Plus belle la vie - Je passe le temps - Florian/Thomas - PG-13

Au palais

-Bonjour
-Bonjour
-Tu vas bien ?
-Pas aussi bien que toi apparemment
-beh disons que ça fait du bien d’avoir un jour de congé, ça coupe la semaine
-Ouais

Le ton de Christophe depuis le début de la conversation était assez morose et contrastait avec le ton enjoué de Florian.

-Qu’est-ce que t’as Chris, t’as pas l’air en forme ?
-Si ça va
-T’es sorti faire la fête hier pour le 14 juillet ?
-Oui je suis sorti et quand je dis sorti ça veut dire rester à l’extérieur pas m’enfermer dans une cabane de pêcheurs comme certains.

Florian regarda Christophe l’air à la fois gêné et surpris

-Excuse-moi j’aurais pas dû dire ça
-Tu…………tu nous as vu c’est ça ?
-Entendu serait plus juste…………….J’ai pas reconnu tout de suite les voix mais après je vous ai vus sortir donc……
-Christophe, je suis dé………..
-Ah non tu vas pas t’excuser auprès de ton ex-amant de faire l’amour avec ton compagnon, ça serait le monde à l’envers tu crois pas ?
-Christophe il serait temps que tu tournes la page non ?
-Mais je l’ai fait tu sais, enfin j’essaie en tous cas. C’est jusque que ça m’a fait bizarre quand même.
-Enfin si tu m’as………vu c’est que t’étais sorti faire la fête, c’est déjà ça.
-Oui enfin bon, je dois t’avouer que je suis rentré à ce moment-là donc j’ai pas fait la fête longtemps.
-T’étais avec des amis ?
-A part Didier , j’ai pas d’amis sur Marseille…………Ou plutôt j’en avais un mais il faut que je tourne la page.
-Chris, c’est par rapport à notre histoire qu’il faut que tu tournes la page, pas par rapport à notre amitié.
-Oui je sais
-Ecoute je te l’ai dit t’es un mec génial, et je suis sûr que dans pas longtemps tu rencontreras quelqu’un……T’as trouvé personne à ton goût hier ?
-Non pas spécialement, mais bon je cherche pas non plus
-Ah là t’as raison , faut jamais chercher, c’est quand tu t’y attends le moins que ça te tombe dessus
-ça je sais , par exemple pour toi je ne m’y attendais pas du tout.
-Chriiiis
-Je sais , je me tais ! ……Au fait t’as eu des nouvelles de tes parents ?
-Ma mère est venue
-C’est vrai ?
-Oui elle m’accepte comme je suis
-C’est génial, je suis content pour toi
-Pour mon père ça va être plus compliqué
-Laisse-lui le temps, qui sait…..
-Oui.




Elodie était en train de faire les boutiques avec Mathilde !

-Regarde ce magasin est génial, il y a toujours des trucs super ici
-Oui je veux bien te croire mais c’est aussi super cher !
-Tu sais si tu veux des trucs chouettes et de la qualité t’as pas le choix
-J’ai peut-être pas le choix mais j’ai pas le portefeuille non plus.
-Oh ça c’est qu’un détail

Elodie rigola

-C’est peut-être un détail mais qui a son importance quand même
-Pas si on ne lui en donne pas

Elodie sourit mais ne comprenait pas vraiment ce que Mathilde voulait dire.

-Waw regarde cette blouse, elle t’irait carrément bien !
-Oh oui je l’adore !

Elodie regarda l’étiquette.

-Euh…..tout compte fais je la trouve nettement moins bien tout à coup.

Mathilde et Elodie continuèrent de faire les magasins mais elles n’achetèrent rien du tout bien que des tas de trucs leur faisaient envie.


En soirée, Florian rentra au studio. Thomas l’enlaça et l’embrassa immédiatement.

-Dis donc je t’ai manqué tant que ça aujourd’hui ?
-Comme tous les jours et puis j’en profite avant que ta fille ne débarque…….Au fait en parlant de ta fille, quand on choisira notre appart, faudra qu’on en prenne un avec des murs supers épais car si en plein 14 juillet , on arrive à t’entendre m’aimer dans une cabine de pêche, faut pas demander quand tout sera calme dans notre appartement.
-Comment tu le sais ?
-Comment je sais quoi ?
-Qu’on nous a entendus hier ?
-Merde, j’aurais pas dû te le dire mais trop tard maintenant……..Manu nous a entendus
-Mince lui aussi, moi qui pensais qu’il n’y avait que Christophe.
-Quel Christophe ? Ton Christophe ?
-C’est pas mon Christophe, je n’ai qu’un « MON » et c’est « mon Thomas »

Il enlaça Thomas et l’embrassa.

-C’est lui qui nous a entendus ?
-Oui
-Mais alors c’était lui le «Christophe » qui était avec Manu
-Quoi ? De quoi tu parles ?
-Manu a dit qu’il était avec un prénommé Christophe mais quand il a vu ma tête il a embrayé en disant qu’il y avait des tas de gars qui s’appelait comme ça.
-Je savais même pas qu’ils se connaissaient
-C’est pas toi qui les a présentés ?
-Non, enfin si, je crois qu’ils se sont croisés au palais
-Moi je savais pas que tu avais parlé de cette histoire à Manu
-C’est lui qui a deviné
-C’est ce qu’il m’a dit………………….Pppfff ça me rend malade.
-Quoi ?
-Que tu continues à le voir
-Thomas tu dois me faire confiance à nouveau, s’il te plait, il ne se passera plus rien, je te l’ai dit
-C’est en lui que j’ai pas confiance, ce type est amoureux de toi je te rappelle
-ça commence à lui passer, j’en suis sûr ! Je le considère comme un ami rien d’autre
-Je sais mais ça m’empêche pas d’avoir la trouille
-Thomas c’est toi que j’aime !
-Prouve-le

Thomas regarda Florian d’un air coquin et celui-ci l’attira sur le canapé. Ils s’enlacèrent et s’embrassèrent mais furent une nouvelle fois interrompus par l’arrivée d’Elodie.

-Mais c’est pas possible tous les deux, vous ne pensez qu’à ça ou quoi !

:mangacolére: Faut la mettre en pension cette gamine!!! :mangacolére: :mangacolére:

:mangadémoniaqu Cissy me fait trop rire !

En même temps, il y a pire comme spectacle non ? Enfin, ça devient urgent d'avoir un appart avec deux chambres !

:lasuitee!!.:

Le vendredi à Perpignan.

Les parents de Florian essayaient d’éviter de parler de leur fils car à chaque fois cela se terminait en impasse, ils campaient chacun sur leurs positions

-Oli, tu vas faire la tête longtemps ?
-Je ne fais pas la tête
-Oh mais oui suis-je bête , c’est vrai tu as l’air rayonnante.
-Je serai peut-être un peu plus rayonnante comme tu dis, quand les deux hommes qui comptent le plus pour moi se seront réconciliés
-On n’est pas en guerre avec Florian
-Pas en guerre ? Tu veux que je te rappelle les faits : t’as foutu ton fils à la porte et t’as frappé son compagnon et tu appelles ça ne pas être en guerre ?
-On n’a déjà parlé de ça, ça ne sert à rien de revenir la dessus
-D’accord je me tais, d’ailleurs je monte, je vais faire les chambres

Olivia se dirigea à l’étage et mit de la musique pour se motiver à faire le ménage et aussi penser à autre chose qu’à son mari et à son fils. La situation semblait insoluble, elle avait beau retourner le problème dans tous les sens elle ne voyait pas comment faire entendre raison à Félix.

-Oli, baisse un peu la musique s’il te plait, en plus tu sais que j’ai horreur de ce chanteur
-Et bien moi j’aime bien, t’as qu’à fermer les portes et augmenter le volume de ta télé.

10 minutes plus tard, Félix n’en pouvait plus d’entendre toujours ce chanteur à l’étage et il monta afin de redemander une nouvelle fois à sa femme de diminuer le volume ou de choisir un autre CD.
En arrivant près de la porte il fut interpellé par les paroles de la chanson et resta dans le couloir à l’écouter.

je rentre au milieu de la nuit, tu n'es pas encore couché, ta mère est déjà endormie, veux-tu descendre me parler
qu'est-ce qui t'arrive as-tu envie, de me raconter ta journée, de me parler de tes ennuis
il semble bien que depuis peu, que tu fréquentes ce garçon, je te sens mal et puis nerveux, à l'affût des qu'en dira t'on
j'aurais aimé c'est évident, que tu sois comme tous les enfants, mais sois mon fils à ta façon,
quoi qu'on dise ou qu'on en pense, qui oserait te condamner, et te reprocher ta naissance, pour avoir appris à aimer, quoi qu'on en dise ou qu'on en pense, je veux t'aider te protéger, et briser le mur du silence, je t'aime comme je t'ai fait,depuis ce jour ou par malheur, j'ai dit en pleine conversation, qu'il y a toujours a la rumeur, quelque part une vraie raison, tu es sorti comme un voleur, en me laissant cette impression, de n'être pas a la hauteur
Parle-moi un peu de lui, de vos projets de vos envies, et peu importe mon garçon, qui sont ses parents ce qu'ils font, s'ils t'aiment fort ils me ressemblent, dis-moi d'abord ce qu'il te semble, êtes-vous plus heureux ensemble,

Félix s’assit sur la dernière marche de l’escalier, prit son visage dans ses mains et pleura. Olivia sortait de la chambre un panier de linges sales dans les bras. Elle vit son mari.

-Félix, qu’est-ce qui se passe ?
-Qu’est-ce que j’ai fait Oli ? Florian ne pourra jamais me pardonner mes paroles

Olivia s’assit à côté de son mari.

-Bien sûr que si, la seule chose qu’il attend c’est que tu fasses un geste vers lui, ou plutôt vers eux.
-Qu’est-ce que j’ai pu lui renvoyer comme image de ce qu’est un homme pour qu’il devienne comme ça ?
-Mais enfin Félix de quoi tu parles ?
-Quand un fils devient ce que Florian est devenu c’est forcément à cause de son père c’est logique ! Tout ça est donc de ma faute.
-De ta faute ? Dans ce cas mon cœur il faut que je te remercie

Félix leva la tête vers sa femme

-Quoi ? Me remercier ?
-Oui quand je suis allé à Marseille, j’ai vu un Florian comme je n’avais jamais vu avant, il était souriant, à l’aise, bien dans ses baskets, il était heureux tout simplement. Alors si tu crois vraiment que tu es responsable de ça, merci
-Tu crois franchement qu’il est heureux ?
-Mais oui, la seule ombre à son bonheur c’est qu’il croit que son père ne l’aime plus et ne l’accepte pas tel qu’il est.
-Mais c’est faux, c’est mon fils, comment peut-il croire que je ne l’aime pas ?
-Tu ne lui as pas vraiment laissé croire le contraire

Félix se mit à pleurer et sa femme le prit dans ses bras.

-Appelle-le Félix, il n’attend que ça.
-Je peux pas
-Pourquoi ?
-Je pourrai jamais le voir avec un homme, le voir seul oui mais avec ce type c’est au-dessus de mes forces.
-Fais un effort, je t’assure qu’une fois que tu connaîtras Thomas, tu verras les choses différemment.
-T’es sûre qu’il ne me déteste pas ?
-Ecoute je ne peux pas te dire qu’il ne t’en veut pas car ça serait faux
-J’imagine
-C’est surtout le coup de poing à Thomas qu’il va avoir du mal à oublier.
-Je voulais pas faire ça , je cherchais simplement à passer mes nerfs sur quelqu’un et je le considérais comme celui à cause de qui tout ça s’était produit.
-Il n’y a pas 5 minutes , tu disais que c’était de ta faute à toi ! Il faudrait savoir.
-Je sais mais je suis complètement perdu
-Et si tu acceptais le fait qu’il n’y a aucun coupable ni responsable ! Florian est comme ça c’est tout.
-Tout à l’air si simple quand on t’écoute
-Mais c’est simple : notre fils est amoureux de quelqu’un ! C’est ce qu’on attendait depuis son divorce non ?
-Oui mais………..
-Mais quoi ?
-Rien
-Allez lève-toi !

Ils se levèrent. Olivia prit les mains de son mari !

-Fais-moi plaisir Félix, appelle-le, tu t’en voudrais si tu ne le faisais pas
-Je m’en veux déjà
-Justement ! Je sais que t’es quelqu’un de fier tout comme Florian d’ailleurs, vous vous ressemblez tellement, mais pour une fois ravale ta fierté, appelle ton fils et dis-lui que tu l’aimes comme tu l’as fait.
-Pas question que je cite Frédéric François, j’ai une réputation moi !

Olivia rigola !

-Cite-lui ton idole alors, dis-lui qu’ « au-delà de vos différences, vous vous ressemblez sang pour sang »

Félix sourit et embrassa sa femme !

-Je t’aime Oli !
-C’est pas à moi que tu dois dire « je t’aime » c’est à Florian
-Je lui ai pas souvent dit çà
-Je sais, mais là c’est l’occasion

Pas eu le temps de commenter ce matin, mais j'ai trouvé ce chapître très beau et très touchant.
Le père qui semble enfin vouloir revenir sur ses positions et accepter son fils, ou plutôt le tolérer pour l'instant. L'entendre exprimer ses sentiments pour Florian. :mangaj'aime:

Il n'a plus qu'à écouter sa femme et faire un pas vers son fils qui n'attend que ça. Puis après, il faudra qu'il en fasse un autre vers Thomas...

:lasuite!svp: :lasuitee!!.:

-Salut
-Ah Elodie je suis contente que tu sois là, j’ai un cadeau pour toi
-Un cadeau ?
-Oui , tiens
-Mais qu’est-ce que c’est ?
-Ouvre banane, tu le sauras.

Elodie ouvrit le paquet que Mathilde venait de lui remettre et y découvrit la blouse qui lui avait tant plu la veille.

-waw mais c’est la blouse qu’on a vu hier ?
-Oui, elle te plaisait non ?
-Beh oui mais, elle coûtait super cher
-Et quand on te fait un cadeau tu n’as pas à demander le prix
-Mais là je n’ai pas besoin de le demander le prix vu que je le connais.
-Bon tu l’aimes ou pas cette blouse ?
-Bien sûr, elle est extra.
-Bon alors tu te poses pas de questions tu la gardes
-D’accord ! Merciiiiiiiiiiiiiiiii
-De rien ça me fait plaisir.
-Mais dis-moi, tu viens d’une famille blindée de tunes ou quoi ?
-J’ai pas à me plaindre

Au studio

-Elodie n’est pas rentrée ?
-Non, elle ne va pas tarder je suppose. T’as passé une bonne journée ?
-Très bonne mais content que ça soit le week-end.
-Parle pour toi, je bosse moi demain.
-Ah oui c’est vrai
-Bonjour quand même

Thomas s’approcha de Florian et l’embrassa.

-Et toi au fait ça a été ta journée ?
-J’étais de repos donc pas mal.

Florian dénoua sa cravate et s’installa dans le canapé. Le téléphone sonna, c’est Thomas qui répondit.

-Allô
-Allô…………Je ……Ici c’est Félix Estève, le père de Florian, est-ce qu’il est là ?
-Oh monsieur Estève……

En entendant le nom de son père, Florian leva les yeux vers Thomas.

-…………..Oui Florian est là je vous le passe.

Thomas tendit le téléphone à son compagnon qui se demandait ce que son père pouvait lui vouloir. Florian chuchotant à Thomas.

-Qu’est-ce qu’il veut ? m’annoncer que je suis officiellement déshérité ?
-Floriaaaan,
-Allô
-Bonjour Florian c’est moi, c’est………..papa
-Je sais , qu’est-ce que tu veux ?

Le ton de Florian était assez sec et Thomas lui faisait signe de se calmer !

-Je voulais juste te parler et savoir comment tu allais
-Je vais très bien si tu veux savoir !
-Florian je sais que tu dois m’en vouloir pour tout ce que j’ai dit
-T’en vouloir ? C’est un euphémisme ça ! Et c’est pas pour ce que tu as dit que j’en veux le plus.
-Je m’en doute, c’est pour ce que j’ai fait……..

Si à Marseille, Thomas regardait Florian pour l’apaiser, à Perpignan, Olivia faisait pareil pour encourager Félix. De part et d’autre le haut parleur était branché.

-……………..mais tu sais Florian, j’étais énervé et puis c’était pas bien grave.

-Pas bien grave ? T’as frappé l’homme que j’aime et tu appelles ça pas bien grave. Tu réagirais comment si quelqu’un frappait maman et tu disais ensuite que c’est pas bien grave ?
-C’est différent
-Pourquoi ?
-Parce que ta mère est une femme et qu’un homme ne frapperait pas une femme.
-Tandis que Thomas c’est que qu’un sale PD qui a le droit de se faire taper dessus c’est ça ?
-J’ai jamais dit ça Florian

Thomas était à présent assis à côté de Florian, la main posé sur sa cuisse, il lui murmurait de se calmer et d’écouter ce que son père avait à dire.

-T’as raison t’as pas dit ça mais t’as pas dit non plus que tu t’excusais de l’avoir fait.
-Florian si je t’appelle c’est que je sais que j’ai eu tort et que je voudrais qu’on se parle , non ?
-Très bien ! Parlons, tu veux me dire quoi ?
-Ta mère m’a dit que ………enfin que quand elle était venue mardi, elle t’avais trouvé heureux et en pleine forme.
-C’est le cas, je suis heureux mais je pourrais l’être davantage si je n’avais pas un père aussi borné.
-Tu me connais depuis longtemps, c’est pas à mon âge que je vais changer. Mais tu sais aussi, que tu comptes beaucoup pour moi Florian et j’ai pas envie qu’on reste fâchés.
-Moi non plus
-Je crois ta mère sur parole quand elle dit que tu es heureux mais j’aimerais pouvoir le constater par moi-même et puis surtout pouvoir te parler face à face, j’ai horreur du téléphone. Ça te dérangerait de me recevoir chez toi, ce week-end.
-Absolument pas, j’aimerais beaucoup te recevoir chez NOUS !
-Euh oui……chez vous ! Bien, on arrivera demain en début d’après-midi alors, au revoir
-A demain , au revoir

Thomas souriait.

-Tu vois que ça va s’arranger
-Attends avant de dire ça ! Je ne vois vraiment pas mon père s’excuser, je suis curieux d’entendre ce qu’il va dire c’est tout.
-Mais il n’a pas à s’excuser, l’important c’est qu’il ne te tourne plus le dos.
-Oh que si, il a intérêt à s’excuser sinon c’est même pas la peine.
-Florian, ton père fait un pas en avant vers toi, ne recule pas et avance vers lui toi aussi.
-Il fait juste ça parce que ma mère lui a demandé
-Peu importe ses raisons, l’important c’est qu’il le fasse ! Mais même si je ne le connais pas, je crois qu’il fait surtout ça parce qu’il t’aime tout simplement. D’ailleurs il te l’a dit.
-Il m’a pas dit qu’il m’aimait, il m’a dit qu’il tenait à moi c’est pas pareil ! Mon père ne me dira jamais qu’il m’aime
-Il ne te l’a jamais dit ?
-Non c’est pas vraiment des choses qu’on se dit tous les deux même si on sait que c’est le cas
-Bon tu vas faire des efforts demain ?
-J’ai pas d’efforts à faire, c’est lui qui a merdé pas moi !
-Je te signale que t’es pas tout à fait tout blanc dans cette affaire, tu as attendu 3 ans avant de leur dire la vérité.
-Oui mais………
-Non il n’y a pas de « mais » Florian ! Ton père a fait le premier pas et t’auras intérêt à faire le second sinon t’as pas fini de m’entendre.

Elodie arriva

-Salut………..Wow c’est quoi cette tête ?
-Ton grand-père a téléphoné, il vient ici demain !
-Quoi ? J’espère qu’il va s’excuser de son comportement, sinon c’est même pas la peine !
-Ah mais vous êtes pas possible les Estève, moi j’abandonne là

L'homme qui reconnaît ses torts se grandit dans cet aveu...
Bravo au père de Florian... :mangaj'aime:
Et maintenant il ne lui reste plus qu'à appeler son fils... :mangarire: et à inviter Thomas à venir le voir... :mangastart:

:lasuitee!!.:

Ca va être chaud au début entre le père et le fils... Elodie m'a fait rire, avec la même réflexion que son père. :mangaclind\\'

Va y avoir une ambiance chaleureuse au studio ! Le père va-t-il faire pleurer son fils en lui disant qu'il l'aime ou bien cela va-t-il virer à l'eau de boudin par une parole malheureuse ??

Vite la suite :lasuite!svp: :lasuite!svp:

Le lendemain

-Elodie ramasse un peu tes affaires, il y en a partout
-Mais j’y peux rien moi, il n’y a pas de place ici
-Je sais mais c’est pas une raison, tes grands-parents arrivent tout à l’heure , je veux que ça soit nickel.
-Je serai pas là quand ils viendront je te préviens
-Et je peux savoir pourquoi ?
-Mais parce que ! Je comprends déjà pas comment t’acceptes qu’il vienne
-Elodie je sais ce que j’ai à faire, d’accord
-Oui et bien moi aussi je sais ce que j’ai à faire, il n’est pas question que je le voie
-Tu n’es pas obligée de le voir longtemps mais ton grand-père vient ici et tu le salueras que tu le veuilles ou non
-C’est pas juste de m’obliger à faire quelque chose que je veux pas, ça s’appelle de la dictature.
-C’est les joies de l’adolescence jeune fille de subir la dictature de ses parents mais je vais te confier un truc, d’ici 20 ans tu te vengeras de tout ça en appliquant ta propre dictature à tes enfants.

Thomas taquinait Elodie mais celle-ci boudait dans le canapé.

-Jamais de la vie je ne ferai ça. Et toi je comprends encore moins que tu veuilles bien lui parler, il t’a frappé je te rappelle.
-Oui mais s’il vient , c’est probablement qu’il s’est remis en question par rapport à ça
-Mon grand-père se remettre en question, on voit que tu ne le connais pas.
-Justement, je vais pouvoir le connaître vu qu’il va venir
-Oui mais un conseil, cette fois, s’il s’approche de toi, te laisse pas faire et frappe le premier
-Elodie ça suffit maintenant, c’est de ton grand-père dont tu parles ! Tu peux ne pas être d’accord avec ce qu’il a fait, mais tu te dois de le respecter et conseiller de le frapper n’est certainement pas faire preuve de respect
-Et Thomas ? Et toi ? Il vous respecte vous ?
-Elodie , s’il te plait, moi aussi je lui en veux, mais je suis curieux de savoir ce qu’il a à me dire ! Tout le monde fait des erreurs et a droit à une seconde chance, lui comme un autre, d’accord ?
-……..
-Elodie.
-Oui d’accord, mais je vais quand même aller faire un tour avec mes copines pour me calmer avant, je peux ?
-Oui bien sûr

Elodie quitta le studio. Florian soupira.

-ça va ?
-Oui, mais faut le dire vite, je suis pas loin d’être du même avis qu’Elodie alors c’est pas évident de tenir ce discours devant elle.

Thomas s’approcha par derrière et lui mit les mains sur les épaules pour le masser.

-Allez détends-toi, moi je suis sûr que ça va bien se passer.

Florian posa sa tête sur la main de Thomas.

-J’espère que tu vois juste.
-Bon allez, faudrait qu’on aille faire quelques courses, on a rien à leur servir à tes parents.
-T’as raison on y va.
-Je vais passer par le bar prévenir mon père que c’est Benoît qui me remplace aujourd’hui, j’ai appelé Mélanie hier mais j’ai oublié de prévenir papa.
-T’es sûr qu’il va pas râler ?
-Mais non, il a envie que toute cette histoire s’arrange lui aussi.

Ils passèrent au bar pour expliquer à Roland que les parents de Florian allaient arriver et ils partirent faire les courses.

En fin de matinée, Olivia et Félix étaient sur la place du Mistral. Ils frappaient à la porte de leur fils.

-Non mais c’est pas vrai, ne me dis pas qu’il n’est pas là
-Félix ne commence pas à t’énerver, on avait dit qu’on arrivait début d’après-midi et là il n’est même pas midi
-En tous cas c’est la preuve qu’il ne nous attend pas spécialement avec impatience.
-Mais ils sont peut-être seulement partis faire une course. Viens on va aller prendre un verre au bar, c’est le père de Thomas qui le tient.
-Si tu veux

Les parents de Florian se dirigèrent vers le bar.

-Bonjour Monsieur Marci, vous me reconnaissez je suis la maman de Florian
-Oui bien sûr, bonjour madame Estève
-Je vous présente mon mari, Félix ! Félix je te présente le père de Thomas, euh….Roland c’est ça ?
-Oui c’est bien ça, enchanté monsieur Estève
-Moi de même.
-Florian et Thomas m’ont dit que vous deviez venir mais je croyais qu’ils avaient dit dans l’après-midi, là je crois qu’ils sont partis faire quelques courses justement pour votre venue.
-Tu vois Félix je te l’avais dit.
-Oui
-Bon je peux vous servir quelque chose ?
-Un café pour moi et toi Félix ?
-Une bière
-Une bière à cette heure-ci , Félix tu ne devrais pas, prends plutôt un café !
-Un café ? Quelle bonne idée, c’est vrai je ne suis peut-être pas suffisamment énervé
-Félix
-D’accord , servez-moi un jus de fruits ça sera parfait.
-Très bien.

Roland servit Olivia et Félix.

-Alors vous êtes en avance si j’ai bien compris ? Vous voulez que je prévienne Thomas ?
-Non on va les attendre, on a très peu dormi cette nuit si , du coup on a décidé de prendre la route un peu plus tôt que prévu.
-Vous…….vous êtes le père de l’homme qui vit avec mon fils c’est bien ça ?
-Oui je suis le père de Thomas
-Je suppose donc que vous êtes au courant de tout ce qu’il s’est passé
-Effectivement, je le suis
-Vous devez savoir que je n’ai rien contre votre fils, c’est juste que …………..enfin j’ai………….
-Ne vous inquiétez pas monsieur Estève, je ne vous juge en rien mais une petite chose quand même, si vous reposez la main sur mon fils, vous aurez à faire à moi.
-ça n’arrivera plus, je n’étais pas moi-même, j’étais sous le choc de ce que Florian nous avait annoncé.
-Je l’espère.
-Vous n’avez pas été choqué vous quand votre fils vous a annoncé qu’il était………..enfin qu’il préférait les hommes ?
-Pas spécialement, mais je n’ai pas élevé Thomas, j’ai appris son existence quand il était déjà adulte et j’ai même su qu’il était homosexuel avant de savoir qu’il était mon fils.
-Ah d’accord, ça a sans doute été plus simple pour vous dans ce cas.
-Aimer son fils n’a jamais été une chose compliquée……….
-Vous pensez que je n’aime pas Florian c’est ça ?
-Je n’ai pas dit ça, vous ne m’avez pas laissé finir. Je disais donc, aimer son enfant n’est pas quelque chose de compliqué mais lui dire et lui prouver ça l’est un peu plus.

Félix ne savait pas quoi répondre ! Tout ça était tellement vrai.

-Ah regardez quand on parle du loup, les voilà qui rentrent

Ca y'est !! La confrontation arrive ! trop hâte de lire ce chapître ! :mangacontant:

:lasuite!svp: :lasuite!svp:

Félix se tourna vers la place et vit son fils arriver chez lui avec Thomas.

-Attendez je vais les appeler…………………….Thomas, Florian, venez ! Florian tes parents sont arrivés ! Ils sont ici.

Florian et Thomas se regardèrent.

-Ils sont à l’avance
-Oui il était sans doute pressé de te voir
-ça m’étonnerait
-Flo ne recommence pas…….Allez viens

Florian et Thomas se dirigèrent vers le bar.

-Bonjour maman

La mère de Florian se dirigea vers son fils et l’embrassa

-Bonjour Florian

Elle embrassa ensuite Thomas

-Bonjour Thomas
-Bonjour madame Estève, désolé de vous avoir fait attendre
-Non c’est de notre faute, on est arrivé plus tôt que prévu.

Florian ne quittait pas son père du regard.

-Tu dis pas bonjour papa ?
-Si bien sûr, bonjour Florian, tu vas bien ?
-Oui je vais bien
-On ne va pas discuter ici devant tout le monde, tu pourrais nous emmener chez toi , tu ne crois pas ?
-Oui t’as raison , on devrait aller chez NOUS !
-Florian tu m’appelles si t’as besoin de moi, je vais rester là
-Pas question, tu viens avec,
-Flo
-Non il n’y a pas de Flo qui tienne, tu viens, point barre.
-Ok,…………………..Monsieur Estève je ne voudrais pas que ça vous pose un problème si je vous accompagne
-Apparemment je n’ai rien à dire, vu que c’est Florian qui décide
-En ce qui concerne Thomas, effectivement tu n’as rien à dire.
-Florian, s’il te plait
-Je dis plus rien, on y va
-Oui allons-y

Ils quittèrent tous les quatre le bar et se dirigèrent vers le studio.

-Je peux vous servir quelque chose madame Estève ?
-Je veux bien un verre d’eau merci
-Et vous monsieur Estève ?
-Non merci ça ira………………….Elodie n’est pas là ? Je croyais qu’elle était à Marseille avec toi ?
-Elle est avec des copines c’est de son âge de s’amuser.
-Elle aurait quand même pu venir nous saluer.
-Elle n’avait pas spécialement envie de te voir mais elle viendra toutefois tout à l’heure.
-Qu’est-ce que tu lui as dit qui fait qu’elle n’avait pas envie de me voir ?
-Tu veux vraiment que je t’explique ?…………………déviance lubrique, perversité, vie de débauche, être dégénéré, ajouté à ces paroles l’œil au beurre noir de Thomas , tu commences à comprendre pourquoi ta petite fille n’est pas pressée de te voir.

Pour la première fois depuis qu’il était arrivé, le père de Florian baissa le regard.

-Tu……tu lui as dit tout ça ?
-J’aurais dû, mais non je ne lui ai pas dit ! Elle sait juste que tu ne veux plus me voir chez toi.

La voix de Félix se faisait moins audible et son ton était moins sûr de lui que lorsqu’il était arrivé.

-Florian………..j’ai vraiment dit toutes ces choses ?
-Oui
-Je……je n’aurais pas dû
-alors ça je ne te le fais pas dire.

Thomas et Olivia observaient et écoutaient la conversation sans intervenir.

-Si je pouvais revenir en arrière, je t’assure que je ne dirais plus la même chose
-Et tu dirais quoi si tu pouvais revenir en arrière ?
-Je ne sais pas…………

Félix releva la tête et regarda son fils.

-…………..je dirais que tu es mon fils et que quoi que tu aies fait tu le resteras à jamais

Florian s’assit à côté de son père

-Mais je n’ai rien fait papa,………………………je suis juste tombé amoureux, rien de plus.

En disant cette phrase il avait regardé Thomas qui lui avait souri.

-Mais je ne comprends pas……………..ce que tu ressens pour cet homme, ça ne peut pas être identique à ce qu’un homme ressent pour une femme.
-si, c’est de l’amour papa, rien d’autre que ça, je suis bien quand je suis avec lui, il me manque quand il est pas là et j’ai envie de vieillir à ses côtés, c’est pas plus compliqué que ça.

Thomas sentait les larmes lui monter aux yeux en entendant Florian parler ! Il n’avait pas pour habitude de se livrer ainsi devant les autres.

-Tu sais Florian, j’ai toujours été tellement fier de toi dans tout ce que tu as fait, même quand tu es devenu papa un peu trop jeune à mon goût j’ai été fier de la façon dont tu as géré et assumé ta paternité. Mais là je ………
-Je t’ai déçu c’est ça ?
-Quand je repense à tout ce qu’il s’est passé depuis que tu es venu chez nous la semaine passée, je crois que celui qui m’a le plus déçu c’est moi !……..Je n’en reviens pas de la façon dont j’ai pu te parler. Tu es le seul fils qui me reste comment j’ai pu te dire tout ça.

C’était à présent Olivia qui avait les larmes aux yeux.

-Le plus important pour moi, serait que tu me dises que tu ne le pensais pas
-Bien sûr que non je ne le pensais pas, je cherchais simplement à me déculpabiliser
-Comment ça ?
-J’essayais de m’ôter de l’esprit que tu puisses être comme ça à cause de moi ! Mon orgueil ou ma fierté en a pris un coup
-C’est tellement une honte pour toi d’avoir un fils homo ?
-Je n’ai pas encore entièrement intégré l’idée, je dois t’avouer que j’ai beaucoup de mal
-Mais tu vas essayer ?

Félix regarda son fils dans les yeux

-Oui je vais essayer Florian, je te promets que je vais faire de mon mieux.
-C’est tout ce que je te demande…………………En fait non, j’ai autre chose à te demander
-Quoi ?
-Je voudrais que tu t’excuses auprès de Thomas.
-Euh…………Florian, non c’est pas la peine
-Si Thomas c’est important pour moi

Le père de Florian se leva et se dirigea vers le barman.

-Mon fils a raison monsieur, je n’aurais pas dû vous frapper, ça ne me ressemble pas je ne sais pas ce qu’il m’a pris.
-C’est déjà oublié monsieur Estève, ne vous inquiétez pas pour ça.
-Si j’ai bien compris ce que ma femme a tenté de m’expliquer je devrais vous remercier !
-Me remercier ?
-Oui, apparemment vous rendez mon fils heureux comme il ne l’a jamais été ! Alors merci

Félix tendit une poignée de main à Thomas qui la serra.

-Si vous voulez vraiment me remercier, commencez par ne plus m’appeler monsieur mais Thomas
-Très bien ………..Thomas.

Ah c'était mignon cette explication. Ca fait chaud au coeur.
Surtout à la fin quand le père de Florian s'excuse et serre la main de Thomas. :mangaj'aime:

Bon, son père ne lui a pas dit clairement avec les mots qu'il l'aimait, mais qui sait ça va peut-être venir. De toute façon, il lui a quand même fait comprendre, c'est bien.


:moij'envuexen

J'aime ces deux scènes et la réconciliation de la famille... :mangacontant:

-Bon maintenant que l’ambiance est un peu plus sereine. La route m’a donné faim, on irait bien manger un bout, non ?
-En fait Florian et moi on a fait quelques courses, ça vous dis que je vous prépare à déjeuner ?
-Ne vous donnez pas cette peine, on peut très bien aller déjeuner à l’extérieur
-Vous doutez de mes talents culinaires ?
-Pas du tout
-Bon je suis pas aussi doué que mon père mais je me débrouille quand même
-Quand vous aurez fini de parler popote tous les deux vous nous préviendrez
-De quoi tu te mêles toi, je parle avec ……………..

Olivia regarda Thomas, elle ne savait pas trop comment l’appeler mais elle choisit l’option qui lui semblait la plus simple et la plus évidente.

-……………..mon beau-fils.

Florian et Thomas échangèrent un regard. Thomas vit dans son regard que Florian était heureux d’entendre sa mère prononcer ce mot.

-Très bien je vous laisse parler, dans ce cas.
-Si vous voulez on peut préparer le déjeuner ensemble, ça nous permettra de nous connaître un peu mieux et de laisser les Estève père et fils discuter tous les deux.
-Ah d’accord ça me va, et vous ça vous va ?
-Rester assis en attendant qu’on nous serve, je crois que ça ne peut que nous convenir, et toi papa ?
-ça me semble pas mal en effet.

Florian et Félix rejoignirent le canapé.

-Et pas si vite Estève, tu lèves tes fesses et tu te rends utile en servant un apéro pendant qu’on prépare la bouffe.
-Je me disais bien que tu trouverais le moyen de me faire faire quelque chose.

Tout le monde souriait. L’ambiance lourde du début, commençait tout doucement à se détendre.
Florian passa derrière le bar pour servir les apéritifs. Il frôla Thomas et lui murmura un « je t’aime mon amour » dans le creux de l’oreille. Thomas lui adressa un sourire qui voulait dire « moi aussi, je t’avais dit que ça se passerait bien »
Après avoir servi les apéritifs, Florian retourna s’asseoir auprès de son père, laissant Thomas et Olivia s’occuper du repas.

-Alors c’est ici que tu vis depuis 3 ans ?
-Oui mais c’est assez petit
-Je n’osais pas le dire
-On aimerait trouver un appartement plus grand, Elodie pourrait même y avoir sa chambre.
-Elodie……………elle m’en veut vraiment beaucoup, n’est-ce pas ?
-Je ne vais pas te mentir, oui elle t’en veut. Elle est comme toi, elle réagit toujours au quart de tour
-Je crois que c’est une marque de fabrique chez les Estève.
-Possible oui………….Elle grandit tellement vite
-Tous les enfants grandissent toujours trop vite aux yeux de leurs parents.
-Oui sans doute mais je ne la vois pas aussi souvent que je le voudrais et j’ai l’impression parfois qu’elle m’échappe. Elle réclame de plus en plus d’indépendance et j’ai du mal à la lui accorder car moi je la vois toujours comme ma petite fille qu’il faut que je protège à tout prix de tout ! C’est idiot je sais mais je peux pas m’en empêcher.

Félix sourit.

-Tu veux que je t’apprenne quelque chose Florian ?
-Oui quoi ?
-Quel que soit l’âge d’Elodie, tu la verras toujours comme ta petite fille, qu’elle ait 10, 15, 20 ou même 30 ans ! Crois-moi je sais de quoi je parle

Florian riait

-Arrête, Patricia et moi on est adultes, tu vas quand même pas me faire croire que tu t’inquiètes encore pour nous ?
-Florian , tu vas sérieusement me dire que Patricia n’est pas le genre de personne pour qui je devrais me faire du soucis
-Réflexion faite, c’est vrai qu’ elle c’est un peu un cas à part.

Florian et son père rigolaient même si Florian avait toujours un pincement au cœur quand il parlait de sa sœur et ses parents ne savaient pas toute la vérité. Pour eux, Patricia était simplement partie à nouveau sur un coup de tête faire on ne sait quoi, on ne sait où.

-Au moins moi je ne t’ai jamais trop posé trop de soucis.
-Oui à part cette dernière semaine

Ils échangèrent un regard.

-C’est toi qui t’es fait du soucis pour rien cette semaine, il n’y avait aucune raison de t’en faire ! En principe quand les enfants vont bien et sont heureux, les parents ne doivent pas s’inquiéter pour eux.
-Effectivement, je crois que j’aurais pu éviter de me faire de nouveaux cheveux gris, j’en ai déjà suffisamment.

La porte d’entrée s’ouvrit.

-Bonjour
-Ah Elodie , je pensais pas que tu rentrerais si tôt, c’est bien que tu l’ aies fait.

Elodie passa derrière le bar et embrassa sa grand-mère

-Bonjour mamie
-Bonjour ma chérie, tu vas bien ?
-Oui, tu fais à déjeuner avec Thomas ?
-Oui, tu restes déjeuner avec nous ?
-Faut voir , je verrai si ça me tente ou pas ce que vous aurez préparé et sinon je me ferai un macdo !
-Un macdo non mais qu’est ce qu’il ne faut pas entendre.
-Bonjour Elodie (Félix)
-Bonjour
-Tu ne m’embrasses pas ?
-J’ai pas trop envie
-Elodie , tu dis bonjour à ton grand-père, tout de suite
-Je lui ai dit bonjour
-Mieux que ça
-Non ça va Florian, tu m’avais prévenu qu’elle m’en voulais, c’est pas grave.
-J’espère bien que c’est pas grave, j’ai rien fait de mal moi , au contraire de toi.
-Elodie, ne remets pas de l’huile sur le feu, tout va bien maintenant (Thomas)
-Tout va bien ? Il s’est excusé ? J’ai du mal à le croire.

Personne ne répondit, Félix avait fait comprendre qu’il regrettait ce qu’il avait dit, qu’il ne le pensait pas mais il n’avait pas prononcé clairement « je m’excuse »

-Et bien tu peux le croire Elodie, je…………………je m’excuse pour tout ce que j’ai pu dire ou faire ! Mes paroles ont même sans doute plus blessé que mes gestes et je m’en voudrai toujours de les avoir prononcées…………..

Elodie était bouche bée, Olivia et Florian aussi, ils n’auraient jamais cru entendre ces trois mots « je m’excuse » de la part de Félix.

-…………………..Et si à cause de ça, j’ai perdu le respect de ma petite-fille je ne m’en veux que davantage.

Elodie s’approcha de son grand-père et l’encercla de ses bras.

-Merci papy, merci pour papa et pour Thomas ! Tu sais , ils sont vraiment fait l’un pour l’autre, tu t’en rendras vite compte.

Tout le monde était un peu ému.
Finalement le déjeuner se passa bien, Florian et Thomas échangeaient régulièrement des regards mais évitaient tout gestes tendres pour ne pas brusquer les choses !
Félix s’était peu à peu détendu et même s’il avait encore du mal à parler à Thomas, il commençait à se rendre compte que sa femme avait raison : Florian semblait on ne peut plus épanoui de cette vie qui était finalement on ne peut plus normale !

Et voilà, avec la petite fille c'est arrangé aussi. En parlant d'Elodie, j'espère qu'elle ne va pas suivre le mauvais exemple de sa copine Mathilde...

Enfin, je suis contente pour Florian et Thomas, petit à petit les parents acceptent la situation. :mangacontant:


:lasuitee!!.: :lasuitee!!.:

Les choses s'arrangent... :mangacontant:

Les parents de Florian avaient passé la nuit au Select.

-Alors Félix, comment tu le trouves finalement ?
-Qui Florian ? …..T’avais raison, il semble aller on ne peut mieux, on dirait qu’il a enfin trouvé son équilibre ! Je crois qu’inconsciemment je savais qu’il lui avait toujours manqué quelque chose mais je ne savais pas quoi.
-Ce quelque chose c’était Thomas, d’ailleurs c’est de lui dont je parlais en te demandant comment tu le trouvais.
-Il me paraît être un jeune homme très bien
-Tu ne lui as pas beaucoup parlé hier, que ça soit au déjeuner ou plus tard dans la journée.
-Je….j’ai un peu de mal effectivement. Mais je ne crois pas avoir été désagréable cette fois-ci.

Olivia s’approcha de son mari et le prit dans ses bras.

-Non je suis fière de toi ! Fière que tu aies ravalé ta propre fierté justement tu as été très bien mais aujourd’hui en plus d’être très bien tu pourrais être parfait.
-Comment ?
-En essayant de parler un peu plus à ton beau-fils.
-Comment tu arrives à l’appeler notre beau-fils ?
-C’est ce qu’il est !
-Si on veut…………..en fait je l’aime bien tu sais, sans le connaître vraiment il a l’air gentil, sincère, marrant mais son seul défaut c’est peut-être d’avoir fait de Florian ce qu’il est devenu. Ça j’ai encore du mal à l’accepter.
-Il n’a pas fait de Florian ce qu’il est Félix ! Florian était déjà comme ça, c’est ça que tu dois accepter ! Thomas l’a seulement aidé à ne plus se mentir à lui-même.

Félix sourit.

-Tu veux que je te confie quelque chose ?
-Vas-y
-Je crois que j’aurais pu voir Thomas comme le beau-fils idéal, j’aurais peut-être juste préféré que ça soit Patricia qui lui donne ce rôle.

Olivia se mit à rire bientôt rejointe par son mari.


Au studio

-Tu vois ça s’est finalement bien passé !
-Oui plus ou moins
-Comment ça plus ou moins, ton père ne te rejettes plus, vous avez parlé pas mal hier tous les deux
-Oui par contre à toi il ne t’a pas beaucoup parlé, je l’ai pas vu faire beaucoup d’efforts.
-Bien sûr que si il en a fait. ….mais que veux-tu , je suppose que commencer par détester son beau-fils c’est dans l’ordre des choses mais avec le temps il se rendra compte à quel point je suis un mec génial.

Florian pouffa de rire

-Au fait c’est quoi cette histoire d’ordre des choses ?
-ça veut dire que je demande à voir quand ça sera ton tour
-Mon tour de quoi ?
-De rencontrer l’homme qu’ Elodie aura choisi, je suis sûr que tu lui trouveras tous les défauts de la terre et qu’il aura beau faire ce qu’il veut, il ne sera jamais assez bien pour ta fille.
-Thomas , ça n’a rien à voir avec ce que mon père peut ressentir
-Si en quelque sorte ! Il ne me trouve pas assez bien pour toi
-Il trouve plutôt que t’as pas assez de poitrine à son goût.
-On fait des artifices qui font super bien illusions dans ce domaine, tu crois que ça m’irait ?

Thomas avait ramassé les deux moitiés d’une orange sur le bar, se les plaçait sur le torse en guise de poitrine et prenait une pose de pin-up avec une bouche en cul de poule en regardant Florian. Celui-ci rigola.

-T’es complètement atteint toi.
-Beh quoi je te plains pas ainsi ?
-Mais qu’est-ce que tu fais Thomas ?

Elodie était sortie de la salle de bains et regardait Thomas d’un air ahuri. Celui-ci ôta les demi-oranges.

-Rien ! Je……j’essayais de trouver un moyen de plaire davantage à ton grand-père
-Et avoir besoin de m’emprunter mes soutiens-gorges tu crois que c’est une bonne méthode pour lui plaire ?

Thomas, Florian et Elodie rirent en imaginant la tête de Félix s’il le voyait comme ça.

-Au fait ils repartent à quelle heure papy et mamie ?
-Je ne sais pas pourquoi ?
-Parce ce que je me disais que ça serait chouette qu’ils voient Manu ! C’est leur neveu après tout
-Euh….oui c’est leur neveu mais je ne sais pas si Manu a envie de les voir !
-Il suffit de lui demander pour ça, je peux l’appeler ?
-Si tu veux
-Dis-moi avant ! tu as l’air de bien t’entendre avec Manu, toi
-Beh oui , il est cool, en plus il est canon, mes copines craquent carrément sur lui.

Florian sourit
Elodie appela Manu qui hésita un peu à venir mais devant l’insistance de l’adolescente il finit par accepter.
Il rejoignit tout le monde au bar vers midi.

-Bonjour
-Emmanuel, bonjour, ça me fait plaisir de te revoir ! Mon Dieu ce que tu as changé, tu étais encore un gamin la dernière fois, et te voilà un homme
-Toi par contre tu n’as pas changé tante Olivia, toujours aussi jolie.
-Oui bien sûr là où toi tu as mûri moi j’ai surtout vieilli
-Mais non t’es superbe………………Bonjour oncle Félix.
-Bonjour Emmanuel, tu vas bien ?
-Très bien………..Je suis content de vous voir ici tous les deux ! ça fait plaisir de constater que tout le monde n’est pas obtus chez les Estève……………..Enfin, ne parlons pas des absents ! Vous restez un peu à Marseille ?
-Non, on part après le déjeuner je travaille demain
-Tu travailles ? T’es pas encore retraité
-Ah mais je te remercie cher neveu, j’ai l’air si vieux que ça ?
-Euh….non désolé

Manu fut un peu embêté d’avoir insinué ça mais tout le monde partit à rire ! Ils déjeunèrent en famille au bar et ensuite se dirent au revoir pour reprendre la route vers Perpignan.

-Bon maintenant qu’il n’y a plus de secret ni de non-dits entre nous, j’espère que tu nous réinviteras à venir vous voir ?
-Bien sûr maman, dès qu’on aura trouvé un appartement , on vous invitera à venir le voir.

Florian dit au revoir à sa mère pendant que son père faisait de même avec Thomas.

-Vous aussi Thomas quand vous voudrez venir à Perpignan, vous serez les bienvenus chez nous !
-Merci monsieur Estève, cette invitation me touche beaucoup

Elodie embrassa ses grands-parents.
Manu fit pareil

-Emmanuel, tu veux que je transmette un message à tes parents ?
-Non s’ils veulent des nouvelles ils peuvent m’appeler, je suis dans l’annuaire……mais ils ne le feront pas !
-ça me peine beaucoup tu sais
-Oh tu ne devrais pas t’en faire pour ça tante Olivia. J’ai appris à vivre sans eux et je t’assure que j’y arrive très bien.

Olivia passa sa main sur le visage de Manu de manière affectueuse

-En tous cas si tu as besoin de quoi que ce soit, sache que tu peux compter sur nous, on n’a peut-être pas été là il y a 13 ans quand tu en avais besoin mais maintenant on est là
-Il n’est jamais trop tard pour bien faire, je vous remercie tous les deux !

Félix et Olivia montèrent enfin en voiture et rentrèrent chez eux.

Et bien ça avance à pas de géants ! Voilà que papa Estève invite Thomas quand il veut ^^. Manu n'a pas la chance de Florian, mais qui sait...
:mangaj'aime:
:lasuitee!!.:

Le lundi, Elodie était une nouvelle fois en compagnie de Mathilde ! Elle s’entendait décidément très bien avec elle.

-Viens on rentre là, j’ai vu de superbes hauts que je voudrais essayer.
-Mais tu passes ta vie à acheter des fringues toi ! T’es blindée niveau fric ou quoi ?
-Mes parents gagnent pas mal leur vie en effet et me filent du fric pour s’excuser de ne pas souvent être à la maison
-Sérieux ?
-Ouais, conclusion j’ai que les avantages : non seulement ils sont pas là pour me prendre la tête mais en plus je peux m’acheter tout ce que je veux ou presque.
-Beh dis donc t’as de la chance ! Moi je vois pas mon père aussi souvent que je voudrais mais il ne me file pas du fric pour s’excuser, remarque il pourrait pas.

Elodie et Mathilde rigolèrent et rentrèrent dans le magasin. Elodie craqua sur une ceinture mais renonça à l’acheter en découvrant le prix

-Oh Elodie le prix ce n’est qu’un détail
-Euh….un détail qui n’a peut-être pas d’importance pour toi mais qui est primordiale pour moi.
-Quelque chose n’a de l’importance que si on le lui accorde, fais comme moi n’accorde pas d’importance au prix.

Elodie reposa la ceinture, son amie ne semblait décidément pas comprendre que tout le monde n’avait pas les mêmes facilités financières qu’elle.


Au palais

Florian était plongé dans un dossier quand on frappa à la porte de son bureau

-Entrez
-Bonjour, vous êtes bien le juge Estève ?
-Oui c’est moi
-Je m’appelle Jessica Leblanc, je suis votre nouvelle assistante !
-Ah oui, …….enchanté de vous connaître, je suis Florian Estève. Je vais vous montrer votre bureau et les différentes choses dont vous aurez besoin.

Florian indiqua à Jessica où elle devrait travailler et lui expliqua le classement des dossiers .

-Si vous avez des questions, vous pouvez m’appeler et Maryse a dit que vous pouviez aussi vous mettre en contact avec elle au moindre soucis, voici son numéro.
-C’est qui Maryse ?
-Oh c’est mon ancienne assistante.
-Ah d’accord mais elle est retraitée maintenant, je ne vais pas la déranger dès les premiers jours, ça devrait aller, enfin j’espère
-Je suis sûr que ça se passera bien mais au cas où, n’hésitez pas
-D’accord merci

Florian retourna dans son bureau et laissa Jessica s’installer et prendre connaissance du travail qu’elle avait à effectuer.


Elodie et Mathilde s’apprêtaient à sortir du magasin quand le détecteur anti-vol sonna au passage d’Elodie. Le garde s’approcha.

-Veuillez ouvrir votre sac mademoiselle
-Oui bien sûr mais votre truc doit avoir un soucis
-C’est ce qu’on verra

Elodie ouvrit son sac et le garde en sortit la ceinture qu’elle avait regardée avec Mathilde ! Elle n’en croyait pas ses yeux.

-Vous pouvez m’expliquer ça
-Mais je……..je comprends pas, je ne sais pas ce que ça fait là
-C’est marrant le nombre de gens qui disent ça quand ils se font prendre.
-Mais je vous assure…….Mathilde dis-leur……..

Elodie se tourna à la recherche de Mathilde mais son amie n’était plus là.

-Vous allez devoir me suivre mademoiselle

Elodie suivit le garde qui la conduisit près du gérant du magasin, elle ne comprenait pas comment la ceinture s’était retrouvée dans son sac mais le fait que Mathilde aie disparu la poussait à croire qu’elle n’ était peut-être pas étrangère à ça. A moins qu’elle n’aie tout simplement eu peur en voyant arriver le garde et qu’elle ait préféré partir ! L’adolescente ne savait que penser.

-Asseyez-vous……………..Vous allez commencer par me donner votre nom.
-Je m’appelle Elodie…………..Elodie Estève
-Vous avez quel âge ?
-J’ai 15 ans.
-Très bien Elodie, je vais devoir appeler vos parents pour leur expliquer ce que vous avez fait
-Mais je n’ai rien fait monsieur , je vous jure que je ne sais pas comment la ceinture s’est retrouvée dans mon sac.
-Vous expliquerez ça à vos parents et à la police.
-Vous allez appeler la police ?
-ça, je ne sais pas encore tout dépendra de la conversation avec vos parents……………alors donnez-moi leur numéro
-Ma mère vit à Perpignan, je suis en vacances chez mon père mais s’il vous plait ne l’appelez pas, il va me tuer et en plus j’ai rien fait
-Si vous n’avez rien fait il vous croira non ?
-ça j’en suis pas sûre…………..Tenez voilà son numéro mais il doit être à son travail
-Il travaille loin d’ici ?
-Pas trop, il est juge d’instruction, il doit être au palais.
-Juge ? Il ne va pas être fier de savoir que sa fille est une voleuse

Elodie se leva en criant et en commençant à pleurer

-Mais je ne suis pas une voleuse ! Je n’ai rien fait du tout !
-Calmez-vous et asseyez-vous

Le gérant téléphona à Florian

-Allô
-Bonjour, vous êtes bien monsieur Estève , le père d’Elodie Estève ?
-Oui c’est moi, pourquoi ? Il lui est arrivé quelque chose ?
-Je suis Jean-Pierre Dricot, le gérant d’un magasin dans lequel votre fille vient d’être prise pour vol
-Pardon ? Elodie a volé quelque chose ?Mais c’est impossible

Le gérant expliqua à Florian ce qu’il s’était passé et lui donna le nom de son magasin afin qu’il puisse venir.

-Je vais arriver la chercher
-Parfait, on vous attend

Florian raccrocha, il était mélangé entre la colère et l’incompréhension. Comment Elodie avait-elle pu faire ça ?
Il sortit

-Jessica, vous pourriez reporter mes rendez-vous , j’ai un problème familiale et je dois m’absenter un moment
-Oui bien sûr, j’espère que ce n’est pas trop grave

Florian ne répondit pas et partit en direction du magasin.

Mes craintes étaient fondées. En plus d'être une voleuse, Mathilde est lâche et laisse sa "copine" dans la merde !
Eh bah il va être content Florian. J'espère qu'il va croire Elodie quand même.

:lasuitee!!.:

C'est drôle depuis le début je ne la sentais pas cette Mathilde... :mangacolére:
Espérons que Florian saura être compréhensif et croira sa fille... :mangahein::

Florian arrivait au magasin et demanda le bureau du gérant. On lui indiqua.

-Bonjour je suis Florian Estève le père d’Elodie !
-Entrez monsieur Estève.
-Papa

Elodie se jeta dans les bras de Florian.

-Je te jure que j’ai rien fait
-Elodie calme-toi.

Florian se tourna vers le gérant.

-Qu’est-ce qui s’est passé ?
-Comme je vous l’ai dit au téléphone, votre fille a été arrêtée à la sortie du magasin avec une ceinture volée dans son sac.
-J’ai rien volé du tout papa !
-Cette ceinture était dans ton sac oui ou non ?
-Oui mais c’est pas moi qui l’y ai mise

Elodie pleurait.

-Comment est-elle arrivée là alors ?
-Je sais pas, je comprends rien ! J’étais avec Mathilde, j’ai vu la ceinture et j’ai flashé dessus mais elle était bien trop chère, Mathilde a un peu plaisanté en disant que le prix n’était qu’un détail. J’ai reposé la ceinture et quand je suis sortie du magasin j’ai déclenché l’alarme, la ceinture était dans mon sac.
-Et cette Mathilde , elle est où ?
-Elle a dû paniquer quand elle a vu le garde m’arrêter et elle est partie.

Florian s’adressa au gérant.

-Qu’est-ce que vous allez faire ? Vous comptez porter plainte ?
-Habituellement c’est ce que je fais, par principe je porte plainte pour chaque vol mais votre fille me dit que vous êtes juge
-C’est exact
-Je crois donc que vous n’allez pas prendre ce qu’elle a fait à la légère
-Mais je n’ai rien fait
-Elodie tu te tais maintenant, cette ceinture était dans ton sac et elle n’y est pas venue comme par magie………….Monsieur Dricot, je peux vous assurer qu’elle sera punie comme il se doit.
-Très bien ! Je vais vous faire confiance et ne pas porter plainte.
-Merci……………….Je vais vous payer la ceinture
-Ce n’est pas nécessaire, je l’ai récupérée !
-Oh mais j’y tiens et ma fille se débrouillera pour me la rembourser ! Qui plus est non seulement je vous la rembourse mais en plus je vous la laisse…………..Elodie ça implique que tu me la rembourseras en double
-Mais c’est pas juste !
-La vie est injuste tu me l’as déjà dit !……………….Maintenant, on y va Elodie, tu t’excuses auprès de monsieur Dricot et tu le remercies de ne pas aller plus loin.
-Mais….
-Il n’y a pas de « mais », tu le fais et maintenant !

Elodie en voulait à son père de lui infliger ça alors qu’elle n’avait rien fait.

-Excusez-moi monsieur Dricot, ça ne se reproduira plus ! Et merci de ne pas porter plainte.
-De rien mademoiselle, j’espère ne plus vous voir dans mon magasin avant un bon moment et si jamais cela se reproduisait, je porterais plainte sans aucune négociation possible.
-D’accord

Florian paya et serra la main du gérant et lui et Elodie partirent ! La route jusqu’au studio se passa dans le silence le plus total.

-Bon Elodie je retourne travailler, il va sans dire que tu es consignée, je ne veux pas que tu quittes le studio
-Mais j’y crois pas, tu n’envisages pas une seconde que je te dise la vérité ?
-Elodie j’aimerais te croire mais tu expliques comment que cette ceinture se soit retrouvée dans ton sac
-Je te l’ai dit : j’en sais rien !
-On en parlera ce soir
-Je vais téléphoner à Mathilde, elle a dû flipper quand elle a vu ce qui m’arrivait
-Non pas question, tu me donnes ton portable et puis ça je prends aussi, t’es punie
-Quoi ? Tu prends le portable et l’ordinateur ! T’aurais mieux fait de dire au gérant de porter plainte ça aurait moins été pénible
-Ah bon tu trouves ?
-Beh oui tout le monde sait qu’il arrive pour ainsi dire jamais rien aux mineurs qui commettent un vol surtout si c’est la première fois
-Ah bravo, quelle belle image de la justice tu as
-Pppfff la justice ! J’ai rien fait et tu me traites comme une coupable
-Bon Elodie faut vraiment que j’y aille, je te préviens que je vais passer dire à Thomas de jeter un œil pour s’assurer que tu quittes pas le studio
-Mais je vais faire quoi moi, coincée ici ?
-Tu vas réfléchir à ce que tu as fait
-Mais tu me fais chier à la fin je te dis que je n’ai rien fait
-Elodie tu ne me parles pas comme ça

Florian avait élevé la voix et Elodie s’ écroula dans le canapé en pleurant. Florian ne savait pas quoi faire ! Il n’avais jamais vu sa fille dans un tel état et n’avait envie que d’une chose c’était de la prendre dans ses bras et de la consoler mais si elle avait vraiment commis un vol, elle devait être punie ! Pourtant il avait du mal à croire qu’elle ait pu faire ça .
Il reprit la parole d’une voix beaucoup plus calme.

-J’y vais Elodie, on reparle de tout ça ce soir, quand on se sera tous les deux calmés, d’accord ?
-………………
-Elodie !
-Oui d’accord.
-Elodie tu pourrais me donner le nom de ta copine, Mathilde c’est ça ?
-Pour quoi faire ?
-Elle aura peut-être une explication à ce qu’il s’est passé elle !
-Je peux l’appeler si tu veux
-Non donne-moi juste son nom
-Je le sais pas moi son nom, je connais juste son prénom
-Ok , on verra ça plus tard ! A ce soir !
-A ce soir.

Ah les parents! Toujours à s'attendre au pire de leurs enfants!!!
J'en connais un qui va bientôt se sentir plutôt mal...

Je suis sûre que Florian va découvrir la vérité et mettre Elodie hors de cause ! peut-être un message de Mathilde sur le portable de sa fille ?



:pourfairesimpl :lasuitee!!.:

Thomas était au bar et vit Florian arriver, il regarda sa montre.

-Qu’est-ce que tu fais là ? Il n’est pas encore midi.
-Je t’expliquerai ce soir mais pour résumer, Elodie a été prise pour vol dans une boutique et je l’ai consignée au studio, donc si tu pouvais jeter un œil pour vérifier qu’elle sort pas en douce, ça m’arrangerait.
-wow wow wow, tu rebobines là! Elodie a fait quoi ?
-Elle a piqué une ceinture et s’est fait prendre
-Elodie ? Mais c’est impossible, elle peut pas avoir fait ça
-C’est ce qu’elle dit, qu’elle n’a rien fait mais on l’a retrouvée dans son sac
-Il doit y avoir une explication
-Peut-être mais en attendant d’éclaircir tout ça elle est interdite de sortie !
-D’accord, je passerai la voir
-Je retourne bosser, à tout à l’heure
-Oui à tout à l’heure.

Une fois Florian parti, Thomas dit à Roland qu’il prenait sa pause et fila au studio voir Elodie. Quand il arriva, l’adolescente était allongée sur le ventre dans le canapé, la tête enfouie dans ses bras.

-Alors jeune fille qu’est-ce qui se passe ?
-……
-Alloôôôôô

Elodie se tourna vers Thomas

-Papa t’a dit ?
-Oui
-Toi aussi tu crois que je l’ai fait ?
-Pour l’instant je ne crois rien, j’attends que tu m’expliques
-Il n’y a rien à expliquer, de toutes façons personne ne me croit alors….
-Comment ça personne ne te croit ?
-J’ai dit au gérant et à papa que j’avais rien fait et ils ne m’ont pas cru.
-Mais à moi tu ne m’as rien dit, alors vas-y je t’écoute
-C’est pas moi qui ai mis la ceinture dans mon sac, je ne suis pas une voleuse
-Elle était bien dans ton sac alors ?
-Ouiiiiii mais……………..oh et puis merde tu vois tu me crois pas non plus
-Mais si je te crois Elodie
-C’est vrai tu me crois ?
-Mais bien sûr que je te crois, premièrement je te connais et je te fais confiance et deuxièmement si tu avais vraiment volé ce truc, tu aurais eu une histoire beaucoup plus crédible pour te justifier que « je sais pas comment c’est arrivé là »
-Pourquoi toi tu me fais confiance et que papa lui ne me croit pas ?
-Qui te dit qu’il ne te croit pas ?
-Il m’a puni
-ça c’est normal avant de savoir le fin fond de l’histoire, il fallait qu’il réagisse
-Ah oui donc si je comprends bien d’abord il condamne et puis seulement il enquête ? Je pensais pas que ça fonctionnait dans cet ordre-là.

Thomas sourit

-Elodiiiie, t’es pas condamnée, t’es juste en garde à vue en attendant de voir si on doit t’enfermer définitivement !
-C’est pas drôle Thomas
-Oui excuse-moi, je sais que c’est pas drôle d’être punie
-Surtout pour un truc que j’ai pas fait. En plus il m’a pris mon portable et l’ordinateur, je vais vraiment m’emmerder comme un rat mort toute la journée.
-Ah c’est vrai qu’est-ce qu’un ado peut faire sans pc ni portable. …………..Attends laisse-moi me souvenir comment j’ai fait pour passer mon adolescence sans tout çà .
-T’avais pas ça quand t’étais ado ?
-Beh non, c’est pas que ça existait pas mais c’était loin d’être courant , les ados n’en avaient pas ça c’est certain
-T’avais la télé quand même ?
-Euh Elodie, merci, je te paraît si vieux que ça ou quoi ?……………Oui j’avais la télé et non je devais pas pédaler pour avoir de l’électricité.

Elodie se détendit un peu et rigola.

-Ah je préfère te voir avec cette tête là !……………Va falloir que je retourne prendre mon service.
-Et moi je fais quoi ?
-Je sais pas moi, tu t’occupes
-M’occuper comment, c’est bien ce que je disais je vais m’ennuyer comme un rat mort ! Tu occupais comment tes journées toi ?
-Je sortais, je me baladais, je…………
-Oui mais là je suis consignée, alors quand tu étais bloqué chez toi tu faisais quoi ?
.Beh………….je……………je m’ennuyais comme un rat mort.

Thomas pouffa de rire

-Ah ah ah très drôle ! C’est pas sympa tu te fous de moi
-Mais non………….D’ailleurs je sais ce que tu pourrais faire
-Quoi ?
-Le studio a besoin d’un bon coup de propre, t’as la journée pour faire tout briller
-Super !!!
-Et en souriant jeune fille !

Thomas lui fit un clin d’œil , un sourire et repartit au bar.


Le soir

-Elodie, tu as trouvé une explication pour la ceinture ?
-Non, tout ce que je sais c’est que je ne l’ai pas volée, c’est tout.
-Et ton amie qui était avec toi, elle ne peut pas l’avoir mise dans ton sac cette ceinture ?
-Non mais j’y crois pas ! Tu ne la connais même pas et tu l’accuses ?
-Je ne l’accuse pas je pose une question
-Non elle n’aurait jamais fait ça ! Je vois pas quel intérêt elle aurait eu à le faire d’ailleurs !
-Très bien si tu le dis, mais ça ne résout donc pas ton problème, comment la ceinture est-elle arrivée là ?
-Mais c’est moi qui l’ai volée bien sûr, de toutes façons t’en es persuadé depuis le début !
-C’est faux Elodie ! Je ne crois pas que tu sois une voleuse ! Mais….
-Mais quoi ?
-Je sais que l’adolescence n’est pas une période facile, on subit des pressions et on est jugé sur tout et particulièrement sur les vêtements, alors comme tu as peut-être voulu tellement fort cette ceinture que tu as pris un risque et…..
-Mais noooooon !
-Bon de toutes façons, ce qui est fait est fait, tu restes punie et tu devras me rembourser la ceinture au double de son prix comme je te l’ai dit !
-Et comment je vais faire ? Parce que je suppose que tu vas me supprimer mon argent de poche en plus ?
-Exactement ! Pour la manière de me rembourser j’ai une idée, on en parlera demain !
-Je suis encore consignée demain ?
-Oui
-Combien de temps ?
-On verra, tout dépendra de toi.