Texte court - Auprès de ma tombe - G

Une petite songfic pour l'anniversaire de Noumie.



Ils avaient choisi ce jour de mai : milieu de semaine, juste entre le 1er et le 8, deux jours fériés… Un peu comme des vacances en avance, ou en retard…

Il avait toujours aimé le mois de mai, celui où la nature s’éveille vraiment, où les prémices de l’été se font enfin sentir, mêlés encore aux frimas de l’hiver : entre deux saisons, entre terre et mer, un peu en équilibre, comme il s’était toujours senti.

Ils avaient choisi le mois de mai pour tout ce qu’il leur racontait, à commencer par leur rencontre, presqu’un an plus tôt : une éternité, un instant.

Une éternité… Un instant…

Comme cet engagement qu’ils prenaient, les yeux dans les yeux, les mains dans les mains, elle en blanc, ressemblant à l’ange qu’elle était à ses yeux, lui en bleu marine, un peu solennel, ému plus qu’il n’aurait su le dire.

Et ces mots qu’il prononçait et qui scellaient son engagement, il les pensait du plus profond de son âme.


C’était tellement bizarre pensait-il : un an auparavant il n’avait pas entendu parler d’elle et il proclamait à qui voulait l’entendre que l’amour n’était qu’une vaste fumisterie et qu’on ne l’y prendrait jamais !

Le destin s’était bien vengé de sa présomption en mettant sur sa route cette femme qui n’avait eu besoin que d’un sourire pour qu’il oublie tous ses beaux discours et ses résolutions de gamin immature et impatient.

Combien de fois s’était-il dit que les jolies filles ne seraient jamais pour lui ? Que les intelligentes, les sensibles, les aimables, les aimantes, passeraient toujours leur chemin sans lui accorder un regard ?

Et pourtant elle était là, à ses côtés, le couvant de ses yeux verts, tellement tendres et volontaires en même temps qu’il savait qu’il ne pourrait jamais leur résister et que ses yeux-là, il voulait les contempler jusqu’à la fin des temps.


Lui seul savait ce que le petit air sage cachait de volonté mais aussi de sensualité, d’imagination débordante lorsqu’ils étaient tous les deux, dans l’intimité de leur petit appartement.

Il avait toujours aimé faire l’amour, se donner du plaisir, juste pour le plaisir, sans engagement, sans promesses, sans regrets, sans remords. Il avait eu des partenaires plus ou moins expérimentées, plus ou moins habiles, plus ou moins farouches…

Mais elle…

Dans l’abandon des sens, elle redevenait louve et tigresse en même temps qu’agneau : toute douceur un instant, férocité et sensualité débridée à un autre, soufflant le chaud et le froid, soumise et dominatrice, ardente et pudique…

Elle l’avait amené à des sommets jamais atteints et leur entente était parfaite : une véritable osmose qui les conduisait chaque fois à toucher du doigt le paradis dont ils revenaient épuisés, assouvis et toujours plus amoureux.

Auprès d’elle il se sentait enfin un homme, dans la plus pure acception du terme : avec ses forces et ses faiblesses, ses réussites et ses échecs, ses doutes et ses certitudes.

Il était un homme et la fusion de leurs âmes passait aussi par la fusion de leurs corps, ces instants précieux comme des diamants où ils ne faisaient plus qu’un. Il savait que jamais rien d’autre au monde ne les rapprocherait autant, pas même les souvenirs communs qu’ils auraient un jour, pas même cette tendresse infinie qui les unirait lorsque leurs corps abdiqueraient devant les ravages de l’âge…


Ils avaient choisi le mois de mai pour tout ce qu’il symbolisait : la sève qui remontait de la terre et venait l’ensemencer, la joie qui s’insinuait au cœur de chacun. Ce mois où tout commence, où tout finit…

C’était le mois rêvé pour se dire oui.



Chanson de Michel Sardou

Une rencontre qui change tout, un entente parfaite et un engagement sur le long terme, comme une évidence... Qu'il est beau d'aimer et d'être aimer ainsi... Très beau texte...

Merci Catouchka... ça fait plaisir d'avoir un peu de commentaires sur l'hétéro aussi...

Jolie songfic

Merci à toi...

L'amour parfait qui vous emporte et vous fait vouloir passé votre vie avec l'autre

Merci ma Lillie...

Cissy !!! Les pastilles !!!!

Pitié, les filles, une petite place à l'abri du dragon

J'aime pas les pastilles!!!
Voilà... oubli réparé...