Stargate SG1 - J'écris ton nom - Sam/Jack - G

Reclassement du cadeau d'Angelgym.

Les personnages de la série ne m’appartiennent pas. Ils sont la propriété exclusive de : Brad Wright & Jonathan Glassner. Je ne tire aucun bénéfice de leur mise en situation dans cette fiction.
 
 
 
Il était revenu, les mains chargées d’un monumental bouquet et il se tenait en face d’elle, embarrassé de sa carcasse avec cet air de chien battu sur le visage qui la ferait toujours craquer.

- Jack…

Elle devait lui dire ce qu’elle avait ressenti, elle devait lui faire part de sa déception, de sa colère, de sa souffrance. Elle voulait qu’il comprenne qu’elle n’était pas de ces potiches qui acceptent tout de la part de l’homme qu’elles aiment et qui se contente de lui présenter, jour après jour, le même visage serein de poupée de porcelaine, sans ride, sans expression.

Jack ne devait pas croire que tout était acquis parce qu’elle lui avait enfin cédé, au terme de longues années de tentation. Ils n’avaient pas franchi la ligne, pas jusqu’à ce que cette fichue loi soit enfin abrogée. Alors elle méritait mieux qu’un homme volage, qu’un homme instable qui n’arrivait pas à s’installer dans une relation durable.

- Chut… S’il te plaît… Laisse-moi te dire ce que je ressens.
 
 
Il s’était lancé parce qu’à cet instant précis il n’avait plus le temps : plus de tergiversations, plus d’hésitations, plus de si, de mais, de comment… Depuis que Sam lui avait laissé franchir les portes de son intimité, il ne savait plus vraiment où il en était. A la fois heureux et paniqué de ce dans quoi il s’engageait. Sam n’était pas une fille qu’on prend et qu’on jette, ce n’était pas une aventure sans lendemain, ce n’était pas une de ces écervelées qui vous donnent leur corps pour cacher le vide de leur esprit.

Au départ ça lui avait paru si simple. Et puis, petit à petit, la peur était apparue. La peur de tout gâcher, la peur de n’être pas à la hauteur, la peur de perdre cette si chère liberté avec laquelle il était uni depuis longtemps, trop longtemps peut-être. Alors avaient commencé les tensions, les querelles stupides, les départs au milieu de la nuit, les retrouvailles torrides et les reproches.

Et puis il y avait eu cette fille… Moins belle, moins intelligente que Sam, moins compliquée aussi, qui ne lui demandait rien d’autre que de lui donner du plaisir durant quelques heures. Bien sûr, Sam l’avait appris et maintenant…

Maintenant il risquait de perdre tout ce dont il avait toujours rêvé.
Il n’était plus temps des faux semblants. Il devait se dévoiler, maintenant, ici, parce que c’était la seule manière, la seule manière de ramener de la douceur sur le visage figé de son amour, la seule manière de rallumer un sourire sur ses lèvres, une lueur dans ses yeux.

Elle n’avait pas crié, non… Elle lui avait juste demandé « pourquoi ? » Pourquoi ? C’était peut-être la seule réponse qu’il n’avait pas. Il était heureux près d’elle, près de ce bébé qu’elle lui avait donné six mois auparavant. Il était heureux comme jamais… Effrayé comme jamais…

Et si l’histoire se répétait ? Et si ce bonheur illusoire volait en éclat un jour, par le maléfice d’une arme oubliée, par l’acharnement d’un destin impitoyable ? Ne valait-il pas mieux prendre les devants, s’éloigner avant que le sort ne frappe à nouveau ?

Pourquoi ? Quelles excuses pourraient jamais gommer la souffrance qu’il avait lu sur le visage de Sam, essuyer les larmes qu’elle avait versées ?

Il n’y avait pas de pourquoi, pas de comment… Il n’y avait que l’immensité de son désarroi devant le désastre qu’il venait de provoquer… encore… Un désastre qui peut-être ne serait jamais réparé. Sauf s’il réussissait à trouver les mots, lui qui les avait si souvent dédaignés, sauf s’il arrivait à lui faire comprendre tout ce qu’elle représentait pour lui, tout ce qu’il attendait de la vie, de leur vie… ensemble.
 
- Jack…

- S’il te plaît… Je t’en supplie… Ca n’arrivera plus… Plus jamais…

Elle le regardait, intensément, tentant de refouler au loin sa peine, son humiliation, ses doutes. Elle le regardait et des foules d’images lui revenaient en tête, des images de bonheur, des images de plaisir, des images qu’elle ne voulait pas effacer. Pas maintenant. Pas pour une erreur, une errance.

Désormais elle serait plus attentive, elle l’obligerait à parler, elle ne le laisserait plus se sentir isolé ou prisonnier. Elle l’aimait et elle savait qu’il l’aimait en retour.

La vie n’est pas toujours comme on aurait aimé la peindre, la vie de couple encore moins. Samantha Carter venait de l’apprendre à ses dépens. Mais elle était une battante, elle n’avait jamais baissé les bras et elle n’avait pas l’intention de le faire à cette occasion, pas à la première embûche, pas au premier faux pas.

Alors elle prit les fleurs, les posa sur la table et se lova contre lui, sentant leurs cœurs battre à l’unisson.


Elle savait qu’elle ne pardonnerait pas une nouvelle fois et il le savait tout autant. Il avait une deuxième chance et rien au monde ne le pousserait à la gâcher. Et tandis que leurs lèvres se retrouvaient, ils se firent le serment que c’était pour toujours.
 
 
Chanson de Pascal Danel

Un bien joli texte 

Merci Demetra!

Merci Mumu et Homer