Torchwood - Faire Face - Jack/Ianto - PG-13

Pauvre Jack, voilà une confession bien douloureuse pour lui et il y a de quoi. Ce qu'il a subi est abominable. La situation est éprouvante pour lui et il doit obtenir justice, heureusement il a son amour auprès de lui. Ensemble ils surmonteront cette épreuve. Mais tant que Jack vivra dans l'incertitude concernant l'enfant qu'il porte, il aura du mal à avancer. Cependant que cet enfant soit celui de Ianto ou du violeur, il est avant tout celui de Jack et il n'est pas responsable des circonstances de sa naissance. J'imagine qu'ils vont encore vivre quelques heures d'angoisse avant de connaitre la vérité.

Merci à vous toutes de vos messages! Je suis contente que vous suiviez cette histoire aussi assidûment.
Bien sûr l'enfant n'est pas responsable du drame de sa conception, mais comment aimer totalement un enfant né dans ces conditions? Peut-être vaut-il mieux effectivement le laisser partir plutôt que de le faire souffrir plus ou moins consciemment.
Encore faut-il être sûr qu'il n'est pas l'enfant qu'ils désiraient avoir pour agrandir la famille....

voilà quelques chapitres de manqué, et je découvre le calvaire de Jack:colère:   , le viol et en plus il est enceinte:pleurer: , il craint que l'enfant soit était conçu pendant sa détention:pleurer: et c'est possible, le Capitaine et effondré  

Jack doit vraiment voir un médecin au plus vite avant de faire une bêtise:larmes: .

La suite s'il te plaît

cela a été ultra violent. un viol l'est obligatoirement mais celui-ci!!!: 

pas étonnant que jack ai du mal a sortir la tête de l'eau, sans mauvais jeu de mot.
en plus de cela il est enceint. être violer c'est terrible mais quand en plus on attend un enfant de son violeuur: 
L'IVG existe à leur époque? parce que je les vois mal élever cet enfant qui rappelera sans cesse à jack ce par quoi il est passer.

Merci à vous deux....   Des nouvelles de Jack:



 
- Calme-toi cariad, je suis sûr que tout ira bien…

Tout en parlant, Ianto avait posé une main lénifiante sur celles de son époux, arrêtant ainsi le tremblement qui les agitait. Jack releva les yeux et lui adressa un sourire reconnaissant : qu’aurait-il fait sans lui ? Jusqu’où se serait-il laissé sombrer si Ianto n’était pas venu le chercher ou s’il l’avait rejeté à cause de ce qu’il avait fait ?

- Arrête ! Tu n’as rien fait ! Tu n’as rien désiré, rien provoqué ! C’est arrivé et malheureusement on n’y peut plus rien, mais on surmontera cela. Ensemble on peut tout !

L’immortel adressa un regard à la fois reconnaissant et admiratif à l’homme qu’il aimait : comment celui-ci pouvait-il savoir ce qui venait de lui passer par la tête ?

- Je sais comment tu fonctionnes Jack. Je sais que tu te sens coupable, peut-être parce que c’est plus facile pour toi que d’être victime. Mais tu n’es coupable de rien et je t’aime de tout mon cœur.

C’étaient juste les mots qu’il avait besoin d’entendre, ceux qui le rassuraient sur ses chances de reprendre une vie normale, comme il s’y efforçait depuis cinq jours maintenant que le Gallois l’avait ramené chez eux. Il se souvenait avec émotion de la joie de ses filles lorsqu’elles étaient rentrées et l’avaient trouvé chez eux, avec émotion et un serrement de cœur coupable en revoyant leur hésitation à se jeter dans ses bras. Les semaines passées avaient laissé des traces qu’il faudrait un peu de temps pour effacer et les enfants ne savaient pas si le père qu’elles retrouvaient était celui qui adorait les câlins ou celui qui pouvait frapper.

Trois jours avaient suffi pour que les petites comprennent que leur papa était de retour : le papa joueur, indulgent, qui les pressait contre son cœur jusqu’à ce qu’elles protestent et se tortillent pour échapper à l’étreinte. Pourtant parfois il s’arrêtait net, semblait plonger dans ses pensées et alors Ianto s’approchait de lui, lui posait la main sur l’épaule et effleurait ses lèvres d’un doux baiser, le sortant de son cauchemar éveillé. Leur daddy leur avait dit que papa était toujours un peu fragile et qu’il fallait être très gentilles avec lui et elles s’y employaient de leur mieux, étant pour l’immortel le meilleur remède qui soit après l’homme qu’il aimait qui le soutenait de toutes ses forces.

C’était d’ailleurs Ianto qui avait fait des pieds et des mains pour obtenir ce rendez-vous dans des délais si réduits, sachant que généralement il fallait plus de deux semaines pour l’obtenir. Mais le Gallois savait très bien que Jack ne pourrait pas attendre si longtemps : il avait besoin de réponses rapides, besoin de savoir ce qu’il devait faire de cet être qui grandissait en lui et qu’il ne pensait pas pouvoir accueillir.

A l’origine la décision du capitaine était prise : cet enfant d’un monstre ne devait pas voir le jour ! Mais Ianto lui avait rappelé leurs étreintes dans les jours qui avaient précédé et celle du matin même du drame : peut-être que ce bébé était celui qu’ils appelaient de leurs vœux depuis six mois ? Voulait-il vraiment prendre le risque de les priver d’un enfant qui serait le fruit de leurs amours ?

- Comment savoir ? Comment est-ce que je pourrai aimer cet enfant si je ne suis pas sûr ? avait gémi l’immortel.

- Jack ! Il y a un moyen très simple : on va faire le test pour connaître la date exacte de la conception.

Jack avait levé les yeux vers Ianto, éberlué de n’y avoir pas pensé : à cette époque, un simple examen devant ce qui s’apparentait aux appareils à rayons X du XXIème siècle permettait effectivement de donner la date exacte de la conception d’un enfant au jour près, mais hélas, avait-il aussitôt pensé, pas à l’heure précise. Cependant cela leur donnerait déjà une idée plus exacte : il suffisait que l’enfant ait été conçu ne serait-ce qu’un jour avant la prise d’otages, et il serait sûr qu’il portait l’enfant de l’amour, pas de l’horreur.

- Pourquoi n’y ai-je pas pensé avant ? s’était-il exclamé.

- Parce que tu étais trop occupé à tenter de cacher ce qui s’était passé et à faire face seul à une situation qui te dépassait. C’est pour cela que l’on est deux Jack, pour s’épauler dans les coups durs et je voudrais que tu ne l’oublies plus.

- Je ne l’oublierai plus, c’est promis.

Puis, repris par l’inquiétude, il avait continué :

- Et si l’examen révèle que le bébé a été conçu justement le jour…

Il n’avait pas continué et Ianto l’avait rassuré :

- Alors on avisera. On pourra faire un test de paternité.

- J’ai entendu dire que ça peut être dangereux pour l’enfant.

- Je sais… Mais tu as besoin de savoir et je préfère perdre un enfant qui serait de nous plutôt que de te voir te ronger les sangs en te demandant si tu pourras aimer le bébé que tu portes.

- Tout paraît si simple avec toi, mon amour. Je ne sais pas ce que je deviendrai sans toi.

- Tout comme je ne sais pas ce que je deviendrai sans toi, avait répondu Ianto.

Les deux hommes s’étaient alors embrassés, mais Ianto avait vite senti la retenue chez son amant lorsqu’il avait tenté de l’amener un peu plus près de son corps. Il avait alors renoncé : les plaies étaient encore trop à vif pour que l’immortel s’abandonne, et de nouveau une vague de haine l’avait soulevé en pensant à ces hommes qui avaient détruit toute la fougue et la sensualité de son époux.

- Je suis désolé Ian, avait murmuré Jack, confondant l’expression de son amant avec de la frustration.

- Non ! Arrête de t’excuser ! Tu n’as pas à être désolé !

- Je ne te donne pas ce que tu es en droit d’exiger.

- Je n’ai rien à exiger ! Je t’aime Jack ! Certes j’aime faire l’amour avec toi, mais même si on  ne pouvait plus jamais le faire, ça ne changerait rien à mon amour pour toi. Ce n’est pas ce qui compte le plus à mes yeux. Tu es mon mari, le père de mes enfants et cela me suffit.

- Mais si ça ne te suffisait plus…

Ianto avait posé un doigt sur les lèvres de son amour pour l’empêcher de continuer à parler et à se torturer avec des si et des mais.

- Chut… Arrête de t’inquiéter. Tout ira bien. Tu es là, avec nous, et je suis heureux. Et maintenant je vais prendre ce rendez-vous et ils ont intérêt à me le donner rapidement.

- Ca prend des semaines tu sais, avait rétorqué Jack.

- Ah oui ? Et bien ça devra prendre beaucoup moins que ça, foi de Ianto Harkness-Jones ! avait répliqué le Gallois d’un ton qui avait fait sourire son amant.

Et effectivement ça l’avait fait : quels que soient les arguments développés par son époux, ils avaient dû faire mouche puisqu’ils étaient dans la salle d’attente, espérant que viendrait bientôt leur tour de pouvoir entrer dans la pièce d’examen. Tout en tenant la main de son amant, Ianto regardait les autres couples, s’étonnant encore de voir, contrairement à ce qui se passait à son époque, autant  hommes arborant un joli ventre rond, accompagnés d’une femme à la taille mince, que de femmes enceintes accompagnées d’un homme. Il y avait même un couple où les deux arboraient fièrement une proéminence abdominale qui ne laissait aucun doute sur leur état. Durant un instant, le Gallois regretta de ne jamais pouvoir porter la vie à son tour : il était né trop tôt pour avoir un jour la joie de connaître cet état.

Mais il se consola bien vite en se disant qu’il avait la chance d’avoir Jack et leurs filles, et peut-être cet enfant à venir auquel, malgré tout ce qu’il savait, il ne pouvait s’empêcher d’être déjà attaché : après tout, il n’était pas responsable du comportement de son géniteur putatif et le Gallois ne croyait pas à la prééminence de l’inné sur l’acquis, pensant que même si le bébé était d’Eliud Selwin, rien ne permettait d’envisager qu’il suivrait le même chemin que cet individu. Cependant, il savait que s’il s’avérait que le fœtus n’était pas de lui, Jack refuserait de mener sa grossesse à terme et il ne ferait rien pour l’en dissuader : c’était son corps qui avait été outragé, c’était lui qui devrait porter pendant encore un peu plus de sept mois le fruit de cet acte immonde qui était gravé dans sa chair et dans sa tête, alors en aucun cas il ne ferait pression sur lui pour orienter son choix dans un sens ou dans l’autre. Mieux valait que ce petit être  ne vienne pas au monde plutôt qu’il se sente toujours plus ou moins rejeté par son père car même si Ianto ne pensait pas que Jack pourrait maltraiter cet enfant, de toute façon il y veillerait le cas échéant, le simple fait qu’il ne puisse pas le regarder comme il regardait leurs filles pouvaient être une souffrance pour lui.

- Monsieur Harkness-Jones ?

La voix de l’infirmière le sortit de ses pensées : le moment de vérité était venu et il serra un peu plus fort la main de son amant, sentant la nervosité de celui-ci.

- Tout ira bien, lui murmura-t-il à l’oreille, et pour toute réponse, Jack serra ses doigts un peu plus, presque jusqu’à la douleur, mais il ne dit rien, conscient que son époux avait besoin de ce contact pour ne pas craquer.

Ianto avait espéré de tout son être que la date de la conception serait antérieure au jour maudit, mais, quelques minutes plus tard, ses espoirs furent réduits à néant et l’immortel s’effondra en larmes dans ses bras, au grand étonnement du praticien qui venait de leur annoncer la nouvelle. Celui-ci connaissait déjà l’immortel : c’était lui qui avait suivi ses deux premières grossesses et il ne comprenait pas son attitude, tout comme la demande de cet examen l’avait étonné, les deux hommes ne l’ayant pas réclamé pour leurs deux enfants précédents.

En choisissant soigneusement ses mots, le Gallois, après avoir reçu l’assentiment de Jack d’un simple regard, mit l’homme au courant de ce qui s’était passé et, comprenant la souffrance du couple, celui-ci leur proposa l’examen de recherche de paternité dans la foulée plutôt que de devoir attendre encore de longs jours qui, outre qu’ils mettraient leurs nerfs à rude épreuve, risquaient aussi de rendre une interruption de grossesse beaucoup plus risquée, voire impossible étant donné que la date limite pour celle-ci se rapprochait dangereusement.

Jack fut donc bientôt allongé sur la table d’examen, recouvert d’un mince tissu pour masquer sa nudité et le praticien commença à faire courir les palettes sur son abdomen pour repérer où était le fœtus afin de plonger l’aiguille qui permettrait un prélèvement du liquide amniotique sans risquer de le toucher. Ni Ianto ni Jack ne regardaient l’écran où allait s’afficher l’image du petit être niché dans le ventre de l’immortel. Avec un serrement au cœur, l’un comme l’autre se souvenaient de leur impatience lorsqu’ils avaient passé le même type d’examen, la recherche d’ADN en moins, pour savoir comment se développaient leurs filles. Ils revoyaient leur émotion, leurs larmes devant l’espèce de haricot qu’on leur avait alors montré. Et aujourd’hui, ni l’un ni l’autre ne pouvait se résoudre à jeter un regard vers le moniteur, sachant que, si l’analyse n’était pas celle qu’ils espéraient, très vite il n’y aurait plus rien à voir.

Le Gallois avait plongé ses yeux dans ceux de son amour, pour le soutenir, et il tint sa main bien serrée tandis que l’aiguille s’enfonçait dans son ventre.

- Vous restez allongé encore une heure, ordonna le médecin. Ensuite vous pourrez vous rhabiller : j’aurais alors vos résultats.

- Et si jamais… Si ce n’est pas… Quand est-ce qu’on pourra ?..., balbutia Jack, incapable de finir une phrase.

Mais sachant maintenant à quoi s’en tenir, le praticien comprit et répondit :

- Si vous le souhaitez, nous pourrons procéder à l’opération dès cet après-midi et vous serez chez vous ce soir.

Les deux hommes échangèrent un regard, un peu étourdis de la rapidité avec laquelle les choses s’enchaînaient. L’obstétricien sentit leur malaise :

- Si vous n’êtes pas sûrs, on peut aussi programmer cela d’ici quelques jours ou quelques semaines, mais pas plus de trois par contre.

- Non ! Je suis sûr ! proféra l’immortel d’une voix plus assurée tout en gardant ses yeux rivés sur ceux de son mari.

- Nous sommes sûrs ! dit alors celui-ci en rompant le contact pour fixer le médecin. Vous avez mon ADN : si celui du bébé ne correspond pas, nous ne voulons pas le garder.

Et le cœur de Jack se gonfla de gratitude à cette déclaration faite d’un ton ferme : Ianto le comprenait, il serait avec lui, quoi qu’il se passe. Pour la première fois depuis longtemps, le capitaine se dit qu’il pourrait reprendre une vie normale, parce qu’avec le Gallois à ses côtés, rien ne lui était impossible.

(à suivre)

j'espère que cette enfant est celui de Ianto  

Pauvre Jack, vivement les résultats du test !!!

Pourvu que l'ADN corresponde, Jack a assez souffert comme ça. Ensuite, il ne restera plus à Ianto qu'à retrouver le violeur et lui faire un sort peu enviable  

Je comprends jack. comment aimer un enfant issu d'un viol?
ianto lui s'en sent capable mais j'aime sa réaction. c'est le corps de Jack. et si jamais cet enfant n'est pas de lui il sait bien que l'immortel ne pourra jamais porter le même regard que celui qu'il porte sur ses filles.

au 51ème siècle les techniques ont évoluées. et ils peuvent désormais la date de conception au jour près. malheureusement pas à la minute ou l'heure près.

et ce qu'ils craignaient tous les deux est arrivés. il faut faire une recherche de paternité et cela se fait comme au 21ème siècle.

reste pour eux à attendre les résultats en espérant que le père soit bien Ianto ainsi jack pourra enfin investir sa grossesse. sinon adieu foetus!!!

Slt je viens de lire la suite et je la trouve aussi géniale que les précédentes.Vivement la suite.bsx

 ça se complique pour Jack,    il reste quand même une chance que Ianto soit le père  .

Merci à vous toutes!  
Enfant de Jack ou non? La réponse demain ou jeudi...

Cissy a écrit:

Enfant de Jack ou non? La réponse demain ou jeudi...

   cela ne serait pas plutôt de Ianto?

Effectivement Dame Aragone   Il semblerait que Dame Cissy soit un peu perturbée... serait-ce dû à la tempête qui a balayé sa région ?  

Le moment de vérité pour le couple. Un chapitre chargé d'émotion et de tellement d'amour. Jack vit des heures sombres, angoissantes, mais il est accompagné et soutenu par un homme qui l'aime et le respecte, qui le comprend et comprend ses choix...

Une attente de quelques heures à peine pour Jack et Ianto qui va leur paraître une éternité... et le devenir d'un enfant en suspend durant tout ce temps...

Très beau chapitre    

Aragone17 a écrit:

Cissy a écrit:

Enfant de Jack ou non? La réponse demain ou jeudi...

cela ne serait pas plutôt de Ianto?

aviva94 a écrit:

Effectivement Dame Aragone  Il semblerait que Dame Cissy soit un peu perturbée... serait-ce dû à la tempête qui a balayé sa région ?

 
Oui, je m'en suis aperçue après coup! Mais entre la migraine et le mal d'oreille, je n'avais effectivement plus vraiment les idées nettes hier soir...     Ca m'est apparu cette nuit... Je me suis dit que peut-être personne n'allait remarquer... Loupé!!!

Merci à toi aussi Cat'!!!  

On dit "s'il vous plaît ô adorable Cissy!!!"     
Bon... comme je suis bonne fille une petite suite mais la prochaine fois tant pis pour vous... 



 
- Tu vas bien ? Tu es sûr.

- Oui, je vais bien… Je suis juste heureux que tout cela soit enfin terminé, répondit Jack à la question inquiète de son amant.

Celui-ci lui jeta un regard tourmenté : il trouvait son époux encore trop pâle, épuisé, mais avec la journée qu’ils venaient de passer, cela n’avait rien d’étonnant.

- Je vais appeler Mabel pour lui demander si elle peut garder les filles cette nuit, proposa-t-il.

- Pauvre Mabel ! Elle doit commencer à se demander si on ne va pas totalement les lui abandonner à ce rythme-là, tenta de plaisanter l’immortel. Il va falloir lui faire un joli cadeau.

- Tu as raison, je ne sais pas ce qu’on aurait fait sans elle, opina Ianto.

Puis il vint s’asseoir près de son amant, lui tendant une tasse de café que celui-ci prit avec empressement et dégusta avec gourmandise. Le silence régna pendant quelques minutes avant que Jack, ayant reposé la tasse vide avec un soupir de satisfaction ne reprenne :

- Mais j’ai envie de voir nos filles alors n’appelle pas. Mabel doit nous les ramener à quelle heure ?

- D’ici deux heures, déclara Ianto. Mais tu es sûr que tu ne préfères pas que nous passions une soirée tranquille ? Tu sais comment elles sont. D’autant qu’elles ne nous ont pas vus de la journée. Tu as entendu le médecin : il ne faut du repos.

- Je vais bien Ianto. J’ai assez négligé ma famille comme ça.

- Tu ne nous as pas négligés Jack.

- Tu sais bien que si. Je n’ai pas été à la hauteur avec les filles. Je m’étonne même qu’elles me parlent encore.

- Jack… Tu as fait ce que tu pouvais et nos filles le sentent. Elles t’aiment et elles savent que tu les aimes.

- N’empêche que j’ai frappé Caron ! Comment est-ce que j’ai pu ?

- Tu avais trop de pression sur les épaules, tes nerfs ont lâché, ça arrive Jack, arrête de te torturer avec tout ça. Maintenant on va tourner cette page, la tourner définitivement, d’accord ?

Ianto prit la main de son amant et la porta à sa bouche :

- Arrête de te torturer. On a fait ce qu’on devait faire et maintenant on n’a plus qu’à aller de l’avant, toi et moi, et nos deux filles. On est plus forts que les salopards qui t’ont fait du mal !

- Qu’est-ce que je deviendrais sans toi, cariad ? Comment trouves-tu toujours les mots pour me rassurer, me consoler ?

- Simplement parce que je t’aime Jack. Je t’aime plus que tout !

Pour toute réponse, Jack tendit ses lèvres à son amant et celui-ci les prit. Le baiser qui les unit fut d’une intensité comme ils n’en avaient plus jamais connue depuis la prise d’otages et, sentant l’immortel se presser un peu plus contre lui, dans ce contact qu’il refusait depuis si longtemps, Ianto sentit son cœur exploser de joie : les choses allaient revenir à la normale, il le sentait. Cependant, il ne voulait pas prendre le risque d’effaroucher son amant, aussi il le repoussa doucement en grimaçant un sourire :

- Ca suffit ! Le médecin t’a ordonné du repos.

- Je sais mais…, grogna Jack et, durant un moment, Ianto retrouva l’ancien capitaine, celui qui n’était jamais rassasié et exprimait sa frustration lorsqu’il ne pouvait pas posséder son amant dans la minute où il le souhaitait.

- Pas de mais… On aura tout le temps du monde plus tard, sourit Ianto en se rasseyant sagement à côté de son compagnon. Tu es sûr que tu ne veux pas que j’appelle Mabel ?

- Oui, j’ai envie de voir les filles. Et puis il faut leur dire…

Les deux hommes se sourirent et Ianto, une fois de plus, remercia la providence. Il revoyait le médecin revenir dans la pièce où Jack, après une heure de repos s’était rhabillé.
 
Flashback : quelques heures plus tôt
Les deux hommes attendaient avec une impatience mêlée d’anxiété que l’obstétricien revienne avec les résultats des analyses. Une fois de plus, Ianto se félicita de vivre à cette époque où, ce qui aurait pris plusieurs jours à la sienne, se faisait désormais en un peu moins d’une heure. Ils seraient ainsi vite fixés, mettant fin à l’angoisse qui pesait sur Jack depuis trop longtemps.

Durant l’absence du médecin, ils avaient à peine parlé parce qu’il n’y avait plus rien à dire. Leur décision était prise et aucun des deux n’éprouvait le besoin de revenir dessus, chacun sachant que l’autre ne lui reprocherait jamais ce qui était un choix commun, quand bien même c’était Jack qui l’avait initié, Ianto se rangeant simplement à ses côtés.

Parfois ils se murmuraient des mots d’amour et à aucun moment Ianto ne lâcha la main de l’immortel, sauf quand, une fois l’heure de repos prescrite écoulée, celui-ci put se relever et s’habiller. Mais dès qu’il eut enfilé ses vêtements, leurs mains se joignirent à nouveau, comme incapables de se séparer.
C’est ainsi que le médecin les trouva et son air préoccupé leur serra le cœur :

- Vous avez les résultats ? réussit à demander Ianto, la bouche sèche. C’est… Ce n’est pas… Je ne suis pas le père ?

Le médecin leva les yeux vers lui, semblant étonné de la question et un sourire apparut alors sur son visage :

- Non ! Oh pardon ! J’étais préoccupé par autre chose mais non ! Vous êtes le père de cet enfant, sans aucun doute !

Les deux hommes se regardèrent et un même cri de joie leur échappa avant qu’ils ne se serrent l’un contre l’autre puis qu’un baiser les unisse.

- Notre enfant ! C’est notre enfant ! pleurait le capitaine.

- Je le sentais ! Je le savais ! Oh Jack ! Nous allons avoir un enfant ! sanglotait Ianto.

Ils restèrent plusieurs minutes enlacés jusqu’à ce qu’un toussotement les fasse sursauter. Ils se retournèrent vers l’obstétricien, gênés d’avoir oublié sa présence, tout à leur joie et à leur soulagement. Mais le sourire paternel sur le visage de l’homme leur fit comprendre que celui-ci comprenait parfaitement leur émotion et même qu’il la partageait. Lorsqu’ils eurent totalement repris contenance, l’homme dit :

- J’ai cependant quelque chose à vous apprendre.

Aussitôt l’inquiétude fondit de nouveau sur eux :

- L’enfant va bien n’est-ce pas ? Il… Tout est normal ? interrogea Jack d’une voix anxieuse.

Soudain la peur le saisit : et si, par son attitude, il avait mis en péril son enfant, leur enfant, ce bébé dont ils rêvaient depuis des mois ? Et si l’examen qu’il avait voulu pour se rassurer sonnait le glas de leur espoir commun ? Et si…

La voix du praticien mit fin à ses interrogations angoissées :

- Oui… Tout est normal… Votre enfant va bien. Ou plutôt, reprit-il après une légère pause : vos enfants vont bien.

Les deux hommes le regardèrent, n’osant comprendre ce que le glissement sémantique impliquait.

- Nos enfants ?... Vous voulez dire…, commença Ianto.

- Des jumeaux ? poursuivit Jack.

L’homme se gratta la gorge et regarda les deux hommes, conscient du fardeau émotionnel qui était le leur depuis trop longtemps maintenant et en particulier depuis le premier examen : combien pourraient-ils encore prendre sans s’effondrer totalement ? Il fallait donc en finir.

- Non… Pas des jumeaux.

Il tendit la main pour faire taire le Gallois qui avait ouvert la bouche et acheva :

- Vous attendez des triplés monsieur Harkness-Jones.

Un grand silence régna dans la pièce : Jack et Ianto semblaient totalement abasourdis par la nouvelle.

- Des triplés ? finit par articuler l’immortel d’une voix presque inaudible.

- Oui… L’échographie m’a permis de voir trois enfants.

- Mais… Pourquoi n’avez-vous rien dit ? demanda Ianto.

- Parce qu’il était inutile de vous le dire si l’analyse ADN révélait que vous n’étiez pas le père, expliqua le médecin. A quoi bon vous torturer en vous apprenant que vous ne portiez pas un mais trois enfants s’ils étaient dus à ce que vous avez subi ?

- Oui… Je comprends, répondit Jack. Mais… Vous êtes sûrs que… Je veux dire…

- Quoi ? Vous voulez être sûr que ces trois enfants sont tous de votre époux, c’est cela ? reprit le médecin, comprenant ce qui venait de traverser la tête de son patient.

Celui-ci se contenta de hocher la tête, incapable d’articuler un mot de plus :

- Alors je vais vous rassurer : aucun ADN étranger dans le liquide amniotique. Les enfants sont dans une seule poche qui plus est… Ils sont bien tous les fruits d’un même œuf.

Un soupir de soulagement échappa simultanément aux deux hommes.

- Maintenant, reprit l’obstétricien. Je vais devoir vous informer des risques de cette grossesse…

- Des risques ? s’inquiéta aussitôt Ianto. Vous voulez dire que… C’est dangereux ?

- Dangereux, pas vraiment, on a fait beaucoup de progrès en ce qui concerne les grossesses multiples, mais c’est tout de même plus délicat qu’un seul enfant. Vous êtes en excellente condition physique et ce n’est pas votre premier enfant, mais il va tout de même falloir vous ménager. Le corps humain n’est pas vraiment conçu pour plus d’un enfant à la fois, et le corps de l’homme encore moins. Vous devrez donc prendre quelques précautions et surtout vous reposer beaucoup. D’ailleurs, compte-tenu de ce que vous venez de traverser, je veux que vous commenciez par prendre au moins trois jours de repos absolu.

- Vous voulez dire, alité ? demanda Ianto tandis que Jack, déjà, faisait grise mine.

- Non ! Pas alité, mais pas de longs déplacements, pas de sport, pas de travail… Restez chez vous et profitez de votre famille.

Jack lui sourit :

- Ca, vous pouvez en être certain.

Puis il avait enfin laissé éclater une joie teintée d’appréhension :

- Nos bébés cariad ! Je porte nos bébés ! Seigneur ! Trois d’un coup ! Quand je pense au travail qu’on a déjà eu avec les treize mois d’écart entre nos filles…

- Chut… On t’a dit de ne pas t’inquiéter. On va s’en sortir. Tu verras…

- Tu as raison… On va s’en sortir, sourit l’immortel, d’un de ces vrais sourires que Ianto n’avait pas revus depuis bien trop longtemps.

Puis il se tourna de nouveau vers le médecin en lui demandant :

- Et vous savez si ce sont des garçons ou des filles ?

- Oui… Mais voulez-vous vraiment savoir ? Il me semble que pour vos filles vous aviez préféré la surprise.

L’immortel échangea un regard avec son époux et ils se comprirent sans se parler :

- Oui… Cette fois-ci nous voulons le savoir, déclara-t-il.

Rien dans cette grossesse n’était semblable à ses deux premières : il y avait eu trop d’angoisse, trop de souffrance autour de celle-ci pour qu’il puisse encore endurer le moindre doute, ne serait-ce que celui du sexe de ses futurs enfants.

- Alors ce sont des garçons.

- Trois garçons ? demanda Ianto.

- Trois garçons oui, affirma le médecin.

Les deux hommes échangèrent un regard empli de joie : eux qui rêvaient d’un garçon pour compléter leur famille, voilà qu’ils allaient en avoir trois d’un coup !
Fin du flasback
 
- Trois garçons ! Tu te rends compte ! sourit Ianto en posant la main sur le ventre de l’immortel comme pour s’assurer que celui-ci abritait bien leurs enfants.

- Et comment que je me rends compte ! Je ne vais pas tarder à ressembler à une vraie baleine, geignit celui-ci. Déjà que pour les filles j’avais tout d’un éléphant !

- Tu étais magnifique ! protesta Ianto, et tu le seras encore plus !

- Tu es partial ! répartit Jack.

- Et alors, tu t’en plains ?

- Nullement… C’est pour ça que je t’aime. Mais jure-moi que tu m’aimeras encore quand je ressemblerai à une baleine échouée sur le sable et que je ne pourrai plus bouger !

- Je t’aimerai toujours Jack Harkness-Jones, quelle que soit ton apparence physique. Et je serai d’autant plus mal venu de te reprocher celle-ci que j’en suis largement responsable en plus…

Les deux hommes rirent : cela faisait tellement longtemps qu’ils n’avaient plus ri ensemble que cela leur semblait une éternité.

- Quand est-ce que Mabel nous ramène les filles ?

- Dans une heure quarante-cinq environ, pourquoi ?

La mimique de Jack en réponse à sa question lui fit comprendre ce que celui-ci avait dans la tête :

- Jack… Tu dois te reposer…

- J’en ai besoin Ianto… Je veux pouvoir t’aimer avant de ressembler à un pachyderme !

- Jack… Est-ce que tu es sûr ?

- Oui, je suis sûr ! Je veux définitivement tourner cette page ! Je veux retrouver mon mari, faire l’amour avec lui. Je veux oublier qu’un autre homme m’a touché…

Ianto ne pouvait pas rester insensible à la détresse qui perça dans la voix de son amant tandis qu’il lui disait cela. Il n’allait pas laisser Jack le supplier de lui faire l’amour. Aussi il cessa de discuter et entraîna celui-ci vers leur chambre, se promettant d’être plus attentif que jamais aux moindres réactions de l’homme qu’il aimait.

- Si tu veux arrêter, n’importe quand, tu n’as qu’un mot à dire mon amour, chuchota-t-il à l’oreille de l’immortel tandis qu’il lui ôtait doucement ses vêtements.

- Je sais… Je sais que tu ne me feras jamais de mal cariad, susurra Jack en retour.

Et dans l’étreinte pleine d’amour et de besoin qui les unit bientôt, les derniers vestiges de peur, de colère, de remords, de culpabilité et de souffrance s’envolèrent pour laisser simplement la place à l’union de deux hommes qui s’aimaient et qui, ensemble, pouvaient affronter l’adversité et en sortir plus forts qu’avant.
 
(à suivre)

  trois bébés    c'est, j'avoue, un passage de l'histoire que j'aime particulièrement   Le capitaine va pouvoir vivre cette grossesse sereinement maintenant qu'il sait qui est le géniteur.  

Eh bien, le Gallois est toujours aussi efficace   J'aimerais voir la tête des deux petites filles quand on leur apprendra qu'elles vont avoir 3 frères... Avec 5 enfants à la maison, ça risque d'être assez animé   Enfin, tout fini pour le mieux, les deux hommes peuvent reprendre le cours de leur vie  

J'ai réussi à rattrapé mon retard:heuuuu: . Déjà une bonne choses les enfants sont de Ianto OUF.Mais trois enfants on peut dire que Ianto à su mettre la dose cette fois, j'imagine leurs tête à l'annonce de la nouvelle    et Jack qui s'imagine en baleine   . Tout les cas va y avoir du travail à la maison avec 5 enfants. Mais maintenant les deux hommes vont enfin pouvoir envisagé leur avenir plus sereinement.