Petit texte écrit pour le concours "Première fois", lancé par Yseult l'an passé
es personnages de la série ne m’appartiennent pas. Ils sont la propriété exclusive de : Léonard Freeman, Alex Kurtzman, Roberto Orci, Peter M. Lenkov. Je ne tire aucun bénéfice de leur mise en situation dans cette fiction.
Une grande première
Danny regarda son chef, devenu ami et bientôt, ils le savaient tous les deux, futur amant.
- Tu vas y aller doucement n’est-ce pas ? Je n’ai jamais…
- Je serai doux mon Danno, tu imagines bien que je ne veux rien faire qui te fasse du mal.
Il sentit le blond trembler dans ses bras et se sentit ému à la fois de l’appréhension qu’il montrait mais aussi de la confiance que reflétait son attitude et son cœur se gonfla d’amour et de gratitude envers cet homme qui, il n’en doutait pas, était celui qu’il avait toujours cherché depuis le jour où il avait bien dû s’avouer que les femmes étaient certes un agréable passe-temps, mais qu’il n’y aurait jamais rien de profond entre elles et lui, ceci dit sans aucun mauvais jeu de mots, bien évidemment !
- Alors on fait comment ?
- D’abord tu te détends et pour cela je connais un moyen imparable.
Et le brun s’empara des lèvres de son compagnon qui répondit aussitôt au baiser avec ardeur, se collant encore un peu plus contre lui. Jusque là, rien de nouveau pour eux. Leur premier baiser datait de deux mois auparavant, lorsqu’ils n’avaient plus pu se cacher leur attirance mutuelle. Mais, ils avaient aussi décidé d’y aller doucement, de se laisser le temps de s’apprivoiser mutuellement, surtout pour le continental qui, contrairement à son partenaire, n’avait jamais eu d’aventure avec un homme.
Ils étaient petit à petit passés aux caresses, de plus en plus indiscrètes, de plus en plus appuyées, mais n’avaient jamais jusque là franchi le pas ultime de se donner entièrement l’un à l’autre. Leur parcours était jalonné de gestes d’amour l’un envers l’autre, de plaisirs partagés et de confidences sur l’oreiller, eux qui n’étaient, ni l’un ni l’autre, très bavards quant à leurs passés respectifs.
Alors ce soir, sûr désormais que pour Steve il n’était pas simplement une passade, le blond avait décidé de franchir un nouveau cap.
- Viens… On ne va pas faire ça ici, murmura le Seal en picorant le cou de son compagnon de baisers qui firent courir encore plus vite son sang dans ses lèvres.
Enlacés, ils se dirigèrent vers le salon et Steve poussa doucement
Danny sur le grand canapé. Puis il s’assit sur ses cuisses et l’embrassa de nouveau tout en ondulant doucement du bassin pour l’amener à se détendre : il connaissait maintenant son Williams sur le bout des doigts et il savait que celui-ci était fort tendu, et non, pas du tout dans le sens où des esprits pervers pourraient le concevoir, du moins pas encore parce qu’il espérait bien changer cet état de chose avant que la soirée ne se termine.
Se sentant soudain plus détendu, le blond se laissa aller sur le dossier du canapé, laissant les mains de son futur amant s’immiscer sous son tee-shirt et commencer à caresser sa peau réactive : Dieu qu’il aimait ce doux traitement dans lequel, avec un étonnement sans borne, il s’était vite aperçu que Steve était passé maître. Et quelque part il était jaloux de tous ceux et celles qu’il avait faits vibrer ainsi sous son toucher léger. Mais actuellement, c’était lui et lui seul qui en bénéficiait et il avait bien l’intention de faire en sorte que jamais plus un ou une autre n’éprouve ce plaisir ineffable, d’où sa décision de sauter le pas ce soir là.
Steve avait fait passer le tee-shirt par-dessus sa tête et il frissonna, non de froid, mais de plaisir tandis que la bouche de l’ex-marine s’aventurait sur sa peau réactive. Puis après plusieurs minutes, il entendit son partenaire lui susurrer à l’oreille ?
- Et si on passait à la vitesse supérieure ? Tu te sens prêt ?
Il frissonna à nouveau, à la fois à cause du ton de la voix de Steve mais aussi de l’appréhension qui ne le quittait pas : et s’il faisait erreur ? Et s’il ne se montrait pas à la hauteur ? Et si, au bout du compte, il perdait celui qu’il aimait parce qu’il s’était cru plus prêt qu’il ne l’était vraiment ? Mais s’il renonçait maintenant, de quoi aurait-il l’air ?
- Tu n’es pas obligé si tu ne le sens pas, chuchota Steve de cette voix sensuelle qui le faisait fondre.
- Si… Je pense qu’il est grand temps non ?
- D’accord, alors ferme les yeux. Et si tu veux arrêter, à tout moment, tu le dis. Je ne t’en voudrais pas.
Emu aux larmes de cette dernière déclaration qui le conforta dans sa décision,
Danny obtempéra, confiant dans son compagnon : celui-ci ne lui ferait jamais de mal, c’était certain. Alors il décida de se fier à lui et de le suivre sans hésiter pour se montrer enfin digne de leur amour. Il sentit Steve se lever et s’éloigner un peu de lui puis il y eu ce bruissement, ce crissement, tous ces sons qu’il identifiait parfaitement comme s’il voyait son homme en train d’enlever couche après couche avant de s’approcher à nouveau de lui.
- Ouvre la bouche maintenant mon amour…
Tremblant d’anticipation et de crainte de ne pas se montrer à la hauteur,
Danny fit ce que lui demandait la voix douce de son amant. Il sentit le doigt de celui-ci faire le tour de sa bouche, doucement, puis un nouveau baiser vint se poser à la commissure de ses lèvres. Ensuite il y eut ce qui n’était ni un doigt ni une bouche qui se posa sur sa lèvre inférieure avant de faire le tour, tout doucement, lui permettant de s’habituer à la texture et au goût. Il frissonna de nouveau, se concentrant sur les sensations qu’il ressentait : c’était doux, chaud, de texture agréable… Alors il ouvrit un peu plus la bouche, invitant le Seal à y pénétrer plus avant, ce que celui-ci, attentif aux réactions de son amant ne manqua pas de faire.
Depuis longtemps,
Danny se demandait ce qui se passerait à cet instant précis : trouverait-il le bon geste ? Aimerait-il la sensation ? Apprécierait-il le goût ? Ou bien, écoeuré, recracherait-il prestement ce qu’il avait en bouche ? Se pourrait-il qu’il blesse celui qu’il aimait involontairement ?
Soudain sa cavité buccale fut remplie et il sentit pleinement son contenu sur lequel il referma les lèvres avant, d’un geste décidé, de croquer à belles dents. Un cri répondit à son geste et, tandis qu’il mâchait consciencieusement et avalait ce qu’il avait en bouche sans une grimace, il rouvrit les yeux et les attacha sur Steve qui poussa un second hurlement avant de lui demander :
- Alors, c’était comment ?
- Sucré…, répartit le blond lorsqu’il eut enfin vidé sa bouche, étant bien élevé et sachant qu’on ne parlait pas lorsque celle-ci était pleine.
- Mais...
- Mais… Ce n’est pas mauvais du tout ! Je dirais même que c’est fort bon ! lâcha
Danny ce qui entraîna un troisième hurlement de Steve qui s’exclama :
- Yeh !!!! Tu es un vrai Hawaiien maintenant ! Tu viens de manger ta première pizza à l’ananas !
Et il vint se rasseoir sur les cuisses de l’homme qu’il aimait, l’embrassant à pleine bouche pour y goûter la saveur du mets que celui-ci avait enfin accepté de goûter, après une lutte acharnée de sa part, lui fournissant ainsi une belle preuve d’amour !
FIN