Songfic écrite pour l'anniversaire 2010 de Stéphanie et basée sur l'épisode 520 "Après la guerre"
Préambule:
Les personnages de la série ne m’appartiennent pas. Ils sontla propriété exclusive de : Cheryl Heuton & Nicolas Falacci. Jene tire aucun bénéfice de leur mise en situation dans cette fiction.
Personnages : Don et les autres
Genre: P.O.V. - Songfic
Résumé : Don, ayant survécu au coup de couteau, pense à cette nouvelle vie qui s'ouvre à lui.
C’est beau la vie
Don se tenait dans le jardin de la maison paternelle, fraternelle aurait-il dû dire d’ailleurs. Il s’était assis près du bassin de Koïs et avait machinalement posé sa main sur son flan, à cet endroit précis où, un mois auparavant, il avait senti la vie quitter son corps en un flot continu de sang.
Son regard se perdit sur le groupe qui discutait avec animation et gaité devant la maison, autour du barbecue qu’une fois de plus Charlie avait laissé sans surveillance.
L’amour de sa vie était là, entre son père et son frère, cet amour qu’il avait failli perdre à jamais en quittant ce monde.
Le vent dans tes cheveux blonds
Le soleil à l’horizon
Quelques mots d’une chanson
Que c’est beau, c’est beau la vie !
C’était passé si près ! Quelques centimètres plus à gauche et il ne serait plus là. Il serait parti rejoindre sa mère. Cela en soi ne lui aurait pas fait peur. Mais il aurait laissé tant de choses inachevées derrière lui…
Tant de mots qu’il n’avait pas dit, tant de gestes qu’il n’avait pas fait…
Et cet amour…
Un oiseau qui fait la roue
Sur un arbre déjà roux
Et son cri par-dessus tout
Que c’est beau, c’est beau la vie !
Rien de tel que de passer à deux doigts de la mort pour revoir ses priorités, savoir ce qui avait de l’importance ou non.
Un mois auparavant il se débattait pour survivre dans un lit d’hôpital tandis que les siens étaient en proie à l’angoisse.
Aujourd’hui il était là, guéri, en bonne santé… Bien sûr il porterait toujours la marque du coup qui avait failli l’emporter, mais il avait survécu et il s’était enfin décidé à affronter la vérité.
Un mois… si peu de temps… et tant de choses avaient changé.
Tout ce qui tremble ou palpite
Tout ce qui lutte et se bat
Tout ce que j’ai cru trop vite
A jamais perdu pour moi
Aujourd’hui tout l’émerveillait : les carpes qui nageaient paresseusement dans le bassin, un oiseau qui lançait son chant du haut du grand séquoia, une mère qui souriait à son enfant…
Aujourd’hui il voulait prendre le temps de vivre, le temps d’aimer, le temps d’être heureux.
Il avait pris conscience que la vie était trop courte pour la passer dans le mensonge, les faux-semblants, les regrets stériles…
Pouvoir encore regarder
Pouvoir encore écouter
Et surtout pouvoir chanter
Que c’est beau, c’est beau la vie !
Un éclat de rire un peu plus fort l’arracha à ses pensées et son attention se focalisa alors sur son amour. Voir ainsi l’être qui comptait le plus pour lui plaisanter avec son père et son frère, les deux hommes qui avaient tant d’influence sur sa vie, leur répondant du tac au tac, leur lançant à son tour des piques lui faisait comprendre qu’il avait fait le bon choix.
Désormais ils étaient une vraie famille et Alan et Charlie avaient accueilli avec un plaisir non dissimulé le nouveau membre qui allait rendre leur fils et frère heureux.
Un jour ils auraient des enfants, un jour la famille s’agrandirait et il espérait qu’il y aurait toujours entre eux cette fraternité, cette complicité qui s’affichait en ce beau soir.
Le jazz ouvert dans la nuit
Sa trompette qui nous suit
Dans une rue de Paris
Que c’est beau, c’est beau la vie !
Ils lui faisaient signe de la main… Son cœur s’emplit d’amour et de joie. Il savait maintenant qu’il avait trouvé sa place, qu’il était juste là où il devait être, avec ceux qui l’accompagneraient jusqu’au bout de son chemin.
Avec le retour à la vie, il avait reçu le merveilleux cadeau de l’aptitude au bonheur. Il avait affronté ses démons, mis les choses au point.
Désormais une nouvelle existence s’offrait à lui.
La rouge fleur éclatée
D’un néon qui fait trembler
Nos deux ombres étonnées
Que c’est beau, c’est beau la vie !
Son équipe n’allait pas tarder à les rejoindre. Eux aussi étaient heureux pour lui, pour eux… D’aucuns y étaient allés de leur :
- Quand même ! Il était temps !
- Depuis le temps qu’on attendait ça !
- On croyait que ce jour n’arriverait pas !
Et il s’était étonné de leur réaction sans grand étonnement et surtout avec beaucoup d’indulgence et de compréhension à leur égard. Comme s’ils avaient su, bien avant lui, qu’un jour il en arriverait là.
Même les choses qui lui semblaient les plus difficiles avaient alors semblé s’arranger d’elle-même, comme si chacun voulait y mettre du sien, comme si chacun voulait lui faire cadeau de la sérénité pour se retour parmi eux.
Peut-être aussi que les événements tragiques permettent de se rendre compte des sentiments réels que l’on se porte. C’est dans ces circonstances qu’on retrouve ses vraies valeurs…
Tout ce que j’ai failli perdre
Tout ce qui m’est redonné
Aujourd’hui me monte aux lèvres
En cette fin de journée
Un instant il eut l’impression que son cœur allait éclater tellement il se sentait heureux, une sensation qu’il n’avait jamais connue, ou alors quand il était petit, entouré de l’amour de son père et de sa mère, avec les yeux noirs de son frère fixés avec adoration sur lui…
Comme à ce moment précis où trois paires d’yeux se dardaient sur lui. Il sourit en reconnaissant la même lueur dans les yeux de Charlie que celle qu’il lisait dans ceux du bambin de trois ans. Malgré les années passées il restait le héros de son petit frère…
Ce héros qui avait failli le quitter quelques semaines plus tôt.
Son père le couvait de son regard plein d’affection, dans lequel brûlait encore la flamme de l’inquiétude, cette flamme qui ne s’éteindrait plus jamais…
Et son amour… Il y avait tant de promesses, tant de désir, tant d’attachement dans ses prunelles qu’un moment il en suffoqua.
Pouvoir encore partager
Ma jeunesse et mes idées
Avec l’amour retrouvé
Que c’est beau, c’est beau la vie !
- Alors Donnie, qu’est-ce que tu fais ? C’est bientôt prêt… Tes collègues vont arriver, ce serait bien que tu les accueilles tout de même…
- Je te rappelle que cette fête est en ton honneur, souligna Charlie, en écho aux paroles de son père.
- En votre honneur, reprit le patriarche en enveloppant d’un regard affectueux le couple qui s’était rejoint.
Ce soir ils avaient décidé de fêter leur installation officielle ensemble. Désormais ils vivraient sous le même toit, se retrouveraient dans le même lit chaque soir et se réveilleraient, matin après matin, l’un auprès de l’autre…
Pouvoir encore te parler
Pouvoir encore t’embrasser
Te le dire et le chanter
Que c’est beau, c’est beau la vie !
Il se perdit dans les yeux bleus qui le contemplaient avec tendresse…
L’amour... Désormais il savait combien ce sentiment était puissant et enivrant.
- Tu es prêt ? murmura la voix tant aimée à son oreille. Pas trop peur d’affronter la meute ?
- Avec toi je n’ai peur de rien…
Leurs lèvres se joignirent, puis ils s’éloignèrent, main dans la main.
C’était vrai, avec Colby à ses côtés, Don savait qu’il n’avait rien à craindre.
FIN
Chanson de Jean Ferrat (au cas où certains Béotiens l'ignoreraient...)