Torchwood - Faire Face - Jack/Ianto - PG-13

catouchka a écrit:

Mais où est Jack ?

Dans la valise d'Aragone.....    
Merci de vos commentaires les filles.... Je vois que vous vous posez beaucoup de questions sur ce "pauvre" Jack.
Une petite suite demain si j'y pense....

Cissy a écrit:

catouchka a écrit:

Mais où est Jack ?

Dans la valise d'Aragone.....    

  tu es sûr? je crois que c'est plutôt le Gallois que les créatures ont emmené, traîné    enfin il n'a pas eu trop le choix

Cissy a écrit:

catouchka a écrit:

Mais où est Jack ?

Dans la valise d'Aragone.....

Ah non, Dame Aragone avait dit qu'elle me laissait le Capitaine si je touchais pas au Gallois

Ah oui, c'est vrai!!! Elle a emballé le Gallois, ce qui explique qu'il n'y avait plus de place pour Natasia...
Allez un petit chapitre qui donne un début d'explication...  



 
- Pourquoi Jack ? Pourquoi ?

Jack tressaillit : pourtant il attendait cette question depuis plusieurs minutes, depuis le moment où Ianto était apparu sur le seuil de la chambre qu’il louait dans un hôtel de Londres. Il aurait dû savoir que son époux ne se laisserait pas si facilement mettre à l’écart et que, tôt ou tard, il le retrouverait. Avec les ressources de l’agence, il savait qu’il finirait par découvrir où il se terrait et qu’il viendrait demander des explications. Il le savait et il n’avait rien fait pour s’y soustraire. Ianto en était d’ailleurs conscient.

Il y avait un peu plus de deux jours que Jack avait quitté leur maison sans un mot, sans leur donner l’ébauche de réponses quant à son comportement. S’il avait vraiment voulu mettre de la distance entre eux, il aurait eu largement le temps d’aller bien plus loin que Londres, plus loin même que la Terre si réellement son but était de fuir loin d’une famille devenue un fardeau trop lourd à porter. Alors le fait que Jack se soit simplement réfugié à Londres lui paraissait finalement plein de promesses : cela voulait dire que l’Immortel n’avait pas pu s’éloigner d’eux. Il n’était pas dupe sur le fait que si celui-ci n’avait pas voulu qu’il le retrouve, jamais il n’aurait pu le localiser si vite. Pour autant, cela ne répondait pas à ses questions et il était temps maintenant que son mari lui apporte les réponses dont il avait besoin. C’est pourquoi, après s’être assuré que celui-ci allait bien, même si sa pâleur et son épuisement étaient perceptibles, il avait posé la question qui le taraudait depuis trop longtemps.

- Je ne sais pas…

Cette fois-ci Ianto se mit en colère : ça ne pouvait plus durer ! Jack devait livrer ce qu’il avait sur le cœur et qui le rongeait. Attristé, le Gallois voyait sur son amant les stigmates de ce qu’il endurait : l’immortel avait maigri, de larges cernes soulignaient son regard éteint et son teint cireux était tiré.

- Non ! J’en ai assez des « Tout va bien », des « Je ne sais pas » ! Tout ne va pas bien et je suis certain que tu sais exactement pourquoi. Et cette fois-ci tu ne te défileras pas Jack Harkness-Jones ! Je veux des réponses précises, pas de vagues assurances qui ne me rassurent pas du tout ! Je veux savoir ce qui s’est passé, pourquoi tu es devenu ce que tu es, pourquoi tu es parti de la maison !

- Tu le sais bien pourquoi ! explosa alors le capitaine. J’ai frappé notre enfant ! Ca ne te suffit pas comme raison ? Quoi ? Il valait mieux que je reste et que je recommence, plus fort peut-être ? Tu as tant que cela envie de savoir si notre fille aussi est immortelle ?

Ce fut plus fort que lui, plus fort que sa volonté, plus fort que son amour : ce que la petite phrase de Jack sous-entendait pulvérisa instantanément le peu de calme que parvenait à conserver Ianto et il gifla sèchement l’immortel. L’énormité du geste les surprit tellement l’un et l’autre qu’ils restèrent pantois, se regardant fixement, incapables d’articuler le moindre son.

Ce fut cependant le Gallois qui se reprit le premier et balbutia :

- Oh Jack ! Je suis tellement, tellement désolé ! Ce n’était pas ce que je voulais… Je voulais juste qu’on parle, je voulais comprendre et tout ce que je sais faire…

- Non ! C’est ma faute ! Je l’ai mérité ! tenta de le rassurer l’immortel.

- Personne ne mérite qu’on le frappe Jack ! Personne ! Et surtout pas toi ! contra alors Ianto, puis il reprit d’un ton plus posé en s’asseyant sur le lit et en forçant son époux à s’asseoir à ses côtés :

- Ca ne peut plus durer Jack. Tout cela va nous détruire. Tu dois me dire ce qui ne va pas.

- C’est trop dur Ian…

- Non… Il te suffit juste de prendre une grande respiration et de te lancer. Je te promets que je ne me mettrais pas en colère si ça peut t’aider et en tout les cas, je te jure de ne pas te frapper.

Mais sa tentative d’humour était trop désespérée pour arracher le moindre sourire à Jack qui le regardait fixement, visiblement déchiré entre le besoin de se livrer et la crainte que ce qu’il allait dire ne détruise son amour. Alors ce fut Ianto qui reprit la parole, d’un ton calme et triste :

- Tu ne m’aimes plus, c’est ça ? Tu as rencontré quelqu’un d’autre, quelqu’un qui te rend plus heureux ? Ou alors la vie auprès de moi et de nos filles te pèse ? Tu te languis de tes aventures d’avant ?

Et devant le mutisme de son amant, il acheva, d’une voix presque inaudible :

- Tu veux nous quitter Jack ?

- Non ! Non ! Je ne veux pas vous quitter ! Vous êtes ce que j’ai de plus cher au monde ! s’écria alors l’immortel, et le cœur de Ianto tressaillit de joie à cette affirmation jetée sur un ton qui ne laissait pas le moindre doute quant à sa véracité.

C’est pourquoi la fin de la réplique le heurta de plein fouet :

- Je ne veux pas vous quitter, et pourtant je le dois, acheva Jack d’une voix désespérée.

- Tu le dois ? Pourquoi ? Que se passe-t-il Jack ? Pourquoi devrais-tu nous quitter si tu ne le souhaites pas ? Est-ce qu’on te fait chanter ?

Puis la colère enfla à nouveau dans son timbre devant l’apparente apathie de son époux :

- Bordel ! Tu vas me répondre ! Tu ne peux pas me dire des trucs pareils puis te taire ! Si on te menace on fera face ! Si…

Et soudain il s’arrêta net, blêmit tandis qu’une idée atroce lui traversait la tête. Pourtant non… Ca ne pouvait pas être possible… Ca ne pouvait pas…

Toute trace de colère disparue de sa voix, il questionna à nouveau, d’un ton empreint d’anxiété :

- Jack… Est-ce que tu es malade ? Est-ce que…

Bien sûr son époux était immortel, mais finalement, savaient-ils exactement ce que cela voulait dire ? Et si cette immortalité n’était en fait que « provisoire », finissant par disparaître, laissant Jack aussi démuni que n’importe quel humain face à la camarde ? Et si, ce qu’on pensait un don d’invincibilité était en fait une sorte de virus qui avait rongé petit à petit jusqu’à l’essence même de l’homme qu’il aimait ? Et si….

- Non… Non… Je ne suis pas malade… Enfin….

Et soudain Ianto se trouva propulsé quatre ans auparavant, se revoyant dans le jardin, questionnant anxieusement l’immortel qui ne trouvait pas ses mots pour lui annoncer ce qui était pourtant une merveilleuse nouvelle.

- Jack ! Est-ce que… Tu attends un enfant ? demanda-t-il précautionneusement, s’effarant que ce soit cette nouvelle qui ait pu mettre son amour dans cet état.

Il aurait compris qu’il soit nerveux à ce sujet, mais ce n’était pas comme si la venue d’un autre enfant était une malédiction. Cela faisait maintenant plusieurs mois qu’ils essayaient de donner une sœur ou de préférence un frère à leurs filles. Et soudain il se trouva stupide d’avoir posé cette question. Pourtant, ce qu’il lut alors dans le regard de son époux lui fit comprendre qu’il avait vu juste :

- C’est donc ça ! reprit-il. Tu es enceint. Mais Jack… C’est une merveilleuse nouvelle ! Pourquoi est-ce que…

- Je ne veux pas de cet enfant ! le coupa alors l’immortel.

Ianto le regarda, abasourdi, puis bientôt une chape de tristesse s’abattit sur ses épaules et il se releva :

- D’accord. J’ai compris… Inutile de m’en dire plus. J’aurais dû m’en douter.

L’immensité de la douleur dans la voix de son amant fit relever la tête à l’immortel, soudain plus inquiet de Ianto que de lui :

- Quoi ? Que veux-tu dire ? balbutia-t-il en tendant la main pour retenir son compagnon qui s’éloignait.

Mais celui-ci arrêta son geste d’un coup sec sur son bras, l’empêchant de le toucher et recula d’un pas :

- Tu ne m’aimes plus Jack, voilà ce qui arrive. Tu as eu beau me dire le contraire il y a quelques instants, je ne sais pas pourquoi ni comment, je ne sais même pas si ça a à voir avec ce qui s’est passé, mais tu ne m’aimes plus.

- Quoi ? Mais qu’est-ce que tu racontes ! Tu es toute ma vie cariad ! Si tu n’étais pas là je ne sais pas ce que je deviendrais ! Tu es celui qui me donne la force de me battre contre mes démons.

Ebranlé, le Gallois le regarda : il semblait y avoir tant de sincérité dans la voix de son amour ! Et pourtant s’il ne voulait pas de cet enfant qu’ils souhaitaient tous les deux depuis si longtemps, quelle autre conclusion pouvait-il tirer que celle que l’immortel se sentait à l’étroit entre lui et leurs filles et ne voulait pas qu’un nouvel enfant vienne le ligoter encore plus.

- Si tu m’aimais, tu considèrerais l’arrivée de ce bébé comme un bonheur.

Le visage de Jack se referma aussitôt et Ianto poursuivit :

- Comment veux-tu que je croie en ton amour quand tu me dis que tu refuses de mettre au monde cet enfant que nous voulions tant, notre enfant ?

Et soudain Jack explosa, tremblant de chagrin et de colère à la fois il s’écria :

- Tu ne comprends pas ! Je n’en veux pas parce que justement ce n’est pas notre enfant !

La foudre s’abattant à ses pieds n’aurait pas plus abasourdi le Gallois que cette déclaration. D’une voix blanche il murmura :

- Que veux-tu dire par : ce n’est pas notre enfant ?

Et devant les sanglots déchirants qui secouaient son amour, incapable de répondre, il s’agenouilla devant lui, releva son visage pour l’obliger à le regarder :

- Que voulais-tu dire Jack ? Pourquoi cet enfant ne serait-il pas le nôtre ? Tu m’as trompé ?

Son cœur saigna à l’immensité de la douleur qui se peignit sur les traits du capitaine tandis qu’il réussissait à articuler :

- Je ne voulais pas Ian… Je te jure que je ne voulais pas… J’ai essayé de l’empêcher…

Et soudain Ianto comprit. Son teint vira au blanc crayeux tandis qu’il regardait son compagnon avec épouvante : ce n’était pas possible, pas ça, pas lui, pas eux ! Puis l’urgence de calmer l’homme qu’il aimait lui apparut et il referma son étreinte sur celui-ci, le berçant tendrement en murmurant :

- Oh mon Dieu ! Jack… Pourquoi ne m’as-tu rien dit ? Pourquoi ?

Et tandis qu’il se laissait aller dans les bras de son amour, le capitaine réussit enfin à raconter.

(à suivre)

Voilà l'explication de l'attitude de Jack   avant d'avoir été balancé en haute mer, il avait été violenté     Pauvre Capitaine qui ne méritait pas cette humiliation. Ianto arrivera-t-il à aider son compagnon?

Maintenant nous savons pourquoi jack est si deprimé.Comment peut-on faire sa a quelqu'un?La nature humaine me depasse parfois.Vivement la suite.bsx:merci:

Je m'en doutais  
 

 Mais c'est pas possible ! Il faut retrouver celui qui lui a fait ça et le lui faire payer ! Une question, ils essayaient d'avoir un enfant, comment peut-il être absolument certain que ce n'est pas celui de Ianto malgré tout   Il faut qu'il voit un médecin, qu'il fasse des analyses... Ça doit bien être possible au siècle où ils vivent de savoir qui est le père

Je m'en doutais. par pour l'enfant qu'il attend bien sûr mais pour le viol. et là c'est pire que je ne le pensais et je comprends maintenant certaines réactions de jack!

comment se reconstruire sachant qu'on est enceint mais que cet enfant est le produit d'un viol.
là je suis perplexe et je ne sais pas ce qu'ils vont pouvoir faire ni même comment jack s'en sortira.
leur couple va être mis à rude épreuve!
 

Vivement la suite !

Merci à vous toutes de vos commentaires et de vos encouragements pour ce pauvre Jack. Celui qui a fait ça c'est forcément l'un des deux frères donc l'un est mort, l'autre est quelque part sur une planète pénitentiaire.... Cela pour autant n'aide pas notre pauvre Jack qui a bien du mal à avaler la pilule (remarque s'il l'avait avalée avant ça ne serait pas arrivé... )  

C'est pas très gentil ça Cissy

C'est à moi que tu dis ça?    

 

Oui, bon, tout ça n'est pas vraiment une surprise. Jack a été violenté et probablement qu'il n'en aurait rien laissé paraître s'il n'était pas enceint. L'idée que cet enfant puisse être la conséquence d'un viol le mine terriblement. Mais il tire peut-être des conclusions trop hâtives. Rien ne lui permet de supposer que cet enfant n'est pas celui de l'amour de sa vie. L'incertitude et la peur lui ont fait prendre un bien mauvais chemin et il regrettera encore longtemps d'avoir osé porter la main sur sa fille qui n'est pas responsable de la situation.

Ianto va devoir l'aider à affronter cette épreuve et l'inciter à consulter un médecin rapidement pour connaitre au moins l'avancée de sa grossesse s'il l'ignore encore... Que va-t-il se passer si cet enfant n'est pas celui de l'amour ?

Ah ben oui mais moi Captain m'a dit que ne n'étais pas gentille... Alors du coup je ne peux plus poster hein...   Moi! Pas gentille! Avec mes personnages!!! Mais qui pourrait prétendre ça sans être de mauvaise foi ?  
Merci de tous vos messages: Cat' n'a même pas été surprise en plus... Comme quoi je ne fais qu'écrire ce qu'attendent les lecteurs finalement!  
Bon allez... une petite suite quand même.
ATTENTION, même non graphique, ce chapitre aborde le viol d'un personnage.



 
 
- Ne vous inquiétez pas : El sait ce qu’il fait ! Et moi aussi.

- Il se sert de vous.

- Non ! Il est mon frère ! J’ai besoin de lui autant qu’il a besoin de moi ! s’exclama l’homme, en colère. Maintenant taisez-vous si vous voulez avoir une chance de…

- Une chance de quoi ? Vous savez très bien qu’il me tuera ! J’ai vu vos vrais visages… Je ne suis pas idiot.

- Mais je n’ai pas dit que vous l’étiez ! Je suis même sûr que vous ne l’êtes pas du tout ! Vous êtes le type même d’homme intelligent qui sait ce qu’il veut et comment l’obtenir… Le type d’homme dont il faut se méfier.

- Eliud…

- Je ne vous ai pas permis de m’appeler par mon nom !

Un masque de rage pure se grava sur les traits de l’homme et en une fraction de seconde Jack comprit son erreur : il aurait dû laisser le plus jeune des frères à son occupation. Mais, trompé par son visage d’ange il avait pensé qu’il pourrait lui faire entendre raison et l’amener à le relâcher avant que son frère ne revienne.

Il n’était pas dupe des déclarations de celui-ci, lui promettant de le relâcher dès que tout danger serait écarté. Il n’y avait plus aucun risque depuis qu’ils avaient quitté leur premier abri, celui où ils s’étaient terrés plusieurs heures avant de rejoindre cette propriété située au bord de la mer : il avait reconnu l’odeur caractéristique de la côte lorsque les hommes l’avaient fait passer de leur navette à la pièce où il était ligoté. Si les frères l’avaient gardé avec eux alors qu’ils auraient pu le relâcher, c’était qu’ils avaient l’intention de l’exécuter, comme ils l’avaient fait de leurs complices : l’aîné, Elgud, paraissait aussi dénué de sentiments qu’un serpent dont il semblait en outre avoir le sang froid.

Alors, profitant de l’absence de celui qui lui paraissait le plus dangereux, le capitaine avait tenté sa chance auprès du plus jeune : certes il ne pensait pas le convaincre de trahir son aîné, les deux frères semblant bien trop liés pour cela, mais l’homme, encore bien jeune, paraissait si fragile, si angélique, qu’il avait pensé pouvoir faire appel à son humanité et l’amener à lui rendre sa liberté avant le retour du tueur qu’il avait reconnu en Elgud, ne manquant pas la lueur de plaisir qui avait scintillé dans ses prunelles lorsqu’il avait abattu leurs trois associés.

Et maintenant, il savait qu’il n’aurait jamais dû détourner l’attention d’Eliud de l’invention à laquelle il travaillait. Etait-ce de l’avoir dérangé qui déchaîna ainsi sa violence ou cela se serait-il ainsi terminé ? Quoi qu’il en soit, incapable de se défendre, le capitaine ne tarda pas à gésir sur le sol, le corps marqué des coups de fouet assénés, tressaillant encore des décharges électriques qui l’avaient traversé.

Il regarda son bourreau, debout au-dessus de lui et ce qu’il lut dans son expression fit courir un long frisson le long de son échine douloureuse. Il connaissait ce sourire plein de concupiscence, la lueur affamée dans ce regard, l’intention dans ce bout de langue qui venait faire le tour des lèvres dans une mimique gourmande. Il tenta de se relever pour faire face : il ne laisserait pas cela arriver ! Il préférait encore la mort à cette ignominie ! La mort il en reviendrait, cette abjection elle marquerait à jamais son corps et son esprit !

Mais quelques décharges électriques plus loin, fermement retenu par deux aimants au niveau des poignets, les bras écartelés et le bas du corps dénudé, il dut abdiquer dans les larmes et les cris, déchiré par une douleur indicible qui irradiait dans tout son corps meurtri, et l’esprit battant la chamade.

Durant tout le temps que dura l’horreur, il tenta de se raccrocher aux belles choses de sa vie pour s’évader loin de ce qui se passait : il revit ses deux princesses, si douces, si aimantes… Il s’efforça de se souvenir de leurs peaux contre la sienne, de leurs petits bras autour de son cou, de leurs baisers au goût sucré. Il s’attacha à s’envoler vers son amour, se remémorant son corps chaud, sa peau veloutée, ses yeux pleins d’amour, ses gestes doux et tendres… Ianto… Comment lui expliquer ?… Comment trouver les mots pour lui dire ?.... Pourquoi avait-il laissé cela arriver ?.... Pourquoi ne s’était-il pas plus débattu ?... Pourquoi n’avait-il pas vu que des deux, le plus dangereux n’était pas le tueur ?... Comment avait-il manqué la lueur de folie dans le regard limpide ?....

Ianto… Durant tout le temps que dura l’assaut sauvage, tout ce temps interminable où il sentit son corps se déchirer tandis qu’un autre possédait ce qui n’était qu’à son amour, il tenta de se raccrocher à leurs souvenirs. Mais lorsque l’animal en rut en eut enfin terminé, il ne lui restait plus que du dégoût de lui-même et l’horrible sentiment que jamais son époux ne pourrait comprendre, que jamais plus il ne voudrait le toucher, l’embrasser, étreindre ce corps désormais souillé par un autre. De toute façon, lui-même serait-il jamais capable de se laisser toucher de nouveau ?

Ce ne fut que lorsqu’Elgud rentra de sa « ronde » que l’immortel comprit le jeu macabre auquel s’étaient livrés ses ravisseurs, ce jeu dont il avait été le centre depuis le début, depuis le moment où il avait franchi le seuil de l’agence pour épargner la vie des otages. Le simulacre de querelle qui opposa les deux frères lui apprit mieux que ne l’auraient fait des aveux que tout cela avait été réfléchi dès l’instant où il s’était livré à eux.

En le voyant ensanglanté et souillé sur le sol, l’aîné s’était emporté après son frère, l’accusant d’avoir molesté leur otage :

- Comment veux-tu que je le relâche maintenant ? avait-il tonné. Comment veux-tu pouvoir nous assurer qu’il ne parlera pas ? Après ce que tu lui as fait, il n’aura qu’une idée en tête : se venger, et si lui ne le fait pas, les siens le feront pour lui ! Il ne me reste plus qu’une alternative : le tuer ! Et son sang retombera sur ta tête !

Cette ultime déclaration avait été prononcée d’un ton jubilatoire et le sourire qui accompagnait les mots ne laissait aucun doute sur le plaisir qui animait à ce moment-là l’aîné des frères. Jack posa son regard épuisé et douloureux sur le plus jeune et remarqua le même sourire : aucune trace du moindre remords, aucun argument pour tenter de faire revenir son aîné sur sa décision. C’est alors qu’il réalisa que tout cela n’était que la même scène, sans doute déjà jouée plusieurs fois, par laquelle l’un comme l’autre s’absolvaient d’avance de la mort de leur victime.

Ensuite il y avait eu le compartiment de la navette puis sa chute au-dessus de la mer.

- Après je ne sais plus bien… Je crois que j’ai dû nager… Je me souviens de l’eau qui s’engouffrait dans ma bouche… Je me souviens que je voulais survivre pour te revoir, revoir nos enfants… Je n’avais pas réalisé que ces types avaient en fait réussi à me tuer.

Les deux hommes étaient enlacés, les larmes coulant sur leurs joues sans qu’ils essaient de les retenir. Jack pleurait sa vie dévastée, Ianto pleurait les souffrances de son amour. A cet instant précis il aurait aimé pouvoir déchirer ses bourreaux de ses mains ! Mais l’heure n’était pas à la vengeance : de toute façon Elgud était mort de sa main… Il regrettait simplement ne l’avoir pas fait souffrir avant ! Et Eliud était parti bien loin.

- On ne les laissera pas gagner mon amour.

- Mais comment pourras-tu jamais m’aimer après ça ?

- Tu n’as rien fait de mal tu m’entends ! Rien du tout ! Les seuls fautifs dans tout cela ce sont eux ! Je t’aime Jack ! Je t’aime plus que tout et rien au monde, sauf toi, ne pourra jamais me faire me détourner de toi.

Il resta ainsi un long moment à bercer doucement son amour blessé, jusqu’à ce que les larmes se tarissent, jusqu’à ce qu’à bout de forces, Jack finisse par s’endormir dans ses bras. Il l’allongea alors doucement sur le lit, se coucha près de lui et ramena la couverture sur eux. L’immortel vint se blottir contre lui et il referma ses bras sur son corps :

- On ne te fera plus jamais de mal cariad, plus  jamais, je te le promets, murmura-t-il.

Et il s’installa pour veiller le sommeil de son époux, finissant par sombrer à son tour, épuisé par les deux jours d’angoisse depuis le départ de Jack et le choc des révélations. Mais au moins pensa-t-il avant de s’endormir, aussi difficile soit l’aveu, Jack avait enfin dévoilé ce qui le dévorait ; maintenant ils allaient pouvoir avancer.

(à suivre)

   relire ce passage m'a tiré quelques larmes, pauvre Jack, il pense que Ianto ne voudra plus de lui parce qu'il a été violé 

  Les coupables sont hors d'état de nuire (l'un mort, l'autre en prison) mais cela ne réconforte pas le capitaine pour autant, il faut absolument qu'il sache si cet enfant est celui du Gallois     je n'ose imaginer sa réaction dans le cas contraire   en fait si, j'imagine très bien 

Le pauvre  

Pauvre Jack, il a cru que le cadet pourrait l'aider à se sortir de cette galère, mais il s'est bien trompé   Ils doivent savoir si le bébé est le leur ou si la grossesse a commencé après le viol

Les deux frères étaient aussi malades l'un que l'autre... Mais il en reste un de vivant : Ianto va le retrouver et lui faire sa fête   Pour l'enfant, il faut vraiment que Jack sache si c'est celui du viol ou celui de Ianto... s'il venait à le faire passer et qu'il s'aperçoive que c'était celui de son amour, ça finirait de le détruire  

Je viens de lire les chapitres, j'adore   
Le dernier chapitre m'a fait pleuré, Jack le pauvre ce qu'il a enduré.