Stargate Atlantis - Seconde chance - Sheppard/McKay - G

Reclassement du cadeau d'Ozias

Les personnages de la série ne m’appartiennent pas. Ils sont la propriété exclusive de : Brad Wright & Robert Cooper. Je ne tire aucun bénéfice de leur mise en situation dans cette fiction.
 
 
 
- Colonel, je peux entrer ?

Sheppard sursauta : vautré sur sa couchette, il n’avait pas entendu la porte s’ouvrir. Il faut dire que le glissement doux n’était pas très perceptible et perdu qu’il était dans ses pensées, il n’y avait rien d’étonnant à ce qu’il ait été surpris. Il releva la tête, eut un vague sourire avant de répondre :

- Bien sûr McKay. Entrez… Vous voulez regarder la télé avec moi ? C’est une rétrospective d’une vieille série de science fiction des années 70. Nul doute que la visionner en votre compagnie la parera d’autres attrait parce que je suis persuadé que vous saurez très vite me démontrer l’impossibilité des théories développées par les scénaristes.

McKay ne se trompa pas sur le ton sarcastique du militaire : il avait beau ne pas être particulièrement doué pour les non-dits, celui-là ne pouvait pas lui échapper.

Il soupira, hésita un instant : avait-il raison de suivre son instinct, lui qui, en général pesait longuement le pour et le contre avant de s’engager. Mais il sentait que s’il ne faisait pas le premier pas cette fois-ci, ils allaient droit au désastre.

Alors il prit sur lui et s’installa auprès de son ami, se servant à son tour un verre histoire de réussir à organiser sa pensée et surtout à la transmettre en quelques mots clairs.

Ce n’était vraiment pas lui que de se lancer ainsi, mais il savait aussi qu’il n’avait pas le choix s’il voulait avoir une chance de réparer ce qu’il avait fait.
 
 
Au fur et à mesure qu’il parlait cela devenait plus facile, d’autant qu’il voyait qu’il avait enfin réussi à capter l’attention du colonel qui désormais avait les yeux rivés sur lui plutôt que sur le petit écran où une météorite s’avançait dangereusement de la station spatiale. En tout autre temps, McKay n’aurait pas manqué de faire remarquer combien tout cela était scientifiquement hautement improbable, mais pour le moment, il voulait juste transformer une relation elle aussi hautement improbable à la base en quelque chose de réel et surtout de durable.

Alors il parlait… Il parlait comme il avait rarement parlé, en dehors bien sûr des conférences qu’il donnait. Mais il lui était mille fois plus facile de discourir sur la matière ou les astres que sur les sentiments, surtout les siens.
 
Il savait qu’il n’avait pas le choix : il devait impérativement se livrer comme il ne l’avait jamais fait sous peine de perdre l’homme qu’il aimait.

L’homme qu’il aimait ! Si on lui avait dit qu’un jour il penserait en ses termes au fringant colonel John Sheppard, il aurait sans doute rit aux éclats ou incendié le porteur de « bonne » nouvelle selon son état d’esprit du moment.
Seulement c’était arrivé : après une mission où Sheppard avait bien failli perdre la vie, il avait compris combien celui-ci lui était indispensable, réalisé que ce qu’il ressentait pour lui était tout sauf de l’amitié. Il avait alors découvert que le militaire était tout aussi chamboulé que lui par les sentiments qui l’animaient et ils s’étaient abandonnés dans les bras l’un de l’autre sans penser à rien d’autre qu’à cet amour qui les unissait.

Seulement c’était sans compter avec ses foutus complexes et sa peur de s’exposer qui l’avaient conduit à mettre fin à ce qu’il s’était obstiné à nommer « liaison », en des termes on ne pouvait plus explicites en même temps que blessants. Sheppard n’était pas du genre à s’accrocher ou à supplier. Il avait pris bonne note et s’était éloigné.
Mais désormais, McKay savait qu’il avait fait la plus grosse erreur de sa vie, pourtant riche en stupidités en tout genre ! L’éloignement lui avait fait prendre conscience de l’intensité de ses sentiments.

Désormais il voulait simplement que son colonel lui accorde une seconde chance.
 
Sheppard avait écouté ce que lui disait son amant sans bouger, sans parler. Il avait trop peur que la moindre réaction de sa part ne conduise le scientifique à regretter sa démarche et à s’éloigner à nouveau.

Il avait eu mal comme jamais lorsque celui-ci l’avait « abandonné »… Ouais… abandonné ça faisait un peu histoire pour midinette, mais c’était pourtant ce qu’il avait ressenti. Lui qui ne s’était jamais posé de questions sur sa sexualité avait été le premier étonné de s’éprendre d’un autre homme, et de cet homme là en plus. Mais fidèle à lui-même, une fois qu’il avait franchi ce pas, il avait totalement assumé son choix. Bien sûr il n’avait pas forcément envie de s’afficher devant toute la cité, mais il ne voyait pas particulièrement d’inconvénients à ce qu’on apprenne leur liaison.

Alors quand McKay l’avait rejeté durement, l’excluant de son monde sans espoir de retour, il s’était simplement replié sur lui-même, espérant réussir à dompter sa douleur et à refermer la blessure. Mais il savait que rien ni personne ne pourrait jamais venir prendre la place dévolue à son amour.

Maintenant, il commençait à se dire que, peut-être, tout était encore possible. Cependant il ne savait pas comment réagir, tétanisé qu’il était à l’idée de faire fausse route et qu’à nouveau l’homme qu’il aimait se détourne de lui.
 
Finalement il se décida à ouvrir les bras et McKay vint simplement s’y blottir avec un grognement de bien être. Il était juste là où il voulait être, à la place qu’il n’aurait jamais dû quitter.


La bonne distance pour eux, c’était l’un contre l’autre.
 
 
Chanson de Julien Cely

superbe texte tout en émotion, sur une chanson que je ne connais absolument pas

Merci à vous deux!

Tout est bien qui fini bien 
John a pardonné à Rodney et ils filent le parfait amour
J'aimmmmmeeeee

Merci