Reclassement du père Noël 2016 de Natasia
Les personnages de la série ne m’appartiennent pas. Ils sont la propriété exclusive de : Gabe Sachs & Jeff Judah. Je ne tire aucun bénéfice de leur mise en situation dans cette fiction.
Note : pas sûre que Rick soit parti pour l'Utah mais je n'ai pas retrouvé l'info donc ce sera l'Utah et tant pis si ce n'est pas ça!
Noël rouge
Bon sang qu’il était fatigué ! Il avait l’impression que son corps pesait une tonne ! Quant à sa tête… comment arrivait-il encore à agir ou plutôt à réagir ? Depuis des heures il avait juste l’impression d’enchaîner les actes mécaniques, dictés par l’urgence, par la nécessité : il n’était plus qu’une machine qui faisait de son mieux pour éviter le drame ou plutôt les drames en cascades. Il n’avait plus le temps de penser, d’organiser, de prévoir… Il fallait aller vite, toujours plus vite et être toujours plus efficace malgré la fatigue, les doutes, les cris, la douleur, pas la sienne, celle des autres, de tous les autres : les enfants, les parents… tous ceux là entassés dans la salle d’attente et qui vivaient les moments les plus horribles de leurs vies.
Il aurait aimé pouvoir s’enfuir, partir loin d’ici, loin de tout ce sang, ce bruit, ces hurlements de souffrance ou de révolte, loin de la colère de ce père, des larmes de cette mère, du silence sidéré de cet enfant. Il aurait aimé réparer les corps, chasser la mort, renverser le temps. Il ne pouvait rien, rien que panser les blessures, immobiliser les os brisés, rassurer d’un mot, soulager d’un geste…
Et dire que le lendemain c’était Noël !
- Tu vas bien ?
- Quoi ?
Drew regarda Krista comme si elle descendait de Mars, comme si elle lui avait parlé dans un sabir incompréhensible. Bien ? Qu’est-ce que ça voulait dire aller bien dans le chaos où ils étaient plongés depuis des heures ? Est-ce qu’il pouvait aller bien ? Est-ce que quelqu’un dans ce foutu hôpital pouvait encore aller bien après tout ça ? Est-ce qu’elle allait bien elle-même ?
La jeune interne vint poser sa main sur son bras :
- Je sais… ça paraît stupide comme question hein ?
- Un peu…
- C’est juste que…
Elle ne termina pas sa phrase, regarda autour d’elle : tant de brancards encore dans le couloir, tous les box remplis, le déchocage bondé, du sang sur le sol, des compresses qui gisaient ça et là et un personnel qui faisait de son mieux pour faire face, pour aider ceux qui souffraient, pour comprendre ceux qui s’emportaient, pour apaiser ceux qui pleuraient et ce malgré ses propres peines. Est-ce que l’horreur allait s’arrêter un jour, pour eux, pour les autres, pour tous ceux-là ?
Quelqu’un avait chanté les Noëls blancs. Eux ils vivaient un Noël rouge, rouge de sang et d’horreur, un Noël qu’ils n’oublieraient jamais, mais pas pour les bonnes raisons. Ce souvenir-là, il resterait gravé en eux à jamais avec les cris, les larmes, le sang… Noël rouge… Noël noir… Noël brisé sur les réalités d’une vie sans pitié ! Juste quelques mots échangés pour retrouver leur humanité, se rendre compte qu’ils existaient encore pour quelqu’un, que quelqu’un se souciait d’eux et qu’ils se souciaient de lui en retour. Des mots qui ne voulaient rien dire mais qui pourtant étaient précieux parce qu’ils leur rappelaient qu’ils n’étaient pas seuls dans la tourmente.
Alors il répondit :
- Ca ira… Je tiens le choc. Et toi ?
- Moi aussi. Il faut bien.
Rien d’autre.
Déjà on le rappelait pour examiner une gamine qui se tordait de douleur, déjà elle repartait vers une femme enceinte qui tenait son ventre entre ses mains comme pour empêcher l’enfant qu’elle portait de s’échapper dans le flot de sang qui coulait entre ses cuisses.
Drew secoua la tête, déterminé à tenir bon, à surmonter tout cela. De toute façon il n’avait pas le choix : il avait fait le serment de soigner, de guérir, c’était ce qu’il voulait depuis toujours. Il n’avait pas le droit de se laisser aller à la fatigue, au chagrin, à la révolte. Ce n’était pas le moment. Peut-être plus tard, peut-être…
Alors il repartit dans la mêlée, croisant les autres au chevet d’un blessé : T.C. toujours plein de cette énergie qu’il enviait, Topher, calme et déterminé, Jordan sans nul autre pareille pour calmer les angoisses tant des patients que de leurs familles et tous les autres, tous attelés à la même tâche que lui, tenter, autant que faire se pouvait, de préserver un peu de la joie de Noël pour la majorité des gens qui se trouvaient là, qu’ils gisent sur une civière ou fassent les cents pas dans la salle d’attente en priant un dieu auquel certains ne croiraient plus jamais d’épargner leur frère, leur épouse, leur enfant, leur père…
Pourquoi fallait-il que la barbarie frappe au moment où même les civilisations belliqueuses des anciens savaient faire la trêve, ces moments rares où, quelles que soient votre couleur, votre religion, vos opinions, vous communiiez dans le même bonheur, la même envie d’un monde meilleur, le même désir de faire la fête avec ceux que vous aimez sans plus penser à tout ce que notre monde porte de misère et d’horreur ? Ici, au cœur du pays le plus riche du monde, au cœur de la civilisation, était-il concevable que l’obscurantisme frappe à nouveau ?
Il y avait combien d’heures maintenant que la bombe avait explosé en plein cœur d’un centre commercial bondé, parmi des enfants venus acclamer le père Noël, des parents heureux d’offrir ce bonheur à leur progéniture, des retardataires qui complétaient leurs cadeaux, des badauds qui venaient simplement profiter de ces instants de joie partagée ? Drew ne savait plus vraiment. Il parvenait simplement à se souvenir qu’ils étaient en train de faire une de leur partie folle sur le toit quand l’émission de radio qu’ils écoutaient en fond sonore s’était brusquement arrêtée pour laisser passer le message qui les avait aussitôt ramenés à leur profession. Une bombe venait d’exploser : il y avait des morts, des blessés…
Tout s’était organisé, très vite tandis que déjà, dans le lointain, les sirènes retentissaient. Les sirènes… encore et encore… depuis des heures le ballet des ambulances ne cessait pas. Futur médecin militaire, Drew n’avait pas encore été confronté à ces blessures béantes, à ces corps déchiquetés, à ces membres arrachés… Il avait fait taire sa sensibilité et s’était lancé à corps perdu contre le temps, contre la mort… Plus tard, peut-être, il pourrait analyser ce qu’il avait ressenti, mais pour le moment il n’en avait pas le loisir. Un instant perdu, c’était une vie qui s’enfuyait.
Des vies… des vies brisées, il en avait vu plus durant ces dizaines d’heures qu’il n’en verrait sans doute pour le restant de sa vie. Il n’oublierait pas les cris de douleurs, les hurlements de rage, ce père qui s’accrochait à lui en le suppliant de sauver sa petite fille morte dans ses bras, ce garçonnet hébété, le visage en sang, qui cherchait sa mère de brancard en brancard, ce bébé miraculeusement indemne retrouvé sous le corps d’une femme qui était peut-être sa mère et dont on ne savait rien dans le chaos ambiant… Combien de fois maintenant avait-il dû aller trouver une femme, un homme, parfois âgés, parfois à peine adultes, pour leur apprendre que « malgré tous leurs efforts les blessures de xxx étaient trop graves et qu’ils n’avaient rien pu faire, qu’il était désolé mais que leur mère, père, frère, sœur, fils, fille, époux, épouse, était mort(e) ». Ces mots, il ne pourrait plus jamais les dire, il les avait prononcés plus qu’on ne devrait les répéter au cours de toute une vie.
Mais il y avait aussi les miracles, le bébé bien sûr, mais d’autres encore… La femme enceinte avait accouché d’une petite fille qui vivrait, la maman irait bien aussi et le père les avait rejointes, affolé par les nouvelles et si heureux d’avoir été épargné par le sort. Les parents de l’adolescente avaient accepté le don d’organes : la mort de leur fille allait sauver ou améliorer une dizaine de vies. La femme âgée victime d’un infarctus allait pouvoir passer un Noël de plus auprès des siens… et d’autres… tant d’autres qui, marqués dans leur chair et dans leur cœur, pourraient cependant reprendre le cours de leurs vies. Leurs efforts n’avaient pas été vains.
Et puis soudain ce fut terminé : plus d’ambulances, plus de cris… Les derniers blessés étaient en salle d’opération, les autres avaient été transférés dans les services où ils seraient suivis jusqu’à leur sortie, les familles avaient été aiguillées là où elles pourraient retrouver l’être cher, parfois hélas vers la morgue, certains étaient sortis déjà, pour d’autres un long processus de soins commençait qui ne prendrait fin que des mois plus tard.
Pour eux, c’était soudain le calme après la tempête, le silence, l’inaction et la réalisation de ce qui venait de se passer. Soudain Drew songea qu’il aurait dû être auprès de Rick, dans l’Utah. Rick ! Qu’est-ce qu’il lui manquait ! Il aurait tant voulu pouvoir vivre à ses côtés. Dans des moments comme celui-là, son époux lui aurait été un soutien formidable. Il aurait pu, en rentrant chez eux, laisser s’écouler l’horreur vécue ou simplement se blottir dans ses bras pour se sentir vivant. Mais Rick n’était plus là. Ils en avaient longuement discuté : Drew ne pouvait quitter San Antonio tant qu’il n’avait pas obtenu son diplôme et de toute façon, il savait qu’ensuite les rangers l’enverraient où bon leur semblerait pour qu’il soigne les siens sur les terrains où ils intervenaient. Bien sûr, Rick aurait pu rester… Sa blessure était de celle qui lui permettait de prendre sa retraite avec les honneurs. Mais cette proposition de devenir formateur était de celle qu’il n’aurait pas pu refuser.
Drew se souvenait encore de l’éclat qui brillait dans les yeux de l’homme qu’il aimait lorsqu’il lui avait parlé de l’opportunité qu’on lui proposait. Depuis son amputation, il n’avait jamais vu autant d’enthousiasme chez Rick. Celui-ci avait, l’espace d’un instant, retrouvé tout son allant, toute son énergie. Rester dans l’armée signifiait tant pour lui. Et devenir instructeur c’était le signe qu’on le trouvait assez bon pour former les nouvelles recrues, leur apprendre comment survivre. Drew savait très bien que, s’il le lui avait demandé, son compagnon aurait décliné l’offre, mais l’idée ne lui avait effleuré l’esprit qu’une fraction de seconde. Il n’avait pas le droit d’être égoïste : Rick avait l’armée dans la peau et ce qui avait été le plus douloureux pour lui après sa blessure, c’était de penser qu’il ne pourrait plus jamais exercer le métier qu’il aimait, dans lequel il excellait. L’esprit de corps allait lui manquer, la confiance de ses hommes, la décharge d’adrénaline, le sens du devoir, l’instinct de protection… autant de valeurs qu’il n’aurait plus l’occasion de mettre en avant, un peu comme si une partie de lui était morte avec sa jambe. Alors, savoir qu’on le jugeait encore utile, qu’on allait lui confier des jeunes gens pour en faire des soldats de valeur, des gars et des filles sur qui leurs équipiers compteraient, comme il avait compté sur et pour les siens, c’était comme une renaissance, le signe que tout n’était pas fini pour lui et qu’il avait encore sa place là où il avait cru n’être plus qu’un fardeau inutile.
Alors non, Drew ne lui avait pas demandé de rester, même s’il avait compris combien l’absence serait dure à supporter. Déjà, durant leur séparation, il avait souffert du manque de son amant. Bien sûr, la situation ne serait pas la même : ils pourraient se parler, se rendre visite, se voir par internet interposé… Ah ! Ils en avaient fait des projets et en avaient échangé des promesses qu’ils savaient, l’un comme l’autre, impossibles à tenir. Cela n’avait pas manqué : Drew accaparé par son travail, Rick dévoré par le sien, tous deux passionnés par ce qu’ils faisaient, incapables d’imaginer n’être pas les meilleurs pour ceux qui comptaient sur eux… les appels s’étaient faits plus rares. Quant aux visites… Rick avait arraché trois jours quatre mois auparavant, Drew avait pu faire un saut de quelques heures à la faveur d’une semaine de formation de Rangers à quelques miles de la base où officiait Rick… pour le reste… Il y avait bien sûr eu des projets, comme celui de se rejoindre deux mois plus tôt. Mais au dernier moment Rick avait dû rester pour superviser une formation tout comme, quelques semaines plus tard, Drew avait été retenu par une urgence alors qu’il partait pour l’aéroport.
Et décembre était arrivé. Cela faisait plus de quatre mois qu’ils ne s’étaient pas vus, sept que Rick était dans l’Utah, trois semaines qu’ils n’avaient échangés que quelques pauvres SMS et deux appels pressés entre deux urgences. Etaient-ils même encore un couple se demandait parfois le jeune médecin ? Bien sûr, il savait qu’il aimait son compagnon plus que tout et ne doutait pas de l’amour de celui-ci. Mais les relations à distance avaient bien peu de chance de survivre aux aléas de la vie… Pourtant ils voulaient y croire, l’un comme l’autre.
Alors Drew avait pris son billet d’avion pour le 23 décembre et ils s’étaient juré que rien ni personne ne les empêcherait de passer Noël ensemble. Rick, lui, ne pouvait pas bouger : l’école militaire où il dispensait son savoir organisait, comme chaque année, un arbre de Noël destiné aux enfants du personnel et aux élèves. Il aurait été mal vu que le nouvel instructeur ne soit pas présent pour les festivités. Alors ils s’étaient promis qu’ils se rejoindraient à l’aéroport : Rick avait fait répéter plus de trois fois à son compagnon l’heure de son arrivée. Le matin venu, Drew avait bouclé son sac, mis dedans le cadeau destiné à son amour et il était venu prendre les trois heures de gardes qu’on lui avait demandé d’assurer avant de pouvoir profiter de trois jours de congés.
Et puis…
Et maintenant il était là, recru de fatigue, s’en voulant de se lamenter sur l’absence de Rick quand tant de personnes n’auraient jamais la chance de revoir l’être aimé, alors que pour lui ce n’était que partie remise. Il était rentré chez lui, malgré la demande de Krista de venir avec eux fêter Noël. Elle savait combien il était déçu d’avoir, une fois de plus, manqué son avion. Lorsqu’elle lui avait suggéré de prendre le suivant il avait décliné : à quoi bon ? A cette époque de l’année, même s’il trouvait une place, il aurait perdu plus de vingt-quatre heures. On était déjà le 24 et il ne serait jamais à l’heure pour le réveillon. Il lui faudrait repartir à peine arrivé… Ca ne valait pas la peine. Elle avait bien tenté de le secouer, comme elle seule savait le faire, mais il ne s’était pas laissé convaincre.
Il s’était fait une joie de ces quelques jours de retrouvailles. A cet instant précis et plus que jamais il se disait que, peut-être, le sort était contre eux, que leur relation n’avait aucune chance étant donné que le destin semblait prendre un malin plaisir à leur mettre des bâtons dans les roues à chaque fois qu’ils avaient l’opportunité de se retrouver. Et aussitôt cette pensée émise, la culpabilité déferla à nouveau sur lui en pensant combien il était égoïste de se lamenter sur sa petite déception alors que pour d’autres la vie même s’était écroulée.
Il savait qu’il était irrationnel, que tout cela finalement se résumait à un seul mot : fatigue. Il était épuisé au-delà des mots. Toute la tension nerveuse qui l’avait tenu debout durant près de vingt-six heures était en train de déserter son corps. Il fallait simplement qu’il dorme. Le lendemain il se réveillerait l’esprit plus clair et il pourrait alors appeler Rick. Celui-ci comprendrait, il en était sûr. D’ailleurs, il avait sans doute entendu parler de l’attentat et il avait dû se douter que Drew ne pourrait pas venir. Il n’avait même pas envoyé le moindre message, comprenant vraisemblablement que son compagnon n’aurait pas le temps d’y répondre. Par acquis de conscience, le médecin consulta tout de même sa messagerie : rien. Un vague ressentiment le souleva. Rick aurait au moins pu lui dire qu’il pensait à lui, qu’il comprenait…
Avaient-ils encore un avenir ? pensa-t-il de nouveau en poussant la porte de l’immeuble où il habitait. Ressassant ses pensées moroses, il grimpa l’escalier, dédaignant par habitude l’ascenseur, et ce malgré sa fatigue. Il tourna la clé dans la serrure et se dirigea vers la salle de bain. D’un seul coup, le désir d’une douche se fit impérieux. Il pourrait, avec la saleté, chasser peut-être les souvenirs qui emplissaient sa tête et alourdissaient son cœur. Ensuite… ensuite il appellerait Rick. Il avait besoin d’entendre sa voix.
Et soudain des bras l’entourèrent et un corps se pressa contre le sien. Après une fraction de seconde de panique, il se détendit dans l’étreinte : il avait reconnu l’odeur. Il se retourna pour croiser le regard de l’homme qu’il aimait :
- Rick ? Qu’est-ce que tu fais-là ?
- Quand j’ai su pour l’attentat j’ai dit à mon chef que peu m’importait ce qu’on en penserait : je rentrais.
- Mais…
- Il n’y a pas de mais. Je savais que tu aurais besoin de moi. Et de toute façon, j’avais besoin de toi.
Alors il se serra contre lui et fondit en larmes, laissant enfin couler sa propre douleur, sa peur, son effroi, sa rage, son désespoir. Rick le laissa pleurer, sachant qu’il avait juste besoin de cela pour reprendre pied. C’était ce qu’il avait deviné lorsqu’il avait appris la nouvelle. Il savait que Drew aurait besoin de lui et face à ce constat, rien n’aurait pu le retenir, pas même le risque de perdre un poste qu’il adorait. Drew était son âme sœur, son espoir, son ancre… Aujourd’hui il voulait être là pour lui. C’était ce qu’il devait faire, ce qu’il voulait faire.
Il le guida vers la salle de bain, le dévêtit tendrement et glissa avec lui sous la douche, le lavant avec délicatesse, le rassurant de son amour. Puis ils se glissèrent dans le grand lit et se blottirent l’un contre l’autre. C’était juste ce dont ils avaient besoin, tous les deux : de la tendresse, de la douceur… Le sexe viendrait sans doute… Mais pas maintenant.
A cet instant précis, ils avaient juste besoin de communier dans un même sentiment de plénitude.
Drew s’endormit dans les bras de son compagnon en songeant que, finalement, ce Noël ne serait pas simplement horrible et que parmi tous les souvenirs terribles, émergerait ce moment de bonheur simple qui venait lui faire comprendre que, si ce monde était fou, il restait encore un espace de bonheur à construire. Un espace où il était dans les bras de Rick.
FIN