Blue bloods - Dans le sang - Famille et Jamie Reagan - G

Allez, je vous mets une histoire plutôt courte, que je posterai par petites touches (parfois toutes petites) chacune représentant un tableau marquant l'histoire de Jamie et de sa famille. J'espère que vous aimerez.



Les personnages de la série ne m’appartiennent pas. Ils sont la propriété exclusive de : Robin Green et Mitchell Burgess. Je ne tire aucun bénéfice de leur mise en situation dans cette fiction.
 
 
 
Mary Reagan souriait en regardant sa tribu attablée en ce dimanche de Thanksgiving. Elle fit les gros yeux à son aîné, Danny qui, fidèle à son habitude commençait à agacer Erin, d’un an et demi sa cadette, puis sourit en croisant le regard désespéré de Jo, le plus jeune des trois, qui semblait à cet instant bien plus mûr que ses aînés.

- Ca suffit tous les deux ! tonna soudain le père.

Aussitôt les gamins de huit et neuf ans cessèrent leur querelle : lorsque Frank prenait cette voix-là, ils savaient qu’il valait mieux obtempérer sur le champ. Un nouveau sourire éclaira le visage de Mary, et Frank, apercevant celui-ci, sut que sa femme lui cachait quelque chose, quelque chose de doux, de tendre… quelque chose qu’il pensait savoir.

Le soir même il lui posa la question et elle lui avoua en effet attendre un quatrième enfant. Il la sentit un peu inquiète de sa réaction : trois enfants c’était déjà beaucoup pour un salaire de flic et puis, maintenant que Jo avait cinq ans, ils commençaient tout juste à souffler un peu, alors reprendre la corvée couches, biberons, elle n’était pas sûre qu’il en serait ravi. Et pourtant, il la prit dans ses bras, aussi heureux que lorsqu’elle lui avait annoncé sa première grossesse.

- C’est magnifique ! Et puis, ce sera peut-être une deuxième fille, ça nous fera un peu de calme.

- Hum… Si elle a le caractère d’Erin, je ne suis pas sûre, plaisanta-t-elle.

Il sourit en retour, l’embrassa tendrement et durant la nuit, il la garda enlacée, comme pour la protéger, lui et l’enfant qu’elle portait.

J adore cette série , je suis ravie d'en lire une fiction et écrite de tes mains , je ne pourrai qu'aimer

Merci Christelle! J'adore aussi, mais en France on ne nous la passe plus! Je suis frustrée! J'ai les 3 premières saisons et puis plus rien!  
Voici une petite suite.




- Ah ! Encore un futur flic ! Félicitations mon fils.

Mary regarda sévèrement son beau-père, capitaine de police et, serrant contre elle son fils nouveau né elle déclara :

- Pas question ! Jamie ne sera pas flic ! Vous avez réussi à contaminer Danny et Jo qui se voient déjà à l’école de police, alors celui-là, il sera avocat ! Pas question que je renfloue à moi seule les rangs de la police new-yorkaise !

Frank, béat, un sourire un peu niais sur les lèvres, regarda la pseudo-querelle qui commençait : Mary aurait beau dire, si ce petit Jamison avait la vocation, elle ne pourrait pas l’empêcher de suivre les traces des hommes de la famille. Il ne savait pas s’il devait espérer que ce serait le cas : il était assez bien placé pour savoir que la vie de flic n’a rien à voir avec ce que montre la télévision. C’était dur et bien peu d’entre eux avait la chance d’avoir une Mary dans leur vie, une femme capable  de comprendre la dureté de leur profession, la profondeur de leur engagement, capable de pardonner les rendez-vous manqués, les dîners gâchés, les nuits d’angoisse…

Devait-il vraiment espérer cette vie-là pour ses enfants ?  De toute façon réfléchit-il en prenant le nouveau-né dans ses bras, ce serait lui qui choisirait sa route, lui et personne d’autre et il connaissait assez Mary pour savoir qu’elle accepterait son choix de vie, quel qu’il soit.

je ne sais pas où ils en sont ici ....il faut dire que les deux années que je viens de passer ( cp et ce1 chez vous ) ne m'ont pas laissé beaucoup de temps pour regarder la télé.  et ajoutons notre projet film , ca a raflé pas mal de temps aussi ....vive les vacances ....
cela dit je ne suis qu'à la saison 2 de la série .

J'ai de l'avance sur toi alors, malgré le retard de diffusion chez nous (il me semble qu'aux Etats-Unis ils ont diffusé la saison 5, voire 6)

j'aime bien ces petites scènes de famille, je ne connais les personnages que sous ta plume n'ayant pas vu un seul épisode de cette série   

Merci de me lire Mumu et Aragone, surtout, ma belle, si tu ne connais pas cette série.

Moi aussi je ne connais cette série qu'au travers de ta plume. Pour être très franche, j'avais quand même fait la curieuse en regardant le premier épisode parce que j'aime beaucoup Tom Selleck.  Mais je n'ai pas accroché à l'atmosphère familiale trop année 50 pour moi. C'est trop démodé, dépassé pour moi. Et j'ai été incapable de regarder un épisode supplémentaire.

Mais je crois surtout que c'est parce que cette série véhicule un concept familial qui, moi, me fait fuir à toutes jambes.   Quand j'ai vu ce premier épisode, je ne sais pas pourquoi, mais la chanson de Serge Lama (un dimanche en famille), que tu connais bien sûr, tournait en boucle dans ma tête. Elle s'est imposée à moi et je n'ai pas pu m'en défaire. Cette chanson résume à elle seule tout ce que je pense des familles, de l'oppression et du sentiment d'étouffement qu'elles m'inspirent sous couvert de bons sentiments, d'amour, et de sa quasi certitude d'avoir réponse à tout, d’ingérence et de donner l'illusion d'indépendance et de libre arbitre. 

Mais je vais quand même suivre cette histoire avec plaisir.   Même si je crains, effectivement, que l'adorable bambin qui fait la fierté de la tribut suivra le chemin qui semble tout tracé pour lui. Je ne pense pas que le métier de ses parents, grands parents et aussi loin que l'on remonte dans les générations passées, soit inscrit dans les gènes. Pas la moindre petite chance qu'il devienne plombier ou éleveur de bovins, Hein ?

Pas dans cette fic en tout cas! Je ne pense pas non plus que ce soit dans les gènes, mais l'environnement joue à mes yeux un énorme rôle dans les choix de carrière...  
En tout cas un grand merci à toi.
La suite dès que j'aurais un peu de temps.

 Très sympa tout ces deux petits bout. 

Suis frustré aussi qu'en France ce soit mal diffusé, du coup je regarde sur le net.

Merci beaucoup!   Tout autant frustrée que toi mais en plus, je ne peux même pas regarder sur internet étant donné ma formidable connexion qui fait qu'il faut trois jour pour télécharger quoi que ce soit!  

Allez... Un autre "petit bout"  




- Au nom de la loi je vous arrête !

- Dans tes rêves !

- Joooo……. Danny ne veut pas que je l’arrête !!!

- Danny !!!

Le sourire aux lèvres, les parents regardaient leurs trois garçons qui s’amusaient. Ils se mirent même à rire franchement en voyant un petit Jamie de quatre ans tenter de passer ses petites menottes en plastique aux poignets de son frère de quatorze ans qui renâclait un peu à cette « arrestation », mais Jo s’empressa de courir à la rescousse de son petit frère et, à eux deux, ils parvinrent enfin à avoir le dessus sur leur aîné qui, bon prince, les laissa remporter cette victoire, soucieux de faire plaisir au petit dernier le jour de son anniversaire.

- Quand je te dis qu’il a ça dans le sang ce gamin ! Ce sera un sacré flic ! déclara grand-père Henry qui regardait la scène avec son fils et sa belle fille, se réjouissant de ce dimanche en famille, tradition héritée de son propre père et qu’il tenait à perpétuer.

- Et moi je vous dis que Jamie ne sera pas flic ! rétorqua Marie. Ce n’est pas une vie ! Il est intelligent et…

- Merci, coupa Franck. Dis tout de suite que les flics sont des abrutis !

- Tu sais très bien que ce n’est pas ce que j’ai voulu dire, rougit Mary, soucieuse d’avoir peut-être blessé son mari.

- Non, je le sais… Mais d’autres pourraient s’y tromper, sourit-il, ravi de son innocente petite vengeance.

- Cela se paiera Francis Reagan, ragea-t-elle, alors que ses yeux démentaient la colère de sa voix.

- Quand tu le veux ma douce, susurra-t-il en s’approchant d’elle et en l’enlaçant.

- Et vous deux ! Il y a des lits pour ça ! tança le grand-père et les époux se séparèrent en riant.

Plus tard, enlacés dans leur lit, ils repassèrent en boucle la soirée :

- Tu sais, j’en veux à ton père d’avoir offert cette panoplie à Jamie. On dirait qu’il veut absolument faire de lui un flic, sans tenir compte de ce qu’il aimerait peut-être faire.

- Tout comme toi tu veux absolument faire de lui autre chose qu’un flic, sans tenir compte de ce qu’il aimerait peut-être faire, répliqua Franck au grand agacement de son épouse qui finit par reconnaître que, pourtant, il avait raison. Puis elle ajouta :

- C’est vrai, j’espère de tout cœur que Jamie n’entrera pas dans la police. Danny et Jo c’est déjà suffisant non ?

- Ni l’un ni l’autre ne sont flics, rappela Franck.

- Mais tu sais aussi bien que moi que c’est ce qu’ils seront, dès qu’ils en auront l’âge. Il n’y a aucun doute possible à ce sujet.

Franck sourit avec fierté en pensant à ses deux fils qui à quatorze et dix ans semblaient déjà avoir leur voie toute tracée : l’académie de police de New-York puis, après un passage obligatoire sous l’uniforme, devenir détectives et peut-être, un jour, remplacer leur grand-père désormais chef de la police de l’une des plus grandes villes du monde.

- Tu as raison, je crois que bientôt il y aura deux Reagan de plus dans les rues.

- Alors tu comprends que j’aimerais que Jamie choisisse une autre voie.

- Je le comprends, mais ce sera à lui de décider.

- Je le sais bien, j’espère seulement qu’il prendra la bonne décision, conclut Marie.

on dirait que leurs jeux d'enfants semblent décider de leur avenir

bien sympatique  cette petite suite

Merci beaucoup!

une très jolie suite!
de toute manière on ne peut décider à la place de nos enfants!
et pas sûr que les jeux d'enfants soient significatifs quant à ce qu'ils feront une fois adulte, donc rien ne sert de s'inquiéter à la limite!

Tout à fait d'accord avec toi: petite je jouais sans arrêt à la maitresse d'école...  
Merci de ton commentaire.
Petite suite.

*****



- Pourquoi je ne pourrai pas être flic ? Grand-père l’est, papa l’est, Danny le deviendra lorsqu’il rentrera d’Irak et Jo est déjà pré-inscrit à l’académie ! Moi aussi je veux être policier, rageait Jamie alors qu’une fois de plus sa mère venait de lui dire que ce n’était pas un métier pour lui.

Depuis qu’il était en âge de se rendre compte du monde qui l’entourait, il avait décidé qu’un jour lui aussi embrasserait la profession de ses ascendants, celle que ses frères à leur tour allaient exercer.

A douze ans, il savait exactement ce qu’il voulait. Pour lui c’était évident : il serait flic ! L’envie de servir et de protéger courait dans son sang et il n’imaginait pas un métier plus passionnant, plus enrichissant que celui-ci. Pourtant sa mère ne semblait pas d’accord avec lui et elle s’acharnait à lui montrer les côtés sombres de la profession, ceux qu’on n’aborde jamais lors des forums des métiers où les recruteurs s’échinent au contraire à vous faire miroiter tous les aspects positifs et enthousiasmant de leur activité.

Justement, un sergent de la police New-Yorkaise était passé dans le collège de Jamie et cela avait suffit à réactiver la passion du dernier des Reagan d’autant que, ayant repéré son patronyme, l’homme avait fait référence à sa lignée à la grande fierté du gamin.

Marie maugréa en se demandant pourquoi des types qui vivaient une chienne de vie n’avaient de cesse que de la faire partager à d’autres :

- Chéri… En étant avocat tu pourras tout autant être au service de la collectivité.

- Avocat…

On aurait presque dit que l’adolescent disait un gros mot tant il avait l’air dégoûté.

- Hé ! Il n’y a rien de mal à être avocat, protesta alors Erin qui allait être diplômée quelques mois plus tard. C’est une profession géniale, tu ne risques pas ta vie tous les jours et tu es bien mieux payé qu’en tant que flic !

- L’argent ne fait pas le bonheur, rétorqua sentencieusement le gamin.

- De toute façon, pour le moment tu es bien trop jeune pour être l’un ou l’autre, conclut sa mère. Tu as encore plusieurs années pour faire ton choix.

La conversation s’arrêta là mais en voyant son fils se diriger vers sa chambre, Marie eut un pincement au cœur : il ressemblait trop à son père… Peut-être que, quoi qu’elle dise ou fasse, elle avait effectivement mis au monde un troisième flic.

je n'étais donc pas la seule à jouer  à la madame d'école 

et voilà notre Jamie qui grandit avec ce métier de flic qui semble lui coller à la peau

effectivement cissy   mais on a tous joué à la maitresse d'école, bon toi tu l'es, moi non

avocat??? je comprends l'ado, après il y a avocat et avocat n'est ce pas?

sympas ces petites suites

Merci à vous les filles!

- Harvard ! Mon fils à Harvard !

Il n’y avait pas à se tromper, c’était bien de la fierté qui perçait dans le ton de son père, de même que dans les regards de ses frères, malgré la légère moquerie qu’il décelait dans celui de Danny, comme toujours. Quant à sa mère, elle le regardait avec des larmes dans les yeux, tellement heureuse qu’il se dit qu’il avait fait le bon choix et refoula au fond de lui les relents de regrets.

D’ailleurs que pouvait-il regretter ? A dix-huit ans, il avait été admis dans l’une des plus prestigieuses universités du pays. Et là, personne ne pouvait dire que son nom lui avait ouvert la voie. Il avait assez souvent entendu ses frères remarquer d’une voix un peu aigre qu’il arrivait que des abrutis se permettent d’insinuer qu’ils étaient là où ils étaient parce que leur grand-père était chef de la police et leur père capitaine en passe d’être nommé commissaire. Le nom de Reagan était certes admiré et respecté dans le milieu, mais il était aussi synonyme d’envie de la part de ceux qui n’étaient pas assez brillants pour obtenir les promotions et qui soupçonnaient ceux qui leur passaient devant d’avoir usé de passe-droits, d’autant plus facilement s’ils portaient un nom tel que le leur.

Lorsque Danny était devenu sergent, il avait dû faire face à ce type de rumeurs, de même que Jo lorsqu’il avait terminé major de sa promotion à l’académie. Même si la hiérarchie savait très bien que les frères Reagan étaient de la race des bons flics, même si leurs collègues les plus proches appréciaient leur professionnalisme, même si jamais ils ne se servaient de leur nom pour obtenir quoi que ce fût dans le travail, il y aurait toujours des individus étriqués de cœur et de tête pour crier au népotisme. Alors Danny avait décidé de s’en foutre : il lui suffisait d’un regard pour faire ravaler aux envieux les mots qu’ils souhaitaient lancer et il continuait sa route sans se soucier des imbéciles. Pour Jo, c’était parfois plus difficile : plus sensible que son aîné peut-être, ou moins aguerri, il avait parfois du mal à faire la part des choses, et dans ce cas-là, c’était vers son petit frère, son meilleur ami, qu’il se tournait.

C’était en l’entendant parler de ses démêlés avec certains gars de sa promo, puis certains de ses supérieurs, que ce soient des types qui lui en voulaient simplement de s’appeler Reagan, d’être plus brillant qu’eux ou qui avait eu à faire à leur père ou leur grand-père et n’ayant pas pu se retourner contre eux faisait payer à leur descendance leurs griefs réels ou supposés, c’était en le voyant revenir d’une journée difficile avec un visage fermé et des yeux tristes, que petit à petit Jamie s’était dit que, peut-être, la police ce n’était pas pour lui.

Et puis il y avait sa mère, qui, depuis qu’il était en âge de raisonner, ne cessait de l’encourager à choisir une autre voie, à faire de son mieux à l’école pour avoir l’opportunité d’être accepté dans une grande université et de voir s’ouvrir à lui d’autres possibilités de carrière.

- Et si je veux être flic ? avait-il demandé trois ans auparavant.

- Si c’est vraiment ce que tu veux chéri, je te laisserai suivre ton choix. Mais j’aimerais qu’avant tu aies essayé d’autres possibilités, visité d’autres horizons. Si tu vas à l’université, tu prendras un peu de distance et ça te permettra d’y voir plus clair, de savoir si c’est vraiment ce que tu veux faire ou si c’est simplement d’être entouré de flics qui te pousse à vouloir faire de même. Tu n’as pas à te mesurer à eux Jamie, tu le sais ?

- Bien sûr que je le sais. Mais il me semble que j’ai toujours voulu être policier. C’est difficile de m’imaginer dans un autre rôle.

- Laisse faire le temps. Tu vas grandir, faire de nouvelles expériences.

- Et si je ne change pas d’avis ?

- Ce sera ta vie chéri. Je te la souhaite la plus heureuse possible. Alors si pour cela tu dois être flic, je m’inclinerai. Mais je ne crois pas que tu sois fait pour ça.

La remarque l’avait blessé, sans qu’il le montre à sa mère. Bien sûr, cela partait d’une bonne intention de sa part, mais le fait qu’elle le trouve inapte à affronter ce que son grand-père, son père et ses frères vivaient au quotidien lui donnait l’impression d’être indigne du nom qu’il portait. Il y avait bien assez de Danny pour le traiter encore et toujours de demi-portion et se moquer de ses réussites scolaires en disant qu’il allait devenir un « intellectuel », comme si ce mot était une injure. Alors entendre sa mère énoncer, même de manière totalement différente, le fait qu’il n’était effectivement pas fait du même bois que ses frères, ça faisait mal.

Mais trois années plus tard, il se disait que, finalement, c’était elle qui avait eu raison, comme toujours. Petit à petit le désir de devenir policier aussi avait laissé la place à celui d’aller dans une prestigieuse université, étudier le droit, devenir le second avocat de la famille : suivre les traces de sa sœur plutôt que celles de ses frères. Et Harvard ! Qui donc refusait Harvard à moins d’être totalement stupide ?

Alors, à la rentrée, Jamie entassa quelques cartons dans la vieille voiture achetée par son père à l’occasion de son diplôme et il embrassa sa famille.

- Prends soin de toi frangin, et tâche de nous faire honneur, lui dit Jo en le serrant très fort dans ses bras. Tu me manqueras tu sais.

- Tu me manqueras aussi, mais on pourra toujours se téléphoner.

- Oui… On pourra toujours, répondit Jo en souriant.

- Te laisse pas emmerder par les petits rupins que tu vas retrouver là-bas gamin. Et n’y prends pas la grosse tête non plus, fit Danny en lui envoyant une bourrade.

Jamie se contenta de lui adresser un sourire un peu nerveux : il ne savait jamais vraiment quand Danny plaisantait et quand il était sérieux. Comment se faisait-il qu’avec l’un de ses frères tout soit si facile et qu’avec l’autre tout soit si compliqué ? se demandait-il parfois.

- Montre leur ce que vaut un Reagan ! lança son grand-père en l’embrassant tout en lui glissant une enveloppe de billets.

Un instant, Jamie regretta que la grand-mère ne soit plus là pour lui dire au revoir.

- Fais attention à toi petit frère. Tu vas voir, tu vas te plaire là-bas, et je suis sûre que tu seras un avocat génial ! l’encouragea Erin qui l’enlaça longuement.

- Au revoir tonton Jamie !

Il souleva dans ses bras le petit Jack, d’à peine quatre ans, fils de Danny puis déposa un gros baiser sur les joues de Nikki, la fille d’Erin. Ensuite il embrassa Linda, l’épouse de Danny, devenue comme une seconde sœur pour lui.
Le moment le plus difficile était arrivé :

- Fais attention à toi chéri, sa mère avait les larmes aux yeux.

Elle avait tellement voulu qu’il ne soit pas flic et maintenant elle avait tellement mal : il était son dernier, son bébé, et à son tour il quittait le nid. Elle savait que quand il reviendrait il ne serait plus vraiment à elle, il aurait changé, ce ne serait plus son Jamie. Elle avait vu partir ses trois aînés et celui-là, elle aurait aimé le garder un peu plus longtemps. Mais elle savait qu’elle ne le pouvait pas, qu’elle n’en avait pas le droit et elle se consolait en pensant qu’au moins il partait pour faire des études qui l’éloigneraient à jamais de la rue.

L’étreinte fut longue et pleine de tendresse, puis le jeune homme s’arracha des bras de sa mère et s’approcha de son père :

- Au revoir papa.

- Au revoir fiston. Fais attention à toi, et continue à nous rendre fiers. N’oublie pas que tu es un Reagan.

Il y avait toujours cette lueur de fierté dans les yeux de son père, mais aussi comme une ombre de regret sur laquelle Jamie décida de ne pas s’attarder. Aussi, après une accolade virile, il s’éloigna et monta dans sa voiture.
Alors qu’il roulait vers sa nouvelle vie, il jeta un regard en arrière, dans le rétroviseur, les voyant tous groupés, agitant les bras pour lui souhaiter bonne route. Un instant sa vue s’embua et il se reprocha son excès de sentimentalisme. Il ne partait pas au bout du monde ! Il reviendrait, pas plus tard que pour les vacances de Noël et il les retrouverait tous : sa mère si aimante, son père affectueux, Jo, son meilleur ami, Danny toujours aussi horripilant, Erin toujours mère poule, Linda et sa gentillesse, grand-père et ses grands discours, les petits qui auraient bien grandis…

Oui… Ils seraient toujours là pour lui, comme lui serait toujours là pour eux. Il jeta un dernier coup d’œil dans son rétroviseur avant de tourner puis il fixa ses yeux résolument devant lui : il avait choisi sa route, il n’était plus temps de regarder en arrière.

J'adore la ténacité de la maman.    On ne peut pas dire qu'elle n'a pas tout tenter pour influencer son fiston.    Après, le choix n'était pas énorme, carrément limité, flic ou avocat, elle a forcément manqué de propositions alléchantes sur ce coup là. Les chats ne font pas les chiens, Jamie est aussi tenace qu'elle. Depuis tout petit, il a suivi son petit chemin vers sa grande ambition.

Eh bien, il n'y a rien à dire, il y a tant de gamins qui ne savent pas quoi faire de leur vie, lui il le sait depuis quasiment sa naissance. Je ne sais pas si ça coule vraiment dans ses veines depuis toujours, mais comme il baigne dans cet atmosphère depuis toujours...

ah la fierté de chacun!!!
c'est un super moment pour eux tous que de voir jamie rentré à Harvard!
et je comprends la maman qui a tout fait pour influencé son fils mais dans cette famille de flic peine perdue!

Merci de vos commentaires mes fidèles lectrices!