Reclassement de l'anniversaire de Demetra
Les personnages de la série ne m’appartiennent pas. Ils sont la propriété exclusive de : Brad Wright & Jonathan Glassner. Je ne tire aucun bénéfice de leur mise en situation dans cette fiction.
Elle me plaît
Le colonel O’Neill regardait le commandant Carter et il n’arrivait pas à arrêter des pensées bien peu protocolaires de tournoyer dans son esprit enfiévré.
Je tombe des nues, je suis perplexe
Et me voilà dans de beaux draps
Je cède, est-ce la faute de la Beck's
Si je suis tombée dans ses bras?
Il s’était pourtant juré, sur la Bible, la Thora, le Coran et tous les livres saints de l’Univers, sur son athéisme, sur sa foi en d’autres galaxies… bref… Il s’était juré mordicus qu’on ne l’y reprendrait plus.
Seulement, voilà… La tête décide et le cœur dispose.
Elle me plaît, elle me plaît
C’était sa subordonnée bordel ! C’était l’un de ses « hommes »… Enfin… Homme… Si tous ces hommes avaient eu ces formes-là, cette chevelure et ces yeux… Oh bordel, ces yeux ! nul doute qu’il aurait depuis longtemps viré sa cuti et serait devenu la plus folle des folles qu’ait jamais compté ce monde et tous les autres alentours…
Mais qu’est-ce qu’il était en train de penser ? Quel sort lui avait-elle jeté qui l’empêchait de mettre deux pensées sensées bout à bout. Oh bien sûr, si elle avait pu faire un petit séjour dans sa tête, elle n’aurait pas manqué de dire que deux pensées sensées pour lui, c’était au moins une et demie de trop…
Flûte ! Voilà qu’à nouveau ses yeux dérivaient vers elle plutôt que de s’attacher sur leur prestigieux hôte !
Ses yeux m'achèvent à petit feu
Je me couche devant tant de bleu
Et je me noie avec délice
Au plus profond de leurs abysses
J'entends, j'écoute ce qu'elle me dit
J'écoute quand elle se tait aussi
Sa voix est comme un thé chinois
Corsé et doux à la fois
Voyons… Il devait bien y avoir un moyen de se concentrer sur ce qu’était en train de dire leur visiteur. Il devait bien y avoir une manière de prêter attention aux paroles dont pouvait dépendre la paix ou la guerre, aux gestes qui en disaient tant…
Il devait pouvoir avoir autre chose en tête que ce refrain agaçant !
Elle me plaît
Elle est divine, juste divine
Elle me plaît, elle me plaît
Il s’était juré !!! Si si si ! Il s’était juré !!!! S’il devait refaire sa vie un jour, s’il devait remplacer son ex, rêver peut-être à d’autres enfants qui viendraient non pas refermer, mais adoucir la blessure, alors ce serait avec une femme douce, sensible, féminine, docile, pour qui il serait le sel de la terre !
Pour le coup, avec Sam, il serait plutôt la terre sur ses gros godillots de soldat et elle n’en ferait jamais qu’à sa tête… sa si jolie tête… sur un si joli corps… un corps….
Le jour du Sauve qui Peut final, nul doute qu’il avait fait son choix :
Oh! C'est elle que j'emporterais sur une île déserte
Avec un oreiller pour pouvoir le glisser sous sa tête
Je l'imagine alanguie, buvant le lait du coco
Je sors de mon rêve, je la vois et replonge aussitôt
Concentration… Focus colonel… Ca doit être facile pourtant… La rigueur militaire, les années de maîtrise, la domination du mental sur le physique !
Mon cul oui !
Elle me plaît, elle me plaît
A la voir là, souriant pour amadouer la délégation, si belle dans la pseudo candeur qui charmait ces abrutis de machos… oui… parce qu’il y a des machos partout messieurs dames, y compris chez des peuples affublés de trois têtes, six bras et quatre pieds démesurés, avec des fesses à la place du visage, une trompe en guise de bouche et… et le reste n’est pas descriptible devant un public innocent, mais c’est qu’il en aurait été presque jaloux le colonel !!
Voilà… de nouveaux ses pensées s’égaraient sur des sentiers interdits, hors des limites de sa charge et de sa mission, comme si soudain son cerveau était descendu à cet endroit qui roidissait au point qu’il commençait à avoir peur qu’on ne s’aperçoive de sa tenue bien peu protocolaire pour le coup !
C'est indécent de volupté
C'est troublant d'être ainsi troublée
Je n' sais à quel sein l'avouer
Les deux me semblent si parfaits
Elle me fascine et m'assassine
Sa chute de reins signe mes aveux
J'effleure à peine sa taille toute fine
Quand son tee-shirt remonte un peu
Il fallait qu’elle arrête de se pencher comme cela ! Il fallait qu’elle arrête ces chatteries sinon il ne répondait plus de rien, ni de lui, ni de ce qui allait arriver dans les minutes à suivre !
Elle me plaît
Elle est sexy, oh, j'en rougis
Elle me plaît, elle me plaît
Comment était-ce possible ? Comment avait-il pu un jour jeter un regard lubrique sur celle qui devait être avant tout son bras droit, son ailier, son appui, tandis que lui devait être son mentor, son guide, son soutien ?
Ce ne se faisait juste pas. D’ailleurs il y avait une règle : non fraternisation ils avaient appelé ça !
Fraternisation !!!! Ce n’était franchement pas de fraternisation dont il s’agissait, parce qu’il n’avait jamais ressenti quelque chose d’approchant ni pour ses frères, ni pour ses sœurs !!! Encore heureux !
Il y aurait dû avoir une règle de fraternisation au contraire, parce que du coup, elle serait devenu sa sœur et ça aurait mis fin ipso facto à ses errements contraires à l’éthique !
Oui enfin bon… il pouvait essayer de se raccrocher à n’importe quelle règle aussi débile soit-il, il n’en restait pas moins qu’à la voir là, les règles à dire vrai, il s’en contrefichait.
Oh! C'est elle ma chanson, mon livre et mon film préféré
Mon miel pour la gorge, mon massage thaïlandais
Ma bouteille d'eau, la nuit, quand je me réveille en nage
Tout ce dont j'ai vraiment besoin dans un sac de voyage
Rrrraaaa !!! Il se sentait redevenir homme préhistorique, lui l’homme du… en quel siècle était-on déjà ? Enfin… à l’heure des artéfacts et des portes ouvertes sur l’Univers, il ne souhaitait qu’une chose : une bonne vieille hache de pierre qu’il aurait abattu sur la tête de l’hôte à l’œil concupiscent… oui l’œil… parce que s’ils avaient plusieurs… enfin bref… plusieurs trucs… ils n’avaient qu’un œil, mais dans celui fixé sur Sam, nul besoin d’un interprète pour comprendre ce qui traversait l’esprit du dignitaire…
Donc… abattre sa hache sur la tronche du mec qui, pour être bizarrement foutu était un mec, il n’y avait qu’à voir comment il lorgnait sur le décolleté de son second, empoigner ledit second, le jeter sur son épaule et l’emmener dans sa grotte, en l’occurrence la petite cabine allouée par l’armée et la faire sienne !
Et à l’instant précis où il pensait cela, Jack O’Neill mourait vraiment d’envie de ce bond dans le temps !
Oh! C'est elle que je veux chérir
Et serrer dans mes bras
C'est contre elle que je veux m'endormir
En murmurant tout bas
Salamalecs, blablas et autres courbettes semblaient enfin toucher à leurs fins… Le grand Mirliton se redressait, visiblement ravi de l’alliance dont le colonel ne gardait aucun souvenir. D’ici à ce que demain il se trouve marié à une alien visqueuse…Et bien si c’était le cas il s’envolerait vers une autre planète !!!
Quoi qu’il se soit dit, quoi qu’il ait été convenu, le grand Trucmuche et sa suite avaient enfin repassé la porte des étoiles, l’assemblée s’était dispersée, sans qu’il sache ni pourquoi, ni comment ni où.
En fait, il s’en foutait totalement.
Là en face de lui il n’y avait plus que Sam… Sam et ses yeux bleus… Sam et ses cheveux blonds… Sam et ses seins qui pointaient sous sa robe de gala… Sam et…
Elle me plaît, elle me plaît, elle me plaît
Elle me hmm, hmm
Elle me plaît, elle me plaît, elle me plaît
Hmm, hmm, hmm, hmm
Elle me plaît, elle me plaît
Juste Sam, contre lui… Le corps souple et chaud… Ses mains nerveuses dans ses cheveux… Sa bouche contre la sienne… Et ces mots qu’elle lui répétait tandis qu’ils s’aimaient :
Tu me plais.
FIN
Chanson d’Anaïs