Cissy Moderatrice générale
Zodiaque : Signe Chinois : Messages : 18922 Date d'inscription : 20/06/2009 Age : 62 Localisation : Normandie
| Sujet: Plus belle la vie - Arrête,arrête - Thomas/Florian - G Dim 8 Fév 2015 - 21:23 | |
| Petite songfic destinée à Yseult l'an passé... Les personnages de la série ne m’appartiennent pas. Ils sont la propriété exclusive de: Hubert Besson, Georges Desmouceaux, Bénédicte Achard, Magaly Richard-Serrano & Olivier Szulzynger. Je ne tire aucun bénéfice de leur mise en situation dans cette fiction. Arrête arrête - Non !!! Florian s’arrêta, médusé. C’était la première fois que son amant lui jetait ce mot à la figure, ou plutôt la première fois avec cette force, avec cette expression sur le visage qui lui fit immédiatement comprendre que ce non-là ne signifiait pas « oui », comme tous les non qu’ils avaient pu égrener l’un et l’autre depuis le début de leur relation. Ce non-là c’était un refus catégorique et on voyait au visage crispé de Thomas qu’il lui pesait ce qui impliquait qu’il était d’autant plus sérieux. - Thomas, commença-t-il en faisant un pas vers l’homme qui avait reculé pour mettre de la distance entre eux comme s’il n’était pas sûr de lui résister s’il restait trop près. - Non Florian ! Tu as choisi ! Arrête, arrête ne me touche pas Je t'en supplie ai pitié de moi Je ne peux plus supporter Avec une autre te partager D'ailleurs demain tu te maries Elle a de l'argent, elle est jolie Elle a toutes les qualités Mon grand défaut c'est de t'aimer - Je t’ai expliqué mon cœur… - Oui, tu m’as expliqué.La voix était amère. Il se souvenait encore de ces explications : sa carrière, sa famille, son prestige, cette promotion qui lui souriait….Le juge Florian Estève avait choisi la sécurité, la « normalité ». Lorsque Amélie Sarlat de Bontempire était entrée dans sa vie, avait commencé à faire le siège de son cœur, il avait considéré les avantages d’une telle relation. D’ailleurs, lorsqu’il était sorti avec elle, il avait été invité par des personnes qui, jusque là, avait ignoré le petit juge d’instruction besogneux.Désormais il avait porte ouverte chez le sous-préfet, chez le bâtonnier, chez le premier adjoint et tout à l’avenant. Il était pressenti pour devenir membre de la cour d’appel….Que valait un Thomas Marci, petit serveur minable d’un bar du quartier du Mistral face à tous ses avantages ?Oh oui il lui avait expliqué ! Puis il lui avait fait l’amour en lui jurant que ça ne changerait rien entre eux, jamais.Mais il croyait quoi le petit juge ? Arrête, arrête ne me touche pas Je t'en supplie ai pitié de moi Dès que tes mains se posent sur moi Je suis prêt à subir ta loi* Mais tu as préféré les grands honneurs A la place de notre bonheur Et, et pour garder tes ambitions Tu as détruit mes illusions - Je t’aime Thomas…- Tu m’aimes ! Tu appelles ça aimer ! explosa le barman.Est-ce que c’était de l’amour les rendez-vous en catimini ? Est-ce que c’était de l’amour les étreintes fébriles des après-midis, celles des nuits où Amélie était absente, celles des soirs où le juge prétendait avoir des dossiers à remplir ? Etait-ce de l’amour les départs à l’aube, les arrivées après minuit, les rendez-vous reportés, les longues soirées solitaires à attendre l’absent qui finalement ne venait pas ?Certes il y avait les fleurs, les présents, les baisers… Certes lorsque leurs corps s’unissaient leurs cœurs exultaient en cadence et le plaisir était toujours au rendez-vous. Mais Thomas savait qu’il aurait fait n’importe quoi pour Florian : renié père et mère s’il l’avait fallu, abandonné tout ce à quoi il tenait. Florian, lui, n’avait pas l’intention de lâcher quoi que ce soit. Il avait choisi la réussite, la richesse, la renommée… Tous ses serments d’amour n’y changeraient rien ! Je sais, je sais tu m'aimes encore L'orgueil pour toi est le plus fort Il a vécu le grand amour Pour garantir tes vieux jours Il faut, il faut nous quitter sans remords Tu es le maître de ton sort Laisse-moi, laisse moi te féliciter Demain, tu vas te marier
- Je croyais que tu comprenais.- Mais je comprends, je comprends fort bien ! Je comprends sans doute bien mieux que tu ne le comprends toi-même.Il avait passé tellement d’heures, tellement de jours à y penser, à tout ressasser dans sa tête, à peser le pour et le contre…Depuis que Florian lui avait fait part de sa décision, après lui avoir tellement longtemps laissé penser qu’Amélie n’était qu’une passade destinée à rassurer son milieu, à se rassurer peut-être lui-même avait pensé Thomas qui savait que son amant n’avait toujours pas accepté son homosexualité et qui, dans son indulgence amoureuse avait décidé de le laisser prendre le temps qu’il devrait, depuis ce moment, le barman avait passé et repassé dans sa tête tous les pour et les contre d’une liaison clandestine ou d’une rupture franche.Il savait qu’il n’échapperait pas à la douleur, quel que soit son choix. Il aimait Florian de toute son âme, de tout son cœur. Il avait vu cet homme s’éveiller à la sensualité, prendre conscience de ce qu’il était, s’épanouir à son contact et cette révélation avait creusé davantage encore le lit de son amour.Mais devoir le partager semaine après semaine, années après années… Rester celui que l’on cache, celui qui se cache, celui qui n’a aucun droit, aucun pouvoir, aucun recours… Demeurer dans l’ombre en acceptant les miettes qu’on voudrait bien lui jeter…Thomas savait que sa nature probe ne lui permettrait pas de vivre cette vie là, que tôt ou tard il en crèverait ou qu’il irait trouver sa rivale pour lui apprendre ce qu’était réellement son époux, et ça, il ne le voulait à aucun prix. Il n’était pas de ceux qui se vengent, des mesquins qui détruisent le bonheur des autres parce qu’ils n’y ont pas leur place.Florian avait fait son choix, Thomas avait aussi fait le sien. Chez elle tu auras le confort Chez moi tu jouais avec mon corps Chez elle tu vas te distinguer Chez moi tu venais te griser Ce soir, ce soir c'est la dernière fois Que je te parle, que je te vois Puisque, puisque c'est elle qui aura ton nom Ce soir, ce soir moi je te dis non Non ! Non ! - Thomas…Il y avait de l’eau dans le regard de son amour et le barman failli céder. Mais il savait que s’il cédait cette fois, il cèderait encore et encore, jour après jour, mois après mois…Il cèderait et il y laisserait son honnêteté, sa quiétude, son bonheur et à terme son amour… Alors mieux valait trancher dans le vif maintenant, tant qu’il en avait le courage, tant qu’il n’était pas usé par une lutte sans espoir, par l’habitude insidieuse de prendre ce qu’on voulait, ce qu’on pouvait lui accorder, sans jamais vouloir plus. Quitte à souffrir, autant le faire une bonne fois pour pouvoir ensuite se reconstruire, se donner une nouvelle chance avec un autre qui l’aimerait assez pour tout lâcher pour lui.Il ouvrit la porte et s’effaça sur le seuil, faisant comprendre à son amant que sa décision était irrévocable. Florian ouvrit la bouche, puis la referma, comprenant que rien ni personne ne ferait changer d’avis à l’homme qu’il aimait. Parce qu’il l’aimait cet homme ! Peut-être pas de la bonne façon, mais il l’aimait !Seulement il y avait Amélie, le poste à la cour d’appel, le sous-préfet, le bâtonnier…. Tout ce mal qu’on pourrait lui faire à la place des attentions qu’il attendait…Il y avait la vie, la vie qui n’était pas faite pour rêver, la vie qui n’était pas faite pour aimer.Il y avait juste sa lâcheté et son désir d’être comme les autres, de se fondre dans la normalité d’une société frileuse.Il y avait juste cette honte qui lui fit baisser la tête en passant cette porte, en quittant cet appartement où il ne reviendrait jamais plus.Ou peut-être… S’il avait le courage… S’il trouvait en lui la ressource de choisir l’amour plutôt que sa carrière… S’il osait déclencher l’un de ces scandales dont on faisait longtemps les gorges chaudes et qui ruinerait inéluctablement toutes ses ambitions… Peut-être que Thomas pourrait lui pardonner, peut-être que…Aimer ou réussir ? Il avait un peu moins de vingt-quatre heures pour décider. FIN Chanson de Patricia Carli Paroles originalesJe suis prêt à subir ta loi*
Si ceux qui disent du mal de moi savaient exactement ce que je pense d'eux, ils en diraient bien davantage (S. Guitry) La bêtise est infiniment plus fascinante que l'intelligence. L'intelligence, elle, a des limites, tandis que la bêtise n'en a pas (C. Chabrol) | |
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Invité Invité
| Sujet: Sujet: Plus belle la vie - Arrête,arrête - Thomas/Florian - G Lun 9 Fév 2015 - 10:02 | |
| je me souviens l'avoir lu. florian à fait un choix et s'il croyait avoir la femme et l'amant, pas de chance! la fin nous laisse dans le doute et c'est tout aussi bien... |
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homer Le rêve devient ta réalité….
Zodiaque : Signe Chinois : Messages : 6378 Date d'inscription : 16/09/2010 Age : 40
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djorie Le rêve devient ta réalité….
Zodiaque : Signe Chinois : Messages : 2153 Date d'inscription : 19/02/2010 Age : 43
| Sujet: Re: Plus belle la vie - Arrête,arrête - Thomas/Florian - G Lun 9 Fév 2015 - 18:33 | |
| Une très belle songfic même si je n'aime pas particulièrement les fins ouvertes, enfin cela me laisse espérer que Florian choisisse finalement l'amour plutôt que sa carrière. Cissy. | |
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Cissy Moderatrice générale
Zodiaque : Signe Chinois : Messages : 18922 Date d'inscription : 20/06/2009 Age : 62 Localisation : Normandie
| Sujet: Re: Plus belle la vie - Arrête,arrête - Thomas/Florian - G Lun 9 Fév 2015 - 20:48 | |
| Merci beaucoup à vous trois! En l'occurrence j'étais bien en peine de faire un choix.... donc je vous ai laissé ce dilemme... Si ceux qui disent du mal de moi savaient exactement ce que je pense d'eux, ils en diraient bien davantage (S. Guitry) La bêtise est infiniment plus fascinante que l'intelligence. L'intelligence, elle, a des limites, tandis que la bêtise n'en a pas (C. Chabrol) | |
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Invité Invité
| Sujet: Re: Plus belle la vie - Arrête,arrête - Thomas/Florian - G Mer 18 Fév 2015 - 15:33 | |
| très chouette histoire |
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Cissy Moderatrice générale
Zodiaque : Signe Chinois : Messages : 18922 Date d'inscription : 20/06/2009 Age : 62 Localisation : Normandie
| Sujet: Re: Plus belle la vie - Arrête,arrête - Thomas/Florian - G Mer 18 Fév 2015 - 20:44 | |
| Merci Renatane! Si ceux qui disent du mal de moi savaient exactement ce que je pense d'eux, ils en diraient bien davantage (S. Guitry) La bêtise est infiniment plus fascinante que l'intelligence. L'intelligence, elle, a des limites, tandis que la bêtise n'en a pas (C. Chabrol) | |
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