Visite Surprise - G

L’année finissait, les couloirs étaient quasi déserts et froids. Même la lune n’était pas au rendez-vous. Le vent, par contre, était lui bien présent et ne se gênait pas pour souffler. Des pas résonnaient dans le lointain, et les rares membres qui s’étaient attardés dans les sections rebroussèrent chemin en voyant la jeune fille qui venait d’apparaître dans leur champ de vision.

Les plus sages d’entre eux se déconnectèrent rapidement entendant le grondement sourd qui accompagnaient les pas de Miss Lillie, ceux qui n’avaient pas senti le sol trembler, prirent leurs jambes à leur cou et déguerpirent illico presto du secteur quand ils virent la créature qui suivait la jeune femme.

Grand Dieu ! Une Avigone perdue loin de son marécage ! Comment cela pouvait être possible ? Qui pouvait être aussi inconscient pour laisser cette entité déambuler dans les couloirs sombres de la taverne, alors qu’elle sévissait dans un lieu où peu de personnes s’aventuraient depuis que l’Admin, Grande Prêtresse du fofo, avait disparu durant de longs mois, inquiétant par la même occasion ses bras droit ou gauche (en fonction de l’endroit où l’on se trouve) qui se demandaient où la vénérée diablesse avait bien pu passer, leur laissant toute la gestion du forum, comme si elles n’avaient pas assez d’ennuis à contrer entre les pannes du serveur, les maintenances qui duraient plus de temps de prévu…

Des inconscients ces types qui n’avaient pas à faire à des membres avides de lecture. Une heure sans accéder à FFF, pourquoi pas un jour pendant que vous y êtes !!! Une bande de sadiques, c’est tout ce qu’ils étaient, parce que les désagréments, la Miss Cali, elle a donné, plus qu’il n’en faut et ce n’est pas Miss Lillie qui va la contredire, trop peur de se faire lyncher par des folles furieuses…

Mais revenons à cette adorable demoiselle qui était inconsciente du danger à s’approcher si près des terres embrumées. La créature la suivait à pas de loup et son sang se glaça en entendant le grondement qui venait du lointain, la lumière se fit plus rare et le froid plus glacial.

— Étrange, je pensais qu’il y ferait plus chaud, se dit-elle en s’engageant dans le dernier couloir. J’aurais peut-être dû appeler Aragone avant de m’approcher de ses terres.

À la surface, les autres modos s’activaient, passant dans leur secteur vérifier que tout allait bien avant de préparer leur réveillon, elles savaient qu’en ce dernier jour, il y aurait peu de monde, alors elles étaient soulagées d’avoir moins de lecture, parce que mine de rien, ça prend du temps si pour tout lire. Ces auteurs, ils sont dopés ma parole, plus prolifiques qu’eux, je n’ai pas encore trouvé, et ça y va les câlineries, les fusions intenses (Mon Dieu ! Ils peuvent faire ça ! Il faut que je le note, ça peut toujours servir…) ; les cris plus ou moins forts, ou les gémissements qui donneraient chaud à une nonne… Quoique si on y réfléchit bien, nous sommes au-delà de l’horizon, les jeunes innocents ne traînent pas dans ces lieux, alors rien d’étonnant à l’affaire, des réconciliations, les séparations, les meurtres, les sévices moraux et physiques… enfin, pas la peine que j’en rajoute, tout le monde sait de quoi je parle, ici ce n’est pas « La petite maison dans la prairie » alors pas de panique.

Cali commençait à s’inquiéter parce que cela faisait bien une bonne heure que Lillie avait disparu. Je sors, avait-elle crié en s’éclipsant de la demeure de la doyenne, qui n’était pas née de la dernière pluie, elle savait ce que sa jeune protégée avait en tête, mais au lieu de la décourager, elle avait laissé faire, une étrange lueur dans les yeux.

Son séjour dans les bas-fonds avait été intéressant et il lui tardait d’y retourner faire un tour pour voir cette nouvelle hybride qui était née : Une Avivagone, spécimen unique, mais au combien dangereux, elle était bien gardée par ces créatrices, Miss Aviva dont la réputation n’est plus à faire et Miss Aragone qui essayait de calmer sa meute à grands cris.

Déchaînées ! C’est le mot qu’Aragone avait sur le bout de la langue et elle voulait donner un répit au pauvre Gallois qui n’en pouvait plus. Jack, lui, ne tenait plus debout, il n’avait pas été épargné cette année et en plus ces sadiques l’avaient mis enceint, lui, le grand Capitaine Harkness, l’immortel sur lequel les autres agents se reposaient, devoir subir les désagréments d’une, non de deux grossesses rapprochées !

Des folles, je vous dis !!! Personne pour les sortir du piège dans lequel les créatures les avaient précipitées à grands coups de câlins et promesses diverses. Personne ne cherchait à leur venir en aide, à cause des crocs qui sortaient chaque fois que les proies faisaient mine de vouloir s’échapper… Ils avaient des compensations, alors ils étaient restés, se soutenant mutuellement pour tenir encore quelques heures, la nuit du réveillon allait sans doute leur apporter un répit, enfin l’espoir fait vivre…

Lillie se tenait maintenant devant les terres marécageuses et venait de se rendre compte qu’elle était suivie comme son ombre. En se retournant, elle lâcha un cri, faisant se dresser d’effroi les poils de son corps.

— Mon Dieu ! C’est quoi cette bête ? Attends voir, viens là ma petite, fit-elle en approchant la main.

Grave erreur ! À moins d’être de la chair galloise, on ne tend pas une partie de son corps à une Avigone, enfin si on veut le récupérer bien sûr… La créature happa la paume et la tira vers elle, Lillie se mit à trembler de tous ses membres, criant à l’aide, réclamant Miss Cali qui ne l’entendait pas, enfin nous allons le supposer ! Cissy, elle par contre, perçut les hurlements de la jeune demoiselle et un sourire sadique apparut sur son visage, devant une Aviva très intriguée.

— Que se passe-t-il ma belle ? demanda-t-elle en couvrant les oreilles de sa petite.
— Rien dont tu dois te préoccuper, répondit vivement la dame.
— Ne me dis pas qu’une personne est descendue au…

Le mot resta sur le bord de ses lèvres et elle se dépêcha de vérifier si tout était calme dans son univers, parce qu’étant loin de son monde, Aviva aurait beaucoup de mal à intervenir. L’Avivagone était sous la garde d’Aragone qui semblait ravie de sa visite. Tant étaient encore à conter et peu de temps pour le faire.

— Qui a autorisé ceci ? interrogea Aviva en levant les yeux à nouveau vers Cissy.
— Pas moi, j’ai pourtant dit à Lillie que c’était dangereux de s’aventurer sans être accompagnée, mais m’a-t-elle écouté ? Non, ces jeunes, ils sont inconscients ! Pas toi Toshiko, tu es la petite princesse du royaume, rien ne peut t’arriver tant que tu écoutes ta mère, qui elle, sait ce qui est bon pour ta sécurité.
— Alors qui ?
— Je crois, qu’elle voulait rendre visite à Aragone qui a dû rester garder le troupeau.
— Oh ! J’espère qu’elle a son pass avec elle, sinon, jamais elle ne pourra en sortir, moi-même j’ai beaucoup de mal à repartir chaque fois que j’y rentre, tout est si… et encore je ne peux pas tout te révéler…
— Allez, dis-moi, nous sommes seules !
— Non, j’ai une fille qui compte sur moi, et j’ai trop peur des représailles, Jack est entre ses mains, elle a promis de ne pas trop le… enfin tu vois, mais qui sait ce qui peut se passer dans sa tête, parfois j’avoue que j’ai peur.
— Peur ? De quoi ? Aragone est un ange !
— Un ange… Oui, à l’extérieur, mais une fois dans son marais, elle se transforme et je dois dire que… je devrais peut-être plus rajouter un mot, finit Aviva dans un souffle.
— Tu vas bien ? s’inquiéta Cissy en la voyant pâlir un peu.
— Oui, c’est l’émotion ! Depuis que je suis passée du côté obscur, je dois dire que j’aime et j’en redemande ! Je ne dois pas être normale, c’est contagieux !
— Tu trouves !
— Oh oui ! Si tu savais ! J’ai des envies de… je rêve de leur faire subir toute sorte de…
— Tu ne l’as pas déjà fait ?
— Là, ce n’était qu’un début !
— Ha ! s’exclama Cissy qui se frottait les mains, enfin je vais pouvoir déguster leurs proses. Donc tu vas…

Un sourire lui répondit, un de ceux qui feraient trembler ceux qui savaient de quoi elle était capable.

— Que fait-on pour Lillie ?
— On attend, si dans deux heures, elle n’est pas revenue, nous irons la chercher.
— D’accord !

Lillie, une fois que sa voix redevenue silencieuse, commença à pleurer. (Elle ne peut pas faire les deux en même temps, me demandez pas pourquoi !) La créature stoppa et se tourna vers la demoiselle en détresse, ne sachant pas que faire pour la rassurer.

— Tu ne me mangeras pas ? demanda une voix craintive.
— Manger ? Je ne crois pas, tu es loin d’être le mets préféré des petites et tu n’as pas le charme gallois qui les attirent, alors pas de panique ma Lillie.

Ladite Lillie faillit s’évanouir, elle entendait cette voix d'outre-tombe alors qu’elle était seule, dans ce sas entre le monde réel et le royaume qui s’étendait devant elle. Le soleil arrivait à percer dans le l’endroit qui s’ouvrait sous ses yeux et la jeune femme ajusta ses vêtements avant de pénétrer sur les terres d’Aragone, le cœur prêt à sortir de sa poitrine, si jamais elle était attaquée par la meute.

L’Avigone la poussa de ses pattes velues et incita Lillie à progresser.

— Pitié, pitié, ne me tuez pas, pensait tout bas la demoiselle, pas encore en détresse. Tiens, qui c’est celui-là, il a l’air mal en point, fit-elle en marchant vers un beau brun, aux yeux bleus.

À peine avait-elle fait un pas dans sa direction qu’un grondement se fit entendre et en quelques minutes ou secondes, le temps étant une donnée relative dans ces lieux, elle fut entourée de la meute, crocs et griffes dehors, protégeant l’homme qu’elle voulait aborder.

— Ne bouge pas ! criais-je, alertée par les grondements et les mouvements de ma meute.
— Pitié, dis-leur de ne pas me faire de mal, s’époumona la demoiselle en détresse.
— Lillie, tu vas faire trois pas en arrière et baisse ta main !
— Pourquoi ?
— Elles croient que tu vas l’emmener ! Moi-même, je ne peux plus l’approcher depuis cette nuit.
— À bon ? Étrange ! Je pensais que tu les contrôlais ?
— En règle générale, oui, mais là, c’est à cause de celle-là, annonçais-je en pointant du doigt l’Avivagone, qui était ventousée au Gallois comme si sa vie en dépendait. Tu as bien ton pass avec toi ? demandais-je en circulant parmi les créatures.
— Je crois, où j’ai pu le mettre ce bout de papier ? C’est grave si je ne l’ai pas ?
— Pardon ? fis-je en ralentissant. Je veux bien te tirer de là, mais pas sans garanties, j’ai des petites qui comptent sur moi !
— Allez, c’est le réveillon, tu peux bien faire une exception !
— Que nenni, je tiens à ma peau et à ce corps, même s’il n’est pas parfait et en pièces détachées ! Et que fais-tu ici à cette heure ? Où sont les autres ?
— Les autres ? Quels autres ?
— Ben Cissy, Cali et Aviva et… non Toshiko est trop jeune pour venir ici, et je doute que sa mère la laisse approcher, ne serait-ce de plusieurs kilomètres, cet horizon et moi-même, je ne serais pas tranquille de la savoir ici, même accompagnée.

Lillie fronça les yeux, ne sachant plus quoi dire, la sueur qui lui coulait dans le dos était déjà assez désagréable sans en rajouter, de plus, les créatures s’étaient rapprochées d’elles et son cœur faisait la samba dans son petit corps qui tremblait d’effroi.

Je ne savais pas comment la tirer de ce mauvais pas, mais je devais essayer, sinon l’Admin me le ferait regretter et je dois dire que je préfère être dans son cercle d’ami que d’ennemi, l’ayant côtoyé la dernière fois qu’elle a mis les pieds dans le marécage.

— Tu as bien cherché ? Partout ?
— Heu… je crois, encore que non, je n’ai pas regardé dans mon sac, mais je n’ose pas faire un geste qui pourrait être mal interprété.
— D’accord, reste calme, tout ira bien, je viens vers toi alors tu ne fais pas un geste et surtout, tu ne croises pas leurs regards !
— Pourquoi ?
— Ne discute pas et fait ce que je te dis, si tu veux retourner chez Cissy. J’aurai deux mots à lui dire celle-là ! Laisser cette jeune femme errer dans ces lieux, sans protection, elle voulait la punir ? Encore que non Lillie soit assez grande pour se mettre dans les ennuis toute seule, fis-je amusée de voir la terreur assombrir ce beau regard.
— Pourquoi celle-là est accrochée au Gallois ?
— Ne me demande pas, je n’en sais rien, d’habitude, elles lui tournent autour, s’amusent avec et ensuite le relâchent, mais cette créature est différente des autres, je ne sais pas, mais je crois qu’elle va nous en faire voir, heureusement qu’il y en a qu’une seule, sinon, je m’exile ailleurs !
— Tu ne vas pas nous quitter, s’étonna la jeune demoiselle.
— Vous quittez ? Non, mais peut-être étendre mes terres et détruire le mur entre mon domaine et celui d’Aviva pour avoir plus de place, cependant, je ne suis pas certaine que ma chère consœur apprécie de voir autant de créatures évoluer chez elle, c’est du boulot de nourrir toutes ces petites, elles sont affamées et j’ai parfois du mal à leur fournir des mets variés, elles sont accro à celui-là et à son acolyte !
— Où est-il ?
— Dans l’antre, il se repose, enceint de presque 6 mois, il doit faire attention, sinon j’en connais certaines qui vont lui tomber dessus…
— Tu crois que ça ira pour lui ?
— Qui ?
— Ben l’autre, vu que ton Gallois est bien entouré !
— Jack, oui, il va être chouchouté, la douce est à ses côtés et elle sort les crocs quand les autres approchent, c’est pour cela qu’elles se sont rabattues sur le Ianto. Braves petites !
— Et tu ne fais rien ?
— Que devrais-je faire ? Je tiens à la vie autant que toi, je te signale, et j’ai encore des choses à accomplir sur cette Terre !
— Tu es fâchée ?
— Non, mais parfois je me laisse emporter, allez, prends ma main, je vais te sortir de ce mauvais pas.
— Ok, ne me lâche pas !
— Pas de souci !

Une fois la paume de Lillie dans la mienne, je la tire doucement vers moi, tout en ne quittant pas des yeux, l’Avivagone qui se détachait progressivement du jeune homme qui retrouva des couleurs. Il soupira et s’éloigna sans demander son reste, il rejoignit son homme et se mit par la même occasion sous la protection de la douce qui l’accueillit les bras ouverts, se réjouissant de la nuit qu’elle comptait bien passer en leur compagnie.

Enfin en sécurité derrière moi, Miss Lillie retrouva ses couleurs et sa bonne humeur, elle souriait à toutes dents, en découvrant enfin l’immense marécage qui s’étendait sous ses yeux émerveillés. L’air était rare, mais cela ne l’empêcha pas de vouloir visiter. Les conditions de vie par ici étaient différentes de l’autre côté du sas et elle se demandait si l’Admin avait vent de ce qui se tramait sous ses pieds. Ses pensées vagabondaient dans son esprit et je m’en rendis compte.

— Elle est parfaitement au courant Lillie et elle ne veut pas ébruiter l’affaire !
— Tu…
— Oui, j’ai lu tes pensées, ici ce n’est pas comme dans l’autre monde, tout peut et tout arrive, il suffit d’y croire.
— Je ne savais pas, fit la jeune femme surprise. Au fait, tu as le bonjour de Cali.
— Elle sait que tu es ici ?
— Non, mais tu ne vas pas cafter !
— Moi ? Non, mais il faut peut-être la prévenir avant qu’elle appelle les secours !
— Elle est très occupée et je voulais te voir.
— Comment allez-vous là haut ?
— Bien, mais les conditions climatiques ont été infernales, toute cette neige, c’était la galère !
— Je comprends, il y en a eu ici aussi, le temps est perturbé, je ne vois que ça en explication, avançais-je.
— Si tu le dis ! Alors tu me fais visiter ?
— Bien sûr, mais tu ne t’éloignes pas de moi et quoi que tu voies ou entendes, n’intervient pas ! C’est bien compris ?
— Oui. Promis.
— Bien, allons-y.

J’étais ravie de lui montrer ma demeure et lui présenter mes petites créatures qui nous suivaient pas à pas, ne craignant plus que l’inconnue leur prenne les deux hommes qui vivaient avec elles. À la fin de la visite, Lillie conserva le sourire et retrouva le pass que je lui avais confié lors de ma dernière visite dans le domaine de Dame Cissy.

— Il était dans ta poche de veste depuis le début ?
— Désolée !
— Pas grave, c’est toi et je t’aime bien, mais la prochaine fois, préviens-moi, je viendrai te chercher à l’entrée, répondis-je en la raccompagnant vers la sortie.
— Déjà !
— Oui, elles vont s’inquiéter si tu disparais trop longtemps et je veux garder de bons termes avec l’Admin, et pas indisposer Sa Seigneurie, gloussais-je.
— Ok, mais je pourrais revenir ?
— Bien sûr avec plaisir, et préviens avant !
— Pas de problème, je n’y manquerai pas, fit Lillie toute contente de s’en être si bien sortie.

En remontant à la surface, la demoiselle se surprit à rêver des scènes dont elle avait été témoin, se réjouissant d’avance de les lire prochainement. Cali qui venait d’entrer dans le salon de Dame Cissy s’étonna que son acolyte ne soit pas revenue.

- Où est-elle ?
- Devine, lâcha la maîtresse des lieux.
- Non ! Mais elle est folle ! S’aventurer seule dans ces contrées !
- C’est de Lillie dont nous parlons, n’en sois pas si étonnée !

Aviva écoutait l’échange en souriant, puis porta un regard tendre vers sa progéniture qui était loin de savoir ce qui se tramait à côté d’elle. Aviva entendit un son étrange, comme un cri provenant de l’au-delà et elle sut que tout s’était bien passé. Lillie serait bientôt de retour pour sa plus grande joie, ne voulant pas entrer dans le marécage à cette heure, le jour était tombé et qui sait quand elle en sortirait du domaine d’Aragone, qui comme on sait, adore avoir de la compagnie pour discuter de tout ce qui lui passe par la tête, tant de questions n’ont pas encore trouvé de réponses et elle angoissait un peu pour les deux hommes qui étaient sous sa protection.

La sonnette de la porte d’entrée la sortit de ses réflexions et elle entendit la voix de Lillie. Cali leva les yeux vers la jeune femme, soulagée que cette dernière soit saine et sauve, malgré son désir de lui faire passer son envie d’aller se promener dans les bas-fonds du fofo sans garde du corps ou au moins une personne pour la secourir au cas où il lui arriverait des bricoles, parce qu’un accident d’ascenseur, pouvait toujours arriver tant que le secteur ne serait plus envahi par l’équipe SG1 ou SGA ou les deux à la fois !

- Alors ? demandèrent-elles curieuses de connaître les détails de son incursion improvisée.
- C’est pire que tout ce que vous pouviez imaginer !
- À ce point ! lança Cissy avide de détails croustillants.
- Oh oui et encore je n’ai pas encore vu la chambre, c’est là qu’elle garde les « victimes ».
- Victime ? À quel point ? interrogea Aviva, angoissé à l’idée de son Capitaine dans les pattes des créatures d’Aragone.
- Ton Jack est enceint, encore ! Mais que vous a-t-il fait ce pauvre homme ? demanda Lillie.
- Heu… Nous en discuterons quand la petite sera endormie, il ne faut pas la perturber, fit Aviva rapidement, ne voulant pas dévoiler ses plans, craignant quand même de retrouver le Capitaine en petits morceaux.

Elle a sans doute des raisons de craindre, mais je ne vais pas lui gâcher son réveillon, bientôt elle fourbira ses armes et croyez-moi, je serai bien à l’abri dans mon antre à l’entendre rouspéter derrière son écran, encore qu’il faudrait que je fasse gaffe, elle connaît le chemin pour entrer dans le Monde d’Aragone et même si elle se perd, avec son GPS, elle pourrait retrouver l’entrée de l’antre et là, j’aurai sans doute du souci à me faire, encore que peut-être pas… Affaire à suivre.

Bon Réveillon et mes meilleurs vœux pour cette année 2011.

Aragone qui a toujours plaisir de partager ses délires avec vous.