Une songfic écrite pour l'anniversaire 2010 de Christie.
Préambule:
Les personnages de la série ne m’appartiennent pas. Ils sontla propriété exclusive de : Ann Donahue & Anthony E. Zuiker. Je netire aucun bénéfice de leur mise en situation dans cette fiction.
Personnages : Don, Danny & Lindsay
Genre : Romance - Songfic
Résumé : Don et Danny parviendront-il à vivre leur amour au grand jour?
Dis moi pourquoi
- C’est stupide !!! Tu imagines leur réaction ! Pourquoi est-ce que tu remets toujours ça sur le tapis !!!
Danny soupira. Une fois de plus Don réagissait exactement comme il l’avait imaginé.
Une fois de plus… Une fois de trop ? Que devait-il faire ? Que devait-il dire pour faire enfin comprendre à son amant qu’il n’en pouvait plus ?
Dis-moi pourquoi on rit,
Dis-moi pourquoi on pleure,
Pourquoi on vit et on meurt.
Cela faisait maintenant sept mois qu’ils avaient insensiblement glissé de l’amitié sincère à l’amour.
Sept mois durant lesquels leur relation s’était tissée, renforcée, passant de cet attachement fraternel à quelque chose de tellement plus fort, tellement au-delà des mots.
Dis-moi pourquoi depuis
Tant de jours et tant de nuits,
Je t’aime…
C’était un soir, il s’en souvenait comme si ça s’était passé la veille. Ce jour-là il avait abattu ce forcené qui tirait sur lui. Mac et Don l’avaient laissé à l’extérieur lorsqu’ils étaient allés l’arrêter parce qu’il avait oublié son gilet pare-balles. Mais quand il avait vu l’homme s’enfuir, il n’avait pas hésité un instant, sans penser aux risques ni aux conséquences. Il avait bien failli être tué, mais finalement c’était lui qui avait eu le dessus.
Dis-moi pourquoi j’y crois,
Dis-moi pourquoi…
Pourquoi pas…
Le soir même Don était venu lui passer un savon mémorable. Il ne se souvenait pas de tous les mots qu’il avait prononcés alors. Il était notamment question de Lindsay, de l’enfant qu’elle attendait, de son inconscience, du risque insensé qu’il avait pris.
Et de le voir là, en train de lui faire la morale, quelque chose avait cédé en lui. Sans même réfléchir il avait posé ses lèvres sur les siennes et un baiser torride les avait unis.
Dis-moi pourquoi dans son grand ciel tout vide,
Un Dieu nous a fait toi et moi.
Dis-moi pourquoi l’univers se déride,
Quand tu souris comme ça.
Ils s’étaient séparés, abasourdis, effrayés par ce qu’ils avaient ressenti et pendant plusieurs jours ils s’étaient évités. Ca n’avait d’ailleurs pas été trop difficile : il avait dit à Mac qu’il devait voir Lindsay. Elle était au dernier trimestre de sa grossesse, ça paraissait légitime. Mais durant la semaine passée auprès d’elle, il n’avait cessé de penser à Don et elle avait très vite deviné que quelque chose clochait chez l’homme qu’elle aimait.
Je te regarde même
Quand tu dors,
Dis-moi pourquoi je t’aime…
Et si fort.
Merveilleuse Lindsay… C’était elle qui l’avait mis face à la réalité. Parce qu’il avait fini par lui parler de ce qui s’était passé. Il avait besoin d’y voir clair, de comprendre, de s’assurer que c’était une erreur, un élan incompréhensible. Il aimait les femmes, bien sûr, elle en était la preuve. Ils allaient vivre ensemble, avoir un enfant ensemble alors…
Alors elle l’avait regardé, et malgré ses yeux pleins de larmes, elle lui avait fait comprendre qu’il pouvait être le père de leur enfant sans être son compagnon. Elle ne pourrait pas vivre avec lui s’il aimait quelqu’un d’autre, ils ne pourraient pas être heureux s’il n’était pas profondément et exclusivement amoureux d’elle.
Dis-moi pourquoi on rit,
Dis-moi pourquoi on pleure
Pourquoi on vit et on meurt.
Il était rentré à New York, décidé à parler à Don. Celui-ci aussi avait réfléchi de son côté et son ami lui avait tant manqué durant ces sept jours dont il avait décompté chaque heure qu’il avait bien dû s’avouer son attirance pour lui.
Les deux hommes étaient tombés dans les bras l’un de l’autre le soir même où Danny était rentré.
Dis-moi pourquoi depuis
Tant de jours et tant de nuits
Je t’aime.
Ils s’étaient apprivoisés au fil des mois, dominant leurs appréhensions, leurs doutes, soutenus par leur amour et par l’amitié indéfectible de Lindsay qui avait mis au monde un joli petit garçon qui faisait leur joie les jours où elle le leur confiait.
Il leur avait fallu plus de deux mois pour oser avoir des relations sexuelles, deux autres mois pour aller « au bout ». Et cette découverte avait été magnifique, magique.
Dis-moi pourquoi j’y crois.
Dis-moi pourquoi, pourquoi pas…
Malgré tout, aucun des deux n’avait dévoilé cette relation autour de lui. Mais depuis quelques semaines, Danny brûlait du désir de parler, de lever le secret et Don s’y opposait de toutes ses forces. Le scientifique avait beau essayer de lui faire comprendre que leurs amis ne les jugeraient pas, et même, qu’à l’instar de Lindsay qui aurait pourtant eu toutes les raisons de leur en vouloir, ils seraient heureux pour eux, il ne voulait rien savoir.
Il lui objectait que, peut-être au laboratoire ses collègues étaient moins rétrogrades, mais pour les siens, l’homosexualité restait condamnable, et condamnée dans la grande majorité des cas.
Dis-moi pourquoi je me sens lamentable
Si tu me dis à demain.
Pourquoi j’ai eu cette idée formidable
De passer sur ton chemin.
Et chaque fois que Danny abordait la question, cela se terminait en dispute, l’un accusant l’autre de ne pas l’aimer assez pour s’afficher aux yeux du monde, l’autre demandant au premier s’il voulait vraiment bousiller sa carrière et le mettre en danger, lui citant les exemples de flics qui, peu de temps après avoir fait leur coming-out, s’étaient retrouvés en danger, voire blessés ou pire, lors d’une opération durant laquelle, comme par hasard, leurs collègues avaient été retardés.
Je te retrouve même
Quand je dors
Dis moi pourquoi je t’aime…
Et si fort.
Danny le comprenait mais malgré tout il était de plus en plus frustré de cette relation secrète qui lui semblait n’aller nulle part, justement à cause de ce secret.
- Don…
Le policier lui tournait le dos, excédé par leur énième dispute sur ce sujet. Il voyait sa veine jugulaire palpiter, signe de son énervement.
Il s’approcha de lui, l’enlaça tendrement en se collant à son dos…
Je sais pourquoi je ris, je sais pourquoi je pleure
Pourquoi je vis et je meurs
- Don, pardonne-moi… Ca ne fait rien. On a le temps, tout le temps.
Son amant se tourna vers lui et il fut bouleversé par la souffrance qu’il lut dans ses yeux clairs, les larmes qui y brillaient.
- Danny, j’aimerais tellement avoir ta force, oser franchir ce pas… Je sais que je te perds à me taire, mais je n’y arrive pas. Pourtant je te jure que je t’aime comme je n’ai jamais aimé personne. Je crois que je ne pourrais pas vivre sans toi…
- Chut…, je t’aime aussi. On trouvera un moyen…
C’est parce que depuis
Tant de jours et tant de nuits
Je t’aime…
Il le prit contre lui et posa ses lèvres sur les siennes. Petit à petit il le sentit se détendre et répondre à son baiser. Il se pressait contre son corps, sentant son cœur battre la chamade contre le sien et il se traita d’idiot. Quel besoin avait-il de remuer ainsi constamment le couteau dans la plaie ?
Si Don n’était pas prêt il attendrait. Ils avaient tout leur temps. L’essentiel était là : leurs corps l’un contre l’autre, leurs lèvres qui se joignaient, leurs langues qui dansaient un ballet endiablé, leurs cœurs qui battaient à l’unisson tandis que leurs mains commençaient à errer sur et sous leurs vêtement…
Le reste, tout le reste, n’était qu’accessoire.
Je sais pourquoi j’y crois.
C’est parce que tu es là…
FIN
Chanson de Michel Fugain