Les personnages de la série ne m’appartiennent pas. Ils sont la propriété exclusive de : BBC.Je ne tire aucun bénéfice de leur mise en situation dans cette fiction.
Pour la première fois de sa vie merlin tombe malade , une simple allergie qui aura de surprenantes conséquences .
Arthur sait que morgana est sa soeur , ils s’entendent assez bien . Morgana et merlin sont très amis , cachant aux autres leurs magie , sauf à lancelot .
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Le royaume de Camelot s’éveillait tranquillement.
Merlin, d’un bon pas, se dirigeait vers la chambre du Prince. En route, il croisa son amie Morgana :
— Milady…
— Bonjour Merlin, ne serais-tu pas en retard ?
— Comme tous les matins ! Sourit le brun,… mais comme toujours j’ai une très bonne raison !
— Et quelle est celle de ce matin ? demanda-t-elle.
— J’ai dû aider à transporter une charrette de fleurs, répondit-il, un cadeau de printemps pour vos majestés !
— Des fleurs ? s’exclama Morgana.
— Oui, celle qui est sur ce plateau…
— Elles sont magnifiques… dit-elle en les regardant.
— Je vous en ferai monter un bouquet, lui dit-il.
— J’apprécie cette attention, et ta compagnie mais, reprit-elle, tu devrais y aller avant que mon frère te fasse chercher…
— Oh ! Oui ! Arthur, je l’avais oublié !
La jeune noble rit devant la tête de linotte que faisait son ami. Morgana considérait vraiment Merlin comme son ami. Elle connaissait son secret, et lui le sien : ils étaient sorciers. Merlin lui avait raconté la prophétie, et lui avait dit que Gaius et Lancelot savaient pour ses pouvoirs. Elle avait découvert qu’au-delà de la prophétie, Merlin aimait son frère, et elle le soutenait quand ce dernier était trop cruel envers lui, et surtout depuis que son frère et sa servante avaient une liaison.
— Je vais à la ville basse avec Guenièvre, lui dit-elle en repartant, Elyan nous escorte…
— Bonne promenade !
Sur ce, Merlin rejoignit la chambre d’Arthur. Ce dernier dormait toujours. Le brun poussa un petit soupir avant de dire d’une voix un peu forte :
— Debout les morts !
— Tu ne veux pas dire quelque chose de plus original ?
— Quoi ?
— Tous les matins, tu me sors la même expression…
— Oh ! J’en suis désolé ! Et si je disais… Secouez-vous Arthur ? Grouillez-vous et que ça saute ? Un peu de nerf gros flemmard ?
Arthur se redressa et lui fit les gros yeux.
— Non, il n'y en a aucune qui vous plaise vraiment ?
Arthur acquiesça.
— Bon d’accord ! Je vais juste vous dire de vous lever et de venir manger, ça vous ira ?
— C’est un changement…
Pendant que le Prince déjeunait, Merlin fit le lit et rangea la chambre.
— Dis-moi Merlin, me prends-tu pour Morgana ? demanda le prince en fixant les fleurs.
— C’est offusquant pour votre sœur…
Le blond lui lança son gobelet sur la tête.
— Aie, qu’ai-je dit ? S’outra Merlin.
— Tu es vraiment un idiot, dis-moi plutôt pourquoi tu as mis des fleurs sur mon plateau !
— C’est un cadeau de printemps pour vos têtes couronnées !
— Eh bien, je m’en passerai !
— Elles sont pourtant magnifiques, Dame Morgana me l’a dit.
— Quand as-tu vu ma sœur ? demanda un peu sèchement le Prince.
— Ce matin.
— Ce matin ?! Comment ça ce matin ?
Dos au blond, Merlin sourit, une pensée lui vint « on dirait qu’il est jaloux », mais son sourire s’effaça quand il pensa « c’est impossible, il aime Guenièvre »
— Merlin vas-tu me répondre ? Merlin !
Mais ce dernier était déjà sorti de la chambre la tête ailleurs.
Merlin venait de terminer le bouquet pour Morgana, quand il croisa ses deux meilleurs amis
— Eh bien Merlin, quelle Dame aura la joie de recevoir un tel bouquet de ta part ? demanda Lancelot.
— Nous cacherais-tu des choses mon petit Merlin ? demanda à son tour Gwaine d’un air malicieux.
Un instant les regards de Lancelot et Merlin se croisèrent et un petit sourire étira leurs lèvres
— Mais non Gwaine, je ne vous cache rien, et pour répondre à ta question Lancelot, ce bouquet est pour Morgana
— Je ne vous sais pas si proche… dit taquin Gwaine.
— Ce n’est pas ce que tu crois,… ces fleurs sont un présent pour le solstice de printemps, et maintenant, je vais le monter dans sa chambre avant qu’elle n’arrive ! dit-il avec empressement en voyant le chevalier châtain qui voulait le taquiner à nouveau.
Merlin était dans les escaliers quand il éternua, au même moment, sans savoir pourquoi, Gwaine attrapa Lancelot par le haut de sa tunique et l’embrassa passionnément.
En sortant de la chambre de la jeune sorcière, Merlin tomba sur Arthur, où plutôt Arthur guettait son serviteur et l’agrippa dès qu’il fut sorti de la chambre de sa sœur.
— Arthur ! cria surpris Merlin.
— Que faisais-tu dans la chambre de Morgana ?
— Je venais lui amener un bouquet de fleurs… répondit simplement le brun.
— Et pour quelle occasion ?
— Elle les trouvait belles, et comme c’est un présent pour votre famille, je lui ai fait un bouquet…
Le blond ne trouva rien à redire, mais ne lâcha pas pour autant son valet.
— Je peux faire quelque chose pour vous Sire ? dit le sorcier avant d’éternuer.
— Oui, tu peux m’embrasser… dit simplement Arthur.
— Pardon ? répondit Merlin le regard ahuri.
Mais pour toute réponse, il eut droit aux lèvres de son prince sur les siennes.
— Sire ? Arthur ? Vous, nous ne devrions pas… tenta-t-il en le repoussant.
— Tu m’as demandé ce que tu pouvais faire pour moi, alors, embrasse-moi, aime-moi…
Croyant à une mauvaise blague, Merlin s’énerva :
— Je suis peut-être votre valet Sire ! Mais je ne suis pas votre goton* !
Sur ce Merlin courut presque pour quitter le Prince. Ce dernier, surpris par les paroles de son valet, mit quelque temps avant de le suivre.
Merlin arriva dans sa chambre et, Gaius absent, il posa à peine un pied dans sa pièce que Lancelot rentra à son tour.
— Tu lui as dit ?
— Dis quoi à qui ? demanda le sorcier perdu.
— Mes sentiments à Gwaine ?
— Non ? bien sûr que non ! s’écria outré Merlin qui commençait à perdre la tête.
— Pardonne-moi… dit Lancelot, triste d’avoir blessé son ami.
— Ce n’est rien… atchoum !
De nouveau Merlin éternua.
— Dès que Gaius rentre, il faut qu’il me donne une potion contre ces éternuements, je n’arrête pas…
— Tu as peut-être pris froid… minauda le chevalier,…et le meilleur moyen pour que ça passe au plus vite, c’est la chaleur humaine… dit Lancelot en le prenant dans ses bras.
— Lancelot ? Que fais-tu ? Bégaya-t-il.
— Je te réchauffe mon tendre sorcier…
— Lancelot ! Je ne crois pas que…
La porte du laboratoire s’ouvrit violemment sur un Gaius rouge de colère :
— Sire Lancelot ! Pouvez-vous nous laisser ! demanda-t-il sèchement.
— Je vous laisse,…
Ce dernier murmura à l’oreille de Merlin :
— La séparation est une si douce peine, nos retrouvailles seront passionnées mon tendre et aimé sorcier…
Le chevalier sortit, la colère de Gaius éclata pendant que Merlin se remettait de ce qui lui disait Lancelot :
— Qu’as-tu fait Merlin !
— C’est le mot du jour ?
— Je ne plaisante pas, qu’as-tu fait !
— Mais rien, pourquoi me demandez-vous ça ?
Voyant son pupille perdu et confus, il lui demanda :
— Tu n’as pas jeté un sort d’amour ?
— Quoi ? Non ! bien sûr que non ! Mais qu’arrive-t-il ? S’offusqua-t-il.
Gaius devint tout gêné.
— Gaius ?
— Le roi Uther m’a fait la cour, il me court après en m’appelant son aimé ?
Merlin ne put s’empêcher de rire…
— Merlin je t’en prie…
— Désolé… rit-il encore, mais depuis quand arriva-t-il à dire ?
— Ce matin, je lui ai apporté son traitement contre les allergies, il devait se rendre dans la salle du trône alors, je l’ai accompagné et, je t’ai entendu au loin parler avec les chevaliers Lancelot et Gwaine, et d’un coup,…le roi m’a dit des mots que seul de jeunes gens devraient se dire.
Gaius regarda son apprenti qui avait l’air pensif.
— Merlin ?
— Le roi n’est pas le seul à être bizarre, mais je jure que…
— Que quoi ?
— Je n’ai jamais été malade, pourtant depuis ce matin je n’arrête pas d’éternuer…
— On t’aura jeté un sort ?
— Peut-être mais, quel est le lien entre mes éternuements et les gens qui tombent amoureux ?
— Nous trouverons…
Merlin baissa la tête lasse mais, la releva d’un coup, en entendant la porte du laboratoire s’ouvrir vivement :
— Arthur !
— À quatre pattes, dit le prince, je t'ai poursuivi, mon doux, que fuis-tu si vite ?
— Sire, vous devenez hargneux ! s’exclama le jeune druide.
— Je veux te suivre, et faire un ciel de mon enfer.
Gaius ricana discrètement devant cette scène et les rougeurs de son pupille.
— Sire, je vous en prie… bredouilla le plus jeune.
— Ne me considère plus comme le prince mais, juste comme Arthur, l’homme éprit de tes yeux bleus azur…
Le blond s’approcha des lèvres du brun quand la voix de Gwaine se fit entendre :
— Merlin mon ami, as-tu vu Lancelot ? J’erre comme une âme en peine à la recherche de mon amour !
— Je suis désolé, mon ami je ne l’ai point vue, répondit-il.
— Merci, malgré tout…
— Gwaine attend, reprit Merlin, Arthur ! C’est l’heure de votre entrainement, Lancelot y sera certainement, Gwaine !
— Tu as raison Merlin, je vous suis, Sire,… dit-il en regardant le prince.
— Tu viens avec nous, supplia presque le prince à son valet.
— Je ne pense pas que…
Mais le blond ne lui laissa pas le temps de refuser qu’il lui prit la main et l’amena immédiatement avec lui.
Au terrain d’entrainement, Merlin s’entraina avec Arthur. Le jeune sorcier para un joli coup tandis que le prince lui tapa un léger coup sur la fesse gauche.
— Joli parade !
Le sorcier bloqua sur le geste du Prince et sourit inconsciemment. Sur ces entre faits, Lancelot suivi de Perceval et Léon arrivèrent sur le terrain. Sir Léon et Perceval se placèrent face à face pour l’entrainement quand Merlin éternua. La seconde d’après, ces deux derniers s’embrassaient passionnément. Gwaine, lui, sauta sur Lancelot mais, ce dernier le rejeta pour prendre dans ses bras Merlin.
— Tu m’as manqué Merlin,… j’ignore quelle puissance m’enhardit…
— Il est à moi ! s’écria le Prince en repoussant le chevalier.
— Arrêtez de le taquiner Sire, et retrouvez Guenièvre, rétorqua Lancelot.
— Tout l’amour que j’avais pour elle a fondu, reprit vivement Arthur en fixant le jeune sorcier, je te le jure Merlin !
— Lancelot, tu aimes Gwaine, tu sais que je le sais ! ajouta Merlin en le dévisageant.
— Merlin, je t’aime, sur ma vie je le jure… supplia le chevalier.
— Je t'aime plus qu'il ne peut t'aimer ! rétorqua à son tour le Prince.
— Prouvez-le ! Tonna Lancelot en le défiant d’un regard brillant.
— Tu veux combattre ? Provoqua le prince.
— Sur le champ, sire ! répondit le chevalier.
— Suffit ! s’écria le sorcier, je ne suis pas un prix de victoire ! Lancelot, tu penses m’aimer, j’en suis flatté mais dans ton cœur, il y a déjà quelqu’un et une chance s’ouvre à toi, de plus mon cœur bat pour Arthur ! dit-il sans prendre conscience de ce qu’il venait d’avouer.
— Merlin… murmura tristement Lancelot.
Ce dernier abattu, quitta le terrain suivi d’un Gwaine, prêt à le consoler.
— Et vous deux ! s’écria Merlin envers Perceval et Léon, allait dans une chambre !
— En parlant de chambre, Merlin,… dit avec un regard coquin le Prince.
Ce dernier lui reprit la main et le conduit vers sa chambre sans attendre sa réponse.
— Sire, non… bredouilla le valet.
Voyant qu’il ne s’arrêtait pas :
— Arthur !
— Pourquoi ? J’ai entendu tes paroles,… tu m’aimes, alors pourquoi ne pas suivre ces sentiments, mes lèvres sont scellées pour étouffer ton doux désir… lui murmura-t-il.
— Arthur… se reprit rapidement Merlin, si seulement vous le pensiez réellement…
Au milieu d’un des couloirs, un prince prit tendrement dans ses mains le visage de son valet pour lui donner le plus tendre et le plus romantique des baisers. Front contre front, sourire face à un autre sourire, ils étaient bien.
— Merlin !
La voix de Gaius ramena son protégé sur terre.
— Désolé Sire mais j’ai besoin de lui… dit le médecin.
— Comme il vous plaira, mais après, vient me voir, je ne peux rester sans toi à mes côtés trop longtemps où j’en mourrais… chuchota-t-il à son valet.
Merlin ne sut que répondre, alors il sourit simplement et suivit le médecin dans son laboratoire.
— J’ai trouvé ce qui arrive…
— Quoi ?
— Les fleurs !
— Les fleurs ?
— Oui, celles que le royaume a reçues en cadeau, ce sont des camélias blancs, elles ont un doux parfum…
Merlin les renifla et se mit à éternuer.
— Non, Gaius je… bredouillai le jeune sorcier inquiet qu’il se jette sur lui.
— Rassures-toi, je ne suis pas épris de toi,… je disais ces camélias sont blanches, la couleur pour une fleur à une signification bien définie, le blanc veut dire : amour pur
Voyant que son jeune pupille ne voyait pas où il voulait en venir, il s’expliqua…
— Tu fais une allergie à l’odeur doucereuse de ces fleurs, d’où tes éternuements, et vu que tu es un sorcier, tu envoies par tes éternuements un sort d’amour, mais ça touche seulement les gens font l’un pour l’autre…
— Mais, Lancelot ne peut être amoureux de moi !
— Je te l’ai dit une fois, tous deux vous êtes liés, et je pense que ce lien a pris le dessus sur les sentiments.
— Mais, alors le roi Uther ? interrogea Merlin en plissant du regard.
Gaius s’assit.
— Avant son mariage avec la mère d’Arthur et quelques années après son décès, Uther et moi avons été amants,… c’est, je pense, la seule raison qu’il m’a gardé auprès de lui, malgré que je pratiquais la magie…
— Vous vous êtes séparés il y a longtemps ?
— Le jour où Morgana est venu au château…
Un sourire triste étira les lèvres du vieil homme.
— Quand j’ai vu cette enfant, j’ai su qu’elle était sa fille, qu’il m’avait trahi,… j’aimais profondément Uther, et de voir qu’il avait eu malgré notre histoire, une autre femme dans sa vie, cela m’a énormément blessé….
— Je suis désolé… ne put seulement répondre son pupille.
Gaius lui sourit.
— Je vais te faire une potion pour arrêter tes éternuements et chercher un contre sort…
Merlin restait assis dans le laboratoire.
— Va le voir… lui dit Gaius.
— Mais… dit-il le cœur battant.
— File !
Merlin courait dans les couloirs et ne s’arrêta que devant la porte de son prince puis, il toqua en passant lentement la tête à l’intérieur. Il fut tiré d’un coup et percuta un torse musclé.
— Je peux sentir ton cœur battre… sourit Arthur.
— Ne vous moquez pas… bafouilla le brun.
— Comment me moquer ? Car mon cœur bat à l’unisson du tien !
Le prince dirigea son valet vers le lit puis, il le bascula au-dessus pour s’allonger à ses côtés, et avant qu’un mot puisse être dit, il prit possession de ses lèvres.
— Mon oreille est amoureuse de ta voix Merlin, mes yeux sont captivés par ta forme…
— Arthur, mon oreille attraperait votre voix, mon œil, votre regard, ma langue, la suave mélodie de votre langue, ma langue, votre langue, si le monde était à moi…
— Le monde ne pourra t’appartenir, reprit le prince, mais moi je t’appartiens, alors entends-moi, regarde-moi, goûtes-moi…
Des baisers doux aux passionnés, il ne leur fallut que deux respirations.
Le temps s’écoulait, les baisers duraient mais, quelques coups donnés à la porte coupèrent ces merveilleux contacts.
— Entrez ! cria le Prince.
— Désolé de te déranger Arthur mais je...Merlin ? Je vous dérange ? demande Morgana.
— Du tout Milady…
— Que voulais-tu petite sœur ?
— Je viens de croiser père, et… il est bizarre.
— Bizarre comment cela ?
Morgana regarda suspicieusement son ami sorcier.
— Merlin faut qu’on parle… lui murmura-t-elle.
— J’arrive, un instant…
— Je t’attends dehors….
Merlin soupira de nervosité.
— Je ne veux pas repartir ! dit-il.
— À quoi ? demanda le Prince.
— À la vie réelle… se lamenta le jeune druide.
— C’est la vie réelle Merlin…
Le brun lui sourit, lui donna un baiser et sortit rejoindre son amie.
Après lui avoir tout expliqué, la jeune femme éclata de rire et, espérait voir quelques « couples » avant que tout redevienne normal. Mais, en reprenant son sérieux, elle prit Merlin dans ses bras, car elle savait qu’il allait souffrir encore plus après cette histoire. Tous deux se rendirent dans le laboratoire de Gaius, ce dernier venait tout juste de finir ses deux missions.
— Bois ça Merlin, c’est pour arrêter tes éternuements…
— Ça à une couleur de morve… rétorqua Merlin.
— Il vaut mieux que tu ne saches pas ce qu’il y a dedans,…sourit le médecin.
Morgana émit un petit rire devant la moue dégouté de son ami.
— Et pour le sort ? dit-il entre deux hauts le cœur.
— Eh bien, reprit Gaius, le sort en lui-même n’est pas compliqué mais, il faut que tous les envoûtés soit dans la même pièce…
— Je m’en charge, dit Morgana, convions tout ce petit monde pour un diner…
— Bonne idée, dit le vieil homme.
— Et bien, je n’ai plus qu’à apprendre le sort… se lamenta Merlin, dépité.
Le soir, tous les ‘’envoûtés’’ étaient à table, dînant plus ou moins gaiement. Merlin s’approcha de son prince et, le cœur déchiré, il lui offrit un dernier baiser en lui murmurant ‘’adieu’’. Avant que le prince ne puisse dire un mot, Merlin commença le sort :
— Vos préoccupations seront fondues, comme un cauchemar ou, avec un peu de chance, un rêve clandestin deviendra réalité, le libre arbitre doit être restauré, et le jeune homme que j’ai charmé par méprise revendiqué auprès d’elle ses honoraires d’amant, voit comme tu as coutume de voir, soit comme tu as coutume d’être, malappris, je répands sur tes yeux, toute la puissance que ce philtre possède, dormez profondément, je vais appliquer sur vos yeux, doux amant un remède. Quand tu t’éveilleras, tu prendras un vrai plaisir à revoir ta première amante, rien n’ira de travers et tout sera bien.
Tous les invités s’assoupirent, et une légère pluie de quelques secondes effleura les endormis. Merlin quitta la salle en se réfugiant dans sa chambre pour libérer son chagrin. Pendant ce temps, les endormis s’éveillèrent doucement.
—Que s’est-il passé ? demanda le roi en passant une main dans sa chevelure.
— Le vin était trop corsé votre majesté, répondit simplement le médecin.
— Je vois, eh bien, il est temps pour moi d’aller dans mes appartements, dit le roi.
— Je vous accompagne père, dit Morgana en l’aidant.
Lancelot à son tour se leva ainsi que Gwaine et, ce dernier faillit chuter au sol, assez étourdi, or, il fut rattrapé par deux bras forts.
— Tu vas bien Gwaine ? demanda soucieux Lancelot.
— Ce vin devait être sacrément fort, je me sens vaseux,… répondit-il…pourtant, j’en ai connu des plus fortes…
— Je te raccompagne… lui proposa le chevalier.
Perceval, Léon et Gaius suivirent leurs mouvements et, seul Arthur resta dans la salle, plongé dans ses pensées ….
Merlin tournait, et se retournait dans son lit. Le sommeil ne venant pas, il n’arrêta pas de penser à Arthur : ses lèvres, ses mains sur ses hanches, au fait qu’il ne pourrait jamais revivre ça. Le sort était clair là-dessus, tous les envoûtés penseront à un drôle de rêve sans trop comprendre ce que c’était.
Le grincement de sa porte le sortit de ses pensées.
— Entrez Gaius, je ne dors pas… commença-t-il en entendant la voix du prince couper ses mots.
— Gaius dort…
Merlin se redressa, son Arthur était là.
— Sire ? Que faîtes-vous ici à cette heure tardive ? s’inquiéta-t-il.
— J’avais besoin de te voir… murmura-t-il en s’approchant de son lit.
— Comment ça ? demanda-t-il le souffle court.
— Je n’arrête pas d’entendre ta voix, je vois sans arrêt ton visage, et… je meurs d’envie de t’embrasser,… susurra-t-il près des lèvres de son valet qui tremblait de tous ses membres.
— Sire… soupira-t-il.
— Arthur, appelle-moi Arthur…
Un effleurement de lèvres continua ces paroles, puis un baiser, un tendre baiser qui fut suivi de plusieurs autres plus passionnés.
Le lendemain, Arthur rompit avec Guenièvre, et fit préparer la chambre communicante à la sienne pour son amant.
Merlin et Morgana jouèrent, par la suite, aux entremetteurs. Merlin s’occupa de ses deux meilleurs amis et Morgana de Perceval et de Léon et, ce ne fut pas une mince affaire pour les deux sorciers. Mais à la fin de la journée, deux nouveaux couples s’aimaient.
Le soir, enlacés dans les bras de son homme, Merlin était heureux en pensant que pour la première fois qu’il tombait malade, l’amour s’offrait à lui.
C’est sur cette pensée qu’il s’endormit, la tête sur le torse, et une main sur le ventre d’Arthur.
FIN