Reclassement de l'anniv' de Duneline! Le problème c'est que vu toutes les slasheuses qui pullulent ici, je m'aperçois que je reclasse essentiellement ce type de fiction alors que j'aime autant l'hétéro et que je préfère le friendship....
Les personnages de la série ne m’appartiennent pas. Ils sont la propriété exclusive de : Léonard Freeman, Alex Kurtzman, Roberto Orci, Peter M. Lenkov. Je ne tire aucun bénéfice de leur mise en situation dans cette fiction.
Mon Danno
Steve sifflotait joyeusement en se dirigeant vers la plage. Il se sentait heureux comme il l’avait rarement été, le cœur léger et l’esprit libre. Depuis trop longtemps il avait l’impression que la vie le boudait, mais depuis cinq semaines, il se disait que lui aussi pouvait être heureux.
Et cela était dû à cet homme qui partageait désormais sa vie.
Mon Danno, Mon Danno (1)
Le printemps chante en moi, c’est magique, (2)
Le soleil s´est fait beau,
J´ai le cœur comme un´ boite à musique
J´ai besoin de toi,
De tes mains sur moi,
De ton corps doux et chaud,
J´ai envie d´être aimé mon Danno (3)
En arrivant sur la plage, le sourire de Steve se fana en voyant SON Danny en train de roucouler, entouré de trois magnifiques mannequins.
Il avait beau savoir que le lieutenant lui appartenait corps et âme, de le voir ainsi faire le beau auprès de la gente féminine remplaça son ciel bleu en ciel d’orage. Si on lui avait dit, un an plus tôt, alors que, dans le garage de la maison familiale, il pointait son arme sur le petit blond hargneux qui lui-même le braquait, qu’un jour il ressentirait cette jalousie à l’égard de celui devenu son subordonné dans les minutes qui avaient suivi, il aurait sans doute éclaté de rire.
Et pourtant… Pourtant, une fois qu’il avait réussi à envoyer valser toutes les réticences dues à son éducation et à son instruction militaire, il devait s’avouer qu’il n’avait jamais connu un tel bonheur ni surtout une telle volupté.
Il aimait tout chez son amant… Tout… sauf sa propension à jouer les jolis cœurs auprès de femmes superbes, occupé qu’il était à cacher à tous la liaison qu’il entretenait avec son chef et ami. En règle générale Steve se contentait d’un sourire indulgent : lui non plus n’était pas prêt à dévoiler leur liaison au grand jour, mais à cet instant précis, la colère grondait en lui de voir son blondinet reluquer sans gêne les décolletés des trois jeunes femmes qui riaient avec lui.
Durant l’espace d’un instant, il se sentit trahi.
Méfie-toi, mon amour, je t´ai trop pardonné
J´ai perdu plus de nuits que tu m´en as données
Bien plus d´heures
A attendre, qu´à te prendre sur mon cœur,
Il se peut qu´à mon tour je te fasse du mal,
Tu m´en as fait toi-même et ça t´est bien égal,
Tu t´amuses de mes peines, et je m´use de t´aimer.
- Steve… Je rigolais… Tu sais bien que tu es le seul que…
- Le seul ? Et bien figure-toi que quand je t’ai vu je me suis dit que je te partageais avec au moins trois greluches ! Et d’abord qu’est-ce que tu leur trouves à ces sacs d’os hein ? Comment peux-tu…
Les récriminations du capitaine de corvette furent étouffées par la bouche de son amant qui se posait sur la sienne tandis qu’après avoir jeté un regard rapide autour de lui, Danny le poussait dans l’ombre d’un bosquet où personne ne pourrait voir le tendre échange.
Il n’en fallut pas plus pour que tout ressentiment soit instantanément balayé dans le cœur du militaire qui s’abandonna au baiser, frissonnant sous les caresses que, pour faire bonne mesure, le blond initiait parallèlement en ayant glissé sa main sous son t-shirt.
Les deux hommes mirent toutefois fin au tendre échange avant que leur excitation ne devienne irréversible et qu’ils ne s’adonnent à un outrage aux bonnes mœurs sur ce petit coin de plage.
Et tandis qu’ils se dirigeaient vers la voiture, Steve avait de nouveau le cœur en fête.
Mon Danno, Mon Danno (1)
Le printemps chante en moi, c’est magique, (2)
Le soleil s´est fait beau,
J´ai le cœur comme un´ boite à musique
J´ai besoin de toi,
De tes mains sur moi,
De ton corps doux et chaud,
J´ai envie d´être aimé mon Danno (3).
- Tu sors avec Gabrielle ?
- Steve…
- Vas-y ! Pars ! Va donner le change puisque tu ne supportes même pas l’idée qu’on puisse avoir des soupçons sur nous deux.
- Steve c’est…
Mais il était trop tard, le brun était sorti en claquant la porte et Danny soupira. Peut-être aurait-il dû cesser de papillonner ainsi de femme en femme histoire de donner le change, mais il ne se sentait pas prêt encore et surtout c’était toujours tellement agréable de voir que de jolies femmes le trouvaient à leur goût.
De son côté, Steve s’était précipité sur la plage, la rage au ventre et le cœur lourd. Il y avait maintenant plus de six mois qu’ils vivaient une histoire passionnée et, pour ce qui le concernait, il n’aurait vu aucun inconvénient à dévoiler leur liaison à leurs amis : il s’était enfin avoué qu’il était gay et s’était réconcilié avec cet état de chose qu’il avait eu du mal à accepter. Mais en ce qui concernait Danny les choses étaient plus compliquées, à cause de Grace notamment. Cela, il voulait bien le comprendre, il pouvait attendre que son blondinet éprouve à son tour le besoin de sauter le pas, mais il n’admettait plus les flirts de celui-ci, même s’il savait que cela n’allait jamais plus loin que du marivaudage.
Et avec Gabrielle, il avait peur que Danny ne franchisse le pas et ne se détourne de lui : elle était belle, intelligente, pleine d’humour et il n’était pas besoin d’être grand clerc pour s’apercevoir que le lieutenant Williams était tout à fait à son goût. Alors quand son amant lui avait dit qu’il sortait avec elle ce soir-là, la scène était inévitable.
Il est une pensée que je ne souffre pas
C´est qu´on puisse me prendre ma place en tes bras,
Je supporte bien des choses, mais à force c´en est trop...
Et qu´une autre ait l´idée de me voler mon bien,
Je ne donne pas cher de ses jours et des tiens,
Je regarde qui t´entoure prends bien garde mon amour.
Rageur, Steve ramassa un galet et le jeta dans les vagues. Il aurait aimé avoir une grenade à la place pour provoquer un beau feu d’artifice qui aurait peut-être apaisé ses nerfs en pelote.
Et puis soudain deux bras vinrent l’enlacer tandis qu’un corps se collait au sien. Il se raidit puis maugréa :
- Quoi… Tu es encore là ? Gabrielle va t’attendre.
- Non… J’ai décommandé.
Il se dégagea de l’étreinte, recula de quelques pas et se tourna vers son amant :
- Tu as décommandé ? Sous quel prétexte ?
- J’ai dit qu’un ami avait besoin de moi.
- Un ami ?
- Je me voyais mal lui dire que mon amant m’avait fait une scène figure-toi.
- Si ça t’ennuie, tu peux y aller ! rétorqua Steve, vexé du choix des mots.
- Arrête de faire ta tête de mule, répliqua le blond en s’approchant. Si je suis là, c’est que j’ai envie d’être là.
- Pour quelle raison ?
- Parce que je me suis aperçu que je me comportais comme un imbécile. Je ne voulais pas te blesser Babe… Tu es ce que j’ai de plus cher au monde avec Grace.
Et avant que Steve n’ait plus dire quoi que ce soit, il initia un baiser auquel le SEAL répondit avec ardeur. Bientôt, ils furent allongés sur le sable et tandis qu’ils s’aimaient, la ritournelle chantait de nouveau dans la tête du brun.
Mon Danno, Mon Danno (1)
Le printemps chante en moi, c’est magique, (2)
Avec toi, mon Danno (3),
Je sais trop qu´il n´y a rien à faire,
T´as le cœur léger,
Tu ne peux changer,
Mais je t´aime, que veux-tu?
Je ne peux pas changer, moi non plus,
Mon Danno, Mon Danno (1)
Je pardonne toujours, mais reviens,
Mon Danno, Mon Danno (1)
Et je ne te dirai plus rien.
- Je t’aime, murmura Steve lorsque leurs corps apaisés reposèrent l’un contre l’autre, couverts de sueur et de sable.
- Je t’aime aussi Babe, plus que je ne pourrai te le dire. Et je veux que tout le monde le sache.
Interloqué, le militaire se releva sur un coude pour fixer le visage de son amant :
- Comment ça ?
- Je crois que le moment est venu de révéler que nous sommes en couple.
- Mais… Tu es sûr… Et Grace et…
- Je parlerai à Grace : ce week-end elle vient à la maison. Mais je crois qu’elle se doute déjà : hier elle m’a dit qu’elle t’aimait beaucoup et qu’elle aimerait qu’on puisse habiter ensemble tous les trois. Si ça ce n’est pas un appel du pied…
- J’adore ta fille !
- Je l’adore aussi. Alors on fait comme ça ? Je parle à Grace et puis on invite la Ohana ?
- Tu es sûr de toi ?
- Je n’ai jamais été aussi sûr !
- Mais si…
Danny posa un doigt sur les lèvres de son amant :
- Pas de mais, pas de si ! ordonna-t-il. Je t’aime et je veux que ce soit clair pour tout le monde. Et tant pis pour ceux qui ne comprendront pas.
- Je t’aime aussi mon Danno…, fut tout ce que Steve parvint à articuler avant que son amour ne fonde de nouveau sur sa bouche.
Et tandis que la lune indiscrète venait éclairer leurs corps nus, ils s’aimèrent de nouveau avec toute la fougue de leur amour et tout l’espoir d’un bonheur à venir qu’ils avaient l’un et l’autre bien mérité.
FIN
Domino : Chanson de André Claveau
(1) Domino Domino
(2) Le printemps chante en moi, Dominique,
(3) J´ai envie d´être aimée Domino