Coucou, hier soir, prise d'une inspiration subite, j'ai commis ce petit OS pour répondre au défi "A partir d'un mot" lancé par Natasia!
Suis pas sûre que ce soit du grand art ou aussi amusant que je l'aurais voulu, mais j'espère que ça vous plaira tout de même...
Rating PG-13 eu égard au vocabulaire.
Préambule : Les personnages de la série ne m’appartiennent pas. Ils sont la propriété exclusive de : Léonard Freeman, Alex Kurtzman, Roberto Orci, Peter M. Lenkov. Je ne tire aucun bénéfice de leur mise en situation dans cette fiction.
Avalanche
- Plus vite ! Plus vite !
Les deux hommes accélérèrent encore.
Danny appuya sur ses bâtons pour se propulser plus rapidement tout en jetant un coup d’œil à son amant. Fugitivement il admira son style, à peine étonné qu’il skie si bien, lui qui avait grandi sur les plages d’Hawaii. Mais finalement il n’en était pas autrement surpris : son super seal savait tout faire, même ce qui aurait dû sembler le moins évident. Mais il y avait des moments où il l’aurait bien pilé sur place son super seal ! Comme à cet instant précis où ils filaient droit devant eux, en espérant échapper à la coulée de neige !
Mais, compte-tenu de ce fait, ce n’était justement pas le moment de s’arrêter pour lui dire ce qu’il pensait ! Cependant ce n’était que partie remise ! Ca c’était certain : il allait entendre parler du pays le Néandertal, dès qu’ils seraient en sécurité, à condition qu’ils y parviennent bien sûr!
- Allez Danno ! Un peu de nerf ! Tu ne veux pas te transformer en bonhomme de neige non !
Sûr que si l’avalanche ne les rattrapait pas, il le tuait dès qu’ils seraient hors de danger, ragea le blond en accélérant encore tout en se retenant de jeter un coup d’œil par-dessus son épaule. Il n’avait pas besoin de voir, il n’avait qu’à entendre le grondement dans son dos, sentir les vibrations du sol pour savoir que le danger se rapprochait. A quelques centaines de mètres s’étendait la forêt de pins : c’était leur chance et ils le savaient tous les deux. Encore fallait-il l’atteindre !
Il doit y avoir un dieu pour les inconscients et les casse-cous, pensait le blond une vingtaine de minutes plus tard tandis que, réfugié sur un petit promontoire, ils voyaient la coulée blanche passer devant eux. Ils étaient sains et saufs ! Encore une fois le sort s’était montré clément et maintenant :
- Bordel Mac Garrett ! Je sais que tu es un sauvage à moitié dégrossi seulement ! Je sais que tu es un vrai danger public pour qui une grenade est aussi anodine qu’une balle de golf et un flingue plus utile qu’une fourchette ! Mais merde ! Quand apprendras-tu à réfléchir ! On vous fait quoi à vous les seal ? On vous lobotomise histoire que vous ne pensiez plus à rien et surtout pas au danger ?
- Danno…
- Non ! Il n’y a pas de Danno ! C’est fini les Danno ! A cause de toi j’ai failli laisser ma peau sous un tas de neige ! Je crève de chaud dans ton foutu pays plein de sable et tu manques me faire tuer dans la neige ! Et Grace ! Tu y penses à ma fille ? Qu’est-ce que tu lui aurais dit si j’étais resté sous l’avalanche hein ?
- Mais tu n’y serais pas resté, je t’aurais tiré de là-dessous, ou alors j’y serai resté avec toi…
En d’autres circonstances, l’aveu aurait coupé net la colère du lieutenant, mais il avait eu trop peur pour tenir son compagnon quitte pour si peu.
- Mais tu te rends compte que si nous n’étions pas si bon skieurs on aurait pu y rester !
- Mais nous sommes bons skieurs.
- Oui, et d’ailleurs : comment cela se fait-il ? On ne peut pas dire qu’on skie beaucoup chez toi !
- Comment ça ? Et le ski nautique alors ?
- Le ski nautique ! Mais ce n’est pas la même chose !
- Ca c’est sûr ! On n’est pas obligé de faire la course avec un flot de neige qui veut nous engloutir et…
Steve se tut, se mordant la langue en se traitant d’imbécile ! Son amant avait presque oublié sa colère et voilà que, comme un stupide gaffeur il allait la lui rappeler. Et effectivement, les prunelles bleues se remirent à lancer des éclairs tandis que le blond s’exclamait :
- Et à qui la faute s’il y a eu cette coulée de neige hein ? Quel est le stupide abruti dégénéré qui a eu la riche idée d’emporter une arme en randonnée hein ?
- Ben…. Je voulais nous protéger, on ne sait jamais, répliqua le brun penaud.
- Mais nous protéger de quoi bordel ? Des sapins ? Des marmottes, qui soit dit en passant roupillent à cette saison ? Des oiseaux ! A ben oui ! Des oiseaux ! Suis-je bête ! Comme celui sur lequel tu as tiré, provoquant le glissement de la plaque avant qui nous surplombait. Et pourquoi as-tu tiré sur ce piaf hein ? Pourquoi ?
- Il m’avait chié dessus ! Il a taché mon bonnet !
- Il a taché son bonnet ! Il a taché son bonnet ! hurla
Danny en prenant à témoin les grands arbres figés et quelques bestioles qui, terrorisées par les cris, s’empressèrent de déguerpir. Et à cause d’une tache sur un bonnet tu as failli nous faire tuer !
- Ben c’était le bonnet que tu m’avais offert en arrivant ! C’est que j’y tiens moi…
La réplique étouffa dans l’œuf la flambée de colère du blond. Et, regardant l’air contrit de son compagnon, il fondit. Après tout, ils s’en étaient sortis sans une égratignure et puis Steve serait toujours un navy seal aux réactions aussi prévisibles que celles de la nitroglycérine ! Mais c’était aussi pour ça qu’il l’aimait.
Et soudain il éclata d’un rire tonitruant : c’était vraiment par trop stupide ! Leurs premières vacances depuis qu’ils étaient officiellement un couple et ils manquaient se faire enterrer sous une avalanche et tout ça pour quoi ? Parce que l’homme de Néandertal dont il était amoureux avait voulu tuer un piaf qui s’était oublié sur son nouveau bonnet ! Si jamais il racontait ça à n’importe qui on ne le croirait pas !
Heureux de voir la colère s’effacer, Steve joignit son rire au sien, puis il s’approcha de lui, l’enlaça et l’embrassa :
- D’un autre côté, murmura-t-il lorsque le manque d’air les obligea à se séparer, je n’ai jamais fait l’amour sous la neige… ça pourrait être !
- Oublie ça Mac Garrett !!! Moi qui ait déjà du mal à quitter mes chaussettes au lit, tu imagines… brrr… j’ai froid rien que d’y penser !
- Mais je suis là pour te réchauffer moi… Et je ne te laisserai jamais prendre froid ! D’un autre côté… je ne connais rien de plus excitant que de faire l’amour avec un type qui garde ses chaussettes !
- Espèce d’idiot ! Bon ! Et si nous rentrions maintenant, parce qu’avec ou sans chaussettes, tu me dois une revanche pour avoir déclenché cette avalanche !
- Alors rentrons, sourit le brun.
Et les deux hommes reprirent leur course sur la neige vierge qui tapissait le sol et qui bientôt porta l’empreinte de leurs traces enlacées, témoignage de leur route désormais commune.
FIN