Pour l'anniversaire d'UldAses l'an dernier, un peu d'humour...
Préambule:
Les personnages de la série ne m’appartiennent pas. Ils sont la propriété exclusive de: Mark Schwahn. Je ne tire aucun bénéfice de leur mise en situation dans cette fiction.
Personnages: L'équipe
Genre : Humour
Résumé : Qu'est-ce qui préoccupe tant l'équipe de Hotch?L’épouvantable dénouement.
- Alors vous avez du nouveau ?
Morgan leva les yeux vers son chef et eut une moue dégoûtée :
- Et bien, d’après les dernières investigations, on dépasserait les 20 !!!!
- Plus de 20 ???? Enfin, c’est impossible. Sans que nous soyons au courant ?
- On le dirait, commenta lugubrement le Dr Reid.
- Mais j’aurais dit 4 ou 5, éventuellement 7, pas plus, avoua Page d’un ton découragé.
- Idem, appuya Pénélope qui semblait totalement abasourdie par la tournure prise par les événements.
- Mais enfin… plus de 20 ???? C’est inimaginable, insista Hotch alors que Rossi levait des yeux impuissants vers le ciel.
- Pourtant, le petit génie de L.A. semble parfaitement sûr de son coup, trancha Morgan pour convaincre ses chefs.
- Le petit génie de L.A !!!! Comme si on n’avait pas assez de notre propre petit génie !!! Il a fallu qu’on nous en adjoigne un autre, prof de maths qui plus est !!!! Et évidemment, à peine arrivé il est devenu copain comme cochon avec Reid… Avec ça…
Hotch, malgré la gravité du moment, ne put s’empêcher d’étouffer un sourire : on aurait dit que Rossi était jaloux. Depuis l’arrivée du consultant que le F.B.I. avait dépêché avec son frère, superviseur des crimes violents à Los Angeles, le profiler ne décolérait pas de voir Spencer pendu aux basques du mathématicien. Visiblement les deux grosses têtes s’étaient trouvées et semblaient s’entendre à merveille.
Une fois de plus Hotch se demanda si Rossi n’était pas quelque peu amoureux du plus jeune de l’équipe sous ses dehors de ne pas y toucher.
Mais dans ce cas, tant pis pour lui : visiblement, désormais, la place était prise !!!! Le chef d’équipe sourit à nouveau en imaginant les dialogues que pourraient avoir les deux génies dans l’intimité. Pour une fois, juste pour une fois, il se sentit soudain pousser des instincts de voyeur.
Mais l’irruption dudit petit génie accompagné de son frère aîné coupa court aux visions égrillardes qui commençaient à envahir son cerveau.
- C’est incroyable ! attaqua l’agent du F.B.I. en guise de préambule.
De nouveau, Hotch détailla avec gourmandise la silhouette de son collègue californien. Certes il n’était pas particulièrement grand, mais il était harmonieusement bâti et sa manière habituelle de se tenir, les jambes largement écartées lui avait permis de se rendre compte qu’il semblait avoir été doté plutôt généreusement par Dame Nature. Il mourait d’envie de vérifier son impression mais malheureusement le moment n’était pas à la gaudriole. Cependant, il ne désespérait pas de trouver une occasion de faire plus ample connaissance avec le dénommé Don Eppes, envoyé par L.A. pour les aider sur ce cas épineux. Il envisageait d’ores et déjà d’aller passer quelques jours de vacances dans la cité ensoleillée et de demander au policier de lui servir de guide durant cette période. D’après ce qu’il pouvait en juger, à moins que son radar profileur ne soit irrémédiablement endommagé, il avait peu de chances d’essuyer un refus.
De nouveau, il chassa d’un geste impatient les pensées qui, telles des araignées importunes, venaient parasiter son habituelle sureté de jugement et sa sagacité naturelle. Est-ce que ce n’était pas là la cause première de cette incrédulité qui l’avait saisi en apprenant que les choses étaient encore plus graves que ce qu’il pensai ?
- Qu’est-ce qui est incroyable ? entendit-il Morgan répondre à Don tandis que lui restait bêtement à regarder le superviseur un sourire idiot sur les lèvres.
- Charlie a refait ses calculs et…
- Non !!! s’affola soudain Hotch. Ne me dites pas qu’il en a trouvé d’autres ?
- Et si, malheureusement, affirma Don d’un ton péremptoire.
Toute l’équipe poussa un cri d’horreur.
- D’après mes derniers calculs, j’en arrive à 30.
- 30 ???? Non… Ce serait… C’est absolument monstrueux !!!! gémit Rossi en se tassant dans son fauteuil tandis que, curieux, Spencer questionnait :
- Mais comment es-tu arrivé à ce résultat Charlie ?
Le mathématicien lui décocha un sourire ravageur auquel l’autre génie répondit sans aucune restriction. Visiblement, entre ces deux là les choses allaient beaucoup plus vite qu’entre leurs aînés qui pour leur part en restait encore au vouvoiement cérémonieux de rigueur entre deux agents déjà anciens et de grades équivalents.
- Et bien, j’ai appliqué une occurrence…
- Peu importe, coupa Hotch d’un ton impatient, peu disposé à laisser le professeur les entraîner dans l’une de ses explications à rallonge qu’il affectionnait. Son résultat est fiable ? reprit-il en se tournant vers Don, comme s’il avait besoin de la confirmation par celui-ci que son jeune frère n’était pas le doux dingue qu’il lui avait semblé être, lorsqu’ils s’étaient vus pour la première fois une semaine auparavant.
- Il y a 99,95 % de chances que j’ai raison, affirma Charlie d’un ton sec, vexé à la fois de la mise en doute de ses résultats et de la manière dont Hotch semblait le traiter en quantité négligeable.
Heureusement pensa-t-il à part lui que ce n’était pas le cas de toute son équipe, et notamment pas de ce brillant Dr Reid dont on se demandait par quelle aberration il avait renoncé à une carrière universitaire qui s’annonçait magnifique pour se contenter de devenir un profiler parmi d’autres, certes dans la meilleure équipe du pays, mais malgré tout, sur le papier, simple agent du F.B.I. parmi tant de ses confrères, alors qu’en tant que professeur, il aurait été unique.
Bah… le principal finalement, c’était qu’il reste unique pour lui…
L’Unique en question ne lui donna d’ailleurs pas le temps de protester, ce fut lui qui se tourna vers son supérieur pour affirmer d’un ton convaincu :
- Autant dire une certitude absolue !!!! 99,95 % en probabilités c’est énorme !!!!
- Si vous le dites, laissa tomber Hotch. Autrement dit…
- Autrement dit, aux dernières nouvelles nous en sommes à 30. Et ce n’est sans doute pas fini !!! conclut Don d’un ton quelque peu découragé.
J.J. ferma les yeux avec accablement : comment réussir à intégrer une telle vérité ? Pourquoi n’avaient-ils rien vu venir ? Pourquoi le monde n’avait-il pas été préparé à ce cataclysme ?
- D’accord, reprit Hotch avec résignation. Et bien, je vais de ce pas avertir le président. Vous m’accompagnez Don ? Après tout, vous êtes co-responsable de cette enquête. C’est vous qui avez levé le lièvre grâce à vos renseignements.
- D’accord agent Hotchner, je vous suis.
Les deux responsables quittèrent la pièce. Avant de sortir, Don pressa l’épaule de son cadet en lui disant :
- Beau boulot Charlie.
- Tu sais, j’aurais préféré ne pas en arriver là.
- Je sais frangin, mais que veux-tu, tu n’y es pour rien.
Lorsque les deux chefs eurent disparu dans le bureau, le reste de l’équipe se regarda avec découragement : tout ça pour en arriver là !!!! En tout cas, ils n’enviaient pas la mission de leurs supérieurs, qui devaient annoncer directement au président le résultat de leur enquête.
C’est d’ailleurs ce qu’étaient en train de faire les deux hommes, main dans la main pour se donner du courage.
La voix de l’homme le plus puissant du pays, et sans doute du monde, était empreinte d’incrédulité lorsqu’il répéta :
- 30 ???? Vous en êtes certains ??? Il n’y a pas d’erreur ???
- La marge d’erreur est si infime qu’on peut considérer qu’elle est inexistante monsieur le président !!!
- Dieu du ciel !!!!
Il y eut un moment de silence. Les deux policiers imaginait bien le choc qu’avait ressenti celui qui présidait à la destinée de leur grande nation à l’annonce que le désastre était désormais consommé.
- Bon, je vais donc devoir faire une annonce officielle ce soir. Vous imaginez bien le chaos qui va s’ensuivre ?
- Hélas oui monsieur le président…
- Et votre professeur…
- Est tout à fait sûr de lui, monsieur le président, l’interrompit Don.
- D’accord…
Il y eut un nouveau silence.
- Bon et bien je vous remercie d’avoir mener cette difficile enquête messieurs. Je vais maintenant faire mon devoir, quoi qu’il m’en coûte.
Il raccrocha et les deux policiers restèrent un instants figés, les yeux dans les yeux, en se disant qu’en ce moment ils n’enviaient pas la corvée qui attendait le chef d’état.
En effet, après une semaine d’enquête intensive, des millions de données compulsées, des milliers de dollars dépensés en recherches, fouilles, espionnage, enquêtes et contre-enquêtes, qui avaient coûté la vie à une dizaine d’agents et mené autant d’entre eux à l’hôpital, il fallait bien se rendre à cette évidence navrante :
ULDASES allait avoir 30 ans ce même jour !!!!!