Hawaii 5-0 - Mens - Steve/Danny - G

Reclassement du cadeau offert à Tyoris l'an passé.

Les personnages de la série ne m’appartiennent pas. Ils sont la propriété exclusive de : Léonard Freeman, Alex Kurtzman, Roberto Orci, Peter M. Lenkov. Je ne tire aucun bénéfice de leur mise en situation dans cette fiction.
 
 
 
- Assez !

Le cri avait fait sursauter le SEAl qui, maintenant, regardait Danny, d’un air effaré. Il n’avait pas anticipé l’éclat, mais quoi d’étonnant à cela ? Il ne serait jamais capable de comprendre quoi que ce soit aux relations humaines.

En le regardant ainsi, les yeux écarquillés, la bouche ouverte, l’air aussi emprunté qu’une poule qui a trouvé un couteau, Danny sentit le rire lui monter à la gorge. Un rire un peu hystérique. Un rire pour cacher les larmes, pour masquer ce ras-le-bol qui venait de s’exprimer en un seul mot.

Assez !
 
 
Assez de faux semblants et de mensonges ! Assez de cachotteries et de prudence ! Assez de ces rendez-vous à la sauvette, de ces départs au petit jour, de ces nuits tronquées, de cette main qui se dérobait !

Assez d’être juste l’amant de l’ombre, celui que l’on sort du placard lorsqu’on en éprouve le besoin et qu’on remet dans son tiroir jusqu’à la prochaine fois.

Il n’en pouvait plus de tenir, jour après jour, le rôle de l’équipier, de l’ami, du confident. Il ne voulait plus être celui à qui les autres venaient demander ce que faisait Steve, ce qu’il voulait, avec qui il sortait.

Il n’en pouvait juste plus de se cacher des autres et de lui-même.
Il était arrivé à ce stade où il avait juste besoin d’entendre les mots qu’a le droit de recevoir la personne qui compte pour vous. Mais comptait-il pour Steve autant que celui-ci comptait pour lui ? Ne s’était-il pas mépris ? N’était-il pas qu’un succédané de tendresse, qu’un bouche-trou (sans vilain jeu de mots !) le temps que le brun retrouve une petite amie ou que revienne Catherine ?

- Assez tu comprends ? Assez de tergiversation, d’atermoiements… J’ai besoin de savoir ce que tu penses, ce que tu veux ! Et j’en ai besoin maintenant !
Il aurait dû se méfier, blinder son cœur et son âme dès qu’il avait croisé le regard bleu-vert de ce pithécanthrope mal dégrossi, dès qu’il avait senti son sang courir plus vite dans ses veines à son approche ! Il aurait dû savoir que ça ne mènerait nulle part et en tout cas pas où il l’aurait voulu.

Pourquoi fallait-il que malgré tout ce qu’il avait vécu il reste un foutu idiot de romantique attardé qui croyait que le grand amour, l’amour avec un grand A, se foutait comme d’une guigne des conventions sociales ? Pourquoi ne pouvait-il pas être un simple hétéro lambda se contentant d’une gentille petite vie entre sa femme et ses enfants ? Pourquoi fallait-il que la nature l’ait fait bi dans un univers où le fait de lorgner un mec n’était pas la chose la mieux vue du monde ?

Il n’avait pourtant pas l’impression d’être tombé de la dernière pluie, ni d’être totalement stupide !
Il n’avait jamais eu l’occasion de lever le voile sur ce qu’il ressentait pour son équipier. De toute façon, celui-ci lui semblait inaccessible, l’hétéro pur et dur qui ne jurait que par les vagins et les seins ! Et puis il aimait bien Catherine, vraiment… Si Steve devait faire sa vie avec une femme, autant que ce soit celle-ci !

Alors il avait longtemps ravalé ses sentiments réels, les dissimulant plutôt bien entre conseils et colère, entre écoute et reproches. Steve avait confiance en lui, il le considérait comme un ami et il aurait pu le contenter de cela.

Jusqu’à ce soir d’ivresse, peu après le départ de Catherine. Jusqu’à ce soir où Steve l’avait laissé poser sa main au creux de ses reins, sa bouche sur ses lèvres et qu’il avait tenu contre lui ce corps qui le faisait rêver depuis si longtemps. Un soir… une nuit…

Il aurait pu en rester là… Il aurait dû…
 
Leur liaison durait maintenant depuis des mois, faite de hauts et de bas, de bas de plus en plus d’ailleurs tant il en avait assez de ne pas pouvoir vivre au grand jour. Il n’était pas de ceux qui se cachent, de ceux qui ont honte de leurs choix, de ceux qui acceptent de duper les autres au nom d’une soi-disant normalité qui pour lui n’avait rien de normal !

Ce soir la coupe était pleine et les mots que Steve lui avait toujours refusés, il en avait un besoin quasi-vital, peut-être pas pour lui, mais pour leur amour. Parce que si son seal d’amant était trop lâche pour lui dire enfin ce qu’il voulait entendre, alors il n’y avait pas de LEUR à cet amour, ce n’était que SON amour, un amour voué à l’échec, mort avant que d’être né et il refusait de vivre une réalité virtuelle, des sentiments à sens unique.

A cet instant précis, il avait juste besoin de mots, quand bien même ils seraient faux, parce qu’il était parvenu à son point de rupture.
 
- Tu n’as donc pas compris que je t’aime idiot ?

- Pardon ?

Il n’avait pas entendu ces mots… Ou alors ce n’était que des mensonges.

- Je t’aime…

- C’est vrai ?

- Bien sûr que c’est vrai.

- Tu ne me l’as jamais dit.

- Tu devrais pourtant savoir que je ne suis pas doué avec les mots.

Danny soupira tandis qu’un poids de plusieurs tonnes s’enlevait de sa poitrine, permettant à son cœur de se remettre à battre, au sang de parvenir à son cerveau qui soudain lui ouvrit la compréhension des mots.

- Attends… Tu m’as bien traité d’idiot là ? Je n’ai pas rêvé ?

Le sourire de Steve s’agrandit. Il avait réussi à obtenir la réaction qu’il attendait. Et tandis qu’ils se lançaient dans l’une de leurs disputes acharnées, tous les deux savaient que derrière les mots stupides qu’ils se jetaient, ils étaient en fait simplement en train de se jurer que cet amour qui les unissait, ils allaient faire de leur mieux pour qu’il dure longtemps.
 
 
 
Chanson d’Alain Chamfort
 
*Paroles originales : Ta robe

:pandi:j'suis fan de la fin car c'est tellement eux

Merci à vous deux

magnifique 

Merci beaucoup de tous ces coeurs!

Pfiou ????....il était temps ????
 très beau texte tout en poesie...j'aime beaucoup ta plume

Merci beaucoup!

Quel plaisir de le relire !
Merci

Magnifique vraiment
et pour le coup je découvre une chanson de chamfort que je ne connaissais pas !

Merci beaucoup à vous deux!