Cold case - Des roses rouges pour un ange blond - Lily/Scotty - G

Petit OS destiné à Onsteller...

Préambule :Les personnages de la série ne m’appartiennent pas. Ils sont
la propriété exclusive de : Cheryl Meredith Stiehm. Je ne tire aucun
bénéfice de leur mise en situation dans cette fiction.






Quel idiot ! Mais quel idiot il était ! se répétait Scotty en avançant sans but sur l’avenue, bousculé par le flot des passants qui rentraient chez eux pour la plupart ou allaient à leur tour prendre leur service pour d’autres.

Comment avait-il pu être aussi stupide ? Comment avait-il pu laisser échapper ces mots qu’il avait su être injustes et blessants à peine avaient-ils passé la barrière de ses lèvres. Mais il était trop tard et le mal était fait !

Soudain son regard fut attiré par une tache rouge vif, rouge comme ce sang qu’il avait trop souvent vu, rouge comme la colère qui l’avait aveuglé. Mais ce rouge-là était peut-être synonyme pour lui de rédemption. Aussi il s’approcha de l’étal.


Rouge de vie, rouge de mort… Rouge espoir, rouge désespoir… Rouge chagrin, rouge gaieté… Rouge victoire, rouge défaite.

Il passait du rouge magnifique au rouge pathétique, du rouge sublime au rouge glauque.

La veille au matin il y avait eu le rouge de cette flaque de sang autour de la tête de l’homme et le soir le rouge flamboyant de la robe de mariée de la jeune Chinoise…

Rouge comme la rage qui l’avait envahi l’espace d’un instant… Rouge comme son cœur pantelant lorsqu’il avait vu cette larme, cette unique larme qui coulait sur sa joue pâle.

Depuis il n’avait pas osé l’appeler, encore moins retourner la voir. Que dire à la femme de sa vie lorsqu’on l’a blessée au plus profond de son être ?

Il voulait que ce rouge lui parle et lui dise ses regrets, ses remords, son amour.


Des mots pour cacher la blessure, des mots pour cacher la souffrance et la colère comme seule réponse.

Il s’entendait encore, syllabe après syllabe.

Juste une petite phrase de rien… une petite phrase de tout.

Pourquoi fallait-il qu’on blesse ceux que l’on aime ? Pourquoi fallait-il qu’il ait parlé trop vite, trop fort ? Pourquoi la raison parfois nous déserte dans les moments où plus que jamais il faudrait qu’elle nous trace un chemin ?

Il avait ces fleurs dans les mains : onze roses rouges qui embaumaient et qui parlaient mieux qu’il n’aurait pu le dire…

Onze roses rouges pour onze mots mal venus, pour onze minutes de colère, pour onze secondes de saccage…

Onze roses rouges pour se redonner espoir de n’avoir pas tout gâché.


L’odeur des fleurs étaient enivrante et la tête lui tournait un peu : rouge espérance contre rouge délétère, rouge avenir contre rouge sans retour.

Comprendrait-elle ? Mesurerait-elle la profondeur de ses remords, l’immensité de son amour ? Lui ferait-elle un signe ? Avait-il définitivement brisé toute chance de pouvoir être heureux auprès d’elle, elle qui commençait tout juste à s’ouvrir, comme une fleur fragile dont il faut prendre un soin jaloux et attentif si on veut la voir éclore ?

Et si elle s’était définitivement refermée, laissant leur amour en friche et son cœur déserté ? Et si ses mots avaient tout brisé, tout enterré, tout souillé ?

Roses rouges de mon cœur, parlez-lui de mon amour… Mon sang a votre couleur, chaque pétale de vos vies est un morceau de mon âme…

Des roses rouges, pour un ange blond… Un ange qu’il avait blessé.


Les heures qui s’écoulent peuvent être si courtes ou si longues… Et celles-ci étaient éternelles.

On avait dû lui livrer les fleurs trois heures plus tôt et depuis il restait suspendu à son téléphone, attendant cette sonnerie qui le délivrerait.

Mille fois déjà ses doigts s’étaient tendus vers l’appareil pour le saisir, appuyer sur la touche mémoire qui lui permettrait de lui parler. Mille fois il s’était interdit de faire ce geste : c’était à elle d’appeler, à elle d’accepter son gage de paix, son gage de regrets, son gage d’amour.

Quatre heures et toujours rien… L’espoir petit à petit le fuyait.
Cinq heures et pas un signe… La peur qui l’étreignait.
Six heures et pas d’écho… Le désespoir qui l’envahissait.
Sept heures et le silence… L’inéluctable était en route.

Il était trop tard. Il avait tout sali, tout gâché, tout piétiné comme un enfant rageur qui pique sa colère sans se soucier du reste ! Et désormais il devrait vivre ce silence, ce vide, cette absence.

Rouge colère, rouge désespoir…

Mais tandis qu’il se sentait tomber dans un gouffre sans fond, le timbre de son téléphone retentit soudain à ses oreilles, lui indiquant qu’un texto venait d’arriver. Il hésita un instant avant de le lire : message salvateur ou mise à mort ? Les mots dansaient devant ses yeux au point qu’il avait du mal à les déchiffrer.

Et soudain une larme roula sur sa joue, une larme comme celle qu’il avait vue sur le visage de son amour. Mais sa larme était une larme de délivrance, de soulagement, de joie. Il se leva d’un bond, abandonnant l’appareil sur la table et sortit, tandis que dans sa tête passaient et repassaient les mots :

« Merci pour ces magnifiques fleurs. Je t’attends. Lily ».



Chanson de Lucky Blondo

m'en souviens de cette songfic j'ai pris plaisir à la relire

Merci Aragone de sortir de tes marécages...

je m'en souviens aussi

merci d'avoir fait revivre cette série

De rien Christelle, merci à toi de ton commentaire.

Un magnifique texte pour un couple trop rare et pourtant tellement :j\'aime: :j\'aime:

j'ai pris beaucoup de plaisir à le lire.

Cissy je crois que tu t'es trompée dans le préambule, il me semble pas que se soit Joss Whedon le créateur de cette série.

Un grand merci à toi et pour le compliment et pour m'avoir fait remarquer que je m'étais trompée de ligne en copiant mon préambule... J'ai corrigé.

C'est un joli couple que je trouve très assorti... Cette histoire est très belle... Et la chanson, Waw, elle ne date pas d'hier... mais j'adore...

Ca il est sûr que je ne me souviens même pas l'avoir jamais entendue quand j'étais gamine, c'est pour dire... Mais l'autre jour, en écoutant une compil' de chansons françaises je suis tombée dessus et comme une évidence, j'ai pensé à ce couple!!! D'où cette songfic!!!

Merci Hélène!

J'adore très belle songfic. C'est vrai que ce couple est bien trop rare 
En tout cas 

Merci beaucoup Vaunie...   Couple rare en  effet, il faut dire que Lillie doit bien a voir une dizaine d'années de plus que Scotty alors ça heurte  nos idées préconçues....

Bah et alors

Merci Homer!

je ne l'avais pas vu celle là.
lily et scotty, un couple que je n'aurais jamais imaginé!
j'aime beaucoup! et ta song fic et ce couple au final

Merci beaucoup Mumu!

Bonsoir Cissy,
En passant par ici, je me suis dit, si j'allais lire du côté de Cissy.
Alors je connais la série, ne l'ayant jamais regardé par contre mais j'ai beaucoup aimé cette histoire en chanson, très jolie, qui correspond parfaitement à la relation des deux personnages mis en scène.
C'est doux, délicat.

Merci beaucoup Allis!  
Et oui, je ne suis pas une horrible slasheuse obsédée, comme certaines ici!

Cissy a écrit:

Merci beaucoup Allis!  
Et oui, je ne suis pas une horrible slasheuse obsédée, comme certaines ici!

Tu es plus sage.

Exactement! Il est de notoriété publique que je suis la sagesse incarnée!

Bien évidemment! Je l'ai remarqué.

Cissy a écrit:

Exactement! Il est de notoriété publique que je suis la sagesse incarnée!

Je pourrai savoir ce qui te fait rire?