Petite songfic écrite pour l'anniversaire de Jennifer222
Déclaration : Les personnages de la série ne m’appartiennent pas. Ils sont la propriété exclusive de: Mark Schwahn. Je ne tire aucun bénéfice de leur mise en situation dans cette fiction.
Tous les bateaux, tous les oiseaux
Il avait rêvé d’elle si souvent dans ses songes d’adolescent rejeté par son père et haï par son frère ! Il ne voulait pas savoir quelle part de lui avait en fait simplement voulu montrer à ce dernier qu’il n’était peut-être pas un « vrai » Scott, mais qu’il était capable de lui prendre sa petite amie officielle, de défaire, au vu et au su de tous, le couple vedette du lycée. Non, il voulait oublier ce temps où l’amour se mâtinait d’une volonté de revanche, de vengeance, parce que ce temps-là aurait pu détruire leurs sentiments avant même qu’ils ne soient réellement conscients de leur profondeur.
Mais sans doute déjà à l’époque s’étaient-ils reconnus comme des blessés de la vie et, malgré leurs univers opposés, avaient-il senti que l’un près de l’autre ils seraient meilleurs, plus forts et se sentiraient protégés.
Je te donnerai
Tous les bateaux,
Tous les oiseaux, tous les soleils
Toutes les roses,
Toutes les choses qui t'émerveillent
Petite fille de ma rue
Lorsqu’il la regardait, lorsqu’elle lui adressait ce sourire, lorsqu’il voyait cette flamme dans ses yeux, Lucas lui aurait donné le monde. Il s’était juré de la protéger, de ne plus jamais la faire pleurer.
Leur histoire avait été jalonnée de trop de drames, de trop d’incompréhension, de brouilles, de trahisons…
Maintenant il voulait repartir sur des bases saines, lui offrir enfin cette paix, cette sécurité qu’elle recherchait depuis trop longtemps sans l’avoir vraiment trouvée.
Tu n'as jamais vu
Tous les bateaux
Tous les oiseaux, tous les soleils
L'île au trésor
Et les fruits et les abeilles
Ne pleure pas petite fille
Moi je t'ai rêvée
Tu es venue
O mon enfant, mon inconnue
Je t'ai trouvée
Dans cette rue...
Elle était belle dans sa robe blanche, ses yeux brillants de mille feux qui allumaient des papillons dans son ventre. Elle était belle avec ce sourire à la fois comblé et timide tandis qu’elle l’écoutait lui promettre fidélité, amour…
Elle était belle à tomber mort à ses pieds, sa vie ayant enfin atteint le sommet du bonheur.
Elle était belle tandis qu’il se promettait que jamais plus Peyton ne pleurerait à cause de lui ou à cause de quiconque !
Elle était son soleil, elle était son oxygène, elle était le ciel qui se lève, l’arc-en-ciel qui perce la pluie.
Elle était ce qu’il avait de plus précieux et pour elle il donnerait tout et plus encore.
Je te donnerai
Tous les bateaux,
Tous les oiseaux, tous les soleils
Je t'apprendrai le bruit des villes
Le nom des îles
Petite fille de ma rue...
Ils allaient partir, partir loin de Tree Hills, effacer les mauvais souvenirs pour ne plus se rappeler que leurs bons moments. Ils allaient oublier Jimmy, bouc émissaire de la mort injuste de Keith, ils allaient oublier Dan Scott et son incommensurable cruauté, ils allaient oublier les heures sombres pour ne se souvenir que des beaux moments.
Sans doute reviendraient-ils un jour parce qu’ils laissaient aussi derrière eux tant de gens qu’ils aimaient : Haley et Nathan, ce frère tant haï devenu cet ami qu’il avait recherché toute son enfance, Jamy bien sûr, le neveu tellement adorable qu’ils avaient bien failli perdre aussi, Micro, Skills et tout ces autres qui avaient rendu leur vie meilleure pour les avoir côtoyés.
Mais pour le moment, ils voulaient juste partir, tous les deux, découvrir ensemble d’autres horizons, d’autres civilisations, se construire d’autres souvenirs où il n’y aurait qu’eux.
Tu n'as jamais vu
Les goélands et les images de l'aurore
Quand l'océan
N'est pas encore un paysage
Ne pleure pas petite fille...
Viens...il y a des voiles
Sur les étoiles
O mon enfant mon inconnue
Il y a bal loin de ta rue
Il lui passait au doigt l’alliance aux trois anneaux de trois ors et il prononçait les mots qui l’engageaient devant tout.
Leurs amis leur souriaient et même s’il y avait dans les yeux de Brooke comme une étincelle de nostalgie il savait qu’elle comprenait, qu’elle savait qu’ils avaient fait le bon choix. La femme était peut-être blessée, mais l’amie, la sœur était heureuse pour Peyton et pour lui.
La main de son amour tremblait dans la sienne et son regard s’embuait tandis qu’il lui parlait, qu’il lui décrivait leur vie future, tout cet espoir qu’il mettait en elle et en cet enfant qui allait bientôt faire d’eux des parents, cet enfant qui leur permettrait d’avoir enfin cette famille qui leur avait tant manqué, à l’un comme à l’autre durant trop de temps, quand bien même ils étaient aimés.
Les blessures de l’enfance laissent une cicatrice indélébile à l’âme et au cœur, mais il s’était juré que les siennes ne l’empêcheraient pas de soigner celles de la femme qu’il aimait.
Je te donnerai
Tous les bateaux,
Tous les oiseaux, tous les soleils
Toutes les roses
Toutes les choses qui t'émerveillent
Petite fille de ma rue
Elle parlait à son tour, de sa voix posée, empreinte de solennité bien que dans ses yeux brille une étincelle d’amusement à cet instant précis où elle promettait l’obéissance « jusqu’à un certain point », déclenchant l’hilarité de l’assemblée, dénouant un peu l’étau qui lui serrait la poitrine depuis le début de la cérémonie.
Peyton ne serait jamais, ne ferait jamais rien comme les autres et c’était aussi pour cela qu’il l’aimait. Elle était tant de femmes à la fois : l’amante, la mère, la petite fille fragile qu’on voulait protéger de tout, la femme libérée et sûre d’elle qui ne se laissait pas dicter sa conduite…
Mais de tout cela il ne retenait qu’une chose : elle était la femme qu’il aimait, celle avec laquelle il voulait passer le reste de sa vie.
Elle était désormais SA femme.
Je te donnerai
Les océans, les goélands
Et les fruits d'or
L'île au trésor
Et les grands bals sur les étoiles
Ne pleure pas ô mon amour…
D’un baiser il vint essuyer les larmes qui perlaient à ses paupières tout en lui serrant doucement cette main à laquelle l’anneau signait ses engagements. Il baisa la paupière droite, puis la gauche, retrouvant le goût salé de ses larmes sur ses lèvres. Peyton ne pleurerait plus, plus jamais, et surtout pas par sa faute, se promit-il en prenant sa bouche qu’elle lui accorda.
Ce baiser effaça toutes les épreuves, toutes les questions pour ne plus laisser place qu’à une certitude : ils s’étaient trouvés, ils avaient survécu ensemble et rien ne pourrait plus jamais les séparer.
- Peyton et Lucas, forever, murmura-t-il à son oreille avant de se retourner vers leurs invités qui applaudissaient, les visages fendus de larges sourires.
- Lucas et Peyton, à jamais, répondit-elle en se collant contre lui pendant qu’ils accueillaient les félicitations et les vœux de bonheur des uns et des autres.
Le bonheur… Oui… Aujourd’hui ils embarquaient pour le bonheur.
FIN
Chanson de Michel Polnareff