Plus belle la vie - Mon amour mon ami - Florian/Thomas - G

Une songfic écrite pour Edw7625 à l'occasion de son anniversaire...

Préambule : Les personnages de la série ne m’appartiennent pas. Ils sont la propriété exclusive de: Hubert Besson, Georges Desmouceaux, Bénédicte Achard, Magaly Richard-Serrano & Olivier Szulzynger. Je ne tire aucun bénéfice de leur mise en situation dans cette fiction.



Ils se regardaient et se souriaient. A cet instant, ils avaient l’impression que le monde leur appartenait !

- On est bien tous les deux non ? murmura Florian.

- Mieux que bien, répondit Thomas en caressant doucement sa nuque puis en l’attirant vers lui afin de l’embrasser de nouveau, rallumant instantanément leur désir.

Et tandis qu’ils s’aimaient une fois de plus, Florian entendait la petite voix qui chantait dans sa tête.


- La vie est bizarre non ?

- Comment ça ?

- J’ai toujours cru que j’étais hétéro : je me suis marié, j’ai eu une fille. Lorsque je suis venu m’installer ici, je n’aurais jamais imaginé que je craquerai pour…

- Pour un beau barman blond, bien balancé et qui fait l’amour comme un Dieu ?

- Tu oublies de dire : qui est exceptionnellement modeste ! répliqua Florian en riant. Non, sérieusement, je n’avais jamais rien eu contre les homosexuels mais lorsqu’il m’arrivait de penser à eux dans l’intimité…

- Quoi ? Ca t’émoustillait ? Ca te dégoûtait ?

- Je ne sais pas trop bien… Mais en tout cas, je n’aurais jamais imaginé que c’était aussi… parfait.

- Ca, c’est parce que tu es tombé sur un as de la chose ! se vanta Thomas.

- Encore une fois, ta modestie de perdra…

- Je sais… C’est ce qui fait mon charme, murmura le barman dans le cou de son juge qui ne tarda pas à perdre la tête sous les sensations enivrantes que les doigts et la bouche de son amant faisaient naître en lui.


Il n’aurait pu imaginer la vie sans Thomas. Lorsqu’il repensait à son existence d’avant, il lui semblait que, malgré la lumineuse présence d’Elodie, tout avait été noyé de brume dans un gris uniforme qui lui faisait prendre pour le grand soleil les quelques rayons mordorés qui perçaient parfois la morosité quotidienne.

Avec Thomas il avait découvert que la vie avait une saveur, une odeur, une texture, une résonance, des couleurs incomparables, chaque jour différentes, sans cesse renouvelées où l’amour, le rire, la musique, un brin de folie apportaient, jour après jour, la fantaisie qu’il avait oubliée depuis trop longtemps.

Thomas était plus que son amant, il était son amour, son ami, son âme sœur, son frère, son compagnon, son enfant… Il était toute sa vie.

Parfois il en était si heureux que ça lui faisait peur.


Florian regardait le cliché pris par Elodie où Thomas et lui se souriaient, comme totalement étrangers au monde qui les entouraient.

Son cœur se serra : ils avaient l’air si heureux, si fous, si inconséquents !
Avaient-ils brûlé leur part de bonheur trop vite ? Ils l’avaient consumée sans l’économiser, comme si elle était inépuisable, trop sûrs d’eux tels des gamins ignorants la vie.

Où s’étaient-ils perdus ? Quel démon l’avait fait chercher ailleurs ce qu’il ne pourrait pas trouver ?

Il avait eu raison d’avoir peur : tôt ou tard la vie prend sa revanche.


Le bonheur ne vous était-il offert que pour mieux vous plonger dans le désespoir lorsqu’on vous le reprend, du jour au lendemain, sans que vous compreniez pourquoi ?
Ou bien est-ce une fleur trop fragile qu’il ne faut jamais cesser de cultiver sous peine de la voir s’étioler et mourir avant d’avoir réalisé ce que vous étiez en train de perdre ?

De soirées folles en nuits d’ivresses, de bras en bras, de lits en lits, Florian avait cherché à retrouver ces instants où tout lui semblait possible… Et à chaque aube de plus en plus grise, de plus en plus froide, il ne retrouvait qu’un peu plus de tristesse, de nostalgie, de dégoût de lui-même.

Il y avait des comprimés sur la table, du whisky dans son verre…

Tout ce qu’il voulait, c’était dormir… Dormir pour retrouver les jours heureux, retrouver son amour, son sourire, ses bras autour de lui, son corps contre le sien…

Juste dormir…


- Florian… Pourquoi ?

- Parce que je n’en pouvais plus sans toi. Tu me manquais trop.

Il s’était réveillé dans cet univers aseptisé et Thomas était là auprès de lui, les yeux rougis, le visage marqué par l’inquiétude.

- Je veux rentrer chez nous Thomas… J’ai besoin de toi !

- On s’est fait trop de mal Florian… Je ne sais pas si c’est encore possible entre nous !

- Non ! On doit essayer, au moins essayer !

Thomas ne savait pas : certes le coup de téléphone d’Elodie ayant trouvé son père dans le coma l’avait bouleversé, et pour rien au monde il n’aurait voulu revivre les deux jours d’angoisse qu’il avait endurés. Mais ouvrir à nouveau sa porte et son cœur pour laisser entrer le juge dans sa vie… Serait-il capable d’effacer ces mois d’errance, l’odeur de tous ces hommes qui se dressaient désormais entre eux ?

Pourtant résister à ces yeux-là…

- D’accord. On se donne une chance, la dernière.

- C’est tout ce que je demande mon amour. On n’en aura pas besoin d’autre.

Et dans le baiser qu’ils échangèrent alors il y avait la promesse d’un nouveau départ : ce ne serait plus la folie de la première fois, mais ils s’aimaient assez pour réussir à bâtir quelque chose de solide et de durable.

Ensemble ils avaient décidé de laisser une autre chance au bonheur.


Chanson de Marie Laforêt.

C'est vraiment une très belle songfic, très émouvante :j\'aime: :j\'aime:

Cissy

Merci Djorie!

:j\'aime: :j\'aime:
Très belle histoire, ils me manquaient ces deux là!!
Merci Dame Cissy!!

De rien... c'est juste un reclassement! Merci à toi!

Jolie songfic

il ne me semble pas l'avoir lue

deux amants qui s'aiment et se consument pour finalement se donner une dernière chance

très beau texte

Merci à vous deux!

Une dernière chance, voilà bien une preuve d'amour. Quand l'histoire est belle, sincère, elle vaut bien que l'on se donne la peine de la sauver...

Très beau texte...

Merci Catouchka!

Vénérable Dame Cissy,

Un très grand merci rempli d'émotion pour cette magnifique histoire.

Je suis ravie que tu aimes...
Maintenant le "vénérable"... Suis pas sûre que ce soit un compliment ça...

C'est magnifique!

:j\'aime:

Merci la belle...

c'est super mignon et très touchant =)

Merci Priscou