Hawaï50-Erreur fatale-Danny/Steve-PG13

Steve se réveilla en sentant de douces caresses sur son visage.  Il ouvrit les yeux et croisa le regard triste de son homme. Il avait rêvé ce moment de douceur et de bien être. Le petit sourire qui était apparu sur ses lèvres disparut à cette vue.

- si je suis venu dans cette chambre, c’est pour ne pas dormir avec toi Steven.
- tu me manquais trop Danno.
- fallait y penser avant de coucher avec Catherine.
 
Sur ce, le blond se leva et quitta la chambre. Il soupira se retenant de pleurer à nouveau. Il devait se faire pardonner, mais avant tout, il devait parler avec son ex. Il devait savoir ce qu’il s’était passé ce soir là.
 
Il se leva à son tour, il passa par la salle de bain, il se prépara puis il quitta la maison sans un regard pour son mari. Il ne supporterait pas de voir de nouveau son regard triste et blessé.
 
Il arriva une dizaine de minutes plus tard chez la jeune femme. Elle lui ouvrit et le laissa entrer.
 
- nous devons parler.
- je le pense aussi Steve. Depuis ce matin là, je me sens mal par rapport à Danny et à toi. Vous êtes de très bons amis et…
- il sait.
- quoi ? Tu lui as dit ?
- non, il m’a entendu quand tu m’as appelé.
- non, mon dieu. Comment a-t-il réagi ?
- à ton avis ? Il était choqué et il est blessé. J’ai trompé mon mari Cath !
- peut être pas.
- quoi ? Comment ça ?
- j’ai des flashs de la soirée. On s’est bien embrassé, caressé et même déshabillé à cause de ce nouvel alcool, mais, je ne crois pas que l’on ait couché ensemble.
- attend, quel alcool ?
- tu ne te souviens pas ?
- je ne me rappelle même pas être venu chez toi !
 
Il vit son ex passer une main sur son visage.
 
- je t’ai invité après l’enquête que nous venions de terminer. J’ai aidé en l’absence de Danny. Il te manquait terriblement, tu disais que plus les heures de son arrivée approché, plus tu avais l’impression que le temps ralentissait. L’oncle de Chin nous a donné à tous une bouteille de son nouvel alcool, soit disant plus doux. Nous l’avons goûté et, enfin, ton manque d’affection, l’alcool, mes anciens sentiments, on s’est embrassé. Mais dans ce que je me souviens, on n’a pas pu aller plus loin, tu…
- je quoi ?
- tu appelais Danny, en marmonnant désespérément son nom. Je t’ai pris dans mes bras et nous avons dû nous endormir nus.
 
Son cœur battit à tout rompre à cette révélation. Il n’avait pas trompé son mari. Il se leva et posa un baiser sur le front de son ex.
 
- merci.
 
Il quitta ensuite la maison pour retrouver son mari.
 
*****
Danny s’était réveillé le premier. Il avait été surpris de trouver son mari à ses côtés. Il comprenait pourquoi il avait bien dormi malgré les évènements. Il caressa tendrement son visage. Il l’aimait tellement. Il ne pourrait jamais le quitter et ce malgré ce qu’il s’était passé. Quand il vit bouger son époux, il cessa ses caresses. Il n’avait pu retenir ses paroles, car malgré tout il était triste et brisé.
 
Après s’être levé, il était descendu dans la cuisine pour se faire un café. Il se servait une tasse quand il vit son brun quitter leur maison. Il ne savait pas pourquoi, mais il l’avait suivi.
 
Il avait eu l’impression de sentir son cœur s’émietter en voyant où il allait. Malgré sa tenue, un bas de jogging et tee shirt, il alla vers la maison pour essayer d’entendre ce qui s’y passait. Pour une fois, il remerciait le ciel d’être à Hawaï, les fenêtres étaient ouvertes.
 
Au fur et à mesure des explications, son cœur se solidifiait pour finir par battre abruptement. Il partit en vitesse, avant qu’on ne le voit. Il rentra chez eux et fit comme de rien n’était en buvant son café. Mais dans sa tête, tout s’embrouillait, c’était confus. La seule chose qui en ressortait était que son mari ne l’avait pas trompé, mais était-ce vrai ? Il avait peur d’y croire.

Toujours enlacés, Danny caressa la nuque et le dos de son homme. Il pleura silencieusement en écoutant les sanglots de son brun. Il ne doutait pas de l'amour de son époux, du moins pas en sentant ses larmes dans son cou. Jamais Steven ne jouerait ainsi avec lui. Ce n'était pas un homme à faire semblant, surtout des larmes, de la fragilité. Il n'avait jamais été ainsi.


- babe, tu devrais te lever avant de te casser le dos.


Un petit rire se fit entendre dans les sanglots, ce qui lui donna un petit sourire.


- je ne veux pas me séparer de toi.
- on ne se séparera pas.
 
Le brun se releva et le regarda.
 
- promis ?
- oui, par contre, je ne viendrais travailler que cette après midi. J'aimerai avoir ma matinée.
 
Son mari le prit de nouveau dans ses bras.
 
- tu ne vas pas revenir.
 
La peur qu'il entendit dans la voix de son mari lui serra les tripes.
 
- si, je reviendrais, mais j'ai vraiment besoin d'être seul ce matin.
 
Au bout de quelques minutes, il entendit un faible ''d'accord'', avant que son brun ne s'écarte de lui. Un tendre mais chaste baiser se posa sur ses lèvres avant que son époux s'en aille.  Il soupira et monta se préparer. Il devait aller voir si ses soupçons étaient fondés.
 
Une vingtaine de minutes plus tard, il frappait à la porte de la source du problème. Catherine avait l'air surprise et mal à l'aise de le trouver là, mais il rentra quand même chez elle. Il ne la laissa pas parler qu'il demanda...
 
- je veux la vérité. Toute la vérité. Tu as caché quelque chose à Steve, et je veux savoir quoi.
- je ne...
- Catherine, je t'apprécie. Si tu ne veux pas que je te haïsse, dis-moi tout.
 
Il la vit s'assoir et passer ses mains sur son visage.


- tu vas quand même m'en vouloir.
- on verra après.
 
Elle lui raconta le même début, jusqu'à l'alcool de l'oncle de Chin.
 
- J'ai invité Steve car il allait mal, tu lui manquais, ainsi que Grâce terriblement. Il avait l'impression que la nuit n'allait pas finir et qu'il ne vous retrouverez pas. Il savait qu'il ne pourrait pas voir de suite ta fille, mais il espérait qu'elle vienne ce week end. Il m'a parlé de son retour sur l'île, de votre rencontre, que tu lui as fait comprendre ce que c'était d'avoir une famille. Mais en parlant de son passé, il a parlé de nous. Tu m'as déjà vu saoule, je suis très tactile. L'alcool était vraiment moins fort, mais il était traitre. Nous n'avions pas l'impression d'avoir bu. J'ai commencé à l'embrasser et ça a dégénéré.
- c'est là que je pense que tu caches quelque chose.
 
Il la vit se mordre la lèvre inférieure.
 
- Catherine ! S'énerva-t-il.
- il croyait que c'était toi. Quand nos lèvres se sont séparées après le baiser, il murmurait ton prénom. Mais j'avais tellement besoin d'affection que j'ai continué jusqu'à ce qu'on soit dans mon lit, je ne pouvais pas faire ça. Je l'ai appelé le ramenant à la réalité, et je l'ai bercé jusqu'à ce qu'il s'endorme. A mon réveil, il n'était plus là.
 
Il n'avait jamais frappé une femme, mais là, sa main droite le titillait.
 
- tu avais raison, je t'en veux.
 
Il inspira un bon coup avant de lui dire.
 
- ne t'approches plus de mon mari, de ma ''famille''. Je ne veux plus entendre parler de toi. Je suis bien clair.
 
Il ne savait pas si c'était son regard ou sa voix, mais la brune acquiesça. Il partit et rentra chez lui.
 
Il prit une bière et alla s'assoir sur une des chaises longues. Son regard sur l'océan, il se détendit au fur et à mesure de ses souvenirs à ce même lieu avec Steve. Il savait, à présent, ce qu'il devait faire. Il appela Kono et lui demanda s'ils avaient une enquête. La jeune Hawaïenne répondit par la négative, qu'elle était dans son bureau faisant de la paperasse. Il la remercia et envoya un message à son mari.
 
Il sourit en entendant même pas dix minutes plus tard le 4x4 de son homme freiner furieusement. Son sourire s'élargit en voyant son homme déraper face à lui alors qu'il courrait pour le rejoindre. Les premiers mots de son seal étaient...
 
- c'est vrai ?
 
Il se leva, il posa sa main droite sur la joue gauche de son époux et la caressa de son pouce. Son autre main, il la posa sur la nuque de son mari et la poussa vers lui. Il lui sourit et l'embrassa tendrement.
 
- oui c'est vrai, tu es tout pardonné, on oublie tout.
 
Il sentit les bras de son homme l'enlacer fortement pendant leur nouveau baiser.
 
- je t'aime tant Danno.
- moi aussi je t'aime babe.
 
La sensualité et la luxure emportèrent les deux hommes qui se retrouvèrent pour un moment rempli de volupté, de douceur et d'amour qui fut suivi de pleins d'autres jusqu'à ce que la mort les sépare.