Texte court - Dis Marie

Encore un reclassement: ce texte-ci était destiné à Nanalina.


C’est drôle comme un regard, une voix, un sourire peuvent faire basculer une vie.
C’est drôle comme les serments peuvent être balayés au souffle d’un murmure.
C’est drôle comme les certitudes peuvent vaciller aux flammes d’un regard sombre.
C’est drôle comme tout soudain est bouleversé…

Il suffit d’un rien…

De cette fille qui se dresse devant lui et qui lui sourit, simplement, gentiment.
Et son monde change à cet instant, ce monde de petit caïd trop sûr de ses vingt ans, trop sûr de tout savoir, trop sûr de ce qu’il est, de ce qu’il sera, de ce qu’il veut…


Il a toujours été celui qui décidait : un père parti trop tôt l’a laissé avec une mère et deux sœurs plus âgées aux petits soins pour lui. Il a été le petit prince avant que d’être le roi de son univers.

La nature l’a plutôt bien loti, alors très vite il a eu conscience de son pouvoir de séduction, et il en a usé et abusé…

Jusqu’à elle…


Il a suffit de ce sourire pour que tout chavire dans sa tête et dans son cœur.
Il a suffit de ce sourire pour que tout s’efface de ses conquêtes passées et à venir.
Il a suffit de cette main pour qu’il ne veuille plus la lâcher.
Il a suffit de cette voix pour qu’il ne veuille entendre qu’elle.
Il a suffit de ces yeux là pour qu’il n’en voie plus aucun autre.


Près d’elle il a connu l’ivresse des premiers émois, de ce premier amour qu’il dénigrait avant. Mais il a dû aussi se résigner à n’avoir pas juste parce qu’il exigeait.

Avec elle, pour la première fois il a dû s’effacer, redevenir humble, réapprendre les plaisirs simples, l’essentiel d’une vie tournée vers le monde et plus juste vers lui.

Elle ne s’est pas donnée comme toutes les autres avant elle : il a dû l’espérer, la courtiser, l’apprivoiser, la chérir comme un joyau qu’elle était.


Elle a le nom de toutes les mères, de toutes les filles… Ce nom qui chante au cœur des hommes, au cœur des femmes… Ce nom qu’implorent les gens simples qui ne savent plus vers qui tourner leur cœur.
Elle est de celles que l’on mérite, que l’on espère, que l’on vénère.

Oubliés les caprices d’enfant, l’assurance d’adolescent, l’outrecuidance de ses vingt ans.
Bonjour les petits riens, les petits mots, les petits gestes…

Marie…

Maintenant il ne l’attend plus : elle est à son bras et elle lui sourit.
Ils ont vingt ans, et toute la vie devant eux.


Chanson de Michel Sardou

L'amour soulève des montagnes et il transforme aussi parfois et pour le plus grand bonheur de celui qui pensait détenir le monde entre ses mains et qui le découvre dans les bras de celle qui a su le détourner de l'image narcissique qu'il avait de lui-même... C'est très beau...

Un grand merci à toi Cat' d'avoir commenté cette fiction qui a ravi les foules...

Jolie songfic

Merci Homer

Une histoire d'amour et qui vous change, pour le meilleur

Merci Lillie...