Stargate SG1 / Alex / Jack & Sam / PG13

Me voilà de retour avec un petit chapitre ;)

J’ai laissé Sam se calmer dans sa chambre. J’avais profité d’être seule dans le salon afin de faire des recherches sur Edora et en relisant le rapport de mission, il me revint en mémoire ce que Fred m’avait raconté un jour à propos de la centaine de jours que Jack avait passé, sur cette planète, seul - enfin, seul… vite dit !

J’ai rapidement quitté le dossier et le serveur personnel de Sam afin de préparer le dîner. J’avais allumé la télé et trouvé une émission de divertissement pour me tenir compagnie.

J’avais décidé de faire une purée de pommes de terre maison avec un rôti de boeuf, accompagné d’une salade. Pendant que j’épluchais les tubercules et que je les coupais en petits morceaux avant de les faire cuire, je laissais mon esprit revenir vers Edora et ce que j’en savais.

Quelques années auparavant, SG1 était partie en mission sur cette planète afin de négocier un accord. En effet, Edora avait un sol riche en Naquadah et la Terre pensait avoir des connaissances et des ressources à échanger. D’après ce que Fred m’en avait dit c’était un mix entre ”La petite maison dans la prairie” et ”Dr Quinn” !

L’équipe SG1 était arrivée au moment des pluies de feu, qui commençaient étonnamment tous les ans le même jour. Par la suite, les pluies de météorites s’étaient intensifiées et Jack avait été bloqué sur cette planète pendant plus de trois mois. Période pendant laquelle Sam n’avait pas cessé de travailler à tenter de rouvrir la Porte, entourée de Daniel et Teal’c - le Jaffa avait même donné de sa personne en partant seul creuser le sol compact de la planète pour retrouver son ami.

Sam avait mal vécu cette séparation forcée et encore plus mal vécu le retour du colonel. Il l’avait ignorée quand elle s’était présentée à lui et il avait proposé à une autochtone - Laira - de le suivre sur Terre. 

De retour chez lui, Jack avait été d’humeur exécrable pendant des semaines, jusqu’au moment où il avait demandé à Hammond de partir prendre sa retraite sur Edora, insultant Sam au détour d’un couloir.

Le Major avait été profondément blessée par ses paroles, même si elle avait appris plus tard que c’était un rôle qu’il avait joué pour démasquer un complot. 

Je pense que c’est à cette période que Sam avait vraiment pris conscience de ses sentiments pour son supérieur, et du problème que cela pourrait poser dans leurs vies mais surtout le danger que cela représentait pour leur carrière.

Je me demandais si Jack était vraiment tombé amoureux de Laira ou si elle avait seulement comblé un vide dans son existence et sa solitude forcée…

Perdue dans mes pensées, je n’avais pas entendu Sam sortir de sa chambre. Cela faisait une heure que Jack était parti et la maison était pourtant calme.

”Alex…” sanglota Sam, en me trouvant dans la cuisine.

Je pivotais vers elle, mon économe en mains. Son visage ruisselait de larmes et elle se mit à renifler.

Je posais ce que j’avais en mains afin de la prendre dans mes bras et la conduire vers le salon, afin qu’elle s’asseye dans le canapé.

”J’ai été horrible avec lui… Et s’il ne revenait pas ? Si quelque chose arrivait encore sur cette fichue planète ?”

Je caressais ses cheveux en la rassurant : non, il n’allait rien arriver sur Edora, Jack allait rentrer à la maison et non, il ne la quitterait pas pour une autre femme, juste parce qu’elle avait des sautes d’humeur.

”Sam, il est juste parti prendre un peu l’air, passer du temps avec ses amis pour décompresser un peu et prendre des forces avant l’arrivée du bébé, ce n’est pas plus compliqué que ça !”

Je devais être patiente et bien choisir mes mots afin qu’elle ne comprenne pas de travers ce que je voulais dire.

”Je suis si difficile à vivre ?” demanda-t-elle, en essuyant ses larmes avec ses doigts.

”Non Sam. Si tu veux mon avis - et ça n’engage que moi - je pense qu’il se pose beaucoup de questions par rapport à cette nouvelle paternité. Vous avez fait des travaux d’agrandissement mais le plus concret c’est ton ventre qui s’arrondit et qui remue, la chambre de bébé qui prend forme, tout ça rend l’évènement concret.”

Elle hocha la tête, ce qui me fit penser qu’elle aussi avait déjà réfléchi à ça.

”Moi aussi je suis inquiète, Alex.”

”Et tu lui en as parlé ?”

”Non, je préfère garder ça pour moi, pour qu’il ne s’inquiète pas plus.”

Je pris une grande inspiration avant de répondre : ”Sam, si habituellement tu caches bien ton jeu, on voit quand tu es inquiète. En fait, vous êtes inquiets tous les deux, mais vous ne vous parlez pas !”

Je ne voulais pas lui faire la morale, n’ayant jamais traversé ce type d’épreuves, mais j’estimais que leurs inquiétudes se rejoignaient et que le mieux pour eux, et pour leur puce à venir, était d’en parler.

J’étais confiante pour son avenir, jamais une enfant ne serait mieux aimée et entourée que cette petite fille. Elle allait avoir deux parents aimants, trois oncles - Teal’c, Daniel et Fred, trois tantes - Janet, Cassie et moi, autour d’elle, sans compter les grands-parents ou les hommes, comme Hammond, qui étaient de la famille sans avoir de lien du sang.

Nous avons dîné calmement devant un programme télé quelconque et Sam est allée se coucher de bonne heure, épuisée aussi bien par la grossesse que par ses hormones en ébullition.

Hammond nous a prévenues, trois jours plus tard, que le séjour allait se prolonger à cause d’une quelconque fête.

Une semaine après son départ, le Colonel passa le pas de la porte, en plein milieu de l’après-midi. Ni Sam ni moi n’étions au courant, mais en voyant une paire de béquilles entrer dans la maison, la jeune femme s’est jetée à son cou.

”Jack ! Mais qu’est-ce qui s’est passé ?!” demanda Sam, inquiète.

Le Colonel se mit presque à rire.

”Tu ne vas jamais me croire ! Tiens, si Alex est toujours là, faut que je vous raconte cette semaine de dingues !!”

Il s’installa au salon pendant que je préparais de quoi grignoter pour le goûter - j’avais quand même une femme enceinte à nourrir près de quatre fois par jour ! 

”Oh les filles ! C’était génial ! Ils organisent un concours de pêche qui doit durer trois à quatre jours avant de faire la fête et d’enchainer ensuite avec une semaine de jeûne rituel ! Bon cette dernière partie ne nous intéressait pas vraiment mais le concours de pêche ! Wahou !”

Il semblait vraiment enthousiaste et excité comme un gosse. Je ne l’avais jamais vu si heureux et détendu. Sam le regardait avec des grands yeux, peinant à croire ce qu’elle voyait. Pourtant, elle finit par se détendre et lui sourire avec bienveillance. La tendresse reprit sa place entre eux deux et c’était émouvant. Jack avait attrapé sa main et la caressait tout en nous racontant son aventure.

”Bon, il y a bien entendu plusieurs épreuves et même Teal’c s’est éclaté - pourtant la pêche n’est pas son sport favori ! 

En premier lieu, pêche au silure en lac, plutôt calme mais ça m’a permis d’initier Fred et Daniel.

Le lendemain, pêche en rivière, un peu plus sportif ! Là, l’aide de Teal’c était franchement la bienvenue, parce qu’on devait rapporter des genres de piranhas géants ! Par contre, Fred et Daniel étaient d’une grande aide pour monter les lignes et mettre les appâts.

Et puis le meilleur pour la fin : troisième et quatrième jour pêche à mains nues ! Je n’avais jamais essayé ! Ils ont un immense lac, on doit installer un camp avec des tentes et tout ! Et on doit aller sur le lac et trouver le plus gros poisson-chat ! Et c’est comme ça que je me suis blessé !”

Puis il nous détailla les tailles et les poids de chacun des poissons qu’ils ont pêchés. Les poissons n’étaient pas rejetés mais tués afin d’être consommés à l’issue du concours. Jack, ses équipiers mais surtout son matériel avaient fait fureur. 

SG1 avait bien entendu remporté toutes les épreuves mais Jack avait offert son prix et son matériel aux autres équipes. 

”Et où sont les autres ?” finit par demander Sam.

”Daniel est trop poule mouillé pour avoir plongé à la recherche des poissons-chats donc c’est lui qui m’a déposé avant de retrouver sa chérie en blouse blanche ! Teal’c est à la base mais Fred est resté sous surveillance médicale parce qu’il a chopé un rhume extraterrestre sur Edora.”

Mon compagnon avait participé à la pêche à mains nues mais il avait attrapé froid. Il avait eu un peu de fièvre sur Edora et avait reçu ce qu’il fallait comme médicaments et avait tenu à faire la fête avec le reste de l’équipe. Au retour de SG1, Janet avait décidé de le garder en observation pour la nuit avant de le laisser rentrer à la maison.

J’ai donc passé la soirée avec Sam et Jack avant de rentrer chez moi, pour la première fois depuis un bon moment.

Les jours à venir allaient être intenses puisque nous devions terminer les derniers préparatifs du mariage.

Merci Mumu <3

C'était un chapitre écrit il y a un moment que j'avais oublié de poster ici 

C'est bien résumé, même si une lectrice sur fanfiction.net m'a reproché d'avoir un peu exagéré ces défauts-là chez nos héros... 

Merci pour ton message et à bientôt pour la suite 

Du statut de stagiaire, j’étais passée à celui d’assistante du Major Carter - grâce à un beau petit contrat que le Général Hammond m’avait fait signer - après que l’assistant de ma mère l’ait fait vérifier par une armée d’avocats.

Ces jours-ci, j’avais encore changé de statut, j’étais à présent wedding planer ! 

Puisque Sam devait s’économiser, je courais à droite à gauche afin de réserver et verser les acomptes pour les prestations diverses et variées : traiteur, fleuriste, etc.

J’organisais les essayages de la robe de mariée à domicile, ce qui devenait compliqué à cause de la taille du ventre de la future mariée. Pour le moment, on ajustait la longueur de la robe puisque Sam était plutôt grande. Impossible de savoir si sa poitrine prendrait beaucoup de volume et rentrerait dans le bustier qu’elle avait choisi. La couturière avait ses mensurations initiales et se basait là-dessus, tout en sachant qu’elle aurait des retouches à faire quelques jours avant la cérémonie.

Nous avions un problème similaire avec les chaussures car Sam avait les pieds gonflés par la rétention d’eau. Heureusement pour nous, la boutique spécialisée était habituée aux contre-temps et faisait son maximum afin de faire face aux imprévus.

J’avais également trouvé le lieu idéal pour le vin d’honneur et le repas de fête. La cérémonie devait se dérouler au SGC en présence d’officiels mais comme tout le monde ne serait pas présent par la suite, la sécurité maximale ne serait plus de rigueur. Un lieu public avait donc pu être envisagé afin de recevoir les invités pour la soirée.

Je travaillais sur le plan de table avec Sam cet après-midi-là quand Jack rentra avec le courrier en main. Il me donna directement les derniers cartons-réponses des invités.

”Helen Hamilton, c’est militaire, famille ou ami ?” demandais-je distraitement en lisant le nom de la retardataire qui annonçait sa venue.

Sam me répondit : ”C’est militaire. Elle a fait ses classes avec Jack.”

”Elle vient ? Je ne l’ai pas vue depuis… vingt ou vingt-deux ans je pense !” ajouta Jack, pensif.

”C’était quand la dernière fois ?” demanda Sam.

Jack réfléchit un moment avant de lui répondre, je n’en perdais pas une miette.

”Hum… Je pense que je l’ai croisée après une mission des black ops en Europe de l’Est, avant la chute du mur.”

”Elle aussi était dans les forces spéciales ?” demandais-je.

”Non non, elle était dans une unité de renforts, chargée des extractions en hélicoptère.”

Jack fronça les sourcils, comme s’il avait repensé à un souvenir déplaisant.

”Jack ?” demanda Sam.

”Non rien, je n’avais plus pensé à Helen depuis tellement longtemps… Je l’ai rencontrée en même temps que Charles, quand nous avons fait nos classes. Au début, elle avait été mise à l’écart - parce que c’était une femme. Et autant vous dire que le bizutage n’a pas été une partie de plaisir…”

N’ayant jamais subi cela, je n’osais imaginer ce qu’une femme avait pu endurer dans ce genre de cas et à une époque où elles étaient rares dans l’armée.

Jack nous expliqua ensuite comment Charles et lui avaient pris sa défense et l’avaient protégé de nombreuses fois.

”Et tu m’as fait tout un cinéma sur les femmes dans l’armée quand on s’est connu !” s’exclama Sam en riant.

Jack la dévisagea très sérieusement. Je savais qu’il appréciait sa touche d’humour mais il s’apprêtait à être très sérieux dans sa réponse.

”C’est justement parce que je sais ce que certaines femmes ont pu endurer que j’estime que c’est dangereux de se lancer dans une carrière militaire. Helen ou même toi vous en êtes bien sorties mais regardez le combat que mène sa mère” dit Jack en me désignant, ”afin de dénoncer les violences faites à d’autres.”

Le sujet était sensible et bientôt, Sam et moi avions repris notre plan de table.

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Quelques jours plus tard, Jack et Sam nous présentaient leur magnifique petite fille, CJ O’Neill. Leur petite merveille n’avait pas beaucoup de cheveux mais le peu qu’elle possédait étaient blonds et pour le moment, ses yeux étaient bleus.

”Elle a tout de sa mère, félicitations O’Neill” dit Teal’c avec émotion.

”Une chance pour elle d’ailleurs, il vaut mieux qu’elle ressemble à Sam” ajouta Daniel, tentant de masquer ses larmes avec une touche d’humour, mais personne n’était dupe.

Comme la mère et l’enfant se portaient toutes deux fort bien, Janet les laissa regagner le domicile familial après quelques jours.

Personne n’avait connu Jack quand Charlie était né, nous ne savions donc pas comment il avait été, mais c’était un vrai papa poule avec sa fille. S’il avait eu des doutes et même ressenti une certaine peur à un moment donné, tout avait disparu et il ne restait plus que cet amour inconditionnel pour ce petit être.

Jack avait pris quelques jours pour rester à la maison avec Sam et CJ, afin de profiter de sa petite famille. Chacun respecta leur besoin d’intimité. Daniel et Teal’c partirent en mission avec une équipe d’archéologues pendant que Fred et moi devions partir quelques jours à DC voir mes parents. Ces quelques jours de vacances étaient les bienvenus car j’avoue que j’étais littéralement épuisée par tous ces préparatifs de naissance et de mariage.

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Après quelques jours dans ma famille, je suis rentrée avec Fred dans le Colorado. Sam et Jack nous avaient invité à passer les voir et j’étais impatiente de voir CJ.

C’est le Colonel qui nous ouvrit la porte de la maison et il nous invita à rejoindre Sam dans la chambre du bébé. Elles étaient en plein biberon. C’est une Sam détendue et resplendissante que j’ai trouvée dans le fauteuil à bascule avec sa fille dans les bras.

Jack avait rénové le fauteuil que son grand-père avait fabriqué de ses mains avec le bois des forêts du Minnesota pour son épouse alors qu’elle attendait la mère de Jack.

Les dernières touches de déco avaient été apportées en mon absence à la chambre de CJ et l’ensemble était harmonieux, élégant, coloré et gai.

Alors que nous étions passé au salon pour discuter, Sam fixa ma main gauche et jeta des regards à Jack, lui désignant au passage avec son menton.

Il termina de nous servir à boire et sourit malicieusement - je ne connaissais que trop bien de petit sourire en coin et je craignais le pire !

Il s’éclaircit la gorge et nous demanda ”et sinon, rien de neuf ? Vous n’avez pas quelque chose à nous annoncer ?”

Je rougis et réalisais, alors je pris une grande inspiration et décidais de répondre à nos amis.

”Fred et moi allons nous marier !”

Quelques semaines après la naissance de CJ, nous avons tous pu profiter des fêtes de fin d’année en famille.

Teal’c était parti rejoindre son fils pendant cette trêve hivernale, pendant que Daniel, Janet et Cassandra étaient en voyage en Amérique Centrale.

Fred et moi n’avions rien de spécial au programme puisque son père refusait toujours de le voir et sa mère ne voulait pas laisser son époux seul pour Noël, même si celui-ci était doté d’un très mauvais caractère.

Un soir, alors que je peaufinais les derniers détails pour le mariage avec Sam, Jack nous invita à les rejoindre dans son chalet dans le Minnesota.
”Je pars demain à l’aube avec les filles. Fred et toi n’aurez qu’à nous rejoindre quand ça vous chantera” dit le Colonel.
Je promis d’y réfléchir car je savais que mes parents seraient sans doute seuls, tous les deux pour les fêtes de fin d’année puisque James s’était entiché d’une blonde, prénommée Tricia, travaillant à la Défense. Et si j’en croyais ma mère, ils devaient partir à Aruba pour le réveillon.
Mes parents avaient donc décidé de nous rejoindre dans le Minnesota. Ma mère avait réservé dans une charmante petite auberge, non loin de chez Jack. Je devais partir avant Fred, qui devait terminer son mémoire de fin d’études, seul au calme. Et mes parents arriveraient quand l’emploi du temps de ”Maman la Sénatrice” le permettrait.
Voilà donc comment je me suis retrouvée, sur une route de campagne, complètement enneigée, à devoir m’extraire de la carcasse de ma voiture. Avec la neige et le verglas, j’avais glissé et perdu le contrôle de mon véhicule de location, tombée dans un ravin.
Ce qui m’avait inquiété après le choc du déploiement des airbags, c’était que je n’avais pas croisé beaucoup de voitures depuis que j’avais quitté l’aéroport de Minneapolis, en direction de la petite ville de Saint Cloud, où je devais ensuite appeler Jack pour qu’il m’explique la route menant à son chalet et son lac privé - j’étais en effet dans l’état aux 10.000 lacs…
Sauf que ce trajet d’environ 105 km aurait dû se dérouler sans problème et ça n’a pas été le cas.
Alors que j’étais en train de ramper dans la neige afin de regagner la route, un peu plus haut, j’ai entendu le ronronnement familier d’un moteur. Il fallait absolument que je fasse signe à cette voiture avant qu’elle ne s’en aille, sinon je pourrais rester encore un moment dans la neige à attendre, puisque mon portable ne captait au milieu de la forêt !
Je n’étais pas encore arrivée au bout que j’entendis la voiture ralentir et s’arrêter à la hauteur de ma sortie de route. Comme il avait neigé au petit matin, ma voiture avait laissé des traces dans la neige.
J’ai eu de la chance dans mon malheur puisqu’une main vint à ma rencontre comme je luttais pour sortir du ravin. Je m’y agrippais, peu m’importait qu’il s’agisse d’un tueur en série ou de je ne sais quelle autre sorte de criminel.
Bon, j’ai vraiment eu de la chance sur ce coup-là, j’avoue ! C’était en réalité le shérif en personne !
”Vous avez fait une sacrée chute Mademoiselle !” s’écria-t-il en m’aidant à me relever. Puis, il m’examina des pieds à la tête afin de s’assurer que je n’avais rien. ”Et pas une égratignure me semble-t-il !”
C’était un homme assez grand, svelte, la cinquantaine active quoi. Ses cheveux étaient gris et ses yeux bleus, il dégageait quelque chose de viril et protecteur.
”J’avoue que je suis étonnée moi-même de me trouver en si bonne forme après un tonneau” dis-je, en souriant.
”Ou deux…” dit-il en pointant la voiture, plus bas. ”Où alliez-vous ?”
”Chez des amis près d’un lac. Je dois les appeler quand je serais à Saint Cloud pour que Jack m’explique la route.”
”Jack O’Neill ? Le Colonel ?”
”Vous le connaissez ?”
”Oui, c’est un ami à moi. Venez, je vous y emmène et on s’occupera de la voiture après.”
Le shérif mit sa sirène en route quelques secondes en vue du chalet, afin de prévenir Jack qui sortit immédiatement. Il avait l’air inquiet mais soupira en me voyant à l’avant de la voiture. Il cria quelque chose à Sam, restée à l’intérieur du chalet avec CJ, puis il ferma la porte derrière lui tout en enfilant une veste chaude.
”Salut Walt !” dit Jack alors que le shérif et lui échangeait une poignée de main.
”Salut Jack ! J’ai trouvé cette jeune fille dans un ravin” répondit gentiment le shérif Walt.
”Je te remercie de l’avoir déposée, on commençait à s’inquiéter avec Sam.” Jack pivota vers moi et me serra dans ses bras. ”Tu aurais dû appeler il y a plusieurs heures. On était morts d’inquiétude !”
”Quoi ? Mais il n’est que….” en regardant ma montre, je me rendis compte qu’elle s’était cassée dans l’accident. Pourtant, je n’avais pas perdu connaissance, hum, enfin, je crois…
”Je vais appeler une dépanneuse et faire remorquer la voiture jusqu’à l’agence de location locale” commença Walt, ”mais je pense qu’on devrait récupérer ses effets personnels avant.”
Jack acquiesça et rentra prendre ses clefs de pick-up. J’ai remercié le shérif et Jack puis j’ai filé me mettre au chaud.
Bien entendu, Sam m’examina sous toutes les coutures et elle trouva une légère blessure à l’arrière de mon crâne, avec un peu de sang séché. Elle nettoya ma plaie et m’ordonna du repos.
Quand Fred arriva plus tard dans la journée, fou d’inquiétude, il faillit m’asphyxier… tellement il me serrait fort dans ses bras. Mes parents sont arrivés deux jours plus tard, et m’offrirent le même accueil que Fred. Tout le monde s’était fait du souci car c’était impressionnant comme accident, surtout quand on voyait la voiture - l’épave !
J’avais récupéré un autre véhicule puis j’étais partie finaliser mes achats de Noël avant le jour J.

***

Pour éviter de surcharger Sam et Jack de travail avec le Réveillon, mes parents avaient réservé une table pour nous tous dans un grand restaurant de Minneapolis. C’était moins intime mais beaucoup plus simple : pas de ménage, pas de cuisine et pas de vaisselle !
Nous avions été accueillis comme des princes, puisque le nom de ma mère - de mon père en fait, mais elle était plus célèbre que lui - était bien connu. Le Minnesota était un état profondément démocrate, même si les républicains tentaient des percées.
La soirée avait des plus agréables et le dîner délicieux. Nous avons fini la soirée au chalet O’Neill, pour les échanges de cadeaux.
Fred et moi avions offert à Sam et Jack un camescope numérique afin d’immortaliser les souvenirs de l’enfance de CJ. Mes parents leur avaient offert un cadre numérique pour voir défiler les photos de leur famille.
J’avais reçu un nouvel ordinateur portable et Fred une tablette tactile, très utile au travail. Il aurait accès rapidement à toutes ses notes et pourrait réviser pour sa présentation de thèse.
Sam avait acheté un magnifique étui pour cannes à pêche, rempli de magnifiques trouvailles toutes neuves. Et Jack avait trouvé pour Sam une édition originale de ”La théorie de la relativité restreinte et générale” d’Einstein.
La petite CJ avait été couverte de peluches, vêtements et jouets éducatifs !
Nous avons ensuite tous profité de la semaine pour aller skier, faire du patin à glace, pratiquer la pêche blanche, boire du lait de poule et du chocolat chaud, sans parler des plats bien gras d’hiver pour se tenir chaud.
Cette coupure nous avait fait du bien à tous. Nous nous étions retrouvé en famille pour décompresser, manger, rire et parler de tout et de rien. C’était un moment de vie normale, ce qui manquait cruellement le reste de l’année avec le métier que nous faisions tous.
James et Tricia nous ont rejoint pour le réveillon de la St-Sylvestre, organisé à l’auberge où logeaient mes parents. La soirée a été des plus agréables et calme, malgré l’ambiance survoltée et festive.
”Que signifient les initiales CJ ?” demanda Tricia au cours du repas.
Sam et Jack échangèrent un regard et le colonel prit une grande inspiration avant de répondre.
”Le C c’est pour Charlie, comme mon défunt petit garçon et le J c’est pour Jane, comme ma mère.”
”C’est mignon” répondit la jeune femme.
Nous savions tous qu’ils avaient choisi d’associer un second prénom à Charlie afin d’appeler communément la petite fille CJ et non Charlie à longueur de journée. Jack voulait rendre hommage à son fils tout en n’écrasant pas sa fille sous le poids du souvenir.
A minuit, nous avons tous levé nos verres pour trinquer à la nouvelle année, heureux d’être ensemble, avec ceux que nous aimions.

CHAPITRE 57

D’après les paroles de ”Waiting for a girl like you” du groupe Foreigner
***
”So long, I've been looking too hard, I've been waiting too long
- Pendant si longtemps, j’ai tellement cherché, cela faisait trop longtemps que j’attendais,
Sometimes I don't know what I will find, I only know it's a matter of time
- Parfois, je ne savais pas ce que je trouverais, mais je savais que je le trouverais à un moment ou à un autre,
When you love someone, when you love someone
- Quand on aime quelqu’un, quand on aime quelqu’un,
It feels so right, so warm and true, I need to know if you feel it too
- Cela parait être tellement juste, tellement réconfortant et vrai, il me faut savoir si toi aussi tu ressens la même chose,
Maybe I'm wrong, won't you tell me if I'm coming on too strong
- Peut-être suis-je dans l'erreur, ne me diras-tu pas si je suis trop direct,
This heart of mine has been hurt before, this time I want to be sure
- Ce cœur qui est le mien a tellement été meurtri par le passé, cette fois-ci je veux être sûr,

I've been waiting for a girl like you to come into my life
- J'ai attendu depuis si longtemps qu'une fille telle que toi entre dans ma vie,
I've been waiting for a girl like you, your loving will survive
- J'ai attendu depuis si longtemps une fille comme toi, ton amour pour moi perdurera
I've been waiting for someone new to make me feel alive
- J'ai attendu depuis si longtemps quelqu'un de nouveau, qui me fasse me sentir vivant,
Yeah, waiting for a girl like you to come into my life
- Oui, j’ai attendu depuis si longtemps qu'une fille telle que toi entre dans ma vie,

You're so good, when we make love it's understood
- Tu es tellement superbe, quand nous faisons l’amour, nous ne formons plus qu’un,
It's more than a touch or a word can say
- C'est tellement plus qu'une caresse ou qu’un mot peuvent décrire,
Only in dreams could it be this way
- Cela ne peut arriver que dans un rêve,
When you love someone, yeah, really love someone
- Quand on aime quelqu'un, oui, quand on aime vraiment quelqu'un,
Now I know it's right, from the moment I wake up till deep in the night
    - Maintenant je sais que c'est vrai, dès l'instant où je m'éveille jusqu'au plus profond de la nuit
There's nowhere on earth that I'd rather be than holding you tenderly
- Nul autre endroit sur la Terre ne me convient mieux que celui où je peux t'enlacer tendrement

I've been waiting for a girl like you to come into my life
- J'ai attendu depuis si longtemps qu'une fille telle que toi entre dans ma vie,
I've been waiting for a girl like you, your loving will survive
- J'ai attendu depuis si longtemps une fille comme toi, ton amour pour moi perdurera
I've been waiting for someone new to make me feel alive
- J'ai attendu depuis si longtemps quelqu'un de nouveau, qui me fasse me sentir vivant,
Yeah, waiting for a girl like you to come into my life
- Oui, j’ai attendu depuis si longtemps qu'une fille telle que toi entre dans ma vie,

I've been waiting, waiting for you, ooh, I've been waiting
- Je t'ai attendue, tant attendue, ooh j'ai attendu
I've been waiting (I've been waiting for a girl like you, I've been waiting)
- J'ai attendu (j'ai attendu depuis si longtemps une fille comme toi, j'ai attendu)
Won't you come into my life?
- Feras-tu partie de ma vie à jamais ?

C’est ainsi que le Colonel Jack O’Neill termina ses vœux de mariage, en présence de tous leurs invités, faisant verser quelques larmes dans l’assistance.

J’avoue avoir été un peu sceptique, quelques jours plus tôt quand il avait annoncé à Sam avoir trouvé l’inspiration dans les paroles d’un groupe de rock - même si je savais que beaucoup de belles balades avaient été composées et écrites par ces mêmes groupes. Cependant, ça me paraissait un peu surréaliste mais je connaissais aussi très bien Jack. Il était capable de prendre la parole devant des milliers de personnes et faire de l’humour sans jamais se prendre au sérieux, sauf que là, c’était plus qu’important et l’enjeu était de taille.

Il allait épouser la femme qu’il aimait et allait devoir dévoiler devant une centaine de personnes ses sentiments les plus intimes à son égard et les mots n’étaient pas nécessairement son fort - exclusion faite des mots d’esprit, mais je lui déconseillais de faire le malin le jour J !

Néanmoins, prononcés avec sa voix chaude et grave, les mots résonnaient devant l’autel et dans le cœur de chacun. Finalement, les paroles choisies étaient plus que bienvenues. Elles ne paraissaient pas déplacées. On aurait pu croire que le discours avait été écrit pour l’occasion, tellement ça reflétait ce que Jack ressentait pour Sam. Il avait récité ses vœux sans la quitter du regard et plus personne autour d’eux n’existait. 

Sam de son côté avait choisi des vœux à son image : raisonnables et cartésiens. Elle n’était pas la femme romantique que l’on pouvait s’attendre à voir à un mariage mais cela lui correspondait bien. Elle avait dit ce qu’elle ressentait pour Jack et ses yeux exprimaient ce que les mots étaient impuissants à traduire. Chacun savait, ici, que même si elle n’avait rien dit, il aurait su.

Lors des derniers préparatifs, il avait été convenu que finalement, le mariage ne se déroulerait pas au SGC à cause des nombreux invités civils. Une petite chapelle en plein air avait été retenue, affolant les services de sécurité de Mme Maman… Sam avait géré les derniers détails avec la précision qu’on lui connaissait mais je restais persuadée qu’elle ne se serait pas donné tant de mal pour un autre.

Si elle avait épousé un autre homme, elle aurait fait des heures sup au SGC et aurait même été capable de venir travailler sur ses jours de repos afin d’éviter d’avoir à choisir les fleurs ou goûter aux gâteaux. Elle ne se serait pas autant impliquée qu’elle le faisait pour Jack. Car il était Jack, le seul et unique à ses yeux et ce mariage devait être parfait, dans les moindres détails.

Sur ces mots, le révérend les déclara unis devant Dieu et les hommes. Ils s’embrassèrent chastement sur les lèvres pour sceller leur union, pendant que la foule applaudissait. 

J’avais CJ dans les bras, dans sa petite tenue de fête/ Elle était belle comme un cœur, blonde comme un ange et avait les yeux bleus de sa maman.

Ma tenue de demoiselle d’honneur était classe et distinguée, à l’image du mariage et des goûts simples des mariés.

Alors que nous nous dirigions tous, à pied, vers la salle de banquet, j’aperçus du coin de l’œil les services secrets s’affairer autour de mes parents. Ils prirent ma mère à l’écart et son sourire se figea sur son visage. Elle balaya les arguments du responsable d’un revers de la main. J’ignorais ce qui se passait mais je pouvais voir sur le visage de Maman, pour une fois, que c’était grave. 

Elle finit par rejoindre mon père, suivie de près par son service de sécurité et lui murmura quelque chose à l’oreille. Mon père eut une réaction similaire à ma mère et hocha la tête d’un air entendu. 

”Que se passe-t-il ?” demanda clairement Jack à ma mère alors que notre petit groupe portait un toast en l’honneur des jeunes mariés. 

”De quoi parlez-vous, Colonel ?” demanda en retour l’intéressée, comme si elle ignorait vraiment pourquoi il posait la question.

”J’ai fait partie des forces spéciales, j’ai protégé des présidents, je me suis sorti de situations périlleuses et je sais que les services secrets ne s’activent jamais autant sans une bonne raison.”

Les yeux de Jack pétillaient de malice et de curiosité. C’est en général comme ça qu’il obtenait ce qu’il voulait mais il semblait avoir ignoré à qui il avait à faire. Maman était forte, très forte. Si elle ne voulait pas lui révéler la situation, jamais il ne la ferait plier, même si elle l’aimait beaucoup.

”Rien qui vous concerne et surtout rien qui doive venir perturber le cours de cette merveilleuse journée” répondit ma mère, en souriant à Sam au passage.

Celle-ci fronça les sourcils mais prit le parti de profiter de la réception et Jacob vint la chercher pour ouvrir le bal.

”Alors ?” insista Jack, maintenant qu’il contemplait sa jeune épouse sur la piste de danse, aux bras de son père, la jupe de sa robe glissant sur le sol au rythme de la valse.

Ma mère faisait semblant de contempler le haut de la robe de Sam, brodé aux fils d’or et de soie. Le décolleté était prononcé tout en étant sage et élégant.

Puis, Mary Roslin soupira et Jack comprit qu’il avait eu gain de cause.

”Le président a eu un grave accident, il est dans le coma.”

Jack et moi avons échangé un regard entendu.

”Donc, si je comprends bien…”

”Oui, Jack. Je suis officiellement la première femme Présidente des Etats-Unis par intérim.”

***

Merci les filles  

Pour la robe, je trouvais ça sympa (c'est un compte instagram que je suis, car ils ont toujours de jolies choses, principalement pour les bals de promo mais bon :p )

Catouchka : moi aussi, ça m'arrive de l'écouter en boucle (je suis un peu monomaniaque des fois ^^) et je cherchais une idée pour les voeux de Jack... J'ai un peu écouté les paroles et j'ai eu une révélation :p

Merci pour vos messages