Préambule :
Les personnages de la série ne m’appartiennent pas. Ils sont la propriété exclusive de : Brad Wright & Jonathan Glassner. Je ne tire aucun bénéfice de leur mise en situation dans cette fiction.
Personnages : Sam
Genre : Humour (noir)
Résumé : Sam sait pourtant qu'elle devrait rester loin des ascenseurs... Petit texte écrit pour l'anniv' d'Angie il y a un an...Comme un air de déjà vu…
.Samantha Carter finit de boucler son dossier et se prépara à quitter le bureau. Elle pensait à l’équipe dont les membres avaient été dispersés aux quatre coins de la planète. Celui qui lui manquait le plus était son chef : le colonel O’Neill pour lequel elle devait bien s’avouer avoir un faible prononcé. Mais désormais leurs routes semblaient irrémédiablement séparées. A Washington, il allait sans nul doute faire la connaissance de femmes magnifiques qui lui feraient vite oublier le petit major qu’elle était.
Allons bon, il ne servait à rien de rêver à ce qui aurait pu être et qui ne serait jamais. Elle devait avant tout aller de l’avant et prendre sa vie en main. Après tout, elle n’était plus de la première jeunesse et comme à l’origine elle n’était pas vraiment une bombe atomique, il était plus que temps qu’elle se dégotte un mec si elle voulait avoir la chance de mettre au monde quelques gamins avant que son horloge biologique ne se détraque définitivement.
Bon, évidemment, il ne lui échappait pas le corollaire : avec cinq ou six chiards à la maison, sa carrière allait se trouver mise entre parenthèses d’office. Donc, il valait peut-être mieux qu’elle réfléchisse un peu avant de se laisser engrosser par le premier mec venu… Bien évidemment si le sémillant colonel O’Neill avait été dans les parages, elle se serait peut-être bien laissée tenter malgré tout… Un spécimen Carter/O’Neil avait en effet toutes les chances d’être d’un grand intérêt pour la scientifique qu’elle était.
Il était sûr, en l’occurrence qu'il ne serait pas question de disséquer ledit spécimen mais on pourrait tout de même en faire un sujet d’étude durant les quelques vingt cinq années où il resterait dans les jupons de sa mère… qui d’ailleurs ne portait plus de jupons depuis bien longtemps, ayant définitivement troqué jupe et robes pour des pantalons qui, bien que moins seyants, étaient plus propices à toutes les aventures qu’elle traversait.
Sam se secoua : décidément, elle se laissait un peu trop entraîner dans des digressions aussi inutiles qu’hasardeuses, fort indignes de son grand esprit scientifique. Et tout ça parce qu’elle ne pouvait pas sauter sur l’objet de son désir parti s’en payer une bonne tranche avec les huiles de Washington. Comme quoi la frustration conduisait immanquablement à une dispersion des neurones…. Encore un phénomène fort intéressant à étudier, un jour ou l’autre.
Pour le moment, vue l’heure, il était plus que largement temps qu’elle se décide enfin à lever le camp. Elle saisit donc son sac fourre-tout dans lequel se trouvaient pêle-mêle son arme, sa carte d’identité, son badge d’identification, quelques protections périodiques au cas où…. (ben oui, elle avait beau être militaire, elle était femme avant tout, même si certains osaient en douter), un bescherelle parce que la conjugaison et elle ça faisait deux, un paquet de biscuit au soja pour les petits creux diététiques, un paquet de biscuits au chocolat pour les petits creux gourmands, un paquet de fraises tagada pour la même raison, quelques sous-vêtements de rechange si une mission lui interdisait de rentrer chez elle, des préservatifs pour le cas où elle rencontrerait l’homme de ses rêves et un vibromasseur pour le cas où elle ne le rencontrerait pas…. Oui, vu comme ça on a plutôt l’impression d’avoir à faire au sac de Joséphine Ange Gardien, mais juré craché, c’était bien le sac de Sam… Remarquez c’est une blonde aussi, ceci explique peut-être cela, et leur charisme est à peu près semblable donc…
Euh… Revenons-en à cette chère Sam, qui donc, ayant saisi son sac et y ayant glissé son ordinateur portable, ses lunettes (qu’elle ne mettait que dans la solitude la plus absolue par pure coquetterie, ceci justifiant d’ailleurs peut-être son engouement pour le cher colonel O’Neill dont le moins qu’on pouvait dire c’est qu’il n’était pas le Casanova du siècle !!!), une cuisse de poulet qu’elle comptait dévorer pour le dîner et quelques bactéries qu’elle devait étudier, en espérant qu’elle n’étudie pas la cuisse de poulet tout en dégustant les bactéries, ce qui ne serait pas totalement invraisemblable, perdue qu’elle était dans la nostalgie de son Jack parti pour la capitale (mais ça je crois qu’on l’a déjà dit).
S’étant assuré que tout était en ordre dans son bureau, elle se dirigea donc vers la sortie. Ce qui signifiait bien entendu qu’elle devrait prendre l’ascenseur. N’ayant toujours rien compris au film, la gourde (ben oui, elle est blonde aussi…) appuya donc sur le bouton attendant que la cabine maudite s’arrêta à son étage. Lorsque les portes s’ouvrirent elle vit trois de ses collègues masculins qui la regardaient d’un air concupiscent et s’empressèrent de lui faire une place qu’elle n’hésita pas à occuper.
Bien qu’ayant déjà connu des aventures similaires, elle ne sembla pas prendre conscience de l’incroyable légèreté dont elle faisait preuve en s’engageant ainsi dans une cabine étroite en compagnie de trois mâles gavés de testostérone qui dardait sur ses attributs féminins (pourtant fort discret) des regards où seul un aveugle n’aurait pas pu lire le désir. D’un autre côté, comme elle n’avait pas chaussé ses lunettes, on peut excuser son manque de clairvoyance. Comme quoi la coquetterie conduit à de regrettables méprises.
Il lui sembla que l’ascenseur était fort lent, ce qui n’avait rien d’étonnant vu que l’un des trois hommes dont elle avait parfaitement oublié le nom, avait appuyé sur le bouton d’arrêt d’urgence tandis que le second déconnectait la caméra de surveillance. Plongée dans ses pensées, elle ne se rendit compte de l’anormalité de la situation que lorsqu’elle sentit une main venir se balader dans son pantalon, ce qui était pour le moins incongru.
- Ah non ! major ! gronda-t-elle.
- Oups ! s’excusa le militaire contrit. Je cherchais mes cigarettes et je crois que ma main s’est un peu égarée….
- Je n’ai pas vos cigarettes major ! répliqua-t-elle alors, trouvant l’excuse fort plausible. Et vous, vous avez perdu quoi colonel ? demanda-t-elle à son second compagnon dont la main glissait sur ses seins…
- Euh… Ben le briquet pour allumer la cigarette du major.
- Messieurs ça suffit ! explosa alors la blonde. Je vous signale que nous sommes ici dans un espace non fumeur ! De toute façon je n’ai ni cigarette ni briquet sur moi…
Bref, partie de cette façon, vous imaginez bien que la situation ne pouvait pas franchement tourner en faveur de la blondasse un peu godiche qui passa à la casserole en s’indignant haut et fort de l’insistance des trois militaires à vouloir absolument trouver à des endroits plus qu’improbables les objets qu’ils étaient bien trop stupides pour garder, comme elle le faisait, dans un grand sac.
Il faut croire que l’expérience ne lui déplut pas vraiment puisqu’elle gratifia ses trois compagnons de voyage d’un charmant sourire en quittant l’ascenseur. Elle fit quelques pas, l’air quelque peu préoccupé quand même. Puis elle revient en arrière à la grande inquiétude des trois mecs qui commençaient à se demander s’ils n’avaient pas fait une sacré bourde en se tapant la gourde.
- Euh… Excusez-moi messieurs mais…
- Oui major ?
- Euh… Nous n’aurions pas déjà eu ce genre de conversation il y a quelque temps ?
- Je pense que si major….
- Ah… Il me semblait aussi que la situation m’était familière….
- Oui, c’est la faute d’Angie !
- Angie ?
- Ben oui, la folle qui vous met toujours dans des situations impossible, dit l’un.
- Celle qui vous fait agresser dans tous les endroits possibles et imaginables, dit l’autre.
- Qui vous fait vivre des aventure totalement invraisemblables, reprit le premier.
- Comment ça ? demanda-t-elle, curieuse.
- Ben, par exemple, avec le colonel O’Neill…, expliqua le dernier.
- Quoi le colonel O’Neill ?
- Ben oui, genre : vous et le colonel O’Neill ?
- Moi et le colonel O’Neill faisant quoi ? s’enquit-elle, visiblement toujours obtuse.
- Ben… , reprit le premier gêné, on se demande bien pourquoi, ce qu’il s’était permis à son égard devant, théoriquement, lever tout embarras de ce type entre eux.
- Vous et lui quoi…, essaya d’expliquer le second.
- Moi et lui… quoi ?
Puis soudain, une lueur de compréhension s’alluma dans ses yeux clairs…
- Oh…. Vous voulez dire ??? Moi et lui ???? OOOOOOOOOOOOOOOOHHHHHH !
Elle en restait bouche bée, voyant soudain son rêve le plus inaccessible peut-être à portée de sa main.
- Et elle crèche où cette Angie ? questionna-t-elle alors.
- Allez-vous en savoir…. C’est elle qui écrit ! Pas nous !
- Evidemment…. Et du coup, je fais quoi moi pour qu’elle se décide à faire revenir le colonel ?
- Pas difficile…. Un petit tour en ascenseur avec nous…. conclut le premier, un sourire sans équivoque sur les lèvre tandis que ses compagnons opinaient vigoureusement du bonnet (bien que portant un képi), le teint déjà empourpré.
- Et bien s’il n’y a que ça pour lui faire plaisir…
Et La pauvre idiote, qui décidément n’avait toujours rien compris, retourna dans la cabine dont les portes se refermèrent pudiquement sur une scène interdite aux moins de dix-huit ans donc que nous ne développeront pas ici.
FIN