Grey's Anatomy - Laisse-moi t'aimer - Callie/Arizona - G

Petite songfic écrite pour l'anniversaire de Calzonaforever

Préambule :
Les personnages de la série ne m’appartiennent pas. Ils sont la propriété exclusive de : Shonda Rhimes. Je ne tire aucun bénéfice de leur mise en situation dans cette fiction.



Tandis que son cerveau enregistrait ce que faisait l’autre femme, que son corps réagissait, que ses sens s’affolaient, Callie n’arrivait pas à vraiment comprendre. Tout ce qu’elle savait c’est qu’à cet instant précis elle était bien et qu’elle ne se posait plus de questions.

Il y avait longtemps déjà qu’elle avait repéré les coups d’œil que lui lançait Arizona lorsqu’elle pensait qu’elle ne regardait pas vers elle, longtemps qu’elle avait pris conscience des accélérations subites de ses pulsations lorsque la blonde était dans les parages, mais elle s’était refusée à mettre un nom sur ce qu’elle ressentait, par peur d’une vérité qu’elle se cachait.

Mais à cet instant précis, coincée dans cet ascenseur suspendu entre le septième et le huitième étage, après avoir vainement essayé de refaire démarrer l’infecte machinerie et alors qu’elle se sentait dériver vers une crise de panique monstrueuse, les bras de la pédiatre s’étaient enroulés autour d’elle, son corps s’était collé contre le sien et sa voix à son oreille avait commencé à lui murmurer :


Ce corps contre le sien, cette main qui glissait dans ses cheveux bruns, cette voix qui chantait à ses oreilles… soudain la panique refluait : elle oubliait qu’elle se trouvait suspendue par un ridicule câble à des dizaines de mètres de hauteur, elle oubliait l’étroitesse des lieux, cette impression oppressante qui l’habitait souvent lorsqu’elle empruntait l’ascenseur.

Il n’y avait plus que l’envie de se fondre dans ce corps, de conserver ce souffle à son oreille, ces doigts qui descendaient sur son dos.


Arizona sentait le corps de Callie se détendre contre le sien et elle sourit en accentuant sa caresse. Son cœur battait à se rompre de tenir enfin la femme de ses rêves dans ses bras, comme elle l’avait si souvent imaginé, depuis le premier jour où elle l’avait croisée dans les couloirs de l’hôpital.

Trop longtemps elle s’était dit qu’elle n’avait aucune chance : Callie avait été mariée à Georges, elle avait eu une aventure avec Marc, elle aimait les hommes, c’était indéniable. Pourtant elle avait reconnu cette étincelle dans les yeux, cette gêne qui habitait parfois leurs rapports. Mais elle avait peur, peur que si elle faisait le premier pas elle perdre l’amitié de l’orthopédiste, cette amitié précieuse qui serait peut-être tout ce qu’elle obtiendrait jamais d’elle.

Pourtant elle aurait aimé tellement plus.


Et à cet instant il lui semblait que son désir le plus fou était en train de se réaliser : Callie était là contre elle et s’abandonnait à son étreinte.

Bien sûr, son esprit analytique se plaisait à lui répéter que cela n’était dû qu’à sa panique, que sans cette panne providentielle, jamais cela ne se serait produit et que, peut-être, une fois la crise passée, la brune lui en voudrait, qu’elle perdrait son amie sans gagner une amante. Mais elle ne voulait pas l’écouter : elle voulait croire, elle voulait se persuader, que la manière dont Callie pressait son corps contre le sien, dont elle gémit soudain à sa caresse sur sa nuque, à son baiser au creux de l’oreille, que tout cela était le signe que sa consoeur s’éveillait dans ses bras à un autre sentiment.


Soudain Callie s’éloigna d’elle, planta ses yeux dans les siens et elle y lut des milliers d’interrogations :

- Ari… Qu’est-ce que nous sommes en train de faire ? balbutia-t-elle, les lèvres humides du long baiser torride qu’elles venaient d’échanger.

- Toi je ne sais pas, murmura la pédiatre, mais moi j’embrasse la femme que j’aime, comme j’en rêve depuis des mois, et j’aime ça.

Elle écrasa de nouveau sa bouche sur celle de son amie, faisant taire toute autre question : les doutes, les regrets, les remords peut-être, ce serait pour plus tard. En cet instant elle savait que Callie était prête et le gémissement de plaisir qui naquit au fond de sa gorge tandis que sa main se glissait sous la blouse d’hôpital la fit sourire tandis que ses doigts se faisaient plus entreprenant.


Lorsqu’enfin on réussit à débloquer la cabine, après plus d’une heure de recherches, Marc attendait, anxieux, que les portes s’ouvrent. Il savait que Callie n’était pas à son aise dans les espaces clos, les ascenseurs particulièrement, et il s’attendait à la retrouver dans un triste état.

Pourtant la jeune femme sortit de là un immense sourire aux lèvres, lui déposa une bise rapide sur la joue et signifia au chef Weber qu’elle allait prendre une douche pour se remettre de ses émotions.

Marc, qui la connaissait bien, fut peut-être le seul à remarquer les étoiles dans ses yeux et ce sourire qu’elle arborait après l’amour. L’étudiant de plus près il repéra la blouse froissée, un bouton ouvert, les lèvres gonflées et ce petit suçon dans le cou. Sa bouche s’ouvrit sur un étonnement sans borne : il n’y avait que Callie et Arizona dans cet ascenseur donc…

A son regard suspicieux son amie répondit par un grand sourire, un peu provocateur, et se hâta dans le couloir derrière la blonde doctoresse qui se dirigeait vers les douches. Au moment où elles franchirent le seuil de la salle de bain, le plasticien à l’œil acéré ne manqua pas que leurs mains se rejoignaient.


Chanson de Mike Brandt

J'ai un problème avec cette chanson, chaque fois j'ai l'image de Dany Boon la chantant, accroché à un fil élastique.
ça gâche un peu l'ambiance de cette songfic

Ca je peux le comprendre!!!

J'aime beaucoup ce couple dans la série et comme les ascenseurs au Seattle Grace Hospital sont des endroits très propices pour les câlins ta songfic est parfaite.

Et Marc fidèle à lui même et forcément le seul à pouvoir remarquer les changements chez Callie.

Cissy.

qu'est ce que j'adore ce couple

bravo pour ce superbe texte

J'aime aussi beaucoup ce couple! Dommage qu'ils l'aient séparé!!!
Merci à vous deux!

Un très beau couple que ces deux-là. C'est un très joli texte sur les paroles de cette chanson qui colle parfaitement au caractère passionné des deux femmes...

Merci Cat'!!!

C'est très joli!!! Tout se fait en douceur et c'est ce que j'aime. Bravo

Merci Nielen