Moins une - Prête-moi tes yeux - Alex/Owen - G

Destinée à Pandi l'an passé, voici une histoire pour laquelle j'ai piqué les personnages qu'elle a créé avec Pandi. C'était pour la bonne cause  

Les personnages mis en scène dans cette fiction sont la propriété exclusive de Pandi et Fanncis. Je ne tire aucun bénéfice de leur mise en scène.

Cette histoire prend place durant les épisodes où Owen a perdu la vue.
 
 
- Alex ?

- Quoi ?

Owen soupira : comme d’habitude la voix de son mari était tendue, presque agressive. Il sentait que quelque chose n’allait pas chez l’homme qu’il aimait et il enrageait de ne pouvoir croiser son regard, lire au fond des yeux bruns ce qui le tourmentait comme il savait si bien le faire avant.

Avant tout ça…

Avant que le monde ne bascule encore une fois.

Il soupira, tendit la main en direction de la voix et dit simplement :

- Viens…
 
Comment réussir à faire comprendre à Alex que rien n’était sa faute ? Le sort avait une fois de plus jeté son dévolu sur lui, c’était ainsi, la faute à personne… ou plutôt à cet enfoiré d’homophobe qui seul était à blâmer.

Maintenant, ce qu’il voulait, c’était retrouver son mari, son amant, son époux… Il voulait reprendre leur vie à deux là où elle s’était interrompue. Il voulait qu’ils arrivent à faire avec, à faire comme si…

Il voulait simplement que tout redevienne, non comme avant, ça il savait que c’était impossible, mais plus normal.

Il y avait bien un moyen pour bâtir un nouvel ensemble ?
 
 
Et si Alex venait à le quitter, dégoûté par son infirmité ? Que deviendrait-il alors ? Il avait perdu la vue, perdu son boulot… S’il devait perdre aussi sa famille il n’aurait plus qu’à se réfugier au fond d’une quelconque grotte pour lécher ses blessures comme un ours solitaire.

Il avait besoin d’être rassuré, besoin de savoir que son Baby l’aimait toujours comme il était, même s’il n’était plus celui qu’il avait épousé. Il pouvait toujours être le père d’Océane, l’époux d’Alexandre, l’ami de chaque membre de l’équipe.

Il pouvait tout si Alex restait à ses côtés.
 
 
Il n’avait jamais été un grand bavard. Il était plutôt comme Stéphane, le genre taiseux qui n’en pense pas moins. Alors les mots avaient du mal à franchir la barrière de ses lèvres.

Pourtant il savait qu’il devait parler à Alex. Il ne pouvait plus le laisser s’éloigner ainsi de lui. Il se rendait compte que son mari lui mentait de nouveau, plutôt par omission, mais c’était malgré tout un retour en arrière dont il ne voulait pas.

Alex était sa lumière, plus encore maintenant que les rayons du soleil ne frappaient plus ses yeux. Il avait besoin de lui dans sa vie et il savait que c’était réciproque. Mais on aurait dit que le plus jeune refusait de leur donner une chance de gagner ce nouveau combat.

C’était à lui de le convaincre qu’il était toujours là et qu’il n’avait pas l’intention de se laisser couler. C’était à lui de trouver les mots qui feraient comprendre à Baby que, même si le sort s’acharnait, on pouvait toujours vaincre l’adversité.

 
La vie, sa vie n’avait jamais été un long fleuve tranquille. La mort de son jumeau, le rejet de ses parents, son engagement militaire, son mariage avec Jeff, la mort de celui-ci…

Il avait traversé tant d’épreuves victorieusement et il avait pensé qu’Alex était sa récompense pour n’avoir jamais baissé les bras.

Et de nouveau tout était remis en question. Mais il avait l’intention de se battre. Il n’avait rien pu faire pour son frère, trop jeune pour intervenir. Il n’avait pas tenté d’arranger les choses avec ses parents : c’est une perte de temps que d’essayer de faire appel à la compréhension et la tolérance des gens obtus et sans cœur. Il avait été heureux avec Jeff, mais il savait que si la mort ne l’avait pas désigné ce jour-là, ils ne seraient plus ensemble aujourd’hui. Jeff l’avait trompé et le poids de cette trahison pesait encore sur son âme.

Pour Alex, il pouvait lutter. Certes le jour lui avait été retiré, mais la nuit pouvait devenir son alliée. Il était toujours le même Owen, capable de se battre, de raisonner, de rêver, d’aimer… Il pouvait prendre sa part de leur vie à deux, d’autres l’avaient fait avant lui, il réussirait aussi.

Mais pas sans Alex, pas sans l’homme qu’il aimait plus que tout au monde.
 
 
- Je m’en veux tellement !

- Tu n’as pas à t’en vouloir tu m’entends ! Rien de tout cela n’était ta faute !

- Mais…

- Mais rien ! Je ne veux plus entendre un mot à ce sujet ! C’est arrivé Alex… C’est arrivé et c’est comme ça. A nous de savoir si on veut faire de cette épreuve un fardeau ou un nouveau départ. Pour ma part j’ai fait mon choix… Je voudrais savoir quel est le tien.

- Comment ça ?

- Es-tu prêt à partager ta vie avec un infirme ? Si ce n’est pas le cas, dis-le moi tout de suite. Ne me laisse pas espérer pour me rejeter plus tard. Ce serait encore plus douloureux.

Alors Alex fut contre lui, prenant son visage dans ses mains et l’attirant vers le sien :

- Comment peux-tu penser un seul instant que je pourrais te quitter ? Tu es ma vie Owen, ma raison d’être en ce monde. Sans toi et Océane je ne suis rien ! Que tu voies ou non, je veux être à tes côtés. Je l’ai promis : dans la joie comme dans la souffrance, dans la santé ou dans la maladie. Ce n’étaient pas des mots en l’air. Je t’aime et je t’aimerai toujours. Du moins je veux le croire.

Puis il posa ses lèvres sur celles de son époux et celui-ci se sentit aussitôt soulagé.

Oh, il n’était pas naïf : bien sûr que rien ne serait facile. Mais tant qu’Alex était là, fidèle, à ses côtés, il pouvait tout supporter, tout endurer. Et malgré ses yeux éteints, il était capable de voir une lueur au bout du chemin.
 
 
Chanson de Georges Chelon

très joli song fic qui revient sur un épisode douloureux!

Youpi !!  Encore la célèbre spécialité culinaire de notre Cissy : une songfrite !...... 

  pardon, je crois qu'il vaut mieux que je sorte ----------->(_)  

Sinon super texte comme toujours ! J'ai vraiment beaucoup aimée.  

Magnifique texte

Merci à trois d'entre vous, quant à la quatrième (devinez qui....) elle va devoir se méfier parce que j'ai emprunté quelques créatures à Aragone et désormais elles sont à ses trousses.

 elle va devoir se méfier parce que j'ai emprunté quelques créatures à Aragone et désormais elles sont à ses trousses. a écrit:

elle va devoir se méfier parce que j'ai emprunté quelques créatures à Aragone et désormais elles sont à ses trousses. 

Heeeeeee..... Comment dire, je ne puis redouter une peur que je connais pas mais j'ai peur de devoir apprendre à la connaître. C'est compliqué ! Cissy, qu'as tu encore fait ?! Comment je fais pour dormir moi maintenant ?

Tu fais amende honorable: tu achètes un gros tube de cirage pour mes pompes et tu pries pour que je sois clémente...