Une petite songfic destinée à l'époque à Miss_a
Préambule : Les personnages de la série ne m’appartiennent pas. Ils sont la propriété exclusive de : Donald P. Bellisario. Je ne tire aucun bénéfice de leur mise en situation dans cette fiction.
Personnages : Harm/Mac
Genre : Romance – Songfic
Résumé : Petite scène de vie, vingt-quatre heures avant un grand événement.
Puisque demain l’on se marie
Lorsqu’il se retournait sur son passé, Harmon Rabb Junior ne pouvait que s’estimer chanceux et penser qu’il n’avait pas si mal réussi sa vie. Bien sûr il y avait eu des hauts et des bas, il avait fait des erreurs, mais qui n’en fait jamais ?
Finalement, le plus important c’était qu’il ait fini par trouver sa voie, qu’il ait fini par faire son choix.
Et ce choix il était là, sous ses yeux : Mac…
Puisque demain l'on se marie
Apprenons la même chanson
Puisque demain s'ouvre la vie
Dis-moi ce que nous chanterons
Ils s’étaient trop longtemps tournés autour, s’attirant puis se repoussant, comme pour se protéger.
Se protéger de qui ? Se protéger de quoi ?
Aujourd’hui, en repensant à tout ce temps perdu, il avait des regrets. Pourquoi avoir attendu si longtemps pour s’avouer leur amour ? Pourquoi avoir, durant toutes ces années, nié combien il la trouvait attirante, désirable ? Pourquoi n’avait-il pas voulu comprendre sa jalousie lorsqu’elle avait un compagnon ?
Peut-être parce que le temps n’était pas encore venu. Parce qu’il fallait du temps à leur amour pour croître et s’affirmer.
Peut-être tout simplement parce que chacun d’eux devait apprendre à croire en l’autre.
Nous forcerons l'amour à bercer notre vie
D'une chanson jolie qu'à deux nous chanterons
Nous forcerons l'amour si tu le veux ma mie
A n'être de nos vies que l'humble forgeron
Tant de temps, tant d’épreuves, tant de rires et de dangers partagés.
Et aujourd’hui enfin ils avaient leur chance, il avait sa chance.
Et sa chance c’était Mac, celle pour laquelle il était prêt à tout quitter. Qu’importait promotion et honneur ? Etre son époux était la meilleure chose qui pourrait jamais lui arriver.
Quelles que puissent être les opportunités qu’on lui offrirait pour sa carrière, sa seule ambition était désormais de la rendre heureuse, de lui prouver qu’elle pouvait lui faire confiance, qu’il resterait à ses côtés quels que soient les aléas de la vie.
Puisque demain l'on se marie
Apprenons la même chanson
Puisque demain s'ouvre la vie
Dis-moi ce que nous y verrons
Lorsqu’il se projetait dans l’avenir, Harmon Rab Junior s’autorisait à des songes que, quelques années plus tôt, il aurait trouvés bien conventionnels et étriqués. Une grande maison à la campagne, où ils pourraient élever des chevaux, deux ou trois enfants qui joueraient sur la belle pelouse avec le grand chien et un chat blanc qui s’étirerait paresseusement au soleil…
Et Mac… Mac qui sourirait de ce sourire irrésistible qui le faisait fondre à chaque fois… Mac qui viendrait se lover contre lui pour qu’ils puissent contempler ensemble leur réussite… Mac qu’il pourrait serrer dans ses bras et embrasser sans se soucier du qu’en dira-t-on. Mac enfin délivrée de ses démons, de ses angoisses…
Nous forcerons nos yeux à ne jamais rien voir
Que la chose jolie qui vit en chaque chose
Nous forcerons nos yeux à n'être qu'un espoir
Qu'à deux nous offrirons comme on offre une rose
Bien sûr le temps perdu ne se rattraperait jamais, mais ils avaient encore tant de temps devant eux : du temps pour s’aimer, pour se découvrir jour après jour, pour s’étonner, pour s’enthousiasmer, pour se révolter… Du temps pour construire cet avenir commun qu’ils voulaient solide et calme.
Du temps pour vivre, tout simplement…
Alors que ce soit Londres ou San Diego, ce ne serait pas un sacrifice parce que le seul sacrifice qu’il n’était pas prêt à faire c’était celui de leur union.
Puisque demain l'on se marie
Apprenons la même chanson
Puisque demain s'ouvre la vie
Dis-moi encore où nous irons
Là où le destin les emmènerait, tant qu’ils seraient ensemble ils seraient heureux. Plus jamais personne ne viendrait faire de mal à la femme qu’il aimait : aucun Webb ne pourrait s’interposer entre eux et la trahir. Parce que, même au nom de son pays, il ne la laisserait jamais derrière lui, il ne lui ferait jamais de chagrin.
Et il savait qu’elle veillerait sur lui aussi, qu’elle ferait barrage contre tout ce qui pourrait l’atteindre, le blesser.
Le lendemain, ils se tiendraient devant l’amiral et ils scelleraient leurs destins : l’amour avait triomphé des embûches et il était plus fort que jamais.
Nous forcerons les portes des pays d'Orient
A s'ouvrir devant nous, devant notre sourire
Nous forcerons ma mie, le sourire des gens
A n'être plus jamais une joie qui soupire
Lorsqu’il regardait son présent, Harmon Rabb Junior n’y voyait que les yeux noisettes de son amour, ce sourire éclatant qui creusait des fossettes dans ses joues, cette main fine posée sur son bras, ses lèvres pulpeuses qui se tendaient vers lui.
Son présent était là, dans ses bras, contre lui et il avait un nom : Mac.
Son passé, son présent, son futur…
A ce moment précis le capitaine de vaisseau s’apercevait qu’il avait une chance que peu d’hommes sont capables d’apprécier : il tenait l’essentiel de sa vie, ce qui lui permettait de tenir debout, ce qui lui donnait du courage jour après jour pour affronter les tempêtes.
Sa vie… Mac…
Demain elle serait à lui, définitivement.
Puisque demain s'ouvre la vie
Ouvrons la porte à ces chansons
Puisque demain l'on se marie
Apprenons la même chanson.
- Sarah Rabb Mackenzie, ça sonne plutôt bien je trouve.
Elle leva les yeux vers lui et sourit :
- Harmon Mackenzie Rabb junior… On dirait un nom d’une grande dynastie.
- Mais c’est bien le cas : cette dynastie nous allons la fonder, tous les deux.
- Ah oui ?
- Oui… A une condition toutefois.
- Laquelle ?
Ses yeux riaient : elle adorait leurs joutes verbales dont aucun ne sortait jamais vainqueur.
- Ce sera Rabb Mackenzie… et c’est non négociable.
- Non négociable hein ? Tu oublies que tu as à faire au meilleur avocat de la marine, rétorqua-t-elle en toute modestie.
- Le meilleur… après moi.
La réponse qu’elle attendait fusa et elle éclata de ce rire clair dont il ne se lassait pas. Décidément elle le connaissait par cœur et savait parfaitement sur quels boutons appuyer pour obtenir ce qu’elle attendait.
- Mackenzie Rabb, se contenta-t-elle de répondre quand elle eut repris son sérieux.
- Rabb Mackenzie… Je serai intransigeant.
- Intransigeant hein ?
Sa main commençait à remonter le long de son bras et il frissonna à ce contact. Elle plongea ses yeux dans les siens :
- C’est vraiment non négociable ? Il n’y a rien que je puisse faire pour te convaincre de changer d’avis ?
La caresse se précisait, remontant le bras nu pour aller s’attarder sur la nuque.
Elle était si belle, ainsi pendue à son cou, une petite moue enfantine sur les lèvres qu’il résista à l’envie d’abdiquer purement et simplement.
- Peut-être que…, commença-t-il d’une voix pleine de sous-entendus. Mais les négociations vont être longues et passionnées.
- Tout ce que j’aime, murmura-t-elle en approchant ses lèvres des siennes.
Et tandis qu’il répondait à son baiser avec autant de fièvre qu’elle lui en procurait, il songeait :
« Demain… demain tu seras à moi pour l’éternité. »
FIN
Chanson de Jacques Brel
PS - T'as vu Nat', j'ai mis la pastille!!!