave, d’après Janet, aucun tendon touché, juste quelques points de suture et interdite de vaisselle pour plusieurs jours ! Et le dîner de toute façon avait été annulé entre temps.

De retour sur P5C-944, je montrais aux enfants du village comment jouer à la marelle… j’ai trébuché et je suis tombée dans leur fontaine sacrée, celle où personne ne doit jamais au grand jamais mettre ne serait-ce qu’un orteil !

Ils ont tout un rituel pour changer l’eau de ce bassin, à une date suivant leur calendrier solaire. Ce sont des moines qui s’en chargent habituellement.

Bon, il semblerait cette année, ça se fera plus tôt que prévu !

Même si les anciens essayaient de la jouer cool, j’ai bien senti qu’ils étaient un peu agacés par mes différentes maladresses. Daniel aussi finissait par se demander si j’étais saine d’esprit.

Quand nous avons quitté le village en vue de nouvelles négociations, le conseil a demandé à Daniel de revenir sans moi. Visiblement, je leur étais sympathique, mais hum… de loin !

Sur le chemin de la Porte des étoiles, je me confondais en excuses auprès de l’archéologue. J’avais terriblement peur que ça ne remette en question le traité.

« Alex, s’ils s’arrêtent à ça, alors franchement, nous ne perdrons pas de temps avec eux ! Ce n’est pas comme si tu avais intentionnellement agrafé tes doigts avec le contrat, mettant ainsi du sang partout sur le bureau du chef du conseil, hein ? »

Daniel était compréhensif car un poil gaffeur également, sauf que je le sentais soulagé aussi de ne pas m’avoir dans les pattes lors de son prochain séjour sur place.

J’ignore encore qui dans l’Univers pouvait m’en vouloir à ce point, mais il (ou elle) leur donna raison car j’avais mal enclenché le frein du MALP une fois devant la Porte et il s’avança vers la flaque bleue avant que Daniel ne puisse envoyer le code du GDO afin d’ouvrir l’iris.

On suppose que ce pauvre appareil s’est écrasé contre celui-ci alors qu’il était chargé de toutes nos affaires…

J’étais donc consignée à la base et Jack ne perdait jamais une occasion de me taquiner sur mes maladresses, de plus en plus nombreuses.

Je m’étais presque auto amputée d’un orteil en faisant tomber mon couteau d’office alors que je cuisinais pieds nus.

Une chance pour moi que Sam manie encore très bien l’appareil de soins Goa’uld sinon j’aurais vraiment perdu mon petit doigt de pied.

Mes coéquipiers et Fred étaient conscients qu’en plus de mon habituelle maladresse, je semblais avoir attiré la poisse. Mais la poisse du genre XXL !

Et je leur cachais autant que possible mes petits accidents, afin de ne pas les inquiéter plus que nécessaire.

J’ai donc passé sous silence que j’avais failli me tuer en voiture car mon tapis de sol s’était bloqué sous ma pédale d’accélérateur, ni que ma tablette branchée (et en charge  donc) avait failli tomber dans mon bain, pendant que j’étais dedans…

Il avait cependant été difficile de leur cacher mes maladresses suivantes, puisqu’elles ont eut lieu pendant la soirée de fiançailles de Daniel et Janet.

Profitant d’un retour, entre deux négociations P5C-944, l’archéologue avait demandé la main de sa chère et tendre médecin-chef.

Il avait d’abord demandé la « permission » à Cassandra, afin de s’assurer que la jeune femme n’y était pas opposée.

Le geste était franchement mignon et nous les connaissions bien tous les trois, jamais Cassandra n’aurait refusé que Daniel rende sa mère encore plus heureuse qu’elle ne l’était déjà depuis qu’ils étaient ensemble.

A l’issue des négociations, nous fûmes conviés, Fred et moi à la petite sauterie organisée pour officialiser l’union à venir de nos deux amis.

Ils avaient privatisé un petit restaurant dans le centre-ville de Colorado Springs. La salle était assez vaste et avec les tables mises sur les côtés, il y avait une petite piste de danse au centre de la pièce.

Janet portait une magnifique robe bustier, lui descendant aux genoux, couleur champagne. Elle avait troqué son habituel chignon strict contre une tresse couronne qui lui donnait un air moins sévère.

Daniel portait un costume en lin naturel, du plus bel effet. Il était élégant mais décontracté.

Pour la soirée, Sam et Jack avaient embauché une baby-sitter, la fille d’un des hommes de la base. CJ était donc entre bonnes mains, les heureux parents pouvaient enfin passer une soirée avec tous leurs amis.

Sam était resplendissante avec une robe noire, taille empire et un décolleté vertigineux. Jack avait opté pour une chemise claire et un jean noir. Ils étaient magnifiques, comme toujours.

Teal’c avait suivi Jack et portait une tenue similaire : une chemise rose pâle avec un pantalon noir. Le rose de la chemise se mariait parfaitement avec la couleur café de sa peau. La chemise était un peu cintrée mais ses biceps étaient à l’étroit dans ses manches. Le pauvre aurait sans doute des marques en l’ôtant.

Quant à moi, je portais une robe bustier blanche. La jupe commençait en réalité sous le bandeau masquant ma poitrine et consistait en deux voiles : un de tulle fin sur un second de coton plus épais, afin de lui éviter d’être transparente. C’était la tenue que je portais au lendemain de mon mariage, quand nous avions organisé un déjeuner informel dans la maison de mes parents à DC.

Fred avait opté pour une chemise bleu ciel et un pantalon en lin clair.

Je pense pouvoir dire que nous étions tous beaux pour cette soirée, même si certains (Sam ou Jack, par exemple) avaient été gâtés de base par la nature !

Cela aurait pu être une soirée formidable et inoubliable - enfin, inoubliable, elle le serait mais pas pour les bonnes raisons - si je n’avais encore fait preuve d’une maladresse (ou d’une poisse, au choix) hors du commun !


Cassandra et Janet avaient passé un temps fou à fabriquer une pièce montée en bonbons ! Le résultat était époustouflant et tout le monde se régala, jusqu’à ce que je m’en mêle !

Je dansais avec Fred un rock endiablé, nous nous amusions bien, comme la plupart des invités. Seulement voilà, je me suis pris les pieds dans ma robe et j’ai trébuché… j’ai tout simplement renversé la fontaine à champagne directement sur la pièce montée !

Janet avait été éclaboussée au passage alors que nous n’avions pas encore trinqué à l’heureux couple !

Pendant que je confondais en excuses, Fred fila à la maison et rapporta une caisse de champagne qu’il nous restait du mariage. Une chance que mon époux soit vif et futé ! Cela m’a sauvé un embarras encore plus grand que si nous n’avions plus rien eu à boire pour l’occasion !

Toujours est-il qu’au moment de trinquer, j’ai réalisé ce qui avait changé entre Sam et Jack.. Ils étaient encore plus proches qu’à l’accoutumée, ne se passant plus de contacts physiques. Et pour preuve, depuis le début de la soirée, dès que la musique s’y prêtait, ils dansaient des slows langoureux, collés l’un à l’autre, comme deux adolescents à leur bal de promo !

Jack était aux petits soins pour Sam, se montrait prévenant à l’extrême et j’avais enfin compris pourquoi : Sam était enceinte !

C’était évident puisqu’elle ne but pas sa coupe de champagne après avoir porté un toast aux fiancés. Elle avait levé son verre après avoir dit quelques mots puis l’avait mis à sa bouche sans que le liquide n’y entre. Elle l’avait ensuite confié à Jack, récupérant sa coupe vide au passage.

Ce n’était pas tant le fait qu’elle ne boive pas d’alcool, car je connais des gens comme ça (si si je vous jure !) mais plutôt le fait qu’elle se cachait qui m’avait mis la puce à l’oreille.

Le lendemain de la fête, Fred et moi sommes allés aider à ranger la déco de la salle et faire place nette.

Nous avons discuté un moment avec quelques invités présents la veille.

Daniel et Janet étaient resplendissants. Ils nous accueillirent avec de grands sourires.

« Sam a repéré une planète qui pourrait également héberger des mines de Naquadah » commença Daniel après les salutations d’usage. « Dès que tout sera en ordre sur P5C-944 j’ai bon espoir que nous pourrons y aller tous les trois avec Teal’c. »

Ainsi, j’étais officiellement invitée à repartir avec mes équipiers en mission. J’étais plus que ravie et je le fis savoir à mon ami archéologue.   

« Alex, la poisse ça ne dure qu’un temps. La roue tourne et d’ici quelques jours, tout cela ne sera plus que de l’histoire ancienne. »

Daniel croyait également dur comme fer que j’étais victime d’un coup du sort mais comment faire pour me débarrasser de ça et vite ?

« Sauf si… » commença Daniel, mal à l’aise.

« Sauf si quoi ? »

« Sauf si tu es de plus en plus maladroite. Auquel cas, j’ignore ce qu’il convient de faire. »

Voyant Chloé arriver, je décidais d’aller la saluer. La pauvre avait encore eu des jours difficiles à cause de Felger…

Et si je finissais comme lui ? La risée du SGC ? Tout le monde allait se moquer de mes deux mains gauches jusqu’à la fin de mes jours ! Et vu comme c’était parti, ce jour approchait à grands pas !

***

Refusant de croire que j’étais aussi maladroite et inutile que ce que tout le monde pensait, j’ai décidé de grimper en haut d’un escabeau afin de décrocher le ballon en forme de coeur suspendu au milieu de la pièce.

Fred assurait la prise en bas, en tenant l’escabeau de ses deux mains et il avait en plus posé son pied sur la barre transversale.

CJ entra dans la pièce et se jeta dans les bras de son « tonton » préféré. Fred la réceptionna et la souleva pour l’embrasser.

Sam et Jack suivaient non loin derrière leur fille.

« Fred, tu laisses Alex faire des cabrioles maintenant ? » dit Jack, à moitié amusé par la situation.

Un serveur entra à son tour les bras chargés d’une bassine remplie de vaisselle,  il bouscula Fred et CJ au passage. Jack esquiva un mouvement pour protéger sa fille et le serveur renversa l’escabeau.

Hasard ou coïncidence ? Poisse ou mauvais alignement des planètes ?

Tout ce que je sais c’est que je me suis réveillée à l’infirmerie du SGC. Je commençais vraiment à y passer trop de temps.

« Je vais devoir te faire une carte de fidélité ma belle Alex » me dit Janet, en me fixant de ses yeux marron.

Ma bouche était pâteuse et elle me proposa un gobelet rempli d’eau et une paille.

« Je t’ai posé des broches dans le poignet et tu as des côtes cassées. Tu vas être groggy un moment. »

Elle me caressa le front tendrement avec sa main.

« Tu nous as fait une belle frayeur en tombant de l’escabeau. »

« J’imagine oui, j’ai eu peur le temps qu’a duré la chute » - une éternité, soit dit en passant.

Après un moment sous la constante surveillance de Janet, je fus autorisée à rentrer chez moi. Fred se chargea de me reconduire, affreusement mal à cause de l’accident.

Il se sentait coupable, tout comme Jack, Sam et le serveur - et si CJ avait eu l’âge pour cela, elle aurait été comme eux !

Seulement, ce n’était la faute de personne, un enchaînement malheureux d’évènements incontrôlables…

Je n’en voulais à personne mais je commençais à être fatiguée de frôler la mort à cause de cette poisse persistante.

***

J’avais quelques jours de repos ordonnés par le médecin-chef du SGC et personne, pas même Jack, n’aurait osé remettre ses ordres en question. J’accueillis avec le plus grand bonheur la nouvelle de mon séjour prolongé à la maison !

En plus des broches, j’avais hérité d’un plâtre en résine afin de garder mon poignet immobile. J’ignorais pourquoi mais j’étais affreusement fatiguée et j’avais passé les deux premiers jours au lit.

Fred était un amour et s’occupait de tout à la maison.

Le matin du troisième jour, on sonna à ma porte et je découvris sur le seuil un livreur, chargé d’un énoooooooooooorme bouquet de roses de toutes les couleurs.

Justement, Maman était surprise que je n’aie toujours pas reçu les fleurs qu’elle m’avait adressées. Mes parents

m’avaient appelé un peu avant l’arrivée du livreur. Ils m’annoncèrent qu’ils ne pouvaient pas venir me voir,

obligations présidentielles obligent !

Alors que j’invitais le livreur à entrer pour poser les fleurs dans le salon pour moi, je me tournais pour prendre mon porte-monnaie à la recherche d’un pourboire. Je n’ai pas vraiment compris ce qui se passait dans mon dos, jusqu’à ce que je prenne un coup sur le crâne et que je tombe inconsciente au sol.

***

Je me suis réveillée Dieu seul sait combien de temps après, dans un endroit sombre et vraisemblablement humide, qui sentait mauvais et où il faisait une chaleur digne de Ne’tu !

Mon crâne me faisait horriblement mal, je sentais mon sang affluer à mes tempes endolories. J’avais l’impression de porter un heaume et la migraine me guettait. Je ne voyais rien à part mes pieds car on m’avait pris mes lunettes.

Ma nuque était raide à cause de ma tête qui avait pendu en avant pendant un moment.

En bougeant, je sentis mes mains attachées dans mon dos, ce qui me semblait incohérent puisque je portais un plâtre et que mon poignet ne devrait - et ne pouvait - pas être dans cette position-là !

Mes mollets étaient attachés aux pieds de la chaise sur laquelle j’étais assise. Les liens étaient assez serrés mais ils ne me blessaient pas, à la différence de ceux de mes poignets - ou était-ce dû aux broches ?

Une fois un peu mieux réveillée, je commençais à me poser tout un tas de questions.

La première étant : que fais-je ici ?

Ensuite (et dans le désordre) : qui m’a amenée là et comment ? Pourquoi avais-je été faite prisonnière ? Où étaient donc passés les MIB qui faisaient normalement le pied de grue devant mon immeuble ? Pourquoi faisait-il si chaud ?

Allait-on me torturer ?

Je me mis à penser à SG1. J’avais beaucoup appris avec eux mais certainement pas l’art de résister à la torture.

Jack pourtant était passé maître à ce petit jeu-là d’après ce que j’avais compris. Il aurait sans doute un truc ou deux à m’enseigner mais quelque chose me disait que c’était sans doute trop tard !

Allais-je mourir ? Cette pensée arriva assez tardivement dans mon esprit embrumé par la douleur.

Je n’avais jamais envisagé de décéder comme ça : attachée à une chaise, dans ce qui ressemblait à un sous-sol insalubre…

Et Fred ? Où était-il ? Avait-il été kidnappé également ? Si ce n’était pas le cas, savait-il que j’avais disparu ?

Lorsque j’entendis une porte grincer au loin, tout mon corps se raidit, mon coeur accéléra sa cadence, j’étais sur mes gardes.

Une autre porte se fit entendre puis un rayon de lumière entra dans la pièce où on me retenait contre mon gré.

Un ricanement sinistre arriva à mes oreilles et quelque chose en moi me cria de fuir, aussi loin que possible mais j’en étais incapable !