Stargate SG1 / Alex / Jack & Sam / PG13

CHAPITRE 58

Ma mère nous avait quitté à la fin du repas, afin de rejoindre Washington et ses obligations. Mon père était resté car il savait à quel point son épouse serait occupée dans les heures à venir. De plus, il souhaitait profiter de la fête et représenter notre famille, à mes côtés.

La fête avait été des plus réussie, tout le monde s’était beaucoup amusé et il n’y avait eu aucune fausse note. Sam était ravie et radieuse.

Son frère Mark avait été un peu froid de prime abord mais il avait fini par se détendre en voyant la petite famille que nous formions tous autour de sa Sammy. Il avait eu l’air surpris de la familiarité avec laquelle ma mère s’adressait à elle, mais il voyait à quel point ce lien maternel avait pu manquer à Sam.

Sa famille et lui étaient partis peu de temps après ma mère, car les enfants étaient fatigués. Cassie et Janet avaient emmené CJ avec elles, en quittant la fête.

C’est ainsi que nous nous sommes retrouvés, tous ensemble. Notre petit groupe hétéroclite, chacun avec une coupe de champagne à la main. Sam était assise sur l’extrémité d’un banc dans le parc où avait été dressé le chapiteau pour la réception. Le temps estival était doux, malgré l’heure matinale. Jack se tenait près d’elle, assis sur le dossier. Fred et moi nous tenions assis dans l’herbe, non loin de Sam tandis que Daniel et mon père étaient sur le banc, près de Jack. Teal’c était également par terre, face à son ami colonel.

On aurait presque pu croire qu’on rentrait de mission off world et que nous prenions le temps de souffler entre deux missions.

En réalité, nous prenions juste le temps de vivre et d’apprécier le moment présent. A cette heure, entre chien et loup, le temps semblait suspendu, comme si on l’avait arrêté afin que nous puissions prendre conscience de notre chance.

C’était dans ces moments-là, que je savourais ce qui m’entourait. C’était quand tout était calme que je prenais un instant pour réaliser qu’en temps normal, je vivais une vie de dingue.

Parce que oui, depuis un moment, tout était presque ennuyeux. Pas de missions, pas de nouveaux textes à traduire ou d’énigme à résoudre. Les autres travaillaient sur leurs projets de longue date et je devais avouer que j’avais pris goût à l’action. Et les jours qui suivirent me firent regretter cette pensée.

”On en sait plus sur l’accident du Président ?” avait demandé Jack, sur le banc.

Daniel remonta ses lunettes sur son nez avant de répondre : ”Il semble qu’il se soit rendu en Louisiane, suite aux intempéries. Si j’ai bien compris, en sortant de la voiture, un câble électrique, tombé au sol, l’a gravement électrocuté. Les services de sécurité ne pouvaient pas prévoir cette chute. Le périmètre avait été nettoyé pour sa visite aux sinistrés.”

”Comment cela se passe-t-il ensuite ?” demanda Teal’c.

Mon père se chargea de répondre : ”Mary va prendre l’intérim jusqu’à ce que l’état du Président s’améliore. Si cela venait à empirer ou s’il venait à mourir, Mary terminerait son mandat. Comme on a dépassé le mi-mandat, cela ne l’empêcherait pas de se présenter pour deux autres mandats, comme prévu par le 22ème amendement de la Constitution.”*

Ce changement n’affecta pas seulement ma mère, il me toucha également.

Quelques jours après le mariage, je repris le chemin de la base pour écrire ma thèse de fin d’études. En sortant de mon immeuble, j’ai remarqué des SUV noirs garés me suivre. Les occupants des véhicules avaient tout des Services Secrets : lunettes de soleil, costumes noirs, oreillettes, visages fermés, etc.

Pensant être tranquille au SGC, je me suis garée à ma place attitrée (si, si, je vous jure, une place avec mon nom dessus !) et je suis sortie, tout en faisant tenir en équilibre une pile de livres, dictionnaires et tous genres, revues et bien entendu, mon café. Le Saint-Graal de mes journées de thèse !

Comme j’entrais dans l’ascenseur en trébuchant (oui, depuis des mois, je ne m’étais toujours pas faite à l’écart de niveau entre la cabine et le sol !), une grosse main est venue empêcher mon café de tomber en se posant délicatement sur le haut de la pile. Puis, quatre charmants garçons, en costume noir, sont entrés avec moi.

”Euh… Bonjour” dis-je, d’un ton hésitant.

”Mademoiselle Roslin” dit le propriétaire de la grosse main. Il hocha la tête à mon intention et me prit ma pile de livres des bras.

Tous les quatre semblaient croire qu’ils pourraient me suivre jusqu’au dernier sous-sol. Je ris intérieurement en imaginant leurs têtes quand on leur refuserait l’accès de la base.

La descente jusqu’au premier poste de contrôle me parut durer une éternité, surtout que je me faisait des petits scénarios dans ma tête, mettant en scène les quatre comparses et l’airman leur demandant gentiment de quitter le SGC.

Quelle ne fut pas ma surprise quand, en dégainant leur badge des Services Secrets, l’airman trouva leur nom sur la liste et leur donna des badges pour la journée.

Mes petits scénarios et mon sourire quittèrent mon cerveau et je commençait à entrapercevoir l’enfer qu’allait devenir ma vie avec une mère Présidente des USA !

Je me voyais, en permanence suivie par ces quatre garçons et une horde de paparazzis, des lunettes noires sur le nez et un journal pour masquer mon visage. Des photos du défunt John John Kennedy me revinrent en mémoire et c’était vraiment quelque chose qui allait me déplaire… à moi mais également à Fred !

J’étais habituée à déambuler dans les couloirs de notre base secrète avec quatre personnes, sauf que d’habitude, j’étais derrière eux et non devant. Par ailleurs, c’était eux qui attiraient les regards et j’étais leur amie, pas la fille du grand patron !

C’est à ce moment-là que j’ai abandonné l’idée de passer prendre un bagel au mess pour accompagner mon café. Il était encore moins question de passer voir Fred, parti plus tôt que moi de la maison ce matin-là.

Nous avions opéré quelques changements dans le bureau de Sam pour me faire de la place afin que j’ai mon propre espace de recherches. Mon nouvel ami déposa ma pile de bouquins sur mon plan de travail et sorti rejoindre ses compagnons dans le couloir. Ils se tenaient, deux par deux, de chaque coté de la porte, les mains croisées devant eux, leurs éternelles lunettes noires sur le nez ! Sérieusement les gars, dans une base souterraine !

Sam arriva plus tard au labo. Je reconnus son pas décidé dans les couloirs, même si elle avait marqué un léger temps d’arrêt comme une hésitation à la vue de mes gardes du corps. Elle le salua d’un signe de tête et ils lui rendirent la politesse.

”Hey Alex ! Des amis à toi ?” demanda-t-elle, en désignant la porte avec son pouce, au-dessus de son épaule.

”Ceux de Maman, j’imagine…” soupirais-je, en passant une main lasse dans mes cheveux.

”C’est le protocole” dit-elle.

”Si tu le dis, Mme la spécialiste du protocole militaire !” dis-je pour la taquiner.

Elle pouffa de rire et s’installa à son propre bureau pour reprendre son travail, car entre son congé maternité et son mariage, elle n’avait pas été présente ici depuis un moment. Pourtant, n’allez pas croire qu’elle s’était tourné les pouces. Comme à son habitude, elle avait travaillé sur des rapports de mission e/ou de mission, de chez elle avec son portable. J’étais d’ailleurs jalouse de sa capacité à tout mener de front. La vie était injuste parfois !

***

Si je pensais que mon enfer personnel sur Terre allait s’arrêter à la présence de mes gardes du corps, je me trompais lourdement ! J’étais loin d’imaginer que ça pouvait être pire mais le plus terrible là-dedans c’est que je ne pouvais même pas quitter la planète pour aller me réfugier Dieu-sait-où puisque j’étais privée de sortie off-world.

C’est le Général O’Neill qui me l’appris un matin. Oui, vous avez bien lu, Général O’Neill ! Non mais l’Univers avait rattrapé son retard question évènements marquants après le calme plat des derniers mois ! Et il n’avait pas chômé !

Donc, quelques jours après son passage de grade, mon ami Jack (car il était toujours mon ami) vint me voir alors que je corrigeais les dernières coquilles dans ma thèse avant de la remettre en cinq exemplaires reliés à mon université.

”Alex ? Je sais que tu es très occupée mais je dois te parler.”

Vu la mine grave et le visage fermé qu’il affichait, je le pris très au sérieux. J’ai enregistré mon document, au cas où et je me suis tournée afin de lui faire face.

”J’ai reçu un ordre direct du bureau ovale et vu qui envoie ce genre de document, tu comprends que vu m position, je peux difficilement faire l’impasse.”

Il me fixa dans les yeux et je compris le message avec assez de facilité malgré le manque de sommeil. Je soupirais longuement et il continua.

”Tu n’es plus autorisée à quitter la planète.”

Je sautais de mon siège afin de crier mon mécontentement mais il m’arrêta d’un geste de la main et son visage m’indiqua qu’il y avait bien réfléchit et qu’il était assez d’accord, au final.

”Alex, rassieds-toi et écoutes-moi attentivement.”

J’obéis, comme un bon petit soldat - que je n’étais pourtant pas.

”Il y a plusieurs raisons sérieuses à cette décision. Ta mère ne peut pas se permettre qu’il t’arrive quelque chose pendant un mandat. Comment justifier ta disparition sans mettre notre programme en péril ?”

”John John Kennedy et son épouse Carolyn ? Ca vous parle un peu ou pas ?”

”Alex, on a retrouvé les corps…” soupira Jack.

”Après un accident d’avion, on peut raisonnablement penser que les corps sont abimés et qu’il serait compliqué de les identifier formellement.”

”Ce n’est pas le seul problème, ma jolie” déclara doucement Jack, en me regardant. ”Nous ne pouvons risquer de te laisser partir car tu pourrais servir de monnaie d’échange et de moyen de pression sur le gouvernement. Si tu étais kidnappée par des Goa’uld ou des chefs de tribus barbares, ils pourraient exiger la réédition de la Tau’ri et tu comprends que c’est impossible.”

”Impossible ? On ne voit en moi que ma valeur marchande ?” m’écriais-je, furieuse.

”Impossible car une mère ne devrait pas avoir à choisir entre son devoir et son enfant, Alex.”

Ses mots, pourtant prononcés avec toute la douceur dont il était capable, m’atteignirent en plein cœur. Je crois bien, qu’un instant, il a cessé de battre.

Bien sûr, ma mère ne protégeait pas seulement son poste et ses intérêts, elle protégeait avant tout ma vie.

”Ca vaut ce que ça vaut, mais James aussi est assigné à résidence. Finies les vacances olé olé avec Tricia” ajouta malicieusement Jack.

Il me serra un instant dans ses bras avant de repartir vers son bureau.

Depuis qu'il était Général, je le trouvais bien plus posé et calme, moins belliqueux. A moins que cela ne vienne de sa récente paternité ou de son mariage. Il était rentré dans le droit chemin et avait à nouveau une famille sur qui veiller. Je sentais que cela lui avait manqué.

Quand Hammond avait annoncé son départ pour Washington, les paris avaient été lancé sur son successeur. Nous avions envisagé un gradé venant d'une autre base, mais Hammond nous avait dit que le président Hayes avait choisi un homme de confiance, déjà dans la confidence du projet. Son petit sourire en coin nous laissa deviner qu'il savait qui le président avait choisi.

Quand ma mère reprit la suite, les papiers étaient déjà lancés et Jack nous avait informés dès qu'il avait mis au courant. Cependant, la cérémonie se passa à Washington et la présidente Roslin décora Jack.

Toute notre équipe était partie à Washington pour l'occasion. J'avais vu ma mère rapidement et pour la première fois depuis qu'elle avait prêté serment.

* : source wikipédia.

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Invité

oui c'est cela, l'enfer, mais elle n'a pas le choix Alex!
elle n'a plus qu'à prier pour que le président s'en sorte, sinon elle devra supporter d'être la fille de la présidente avec tout ce que cela comporte!!!

J'avoue que ça doit être pénible cette genre de situation mais tu te doutes que les aventures d'Alex sont loin d'être finies rire démoniaque

Invité

Terminé la liberté. Voilà Alex assignée à résidence, ou presque. Elle trouvait que c'était trop calme, que ça manquait d'action, avec les "gros nounours" qui lui tiennent chaud et lui servent de coupe vent, elle va vite tourner en rond comme une lionne dans sa cage.

Pauvre Alex, je compatis. La carrière de sa mère prend un nouveau tournant et elle se retrouve enfermée dans une cage dorée et surprotégée. Alex a goûté à l'aventure SG1 et quelle aventure ! Pas facile d'accepter de mettre tout ça entre parenthèses et de rester à la porte des étoiles.

A sa place, j'enragerais aussi. $clin d\'oeil$ Il ne reste plus qu'à espérer que le Président des Etats Unis s'en sorte, reprenne sa place et lui rende, à elle, sa vie trépidante. $clin d\'oeil$

excellente ta vision des MIB : les gros nounours qui servent de coupe vent sadique

Merci pour ton message, malheureusement pour Alex, je n'ai pas encore décidé du sort du Président... Je verrais ça plus tard rire démoniaque

Mais en effet, il vaudrait pour elle que sa mère reprenne sa place habituelle mais... ça serait moins drôle :p

CHAPITRE 59 - Bugs Bunny

Je menais ma petite vie tranquille et solitaire au SGC, car comme je l’avais appris à mes dépends, le pouvoir isole. Bon, je vous l'accorde, je n'avais pas le pouvoir, il était entre les mains de ma mère, mais ici, c'était tout comme !

Je me sentais isolée, presque rejetée alors que depuis mon arrivée j'avais toujours été bien accueillie, où que j'aille.

Bien entendu, mon équipe ne me traitait pas différemment, vous vous en doutez - et ça valait pour Jack également. Le problème réside ailleurs : mon équipe ne me traitait pas différemment quand elle était là ! Mais depuis quelque temps, les missions d'exploration se succédaient à un rythme effréné. D'ailleurs, quand Sam partait trop longtemps, je prenais le relai avec CJ.

La petite était âgée de quelques mois mais grandissait à vue d'œil. Elle apprenait chaque jour de nouvelles choses et faisait le bonheur de ses parents.

J'avais terminé ma thèse et l'avais envoyée dans les temps. J'attendais ma convocation afin de la présenter en bonne et due forme. "Une formalité" m'assura Fred, relayé par Sam et Daniel.

Je n'étais pas moins stressée pour autant, mais tous les docteurs passent par là !

"Quoi de neuf, Docteur ?" S'amusait à me demander, tous les midis, "Bugs'Jack'Bunny".

Car, l'isolement du pouvoir le touchait aussi, même s'il était resté lui-même.

Nous déjeunions donc presque tous les jours ensemble. Parfois, Fred arrivait à se joindre à nous mais c'était délicat. Premièrement parce que lui et le Dr Lee avaient deux à trois fois plus de travail depuis que SG1 avait repris du service. Et ensuite parce que ses collègues voyaient d'un mauvais œil sa proximité avec nous.

J'avais vraiment l'impression d'être une paria certains jours. Et ce sentiment se renforça au fil du temps.

Au début, les conversations déviaient de leur sujet initial à mon approche, puis les gens se turent complètement en entendant mes pas ou en me voyant au loin. Non pas que le silence me gêne en temps normal, mais là c'était carrément pesant ! Même mes gardes du corps semblaient surpris et ils n'étaient pas du genre loquace. Bon, il fallait dire que j'avais été à bonne école avec Teal'c !

Et puis, un jour, Jack me convoqua et le couperet tomba.

"Alex, je t'en prie assieds-toi" me dit-il en désignant un siège face à lui. Il se leva et ferma la porte de son bureau.

"Pas de ”Bugs Bunny” ce matin, Jack ?"

Il secoua la tête et reprit sa place initiale. Il croisa les mains sur son bureau et m'adressa le regard grave.

"Je, hum, comment dire... tu t'es rendue indispensable auprès de SG1 depuis ton arrivée."

Cette phrase aurait dû me réjouir mais son visage dur m'indiquait clairement que je devrais attendre un peu avant de sauter de joie !

"Le commandement, à Washington, a suggéré de te trouver un ou une remplaçante auprès d'eux."

Sans prendre le temps d'en écouter plus, je me levais et quittais son bureau. A quoi bon puisque de toute évidence la décision était prise.

J'étais rentrée à mon futur ex-labo pour y travailler. Il serait quand même dommage de tout perdre, je tenais à mon job ! J'avais sauté le déjeuner et comme je n'avais aucun engagement ce soir-là, j'étais restée à la base toute la nuit.

J'ignorais comment s'étaient débrouillés les Men in Black - et pour être honnête, je m'en fichais. Toujours est-il qu'ils étaient fidèles au poste le lendemain matin, frais et pimpants alors que je ressemblais à une momie égyptienne !

J’étais vexée de me voir remplacer auprès de mes amis.

Et je me sentais mise à l’écart de ce travail que j’aimais tant.

Et pire que tout, j’étais jalouse de la personne qui allait me remplacer. J’ignorais pourquoi mais je sentais d’ores et déjà que je n’allais pas l’aimer, fille ou garçon !

SJSJSJ

En recevant ma convocation devant le jury, je suis allée voir Jack afin de poser quelques jours pour me préparer.

”Quelques jours ?” cria presque Jack, en secouant ma demande de congé sous le nez. ”Tu prends deux semaines, Alex.”

Il se rassit et me fixa, avant de me demander ”Tu es sûre que ça va ?”

”Oui, Jack, je te remercie de t’en soucier mais je suis fatiguée et je préfère être prête pour la thèse.”

Il signa ma demande et s’occupa de la paperasse qui en découlait. Ce soir-là, je suis rentrée chez moi et je me suis jetée dans mon lit dès mon arrivée, pour n’en sortir que deux jours plus tard.

SJSJSJ

Le jour J arriva et j’étais prête. A vrai dire, mes jours de repos ne m’avaient servi qu’à dormir car je maitrisais mon sujet. J’avais juste besoin de dormir et j’avoue que mon médecin m’avait donné de quoi m’y aider.

Je pouvais encaisser et supporter beaucoup de choses mais pas si j’étais épuisée. Le sommeil était pour moi vital, comme le fait de respirer.

Fred m’avait accompagnée pour ma présentation, comme mon père. Ma mère m’avait appelée pour me dire qu’elle aurait pu venir, qu’elle y tenait mais qu’elle craignait que sa présence ne me complique l’existence. Je savais qu’elle était sincère et je l’avais remerciée car elle savait à quel point ma vie était infernale.

Tout s’était bien passé, j’avais réussi à dompter mon stress et ma voix pour présenter loin sujet calmement. Je m’étais entrainée comme me l’avait conseillé Sam et j’étais soulagée à la fin.

J’avais obtenu la mention ”Honorable” pour mon doctorat. J’étais à présent le Dr Alexandra, Laura, Mary Roslin.

En rentrant à la maison, une fête surprise avait été organisée par mes équipiers.

Nous avons passé une excellente soirée, effaçant les difficultés des semaines précédentes. Ma vie semblait avoir repris son cours normal, comme lorsque nous avions organisé ma pendaison de crémaillère.

SJSJSJ

”Salut Alex !”

”Salut Daniel, comment ça va ?” demandais-je en souriant à mon ami archéologue, pendant qu’il me rejoignait dans l’ascenseur afin de descendre vers le dernier poste de contrôle.

Il avait salué également les Men In Black - MIB pour les intimes.

Cependant, il ne répondit pas immédiatement à ma question, comme s’il cherchait les mots.

”Tu pars en mission avec SG1 ?”

Il baissa les yeux pour admirer le bout de ses rangers, avant de répondre un timide ”oui” dans sa barbe de trois jours.

J’étais toujours un peu triste quand ils partaient sans moi, je me sentais exclue, mise à l’écart alors que quand ils étaient là, nous étions à nouveau une famille. Je prenais sur moi pour vivre mieux cette situation et essayer de donner le change afin que mes amis ne culpabilisent pas.

”C’est bon Daniel, ça va aller. Tu diras à Sam de faire attention en faisant chauffer les rations au feu de bois, hein ?” dis-je, en essayant de trouver un ton neutre et léger.

Daniel piqua un fard et quitta l’ascenseur dès que possible. Il courut presque dans les couloirs alors que j’étais restée la bouche ouverte à l’observer s’éloigner.

Un coup d’oeil aux MIB m’a permis de comprendre, à leurs mines, qu’eux aussi avaient loupé un épisode.

C’est en rejoignant mes amis en salle de briefing que j’ai compris : j’avais été remplacée !

Elle était là, à raconter des blagues à Jack. Elle était grande et élancée, brune, les cheveux courts et les yeux clairs. Elle portait déjà un treillis et bougeait comme si elle était chez elle, alors qu’elle était nouvelle !

”Alex ! Je te présente Daisy” me dit Jack avec son sourire ”ultra bright”. On aurait dit une pub pour du dentifrice. ”Daisy, je te présente le Dr Alex Roslin. Elle travaille avec le Lt-colonel Carter.”

Daisy me dévisagea avant de faire un pas vers moi, la main tendue. Je lui rendis sa poignée de main mais elle leva les sourcils en voyant deux MIB, à l’entrée de la salle.

”Oh, Roslin, je vois…”

Une sorte de rage monta en moi et je dû me contenir mais… je la détestais !

Invité

et bien daisy et son sourire ultra brite ne s'est pas fait une copine! rire démoniaque

en plus ce n'est pas sa faute si elle remplace alex!
non là franchement je la comprend! depuis que sa mère gouverne le pays, exit les missions, et ça ça doit être rageant, alors si en plus on la remplace jack - Stargate SG1 / Alex / Jack & Sam / PG13 - Page 13 1255849920

jack - Stargate SG1 / Alex / Jack & Sam / PG13 - Page 13 1255849920

Invité

Ben quoi, elle est peut-être hyper sympa Daisy, non ? rire démoniaque

Pauvre Alex, la carrière politique de sa mère mets sa vie à rude épreuve et a un impact direct sur sa propre carrière, sur son épanouissement professionnel et personnel. Personne n'est indispensable contrairement à ce qu'on veut bien lui laisser croire. C'est du moins ce qu'Alex doit penser, même si elle a beaucoup de valeur pour le reste de l'équipe. Équipe dont tous les membres sont devenus des amis proches et fidèles. Il n'empêche que tout cela lui a fait perdre un peu de sa joie de vivre.

Alex adore sa mère, mais bon sang, elle ne doit pas avoir que des pensées très positives en ce moment la concernant. $clin d\'oeil$

Merci les filles pour vos messages et votre assiduité $clin d\'oeil$

J'avoue qu'à la place d'Alex, ça me soulerait bien vite d'être mise à l'écart comme ça...

CHAPITRE 60 - Daisy

Plus les jours passaient et plus je détestais Daisy. C’était viscéral, je ne supportais plus ses airs de Sainte-Nitouche et de Madame-je-sais-tout, ni son petit rire suraigu quand un homme faisait une plaisanterie -

même les blagues pas drôles !

Mais j’étais visiblement la seule. Tout le monde ne jurait que par elle.

”Qu’est-ce qu’elle est gentille !”

”Qu’est-ce qu’elle est serviable !”

”Qu’est-ce qu’elle est jolie !”

Moi, elle m’horripilait mais je tentais de le cacher car j’avais déjà reçu des remarques de la part de Fred, un soir à la maison.

”Tu sais que c’est vraiment moche cette attitude ?!”

”Et toi, tu sais que c’est moche ce ton condescendant, légèrement paternaliste ?”

On s’était disputé à cause de Daisy ! Même chez moi, loin d’elle, elle trouvait le moyen de me pourrir la vie !

Fred n’avait sans doute pas tord dans le fond : j’étais jalouse et envieuse, et ça ne faisait pas de moi une personne agréable. C’était vraiment un sentiment qui me rongeait de l’intérieur. Je n’arrivais pas à me libérer de ce poids. Rien que de voir son visage, au loin, réveillait une bête en moi. Je me transformais en Mr Hyde et je ne devais pas être belle à voir.

Alors, je souriais pour cacher ce sentiment grandissant.

Et je souriais en permanence ces temps-ci puisque partout où j’allais, elle était là !

SJSJSJ

Un après-midi, en passant devant la salle de sport, je l’ai trouvée vide… ou presque.

Teal’c était là, frappant dans un sac.

Il stoppa son entrainement et me salua. Je lui rendis la politesse.

”Alex Roslin, je pense qu’un entrainement vous ferait du bien.”

”Je ne sais pas faire ça, Teal’c.”

”Il n’y a rien à savoir, vous enfiler une tenue adéquate, puis ces drôles de gants et vous tapez là, dans le sac en cuir.”

L’idée me séduisit, malgré mon manque d’intérêt pour le sport, mais ça semblait être un bon défoulement.
Une fois en tenue, Teal’c proposa de me tenir le sac, puis il m’invita à commencer. Au début, je frappais doucement et tout est remonté à la surface.

Le stress, la fatigue, la rage, la colère, l’envie, la jalousie !

Sans que je m’en rende compte, je donnais du fil à retordre à Teal’c. Plus j’avançais dans la séance, plus je frappais fort et je rapprochais mes coups.

C’était désordonné et n’importe quel entraineur de boxe se serait arraché les cheveux mais ça me faisait tellement de bien.

Après une bonne demi-heure à ce rythme effréné, j’ai finalement arrêté de frapper le sac, vidée de mon énergie. Tellement vidée, que je n’avais plus la force de détester Daisy.

Teal’c me mit une tape sur l’épaule et hocha la tête, imperceptiblement. Il m’avait presque souri, j’en étais sûre. Je lui offris mon premier vrai sourire depuis plusieurs semaines.

En me retournant pour ôter mes gants, j’ai trouvé Jack sur le pas de la porte. Il avait les bras croisés sur sa poitrine, les jambes croisées au niveau des chevilles, pendant que son épaule gauche reposait sur le montant de la porte. Un fin sourire éclaira son visage puis il nous quitta, aussi silencieusement qu’il était venu.

Ce soir-là, je me suis endormie en un instant. Je me suis réveillée le lendemain matin, reposée comme rarement.

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La situation semblait s’être tassée, même si j’avais toujours du mal avec Daisy, mais je prenais sur moi.
Un après-midi, après une autre séance de frappe avec Teal’c, j’étais dans les vestiaires de femmes, afin de me doucher. En quittant ma cabine, j’ai surpris une conversation.

”Tu sais, depuis que sa mère est le patron, c’est évident que la fuite vient d’elle !”

”Hum… je ne sais pas. C’est un peu gros, tu ne trouves pas ?”

”Elle n’a rien à perdre, personne et surtout pas le Général, ne va la mettre à la porte du SGC !”

Puis, les femmes sont parties, me laissant perplexes.

Ainsi, nous avions une taupe au SGC et tout le monde pensait que c’était moi.

Quelques questions restaient en suspens, cependant : nous avions neutralisé Kinsey, alors qui nous espionnait encore et surtout, pour le compte de qui ? Et comment se faisait-il que je n’ai pas été informée par SG1 que nous avions des fuites ?

Ceci dit, cela expliquait sans doute pourquoi tout le monde me fuyait comme la peste depuis un moment…
Je devais réfléchir et mener mon enquête moi-même. Même mes amis ne juraient plus que par Daisy, qui savait cirer les pompes et se rendre indispensable. Ils n’allaient pas me croire et allaient me traiter de parano. Quelque chose me disait qu’elle n’était pas étrangère à tout ça mais je n’avais aucune preuve.

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Au retour d’une mission calme, Sam me trouva dans notre labo commun.

”Salut Alex, quoi de neuf ?” me demanda-t-elle, sur un ton léger et joyeux.

”Salut Sam. Je vais bien, je te remercie.” J’avais posé mon crayon sur mon plan de travail afin de faire pivoter mon siège pour lui faire face. ”Et toi, comment ça va ?”

Elle ouvrit la bouche pour me répondre mais Daniel la coupa en arrivant.

”Hé Alex !” s’écria-t-il d’une voix presque trop aiguë pour lui.

”Alors cette mission, Sam ?”

”Oh tu sais, la routine… Une mission d’exploration classique, j’ai plein d’échantillons à analyser dans l’espoir de trouver du Naquadah et j’ai quelques babioles pour toi.”

”La routine ? Tu rigoles Sam ? Daisy n’arrête jamais, c’est blague sur blague. Même avec Jack je n’ai jamais autant ri ! Tu lui donnes un sujet, soit elle connait une histoire soit elle l’invente ! J’en avais mal aux côtes à force !”

Sam donna un coup du revers de la main dans l’abdomen de Daniel. J’avais décidé de ne plus relever. Donc, je suis retournée à mon travail, en essayant d’occulter que l’ambiance au sein de SG1 avait bien changé.

Par contre, j’étais touchée par l’attitude de Sam envers moi, elle essayait de me protéger et de m’épargner la déception de ne plus partir avec eux en mission.

SJSJSJ

J’avais parlé de mes soucis avec mon père et il décida de me rendre une petite visite.

”Tu es sûre qu’il y a une taupe ?”

”Ecoutes, non, je ne suis sûre de rien. J’ai juste entendu des bruits de couloir mais ici, rien ne m’étonne.”

”Mais pourquoi te faire porter le chapeau ? C’est trop facile !”

”C’est justement parce que c’est facile que tout le monde va gober ce genre d’histoire !”

Nous étions sortis nous balader au parc et manger une glace. ”Les murs ont des oreilles” m’avait rappelé mon père. Et je savais que c’était vrai, aussi bien au SGC que chez moi.

”Bon, on va reprendre tout depuis le début.”

Mon père était de ces personnes pragmatiques, qui organisent tout dans leur tête avant de le formuler à voix haute. C’était aussi pour ça qu’il était amiral !

”Tu dois découvrir, d’une manière ou d’une autre, s’il y a des fuites et quelles conséquences elles ont sur le SGC.”

Il était évident que ça ne me mènerait nulle part de raconter à ma mère ce qui se passait au SGC puisqu’elle recevait les rapports de Jack. Elle ne les lisait probablement pas tous mais si quelque chose se passait mal, elle aurait toutes les informations.

”Si cette fuite est avérée et on va partir de ce principe-là pour la suite, tu dois découvrir qui reçoit les informations et ce que cette personne peut en faire.”

”Et ensuite, je remonte le flot d’informations jusqu’à la source.”

Papa me caressa les cheveux avant de déposer un baiser sur mon front.

”Voilà mon ange, et tu sais que je serais toujours là si tu as besoin de conseils mais tu comprends que je ne peux pas m’impliquer.”

Je hochais la tête, le cœur un peu lourd. Bien sûr qu’il serait toujours là pour moi mais c’était mon travail et ma carrière qui étaient en jeu, je ne pouvais pas demander à mon amiral de père de venir casser la figure des méchants à ma place.

J’étais seule et je devais me battre. Je détestais les injustices, que ça me touche ou non. J’allais rétablir la vérité et laver mon honneur.

Seule, du moins jusqu’à ce qu’un allié inattendu se présente…

Invité

Ouh là Alex déteste vraiment daisy!
c'est la jalousie qui la fait la détester autant. on est pas objective dans ces cas là et comme en plus tout le monde l'apprécie hein???

Il est évident que si tout le monde s'y met, ça ne va pas arranger l'état d'esprit d'Alex sadique

Merci pour ton message, à bientôt pour la suite ;)

Invité

Une femme bien sous tous rapports cette Daisy, du moins en apparence. Elle fait l'unanimité ou presque. Alex n'est pas objective, elle est jalouse. Cette femme a pris sa place et personne ne semble lui en tenir rigueur, bien au contraire.

Alex a la rage et l'amertume en elle, cette petite séance avec Teal'c lui a fait le plus grand bien. J'imagine très bien la représentation du pauvre sac de sable dans la tête d'Alex.

Malgré tout, cet intermède bénéfique à la tranquillité de son esprit aura été de courte durée. Une taupe dans le SGC, les voilà bien. Qui est-elle ? Pas Alex, ça c'est sûr, malgré les langues de vipère qui crachent leur venin dans les couloirs.

Voilà une énigme que va devoir résoudre la jeune femme avant que la situation ne devienne invivable pour elle. Un allié inattendu ? Mystère mystère...

Merci Catouchka, pour ton message, j'adore lire tes commentaires, c'est toujours très agréable <3

***

CHAPITRE 61 - Alex 007

Fred et moi n’avions pas de secrets - ou presque - l’un pour l’autre.

J’avais ses mots de passe d’ordinateur et lui, les miens. J’avais donc, en cachette, profité de cet avantage pour me connecter sur son serveur du SGC. Je voulais avoir accès à des documents qui m’étaient interdits, comme des échanges de mails, etc.

Le Dr Lee conservait un tableau de bord des échanges téléphoniques et mails, sorties off world, etc. Fred y était connecté puisqu’il était devenu le bras droit de Lee et je voulais regarder quelques échanges, garder un oeil sur ce qui se passait au SGC (et en dehors), sur les mouvements des équipes de recherche…

Au début, rien ne semblait suspect et c’était même carrément pénible de lire tout ça. Qui se souciait des colorants, additifs, seringues, boites de gants avec et sans latex, de stocks de masques jetables et des blouses blanches à commander ?

Bon ok, ça devait sûrement être important pour les scientifiques et important pour Jack de connaitre à l’avance les produits à commander, histoire de ne jamais tomber en panne de quelque chose. Mais moi, je m’en fichais royalement, puisque je cherchais des échanges entre des personnes qui n’étaient pas censées avoir des contacts.

J’étais tranquille à la maison ce soir-là, puisque Fred était sorti jouer au poker avec des collègues et des amis extérieurs à la base.

Souffler du SGC faisait parfois beaucoup de bien, parler avec des personnes ignorantes de nos activités était reposant. On se sentait reconnecté au reste de la population, dans la vraie vie.

Alors que j’étais sur le point de fermer la session de Fred pour me concentrer sur la comédie romantique qui passait à la télé, j’ai vu un mail étrange. Enfin, étrange… Etonnant puisque deux personnes a priori sans lien s’échangeaient des mails.

De daisy.wick@sgc.com :
”Salut,
Je rentre de mission, il faut que tu m’expliques deux ou trois choses à propos d’Horus.
Bien à toi,
D.”

Ce mail avait été écrit quelques jours après la première mission de Daisy avec SG1.

Elle en avait rédigé un autre, une dizaine de jours plus tard :

De daisy.wick@sgc.com :
”Salut,
Thot est un seigneur du temps ? LOL on reconnaît les fans de Dr Who, même chez les Goa’uld !
Bises,
D.”

Le plus étonnant n’était pas tellement le contenu des messages - quoique… - c’était plutôt son destinataire, qui rédigeait des réponses claires et concises.

De daisy.wick@sgc.com :
”Salut,
je suis perdue, il faut que tu m’expliques quelque chose à propos des nouveaux résultats des tests au carbone 14 effectués sur le cartouche d’Abydos.
Sincèrement,
D.”

En fouillant, j’ai trouvé les réponses de son contact… et ça ne me plaisait pas !

De ben.conners@sgc.com :
”Salut D,
passe me voir au labo après le départ du Dr Lee, je te ferais un rapide briefing, afin que tu suives.
Dr Ben Conners”

Je n’en revenais pas ! Daisy et Ben complotaient tous les deux !

A vrai dire, j’ignorais si complot il y avait et mes preuves étaient plus que minces, mais ces deux-là étaient de mèche et je trouvais ça plus que louche !

Daisy avait donné l’image d’une jeune femme qui ne supportait pas les rats de bibliothèque ou de laboratoire. Même si elle avait un peu étudié les sciences et les langues anciennes, elle préférait de loin l’agitation du terrain et l’excitation des recherches hors de la base.

Ce qui me surprenait le plus c’était ses fréquentes demandes à Ben de lui traduire un mot, une phrase, ou un passage entier de rapport de mission venant de Daniel ou même de Sam… D’après son impressionnant CV - ai-je mentionné que j’étais jalouse de ça ? - elle maitrisait ces sujets sur le bout des doigts…

Plusieurs explications s’offraient à moi :
- soit elle avait menti sur son CV et Ben lui soufflait les réponses,
- soit elle avait des vues sur Ben et voulait essayer de passer du temps seule avec lui en utilisant le complexe du chevalier servant (l’homme fera tout son possible pour venir en aide à la demoiselle en détresse, même si elle savait se servir d’un fusil à pompe)
- soit… mais non, c’était inenvisageable, même si je détestais Daisy !

Quand Fred était rentré, j’étais sagement installée dans le canapé, à regarder la suite de ma comédie romantique.

”C’est encore un de tes films de fille ?” dit-il en m’embrassant sur le front.

”Oui, c’est le 2.”

Il s’est installé à mes côtés et s’est tellement pris dans l’histoire qu’il a finit par me poser plein de questions sur les personnages.

”Donc elle, elle est journaliste et lui, avocat ?”

”Oui, mais ils ne viennent pas du même monde… Dans le 1, elle a quitté son job dans une maison d’édition à cause de son aventure foireuse avec son boss…”

Après le film, nous sommes allés nous coucher. A mon réveil, le lendemain matin, j’étais seule. Mes horaires étaient plus libres que ceux de Fred, puisque je travaillais seule.

Arrivée au SGC, je suis passée par mon vestiaire afin de ranger ma tenue de sport, fraichement lavée. J’ai hurlé en ouvrant la porte du casier.

Du sang, ou une bonne imitation de sang, était barbouillé sur l’intérieur et on pouvait lire : ”Alex… Tu vas mourir !”

Le temps de courir au mess chercher Fred et de revenir avec la moitié de la base, les inscriptions avaient disparu.

J’étais en larmes, sous le choc, dans les bras de Sam. Je voyais les militaires secouer la tête de gauche à droite et les scientifiques murmurer entre eux.

J’ai ensuite été conduite à l’infirmerie. Janet m’a donné un comprimé et je me suis finalement assoupie, en tenant fermement la veste de treillis de Sam.

En me réveillant, j’entendais les conversations autour de moi, dont celle qui me concernait.

”On appelle ça le burn-out” déclara le Doc. ”C’est assez fréquent et sans gravité mais je préconise beaucoup de repos.”

”Je dois prévenir ses parents ?” s’enquit Jack.

”A elle de décider, mais je ne pense pas que cela soit nécessaire” lui répondit doucement Janet.

”Je m’en veux tellement” commença Sam. ”Elle s’occupe de tout depuis tellement longtemps, j’ai beaucoup trop compté sur elle.”

J’entendis au froissement des tissus que Jack l’enveloppa de son bras.

”Carter, nous sommes tous un peu responsables. On lui a beaucoup demandé et je suppose qu’elle-même n’était pas consciente de son état de fatigue et de stress.”

”Elle se renferme beaucoup sur elle-même” déclara Daniel, légèrement en retrait. ”Depuis que… hum, depuis qu’elle a été remplacée.”

Ils marquèrent un temps d’arrêt.

Je pris un instant pour réfléchir à tout cela… Etais-je vraiment à bout, ou voulait-on seulement le laisser croire à tout le monde ?

Par ailleurs, à qui cela profitait-il ?

”Siler a passé les vestiaires des femmes à la loupe, comme je le lui avais demandé et il n’a rien trouvé” dit Jack après un instant.

”Cela fait-il partie du burn-out ? Des hallucinations ?” s’enquit Daniel.

”J’ignore jusqu’où cela peut aller, mais c’est une chose à prendre au sérieux. Elle doit rentrer se reposer” insista la petite femme.

”Je vais la raccompagner chez elle, on s’arrangera avec Fred pour sa voiture” proposa Sam.

SJSJSJ

Je n’en voulais pas à SG1 de penser que je commençais à perdre la raison, mais les excuses de Sam me concernant étaient inutiles. Elle passa le trajet à me rappeler qu’ils m’aimaient tous beaucoup, qu’ils étaient reconnaissants de l’aide que je leur avais apportée et que dorénavant, c’étaient à eux de veiller sur moi.

Sauf que les jours qui suivirent ne m’apportèrent que peu de visites. J’avais donc beaucoup de temps pour continuer à fureter dans les dossiers du Dr Conners.

A vrai dire, une seule personne vint me voir régulièrement… Le Général Jack O’Neill.

Invité

ok! cela voudrait donc dire que quelqu'un essaie de faire passer alex pour une folle???
Daisy?
sincèrment j'espère que non parce que moi elle me plait bien!

en tout cas alex a des soupçons de complot par rapport a daisy, voir Ben!

et bien un chapitre comme je les aime avec pleins de questions et aucunes réponses!
jack - Stargate SG1 / Alex / Jack & Sam / PG13 - Page 13 3543406167

jack - Stargate SG1 / Alex / Jack & Sam / PG13 - Page 13 3543406167

Ah ouais, tu aimes bien Daisy ? Je fais tout pour la rendre antipathique pourtant XD

Merci pour ton message en tout cas, à très vite pour un nouveau chapitre ;)

Invité

Oui en fait j'ai toujours apprécié les personnages un peu méchant ou antipathique (mais pas trop non plus) dans les films ou fictions! alors que dans la vie c'est totalement l'inverse! faut absolument pas chercher, c'est mon côté ambigüe! et sincèrement je la trouve pas si antipathique que ça!
y'a t-il quelque chose qui ne va pas chez moi interogation

$clin d\'oeil$

Invité

On dirait qu'Alex a soulevé un lièvre. Certes, elle a une illustre famille, mais en quoi et pour qui pourrait-elle représenter un danger ? Quelqu'un veut l'évincer et s'en donne les moyens. Pauvre Alex, pour le moment elle parait bien vulnérable.

Il est clair que Daisy a quelque chose à cacher. Les Mails qu'elle échange avec Ben sont plus que troublants.

A trop fouiner, Alex pourrait s'attirer plus d'ennuis encore. J'espère que ses amis vont voir clair dans tout ça avant qu'elle ne perde réellement la raison.

C'est vrai qu'Alex est bien isolée, ce qui fait d'elle une cible parfaite...

Merci pour vos messages les filles, ça me touche beaucoup que vous suiviez encore cette fic, bien que je ne poste pas très régulièrement :j:aime:

CHAPITRE 62 - Tandem de choc !

Lors de sa seconde ou troisième visite, Jack arriva avec un drôle d’air à la maison. Il semblait à la fois amusé, contrarié et très fatigué.

Ce dernier point ne me choquait pas plus que cela entre la gestion de la base, un mariage et bébé qui faisait ses dents.

Comme à son habitude, quand j’ouvris la porte, il déposa un baiser sur ma joue et me demanda de mes nouvelles.

Je lui mentis en répondant que je me reposais en lisant ou en regardant la télé. Bien entendu, je regardais des films tout en fouillant dans les dossiers du SGC.

Je lui servis un café, il me remercia avant d’ajouter ”donc, si je regarde dans l’historique de ton ordinateur, je ne verrais pas que tu as ouvert des dossiers confidentiels du SGC…”

Je sentis le feu envahir mon visage avant de pouvoir contrôler mon afflux sanguin. Je n’avais aucune réponse toute faite et je me suis retrouvée piégée, comme une biche prise dans les phares d’une voiture.

Il ricana devant mon malaise.

”C’est bien ce qu’il me semblait…”

Il me surveillait toujours du coin de l’oeil, tout en portant sa tasse à ses lèvres. Il semblait amusé de la situation.

”Depuis… depuis quand le sais-tu ?” parvins-je à articuler après une hésitation.

”Depuis le premier soir, Alex. Tu l’ignorais mais je reçois une alerte quand on accède de l’extérieur aux serveurs du SGC, une invention de Carter.”

Mince, je ne l’avais pas vue venir celle-ci !

”Je savais que Fred était sorti, sinon je n’y aurais pas prêté attention.”

Double mince ! Et visiblement, Jack semblait se délecter de me voir me débattre. Mais… pourquoi n’était-il pas furieux ?

”Une fois que tu t’es déconnectée, je suis allé voir ce que tu avais consulté en dernier et j’avoue que tu as été plus douée que moi dans mes propres recherches.”

”Tes propres recherches, comment ça ?”

Jack m’expliqua ensuite que lui aussi nourrissait au départ des doutes sur les compétences de Daisy, d’après ce que Sam avait laissé échapper à droite à gauche, en lui racontant les missions. Sam n’était pas consciente d’avoir balancé Daisy, elle expliquait juste à son mari sa journée de travail, comme dans tous les foyers. Sauf que certains détails avaient éveillé la curiosité de Jack.

Il avait par la suite vérifié le CV de Daisy et ses références, mais il avait senti une brèche quelque part et voulait s’y engouffrer.

”C’était trop parfait pour être vrai… On ne ment pas à un menteur !” dit Jack, en faisant les cent pas dans mon salon.

La contrariété avait repris le dessus sur l’amusement des débuts de notre entretien.

”Quand tu fais un stage dans une grosse boite, il faut toujours quelques détails pour que le chef de service se rappelle de toi. Or, là, systématiquement, on se souvenait d’elle juste à la mention de son nom. C’est trop gros.”

Il avait raison, aussi brillante ou jolie qu’elle était, dans une société ou une université qui comptait plusieurs milliers de personnes, certains responsables auraient dû mettre plus de temps à se rappeler d’elle ou faire appel à un autre employé.

”Je cherchais des informations, des indices me prouvant que j’étais dans le vrai et tes recherches m’ont bien aidé.”

”Hum, de rien, je t’en prie.”

J’étais tout de même mal à l’aise d’avoir été prise sur le fait… Quelle idiote je faisais !

”Tu as découvert d’autres choses par la suite ?”

”J’ai fouillé un peu plus, puisque j’ai accès à des données confidentielles qui te sont interdites, donc oui j’ai trouvé quelques petites choses intéressantes” me dit Jack.

”Comme ?”

”Tu sais que tous les documents rédigés par une équipe ou les artéfacts rapportés sont classés et numérotés. Si tu as besoin d’une expertise qui sorte de ton domaine de compétences, tu dois remplir un formulaire officiel afin de le transmettre à un autre service ?”

Je hochais la tête.

”Bien sûr, je sais tout ça. On trace plus facilement les objets ou documents par la suite, quand on en a besoin et on sait qui y a touché ou non. C’est la base du règlement intérieur du SGC.”

”Tout à fait, mais Daisy ne respecte pas ce protocole. Elle donne directement des extraits ou envoie par mail des documents internes à SG1 à Ben, pour traduction ou analyse.”

”J’ai lu qu’elle lui demandait souvent conseil en effet, mais en quoi est-ce une preuve ?”

Il me dévisagea avant de répondre : ”pourquoi irais-tu demander à Ben ce que tu peux demander à Daniel ?”

Là, il marquait un point. Daniel maitrisait à lui seul 23 langues et pouvait tout à fait décoder une énigme nouvelle en une demi-journée, pause café incluse.

”Tu as toi-même décidé de quitter Ben au profit de SG1 car Daniel pouvait t’apporter bien plus, au vu de son cursus, de son expérience et de ses compétences.”

Touché !

”D’autre part, pourquoi le cacher ? En admettant qu’elle ne demande pas à Daniel pour une raison quelconque, pourquoi ne pas demander officiellement l’aide de Ben, d’autant plus que c’est récurrent.”

Une lumière s’alluma dans mon esprit, ou plutôt, se ralluma… J’y avais pensé de mon côté.

”Parce que c’est le meilleur moyen de créer une brèche dans le système !”

”J’en suis arrivé à la même conclusion. Si tu te fais pincer, tu peux toujours dire que tu ne voulais pas embêter Daniel ou encore que tu as légèrement enjolivé ton CV mais il n’empêche que ces données sont sorties de la chaine officielle.”

”Est-ce que tu sais si…” mais Jack me coupa avant la fin de ma phrase.

”Si ces informations sont celles qui ont été divulguées par une taupe ? La réponse est oui, mon cher Watson !”

Ainsi donc, Daisy et Ben complotaient contre le SGC et contre moi ! J’en fis part à Jack.

”Je pense que toi, c’est bonus pour Ben. A mon avis, ce n’est pas d’hier que cette brèche est en place mais tu l’as rejeté en quittant son service au profit de SG1.”

”Je lui ai juste donné une raison supplémentaire de nous en vouloir !”

Jack aborda ensuite quelque chose d’encore mois réjouissant.

”Je dois t’avouer quelque chose : j’ai vu le manège de Daisy avec ton casier mais j’ai décidé de la laisser faire.”

Il ne semblait pas fier de lui mais je comprenais sa décision.

”On devait découvrir ce qui se tramait et j’imagine qu’à ta place, j’en aurais fait autant” dis-je pour le rassurer.

J’avais au final été moins choquée que je n’avais bien voulu le montrer.

”J’avais besoin que tu quittes la base pour un moment, afin de court-circuiter leurs plans et les fuites de données.”

”C’est logique Jack, si je suis absente, Washington ne devrait plus recevoir d’informations classées. On va gagner du temps afin de démanteler leur réseau.”

On discuta ensuite un moment d’un plan pour les coincer mais Jack devait demander à Sam de l’aider, sans lui révéler ce qu’il savait. Ensuite, afin de ne pas éveiller les soupçons, je ne reviendrais pas immédiatement à la base - officiellement, j’étais en congé maladie.

Jack et moi devions organiser des rendez-vous clandestins, à gauche, à droite, à travers la ville, voire même l’état. J’avais l’impression d’être sa maitresse !

Un après-midi, nous nous sommes retrouvés Jack, CJ et moi au zoo de Denver. Jack avait profité du séjour de Sam sur une autre planète afin d’y emmener leur fille. Je les avais rejoint et nous avions pu faire un point.

”Tu as pu demander à Sam de l’aide en informatique ?”

”Oui, mais tu sais que j’ai de la chance qu’elle me fasse confiance… J’ai dû lui demander des trucs sans pouvoir lui révéler de quoi il s’agissait. Et elle l’a fait.”

Jack m’expliqua avec ses mots que Sam avait installé sur les serveurs du SGC un genre de dispositif pisteur de fuite de données. Elle avait repéré un cheval de Troie bien caché mais l’avait laissé, selon les indications de Jack. Elle surveillait l’espion et Jack recevait des rapports réguliers sur ce que consultait le fameux cheval.

Il s’était rendu compte qu’un humain devait être connecté derrière, car selon lui, les dossiers consultés étaient trop bien ciblés pour être l’oeuvre d’un robot-espion.

De mon côté, avec les bons mots de passe, je surveillais le courrier électronique de Daisy. Je recevais une copie invisible de chaque mail échangé entre elle et Ben.

”Et de ton côté, avec Fred ?”

”Tu sais, SG1 est tellement active en ce moment, qu’ils sont débordés avec le Dr Lee, donc pas de soucis à me faire. J’ai changé certains de mes mots de passe, donc s’il essaie de se connecter sur mon serveur, il ne pourra pas.”

”Tu lui diras que tu ignores ce qui se passe et je prendrais sur moi. Je dirais que j’ai fait changer tes pass puisque tu es hors de la base actuellement.”

Il me fit un clin d’oeil et nous avons repris notre observation des otaries de Californie.

Invité

et bien...
donc jack soupçonnait également daisy!!!
et il semblerai donc qu'ils ont vu juste tous les 2 confue, perdu

Invité

Les espions qui se font espionner. rire démoniaque

Sont malins ces deux-là ! Il a bien caché son jeu, Jack. Quel petit futé.

Pas sûre que Sam soit contente d'être tenue à l'écart, mais elle ne devrait pas en tenir rigueur à son mari. D'autant plus qu'elle est très intelligente et qu'elle n'est peut-être pas si ignorante que ça de ce qui se trame.

Voilà qu'Alex se sent bien moins seule. La pauvre, il était tant que quelqu'un vienne lui prêter main forte. Jack était donc cette aide providentielle.

Nos détectives amateurs sont à l’affut. Les heures de gloire de Daisy sont maintenant comptées. Celles de Ben aussi. $clin d\'oeil$

et je suis certaine qu'ils y arriveront

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Merci pour vos messages les filles :D

C'est sûr qu'Alex va aller bien mieux avec Jack à ses côtés, et il saura qui faire pour la sortir de là ;)

CHAPITRE 63 - Super Jack & Docteur Bunny

Super Jack et moi nous croyions ultra malins, tous les deux avec nos rendez-vous clandestins et nos sms codés, sans parler des appels et des mails - tout ça avec des téléphones prépayés et des emails bidons.
Tout se passait bien, nous trouvions de plus en plus de choses louches sur Daisy et Ben, mais pas encore de quoi monter un vrai dossier. Daisy risquait la cour martiale et Ben s’exposait à des poursuites civiles mais l’état-major pouvait très bien se porter partie civile dans cette affaire. Cela pouvait aller très loin si la Maison-Blanche s’en mêlait… Et si on trouvait de vraies preuves !

Tout allait très bien jusqu’à ce qu’une invitation officielle me parvienne du Bureau Ovale. On devait fêter l’élection de je-ne-sais-plus-qui à la Présidence de je-ne-sais-plus-quelle-République, quelque part loin !

”Il est d’usage, dans ce genre de cas, que toute la famille du Président en fonction soit présente pour féliciter le nouvel élu” dis-je à Jack, par téléphone.

”Fais quand même très attention, tu sais que Washington est une ville pleine de requins. Ils n’hésiteront pas à t’intimider pour essayer d’apprendre ce que tu sais sur Daisy et Ben. Si, comme je le pense, ils font partie d’une organisation tentaculaire, genre NID ou autre qu’on ne connait pas encore, bien sûr !”

Jack était inquiet et ça se comprenait. Daisy et Ben représentaient la face visible de l’iceberg et le Général en savait assez, grâce à sa longue expérience, sur les organisations secrètes pour se faire un sang d’encre.

”Je serais prudente Jack, ne t’en fais pas pour moi.”

”Par contre, plus de contact entre nous pendant ton absence, ça serait trop dangereux et surtout, ça risquerait d’éveiller les soupçons.”

Je riais au téléphone. ”Quoi, tu es en train de rompre avec moi ?”

Il rit discrètement. ”D’une certaine manière, je te demande juste une pause, tu vois le genre ?”

”Moi je trouverais ça encore plus louche d’arrêter de téléphoner à quelqu’un juste parce qu’il part en voyage mais bon.”

”Prends soin de toi, Doc !”

Nous avons plaisanté un moment sur notre ”liaison” avant de raccrocher. J’avais encore mes bagages à faire et puisque Fred devait terminer en urgence des rapports avant de m’accompagner, je voulais l’avancer aussi.
Nous nous pensions discrets, malins et efficaces avec Jack mais une personne n’avait pas été dupe très longtemps de notre stratagème. Je l’appris à mon retour de Washington, plusieurs jours plus tard.

SJSJSJ

Sam avait décidé de prendre quelques jours de repos, afin de s’occuper de CJ. Elle avait été très absente et mon départ la privait de mon aide - précieuse selon elle et Jack. De plus, elle voulait passer du temps avec sa fille, ce que tout le monde pouvait comprendre.

Un soir, Jack était rentré contrarié et épuisé de la base.

”Qu’est-ce qu’il me gonfle ce Felger !”

”Qu’a-t-il encore fait pour mériter ton courroux, mon doux Général ?” demanda Sam.

”Comme d’hab, il fait connerie sur connerie et compte sur Chloé ou moi pour passer derrière ! C’est un scientifique mais je me demande parfois s’il sait compter !”

Il expliqua ensuite à Sam qu’il avait mal dosé les ingrédients pour un test de biocarburant pour le prototype de X-303.

”Quoi ? Mais je lui avais presque ordonné de m’attendre pour cette expérience !” gronda Sam.

”Je sais et c’est ce que Chloé lui rappelait quand je suis arrivé dans son labo. Tout a brûlé, jusqu’à ses sourcils !”

A priori, ils dinèrent tout en discutant de Felger et ils arrivèrent presque à en rire vers la fin.

Au moment de prendre leur café au salon, une fois CJ endormie, Sam aborda un sujet épineux.

”Jack, je ne t’insulterais pas en te demandant si tu entretiens une liaison mais tu dois me dire ce qu’Alex et toi trafiquez.”

D’après Sam, la question avait tellement pris Jack au dépourvu qu’il avala de travers, le faisant tousser à s’en décoller les poumons. Après une quinte de toux des plus impressionnantes, il réussit à reprendre le contrôle de sa respiration.

”Sam, je te jure que je n’ai pas de liaison amoureuse avec Alex ! Tu dois me croire ! C’est toi que j’aime et personne d’autre, à part CJ mais c’est un autre amour !”

”Jack, je te connais et je te fais confiance mais je sais qu’il se trame quelque chose et j’aimerais être au courant au cas où je devrais recevoir d’autres courriers de ce genre !”

Elle lui donna quelques photos qu’elle avait reçues au SGC. ”Intraçable” avait-elle affirmé à Jack.

Les clichés nous représentaient, Jack et moi, dans diverses situations : au zoo, à la fête foraine, au parc, etc.

Il n’y avait rien de compromettant, on ne se tenait bien entendu pas par la main, on ne s’embrassait pas, ni rien de romantique car nos entrevues n’étaient pas de ce type-là.

Mais on se voyait assez régulièrement pour que ça puisse éveiller les soupçons d’une femme un peu moins futée que Sam.

Sam me raconta, pour les besoins des mémoires de SG1, que Jack avait mis de la musique et qu’ils étaient ensuite sortis sur la terrasse.

Ce soir-là, il lui avait avoué toute notre mascarade. Sam avait écouté attentivement ce que Jack et moi soupçonnions, ce que nous avons découvert, etc.

”Tu penses que ça remonte jusqu’où cette affaire ?”

”Quelque part entre Hammond et la mère d’Alex.”

Alors bien entendu, une fois passé le choc de la situation, de ses implications et surtout de sa gravité, le sujet fit beaucoup rire Sam et Jack. Nous imaginer lui et moi partager une romance…

Jack a toujours nié, mais Sam m’a affirmé qu’il voulait me faire une farce. Il lui aurait demandé de m’appeler pour me faire croire qu’elle nous soupçonnait d’avoir une liaison et de jouer la femme en bafouée en colère - ce que, bien sûr, Sam a refusé de faire.

SJSJSJ

A Washington, Fred et moi avions passé malgré tout un bon moment. La soirée avait été tout aussi ennuyeuse que prévue mais j’ai pu passer du temps avec ma famille, puisque James et Tricia étaient aussi de la fête.

Ma mère avait bien avancé dans les réservations concernant mon mariage avec Fred. Mais elle m’apprit que je devrais me marier à Washington et non à Colorado Springs et j’étais un peu triste de cet état de cause.

J’avais pu essayer ma robe et la couturière devait effectuer quelques retouches. Je n’aurais pas autant de choses à gérer que pour le mariage de Sam car ma mère avait embauché une organisatrice de mariage - la plus réputée de la Côte Est !

Ce qui m’arrangeait, je l’avoue, car nous n’avions pas non plus la même liste d’invités. Nous parlions maintenant du mariage de la fille de la Présidente des Etats-Unis par intérim…

”Reste un point délicat dont nous devons discuter” déclara mon père, lors de notre dîner intime, la veille de notre retour dans le Colorado.

Je l’interrogeais du regard, peu sûre du sujet.

”Tes parents, Fred…”

L’intéressé semblait très mal à l’aise.

”Vous voulez qu’ils participent ? Financièrement, je veux dire ?” demanda-t-il, tout rouge.

”Pas du tout !” s’offusqua presque ma mère. ”De l’argent a été mis de côté depuis sa naissance en vue d’une pareille occasion, et de toute façon, ce n’est pas le problème.”

”Je me suis mal exprimé, excuse-moi Fred. Nous voulions juste nous assurer que ton père ne fera pas d’histoire le jour du mariage” continua mon père.

Je pris la main de Fred et la serrais très fort.

”Je ne sais pas encore s’il va venir. Ma mère est très heureuse et essaie de le convaincre mais, aux dernières nouvelles, il est toujours fâché.”

”Nous allons le compter, comme ça s’il vient, tu auras une bonne surprise et s’il ne vient pas… tant pis pour lui, ça en fera plus pour nous !” décréta ma mère.

James me fit un clin d’œil, sa manière à lui de me soutenir.

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