Indochine- L World - Nicola/Oli- PG13

Nicola avait longuement hésité avant d’accepter l’invitation de son ami. La conversation qu’il avait eu l’avait plus que troublé. Il n’avait quand même pas fait un rêve prémonitoire ? D’ailleurs, il faisait tout son possible pour cacher son attirance pour Oli , à lui et aux autres. Parce que .Parce qu’il avait peur. Peur d’avouer son attirance pour son ami … et que ça déteigne sur le groupe. Il ne voulait pas que l’ambiance se dégrade ou que quoi que ce soit d’autre, que cela mette en péril le groupe. Mais d’un autre côté, s’il avait décliné l’invitation, tout le monde lui aurait demandé pourquoi, et il n’avait pas envie de s’expliquer, ou de chercher n’importe quelle excuse. Alors, tant pis, il prendrait sur lui, et continuerait à cacher son attirance pour son musicien.

Olivier était déjà chez son frère, et l’aidait à effectuer les derniers préparatifs. Cela lui faisait du bien de décompresser un peu, stressé par les répétitions pour la prochaine tournée du groupe. Cela faisait des semaines que les autres et lui restaient enfermé dans le local, à voir à peine la lumière du jour, malgré les larges ouvertures, concentrés sur leur travail. Alors, quand il pouvait prendre de l’air, et de surcroît, voir sa famille et surtout sa nièce préférée, il n’hésitait pas. En parlant de nièce, Noémie le collait aux baskets depuis son arrivée. Elle le suivait comme son ombre. Quand il eut fini de poser verres, assiettes et couverts en plastique , Noémie l’agrippa et lui demanda avec une voix suppliante :

-Tonton Oli, tu peux encore me raconter l’histoire du petit singe qui était dans la plus petite forêt de la savane, et qui faisait tout pour arriver dans la grande forêt, s’il te plaît .
- Pas maintenant, ma puce. Les invités de papa et tonton vont bientôt arrivés.

- Mais, je la veux maintenant ! trépigna-t-elle des pieds
- Non , Noémie, fit son père
- Si ……….
- Noémie ! Non, c’est non !
- Miaiss .euh .continua-t-elle !
- Noémie, si tu fais des caprices, tu n’iras pas à la piscine cette après-midi.


Nicola arriva sur ces entrefaites , et se demanda ce qui s’était passé en voyant la petite pleurait. Il était gêné, d’autant plus qu’il était le premier à arriver. Et il n’aimait pas ça. D’autant plus que le frère d’Olivier était reparti en cuisine, et il se retrouvait seul face à son musicien.

-Salut Nico. Merci d’être venu, fit celui-ci.
-De rien. Merci de m’avoir invité.
-Normal . On est les seuls à pas trop être occupés.
-Oui, t’as raison.
- Je t’offre à boire ?
- Qu’est-ce que tu as ?
- De l’Ice-tea , du coca, du jus d’orange, de la bière etc ….
- Je veux bien de l’Ice-tea , s’il te plaît.
- Je vais te chercher ça.

Olivier se dirigea vers le frigo de la cuisine, et revient avec la bouteille de boisson. Il en versa une rasade dans un verre qu’il tendit à Nicola. Lorsque celui-ci le prit, les mains des deux hommes se frôlèrent, et Nicola ressentit de nouveau cette électricité. Il espérait secrètement qu’il n’était pas en train de rougir. Car ce n’était pas l’effet de la chaleur du soleil , mais bien celui de ce contact inattendu, inopportun. Mais voilà que maintenant, le regard d’Olivier se fit plus intense et plongeait dans le sien. Que devait-il comprendre ? Quelle pouvait-bien être cette lueur qu’il apercevait dans le regard de son musicien ? Le chanteur se surprenait à rêver d’un possible espoir …….

De son côté, Olivier espérait secrètement. Il espérait qu’avec ce frôlement intempestif, enfin pas si intempestif que ça puisqu’il l’avait calculé, et ce regard, Nicola comprendrait. Qu’il saurait qu’il s’était aperçu de quelque chose. Et que ce quelque chose était réciproque. Certes, jusqu’à récemment, il avait multiplié les aventures. Mais là ,aujourd’hui ,il voulait une relation stable. Et maintenant, il savait avec qui. Même si dans sa pauvre tête, il subsistait des doutes. Etait-ce judicieux d’être amoureux de son collègue ? Et patron de surcroît ? Même si les bases de leur relation était fondées sur l’amitié, leur attirance mutuelle n’allait-elle pas mettre en péril le groupe ? Mais en même temps, pouvaient-ils se cacher leurs sentiments éternellement ? Il n’aurait jamais penser qu’un simple baiser de provocation ,lui aurait fait cet effet-là. Lorsque leurs lèvres s’étaient séparées, un frisson avait parcouru tout son corps. Il aurait presque espérer que Boris le provoque une nouvelle fois pour goûter une nouvelle fois aux lèvres sucrées de son ami. Il en était à ses pensées quand, il entendit de la musique sortir de la chaîne-hifi posée quelques mètres plus loin. Son frère devait sûrement la tester pour l’après-midi et la soirée. Regardant autour de lui , il vit qu’il était encore seul , et alla chuchoter à l’oreille de son ami :

- Me réserveras-tu un slow ce soir ?

Nicola alla répondre, quand les autres invités se faufilèrent dans le jardin. Olivier et Nicola pestait intérieurement au même moment sans le savoir.

Alors à vos comms et àbientôt pour la suite

Bien... Il ne faut pas céder à tous les caprices des enfants...  
Mais pourquoi faut-il toujours que les invités arrivent au moment le plus malvenu hein?

Ah c'est toujours pareil ! Toujours interrompus quand ça devient sérieux  
Tonton Oli n'est pas franchement timide, hein ? Si avec ça, Nicola ne comprend pas les allusions, y'a plus rien à faire pour lui  

Nous v'là bien si Nico se met à faire des rêves prémonitoires !   
Et le pire c'est que çà a l'air de se réaliser ! 

Vous le aurez demain

Chapitre 5 : Samedi… Nuit.

La musique battait la cadence, et les enfants s’en donnaient à cœur joie. Olivier était accoudé à l’ampli, et fumait une cigarette, tout en regardant Nicola danser au rythme de la batterie. Le chanteur avait une attitude et un déhanché pleins de charme. Le guitariste avait certes l’habitude de voir danser son ami sur scène lorsqu’il jouait, mais presque jamais en dehors. Là, il pensait que personne ne pourrait résister au charme du chanteur. Il sentait son corps frissonner de plaisir, et il suppliait mentalement que quelqu’un décide de mettre un slow afin de se rapprocher de Nicola et de sentir ses mains sur son corps. Parce que s’il n’y avait pas le moindre petit changement, il allait fondre sur place. Il alla se diriger vers la chaîne–hifi mais quelqu’un était déjà posté devant. Malheureusement, ce n’était pas encore un slow. En plus, Nicola avait quitté la piste. Il se résigna et attendit la fin de la chanson. Deux minutes plus tard, la musique prit fin, et Olivier alla changer la chanson. Il fouilla dans les CDs et pria pour trouver un slow pas trop nunuche parmi ces centaines de chansons. Il opta, au final, pour une de leurs chansons. Une, pas très connue : Les plus mauvaises nuits. Puis il se dirigea vers Nicola, assis sur un banc, et pensif, et lui tendit la main en guise d’invitation. Son ami ne se fit pas prier et accepta l’invitation. Ils s’engouffrèrent alors parmi les autres danseurs. Quand Olivier sentit les mains de son ami frôlert ses hanches, il fut pris d’une bouffée de chaleur et son cœur accélérait son rythme sans crier gare. De son côté, Nicola ne voulait pas être ailleurs que là , dans les bras d’Olivier. Dès que celui-ci avait posé ses mains sur lui, il avait ressenti cette électricité. Cette chaleur inattendue. Pour eux, il n’y avait plus personne au monde. Ils se retrouvaient seuls sur la piste de danse. Et effectivement, il n’y avait plus qu’eux sur la piste. Frédéric, le frère d’Olivier, les regardait avec bienveillance. Il avait vu les regards que les deux amis s’étaient échangés avant midi. Il avait senti que ces regards cachaient quelque chose. Il voulait plus que tout que son frère soit heureux, et si c’était avec Nicola, tant mieux. Seulement, il savait que certaines personnes n’avaient pas un regard aussi bienveillant sur les deux hommes, et il redoutait leurs possibles réactions si jamais…

Nicola et Olivier ne pensaient plus. Ils savouraient l’instant présent. Rien ne pouvait les troubler. Dans la nuit sans étoiles, seuls leurs regards brillaient. Ils sentirent que leurs mains se mouvaient sans qu’ils ne s’en aperçoivent. Elles se retrouvèrent entremêlées. Leurs regards se firent plus intenses. Et leurs lèvres se rapprochèrent aussi. Ils leur tardaient ce moment, mais ils le redoutaient aussi. Mais, voilà, que les bouches s’ouvrirent et que les langues s’entremêlèrent.

- Sales tapettes, entendit-on dans le jardin.
- Qu’est-ce qui te prend Jérôme ? fit Frédéric !
- Ben quoi, ton frère se tape un mec ! répondit le Jérôme en question.
- Et alors ? S’il est amoureux……
- Mais… c’est
- Quoi ? Contre-nature ? fit Nicola, les poings sur la table, s’étant approché en ayant entendu.
- Ben oui… Dieu il a crée la femme et l’homme c’est pas pour rien, fit Jérôme.
- Sauf que si c’était vraiment contre-nature, personne n’aimerait le même sexe, je te signale, fit Olivier.
- Ouais, géniale ton explication !
- Puis qu’est-ce que ça te fais que j’aime les hommes ?
- C’est…… T’es pas normal, répliqua Jérôme.
- Répète-ça ! enragea Frédéric.
- Laisse-tomber ! fit Olivier d’un calme exemplaire.
- Ouais, t’es dans un groupe de PD, alors tu vires Pd !
- Alors là, c’est la meilleure ! fit Nicolas !
- Dégage Jérôme, avant que je m’énerve ! fit Olivier énervé !
- Mais……
- Dégage, et ne reviens plus jamais me voir ! répéta Olivier.

Jérôme partit, car il n’avait jamais vu Olivier aussi énervé. Et il redoutait ce qui allait se passer s’il répondait quoi que ce soit.
De son côté, Frédéric était désolé pour son frère et son ami. Comment allaient-ils réagir face à ces insultes alors que leur relation n’avait même pas commencé ? Comment allaient-ils gérer ces impertinents ? Olivier buvait un verre d’eau, puis vit la tête que faisait son frère. Il alla le rejoindre.

- Désolé, Oli, fit son frère.
- Tu n’as pas à l’être, répondit-il.
- Si, j’aurais aimé que ça se passe autrement… Surtout que……
- Que ?
- Ben, Nicola et toi vous avez même pas commencé votre relation et…
- C’est pas grave. On a déjà eu des remarques désobligeantes avec le groupe, fit Nicola, les ayant rejoints.
- Alors on va pas s’arrêter à ça, répliqua Olivier. Te voilà rassuré ?
- Oui, répondit Frédéric.

Nicola et Olivier repartirent à leurs occupations, main dans la main, et les yeux dans les yeux.

A bientôt pour le ernier chapitre

Décidément, les cons pullulent!   Les deux hommes ont su garder leur sang-froid, c'est la meilleure réponse à opposer à ce type d'abruti!

Il faut toujours qu'il y ait au moins un abruti qui la ramène et se permette de juger ce que font les autres  
Oli a bien fait de le virer. Ce n'est pas la peine de s'entourer de gens aussi négatifs. Ils ont bien autre chose à penser et à faire de plus beau  

Rina81 a écrit:

De son côté, Frédéric était désolé pour son frère et son ami. Comment allaient-ils réagir face à ces insultes alors que leur relation n’avait même pas commencé ? Comment allaient-ils gérer ces impertinents ? Olivier buvait un verre d’eau, puis vit la tête que faisait son frère. Il alla le rejoindre.

Ces impertinents ?! le mot est bien faible, ces gros cons d'homophobes, oui !! 

Heureusement que le frère d'Oli a l'air, lui, bien plus intelligent que çà ... 

Plus qu'un chapitre ?! 

Oui ... Plus qu'un chapitre

J'ai tout lu d'une teaitr et jaimej beaucoup, même si je suis plus adepte d'un Nico/Boris, oli why not ?

Merci

Eh ouic'est le ernier


Nicola s’étirait. Il avait passé une assez bonne nuit. Avec de doux rêves. Qui se réaliseraient peut-être bientôt. En tout cas, il l’espérait. Même si pour l’instant, il dormait encore seul dans son grand lit. Olivier et lui avaient décidé ça d’un commun accord. Leur relation débutait juste, et ils avaient un peu peur de ce que ça pouvait donner s’ils se voyaient vingt-quatre heures sur vint-quatre, alors qu’ils étaient en pleines répétitions. Cependant, cette situation avaient quelque peu son charme. Lorsqu’ils répétaient, Nicola s’amusait à faire des clins d’œil à son amant, et à le coller pour lui susurrer quelques mots doux à l’oreille. Quelques fois, lors des pauses, ils s’écartaient du groupe, et dans un endroit à l’abri des regards, ils se prouvaient leur amour avec un baiser passionné. Puis, ils reprenaient la journée comme si de rien n’était. Et le soir, quand cette journée était terminée, ils laissaient partir les autres, et ils restaient tous les deux seuls. Souvent, ils dînaient ensemble, et passaient la soirée l’un chez l’autre. Nicola en était à ces pensées quand il bailla et s’étira une nouvelle fois. Il se décida alors à se lever, et rejoignit sa salle de bains pour se préparer. Au bout d’un quart d’heure, il était dans sa cuisine. Il allait préparer son petit-déjeuner, quand on sonna à la porte. Il se demandait qui cela pouvait bien être. Boris ? Non, le guitariste se levait toujours au dernier moment. Alain, son manager ? Que pouvait-il lui vouloir à cette heure-là ? Il arrêta de se poser ces questions et alla ouvrir la porte. Olivier ! C’était Olivier derrière la porte. Olivier qui ne lui laissa pas le temps de réagir et l’embrassait quasiment à l’instant. Leurs langues s’emmêlèrent, et le baiser matinal se fit d’une douceur exceptionnelle. Lorsqu’ils se séparèrent, Olivier prit la parole :

- Petit-déj en amoureux, ça te dit ?
- Hmm. fit Nicola, en mimant l’hésitation. Attends que je réfléchisse…… Bien sûr.
- Voilà les croissants, fit Olivier.
- Oh merci………

Boris était au local de répétition. Ils y étaient tous. Tous sauf Olivier et Nicola. Mais qu’est-ce qu’ils pouvaient bien foutre ? Y avait-il un problème dont ils ne voulaient pas parler ? C’était pas leur genre d’arriver si en retard ! Pourvu qu’il ne leur soit rien arrivé ! Il essaya de les appeler sur leurs portables respectifs mais ni l’un ni l’autre ne répondaient ! Mais bon sang…… Il allait vers sa voiture quand... quand il vit du rouge et noir, et du vert, arriver au loin. Il reconnut la Mini d’Oli et le Nouveau Voyager de Nicola. Il se précipita vers eux :

- Bordel, qu’est-ce que vous foutiez ?
- Rien de spécial, répliqua Olivier.
- Comment ça, rien de spécial ? Vous avez une heure de retard !
- Et c’est toi qui dit ça ! fit Nicola.
- Je m’inquiétais……
- Oui, mais on est là. Et on a du boulot.

Les trois amis entrèrent dans le local, et le groupe se mit alors au travail. Mais, Boris avait la tête ailleurs. Il se posait pas mal de questions. Il trouvait qu’Oli et Nicola s’étaient drôlement rapprochés ces derniers temps. Un peu trop même. Ce n’est pas qu’il était jaloux. Mais si les deux hommes se disputaient pour une quelconque raison, et qu’ils arrivaient à ne plus se parler, qu’adviendrait-il du groupe ? D’accord, ils étaient tous amis. Mais à ce point-là. Il avait remarqué que Nicola et Olivier arrivaient ensemble le matin, et qu’ils repartaient ensemble le soir. Il avait vu aussi qu’à chaque pause, ils se rejoignaient et se cachaient d’eux. Il avait senti qu’il y avait quelque chose de bizarre. Mais quoi ? D’ailleurs, ce matin, les deux amis étaient arrivés tous les deux les cheveux mouillés, et il lui semblait qu’Olivier portait une veste de Nicola…… Bizarre, vous avez dit bizarre… Il marmonnait intérieurement ces interrogations quand ce fut l’heure de la pause. Il avait besoin d’une cigarette là. Il se dirigea vers son sac quand il entendit Nicola et Olivier discuter :

- Dommage qu’il y ait pas de douche ici. Fit Nicola.
- Ne serait-ce pas un énorme sous-entendu ça ? répliqua Oli.
- A ton avis ?
- Et tu veux quoi exactement ? fit Oli d’un ton pervers !
- Eh bien… que tu me caresses sous l’eau, que tu m’embrasses avec passion et que nos corps se frôlent et frissonnent de plaisir.
- Super le programme… Une douche vite, fit Oli.

Boris croyait comprendre ce qui se passait entre les deux hommes. Et croyait rêver aussi ! Oli… Nicola. Ensemble… Ensemble ? Vraiment ? Non…… Il rêvait… Il n’était pas naturellement poussé par la curiosité, mais le choc de ce qu’il avait entendu lui fit passer la tête dans l’entrebâillement de la porte. Là, ses deux amis s’embrassaient passionnément, leurs corps enlacés et serrés de désir.
- Putain, lâcha-t-il inconsciemment…

Nicola et Oli se retournèrent et gratifièrent leur ami d’un regard soupçonneux et interrogatif.




FIN

La tête de Boris! Il aurait fallu une photo!
Très belle fin!  
Merci d'avoir partagé cette histoire.

Et voilà, c'est fini ! C'est sûr que Boris a mis le temps à comprendre   Heureusement, il ne les a pas surpris sous la douche directement   Juste les voir s'embrasser, j'imagine sa tête

Merci pour l'histoire

Et voilà c'est fini, ou plutôt voilà une histoire qui commence, sous le regard surpris mais je suis sûre bienveillant de Boris ! 

Peut être à l'occasion je ferais une suite à cette histoire qui sait ...

Jolie fin et merci d'avoir partagé avec nous Rina

De rien c'est normal les histoires sont faites pour être partager

Coucou ! 
Merci pour cette jolie fiction, c'était un vrai plaisir à lire :)