Songfic écrite l'an dernier pour l'anniversaire d'Aoichan... même si c'est un couple que je n'imagine pas...
Préambule:
Les personnages de la série ne m’appartiennent pas. Ils sontla propriété exclusive de: Anthony E. Zuiker. Je ne tire aucun bénéfice de leur mise en situation dans cettefiction.
Personnages : Don & Danny
Genre : Romance - P.O.V. - Songfic
Résumé : A son réveil, Danny contemple son compagnon endormi. A quoi vont aboutir ses pensées?
CE MONDE
Danny Messer cligna des paupières sous l’action du rayon de soleil qui venait lui chatouiller le visage. Il grogna un peu, s’agita puis se décida à ouvrir paresseusement une paupière avant de la refermer sous l’action de ce vilain petit soleil d’avril qui clignait de l’œil vers lui.
Il pesta intérieurement contre leur imprévoyance : rentrés à la nuit largement tombée, ils n’avaient pas eu le courage de fermer les rideaux, sans prévoir une seule seconde que l’astre du jour n’était peut-être pas au courant qu’aujourd’hui ils n’allaient pas travailler et que du coup il n’était pas nécessaire de les réveiller aux aurores.
Bon, d’un autre côté, lorsqu’ils étaient rentrés, ils avaient bien d’autres choses en tête qu’une hypothétique aube lumineuse le lendemain, trop occupés à se dévêtir mutuellement pour ne serait-ce que penser à allumer la lumière. D’un autre côté, allumer la lumière étant donné ce qu’ils s’apprêtaient à faire, les auraient obligés à fermer les rideaux sauf à vouloir donner un spectacle fort alléchant à leurs voisins, notamment l’adorable petite vieille d’en face* dont parfois il se demandait si elle ne les épiait pas quelque peu.
Le soleil se faisant insistant sur ses paupières closes, trop paresseux pour aller le masquer, Danny opta pour une solution plus simple : il se retourna. Un moment il eut la tentation de se laisser à nouveau aller aux bras de Morphée, mais un souffle régulier à ses côtés vint le distraire et il ouvrit les yeux pour découvrir, à quelques centimètres de lui le visage de son compagnon endormi.
Chaque jour j'ouvre les yeux sur toi
Chaque nuit vient les fermer sur toi
Tu souris et je suis le plus heureux
Loin de toi je suis si malheureux
Danny sourit. Endormi, Don ressemblait à un enfant. Son visage détendu, ses cheveux embroussaillés, la petite lippe qu’il arborait alors, tout était attendrissant chez l’homme qu’il aimait dans l’abandon que lui conférait le sommeil.
Un instant il eut la tentation de poser les lèvres sur ce beau visage, les mains sur ce corps qu’il savait si bien faire vibrer, puis il pensa que son compagnon avait besoin de sommeil. L’enquête qu’ils avaient bouclée la veille s’était avérée épuisante, ardue, éprouvante pour le physique et le moral. Ils n’avaient pas volé le jour de congé royalement attribué par le chef de la police à l’équipe.
Non, il ne devait pas être égoïste, le laisser encore un peu dormir… prendre le temps de l’admirer comme il en avait si peu l’occasion… lui… son amour… son roc… son île…
Chaque fois que tu as cru en moi
Tu sais bien que j'ai gagné pour toi
Ton amour me suffirait
Pour te donner un monde entier
Plus d’un an maintenant qu’ils partageaient le même appartement, le même lit, la vie au quotidien. Plus d’un an et il continuait à s’émerveiller que cet homme ait bien voulu de lui… Il ne pouvait imaginer un instant désormais sa vie sans Don. Celui-ci lui avait tant apporté.
Désormais il devait à son tour veiller sur lui, lui donner le meilleur de lui, parce qu’il méritait ce qu’il y avait de mieux en ce monde.
C’est pourquoi il veillait jalousement sur leur intérieur, au point que Don, en riant, l’appelait « sa parfaite petite ménagère ». Il n’en avait cure. Il savait que le policier appréciait le havre de paix et de pureté qu’il leur avait bâti, cet endroit où ils pouvaient être entièrement eux-mêmes sans craindre la réaction des autres, cet endroit qui les avait vus rire, pleurer, se disputer, s’aimer… vivre tout simplement.
Et ce monde sera fait pour toi
Et personne ne n'y viendra que toi
Notre vie commencerait
Et tu vivrais dans ce monde à moi
Don s’agita un peu, comme si, au plus profond de ses rêves, il avait perçu l’attention qui s’attachait sur lui. Comme si, à travers ses pensées, Danny l’appelait pour le rapprocher de lui. Une moue enfantine vint fleurir sur ses lèvres et son amant sourit de nouveau en pensant combien peu nombreux étaient ceux qui connaissaient le côté encore innocent du jeune policier. Qui aurait pu imaginer derrière l’homme de loi rigoureux, sûr de lui, efficace, un être encore fragile, prêt à s’enthousiasmer, à s’indigner, à compatir tour à tour avec ces élans qui sont habituellement ceux de l’enfance ?
Personne sans doute : il était le seul à connaître le vrai Don Flack et il espérait bien que personne jamais ne le connaîtrait aussi bien que lui, parce que cette probabilité ne pourrait se réaliser que si Don un jour le quittait.
Ton amour me suffirait
Pour te donner un monde entier
La vie sans lui ? Non, aucune vie sans lui ne serait jamais possible. Une survie au mieux…
Sans lui il deviendrait juste une machine, un robot effectuant les tâches qui lui seraient demandées, sans pensée, sans sentiment… un corps dont il comblerait les besoins basiques mais sans envie, sans joie, sans plaisir…
Saisi brusquement d’une crainte irraisonnée, Danny se rapprocha de son compagnon et l’enlaça : il avait besoin à cet instant de le sentir contre lui, de retrouver la douceur de sa peau, la chaleur de son corps, l’odeur atténuée mais toujours présente de son eau de toilette…
Et ce monde sera fait pour toi
Et personne ne n'y viendra que toi
Si jamais tu me quittais il est écrit que la vie
Toute la vie
Serait finie pour moi.
Dans l’étreinte, Don s’étira comme un chat, ronronnant littéralement de plaisir à s’éveiller ainsi dans les bras de son amour.
Il ouvrit ses yeux et pour la seconde fois de la matinée Danny fut ébloui, mais cet éblouissement là, cette noyade dans les prunelles azur, rien ne le ferait jamais s’en détourner.
- Bonjour toi… murmura la voix ensommeillée du policier quand il aperçut les prunelles de son amant fixées sur lui.
- Bonjour mon amour…
Les deux hommes s’approchèrent l’un de l’autre, corps contre corps, peau contre peau et leurs lèvres s’unirent dans un baiser où chacun fit passer tout l’amour qu’il avait pour l’autre.
Danny s’écarta un peu de Don, le regarda à nouveau comme s’il le découvrait, comme s’il voulait graver définitivement dans sa mémoire la vision de l’homme de sa vie le visage empourpré par leur baiser, les lèvres gonflées et humides, le regard encore un peu brumeux.
Non, personne jamais ne le lui prendrait en ce monde… personne.
- Don… veux-tu m’épouser ?
FIN
Chanson de Richard Anthony
* Je suis sûre que beaucoup d'entre vous saurons de qui je parle... merci Pandi!!! :mangaclind'oe