NCIS - Les mots d'amour - Tony/Tim - G

En même temps que les voeux arrive une nouvelle période de reclassement: voici donc une songfic destinée l'an passé à DSandrine.

Les personnages de la série ne m’appartiennent pas. Ils sont la propriété exclusive de : Donald P. Bellisario & Don McGill. Je ne tire aucun bénéfice de leur mise en situation dans cette fiction.
 
Réponse à la songfic « doucement »
 
 
 
Mon Tim,
 
J’ai bien reçu ta lettre et elle m’a fait tellement chaud au cœur… Tu vois, comme toi, je n’ose pas aller au-delà d’un simple « Mon Tim », alors que j’aimerais tant te donner d’autres noms, des noms qui ne seraient qu’à nous, qui ne seraient qu’à toi.

Je voudrais pouvoir te dire tellement de choses…
 
 
Tu me manques, tout simplement. Tu me manques plus que je ne l’aurais pensé. C’est maintenant que tu n’es plus là que je me rends compte de la place que tu tiens dans mon cœur, dans mon esprit, dans mon âme.

Je sais, je n’ai jamais été très démonstratif, parfois tu t’en es plaint, mais tu n’as jamais cherché à me faire changer : tu m’as toujours accepté comme je suis et de cela je te suis infiniment reconnaissant.
Tu as su comprendre que je n’étais pas de ceux qui font de grandes déclarations, de grands serments et se lancent dans des discours sirupeux qui, au final, ne sont souvent que de la poudre aux yeux.
Entre nous il n’a jamais été besoin de tout cela : ensemble, rien que tous les deux, nous n’avons jamais eu besoin de mots… Oh je sais, parfois tu aurais quand même aimé que je te susurre à l’oreille quelques douceurs, je le savais à ta manière de me regarder, à tes lèvres un peu crispées, à ton adorable moue déçue.

Je ne sais pas vraiment pourquoi je n’ai jamais réussi à m’abandonner totalement : peut-être la peur du qu’en dira-t-on, peut-être juste la peur de te voir t’éloigner un jour et de souffrir comme un damné. Pourtant près de toi, je me sens si bien, en sécurité, juste à ma place… Et rien de ce que je pourrais dire ou faire ne changerait rien à.
Lorsque je t’imagine chez toi, dans ce qui aurait pu, aurait dû être chez nous, je n’ai qu’une envie : venir te rejoindre.

Moi aussi il m’arrive d’être en colère en pensant que nous payons pour une faute que nous n’avons pas commise. Pourtant j’ai accepté cet état de chose : je sais que forcément le destin va nous réunir parce qu’entre toi et moi ça ne peut pas se terminer ainsi, bêtement, sans raison.

La distance n’a fait que renforcer les sentiments que je te porte. La nuit je rêve de toi et je crois qu’il est fort heureux que j’ai une cabine personnelle… Dans la journée j’ai trop à faire pour m’attarder dans mes songes, mais dès que j’ai un moment je te rejoins par la pensée.

Tous ces « Je t’aime » que je n’ai pas dits, ces « mon chaton », « mon amour », « mon aimé », tous ces mots je les murmure au fond de moi en espérant que tu les entendras un jour.  Pourtant je sais que ce n’est pas l’essentiel… Deux ou trois mots banals, galvaudés, usés à force d’avoir été employés à tort et à travers ne rendront jamais compte de tout ce que je ressens pour toi.
 
Hier soir, en relisant ta lettre, j’ai eu vraiment envie de te serrer contre moi, de prendre ta bouche et de redécouvrir ton corps. Je me suis alors demandé ce que je faisais là, pourquoi j’avais accepté cette affectation sans piper mot, sans même essayer d’obtenir un autre poste qui ne m’aurait pas éloigné de toi.

Bien sûr, nous savons l’un et l’autre que d’avoir officialisé notre amour n’aurait pas servi notre cause, peut-être même au contraire qu’elle l’aurait aggravée en nous interdisant à jamais de nous retrouver dans la même équipe. Alors nous nous sommes tus en espérant ce jour où nous nous retrouverions et où nous pourrions reprendre juste là où nous nous sommes arrêtés.

Le temps a passé et l’absence se fait plus lourde, au point que parfois j’envisage de tout plaquer pour venir te retrouver.


 
Je n’ai pas l’intention de fusiller ma carrière, pas plus que la tienne, mais je ne veux pas non plus sacrifier ma vie, notre vie, à une agence qui ne fait aucun cas de nous. Tu sais, je commence à me demander si je ne vais pas donner ma démission. Après tout, je suis sûr que beaucoup de boîtes privées seraient heureuses de recruter un type de ma valeur ! Je sais, je te vois sourire en te disant que je suis toujours aussi modeste, mais tu sais que j’ai raison. D’ailleurs je suis sûr que toi aussi tu serais accueilli à bras ouvert dans certaines sociétés, et on gagnerait beaucoup plus que nos salaires de misère. On pourrait même envisager d’ouvrir notre propre boîte : DiNozzo/McGee, ça ferait bien non ? Ou bien : McNozzo ! Oui… Ca, ça serait classieux !

Tu nous imagines, tous les deux, partageant le même appartement… A moins que nous trouvions cette bicoque à la campagne dont tu m’as parlée un soir… On y aurait un ou deux chiens, le dimanche tu tondrais la pelouse pendant que je préparerais le barbecue…

On serait juste tous les deux et on n’aurait besoin de rien d’autre.
 
Tu sais, à mesure que j’écris ces mots, je vois ton magnifique visage s’éclairer à mes propos, même les plus idiots. Je suis sûr que tu as ce petit sourire mi-attendri, mi-moqueur sur les lèvres et que tes yeux brillent.

C’est bizarre finalement : si je n’étais pas si loin, il est probable que jamais je n’arriverai à te dire tout ça. Je me contenterais de quelques tournures toutes faites, de répliques de vieux films ou de remarques sarcastiques, quitte à te blesser. Parfois je me dis que le boss a vraiment déteint sur moi. Au fait, j’espère qu’il va bien ce vieux démon ! Je suis sûr qu’il fait tout ce qui est en son pouvoir pour récupérer SON équipe. Je crois que lorsque je reviendrai, il faudra enfin lui dire pour nous, quoique je ne sois pas du tout sûr qu’il n’ait pas déjà deviné.

Tu imagines la réaction d’Abby ! Elle va nous sauter au cou, nous percer les oreilles de ses cris ravis et n’avoir de cesse que de nous offrir quelque horreur pour fêter notre installation ensemble.

Je t’entends rire d’ici mon cœur… Mon cœur… Tous ces mots doux que j’ai toujours murmurés en moi sans jamais, jamais oser une fois les laisser passer la barrière de mes lèvres.
Oui, je t’entends rire… Ton rire au bord des larmes, comme le mien.

Tant de temps gâché loin de toi ! Tant de temps à me demander quand je te reviendrais, quand tu me retrouveras.

Nous n’avons jamais vraiment fait de projets d’avenir parce que, sans doute, je n’étais pas vraiment prêt à le faire. Encore une fois, tu ne m’as jamais pressé, jamais demandé d’aller au-delà de ce que je pouvais t’offrir. C’est pour cela que tu m’es tellement précieux. C’est pour cela qu’aujourd’hui je me dis que j’ai de la chance de t’avoir dans ma vie et de savoir que tu m’attends.

Oh bien sûr, je ne suis pas naïf…. L’air marin n’a pas totalement liquéfié mon cerveau au point de me faire croire que tout sera forcément magnifique.
 
Qui sait ce que le destin nous réserve ? Qui sait si, demain, après-demain, dans un mois, tous ces mots ne nous paraîtront pas stupides, de l’encre et du papier gâchés lorsque le destin nous aura séparés.

L’un comme l’autre nous savons que rien n’est jamais acquis et que l’amour d’un jour peut être la haine du lendemain. J’espère simplement que si un jour nos chemins se séparent nous resterons fidèles à ce que nous sommes, à ce que nous aurons été.
 
Je suis heureux que tu aies compris pour la webcam : tu me vois te dire tout ça devant un écran ? Non… La blancheur du papier est bien plus confortable pour te livrer mon cœur comme je ne l’ai jamais fait auparavant.

Toi, tu as toujours su me dire les choses, sans rien attendre en retour. Tes « je t’aime » résonnent encore à mon oreille et me donnent le courage de continuer, jour après jour, en espérant qu’enfin cet exil va arriver à son terme, parce que je n’en peux plus d’être loin de toi.
 
Ta lettre m’a mis du baume au cœur et un sourire aux lèvres, mais elle m’a aussi fait prendre conscience de l’intensité de ton absence.

Demain j’appellerai Vance  pour qu’il me réaffecte à terre. S’il ne veut pas que je rejoigne l’équipe de Gibbs, j’insisterai pour qu’il me nomme dans une autre, mais pas trop loin, afin de pouvoir être près de toi. S’il refuse…

S’il refuse alors je crois que je vais tout plaquer et simplement rentrer, parce que j’ai besoin de te serrer contre moi, besoin de retrouver la saveur de tes lèvres, la chaleur de ton corps, la force de ton amour.

J’ai simplement besoin de toi…

Je t’aime.
A bientôt.
Ton Tony
 
 
Chanson de Bénabar

Très beau 

Super texte   J'avoue que voir Tony s'exprimer d'une manière si sérieuse et émouvante, ça me trouble par rapport à ses habitudes x) Mais tu l'as super bien écrit, franchement, ta qualité d'écriture ne cesse de me bluffer.

Merci beaucoup à vous toutes.  
Tu as raison Vytani, on n'est pas habitué à voir Tony si sérieux, mais j'aime à croire que derrière le personnage hâbleur et agaçant, il y a y type beaucoup plus profond qui cache ses sentiments derrière son attitude désinvolte et que, mis au pied du mur, il saurait enfin se dévoiler.

Une très belle songfic

Merci Djorie!

je n'aime pas du tout ce couple. en temps habituel je préfère le tony ziva voir le tony gibbs.
Mais comme à ton habitude c'est superbement bien écrit
et oui tony est beaucoup plus profond qu'on ne l'imagine et sa désinvolture, il n'y a qu'a voir certains épisodes, n'est qu'une facade!

Pour ma part, les seuls couples que j'imagine dans cette série sont Ziva/Tony et Abby/Tim... Je n'y vois pas du tout de slash. Tim et Tony sont plutôt comme des frères qui se cherchent, s'agacent et malgré tout se protègent mutuellement et Gibbs représente la figure paternelle (alors l'imaginer en couple avec l'un de ses subordonnés... ) Mais c'est toujours intéressant d'écrire sur des couples qu'on n'imagine pas, ça oblige à dépasser ses a priori.

Tu faisais un marathon de lecture? Flattée que ce soit sur mes histoires...  
Merci beaucoup!