Disclaimer : L'univers de la série
"Prison Break" est l'entière propriété de son créateur, Paul Scheuring. Et je n'ai bien évidemment, rien touché à écrire cette histoire.
Pairings : Michael/Sara et Lincoln/Sheba ( Sous entendus )
Résumé : Maman lui a dit un jour que son
vrai père, Michael Scofield, était comme une tempête, beau, effrayant et mystérieux. Qu'il pouvait surgir dans votre vie, au milieu d'un ciel bleu, et disparaître aussi vite. Contrairement à Jacob, Maman ne lui a jamais menti, et comme elle le lui avait dit, Papa lui a fait l'effet d'une tempête la première fois qu'il l'avait rencontré.
.Se passe après la saison 5..Juste une idée que j'ai eu envie de coucher sur le papier :)
- Un père a deux vies :
la sienne et celle de son fils. -
( Jules Renard )
Première Partie.Maman lui a dit un jour que son
vrai père, Michael Scofield, était comme une tempête, beau, effrayant et mystérieux. Qu'il pouvait surgir dans votre vie, au milieu d'un ciel bleu, et disparaître aussi vite. Contrairement à Jacob, Maman ne lui a jamais menti, et comme elle le lui avait dit, Papa lui a fait l'effet d'une tempête la première fois qu'il l'avait rencontré.
De tout ce qu'il avait entraîné dans son sillage, ça l'avait terrifié au point de croire aux mensonges réconfortants de Jacob.
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Deuxième Partie.Ce soir, Mike s'est endormi dans un coin du canapé, confortablement pelotonné contre un oreiller alors que devant lui, l'écran plat de la télévision continue de diffuser le programme qu'il a préalablement choisi. C'est une habitude, un rituel installé depuis toujours. Après manger, et après avoir aidé à débarrasser la table, Mike s'installe au salon pour profiter d'un moment devant la télé.
Parfois, si sa journée a été bien remplie, avec l'école, ses entraînements/matchs de foot, ou ses sorties au parc avec ses amis ( toujours sous la surveillance d'un parent même si ils sont grands ) le garçon s'assoupit avant de devoir se lever pour aller se coucher.
Au fond, ça a quelque chose d'ironique, mais à sept ans, force lui est de constater qu'on se fatigue super vite.
Dans ces moments là, il y avait toujours eu deux options possibles : Maman le réveille avec un baiser sur son front accompagné d'une caresse sur sa joue ronde, et de sa voix douce au creux de son oreille :
« Tu serais mieux dans ton lit, mon cœur. »Puis quand il se meut pour lui obéir, elle l'enveloppe chaque fois dans un câlin dont elle a le secret, de ceux que seules les Mamans savent faire. Et Mike aime se fondre contre elle, entouré de ses bras fins qui lui procurent un sentiment mêlé de sécurité et de réconfort.
Ou, Oncle Lincoln ( qui reste manger à chacune de ses visites ) qui glisse ses grandes mains calleuses sous ses aisselles pour le soulever, afin de le porter jusqu'à son lit, d'où il le borde d'une main sûre et tendre. De manière instinctive, alors même qu'il reste en lisière de son sommeil, Mike resserre toujours ses petits bras autour de son cou, enfouissant même son minois dans le creux de sa gorge, rasséréné à ce seul contact.
De son point de vue, les bras d'Oncle Lincoln sont comme ceux de Maman, confortables, apaisants et familiers, et toutes les occasions restent bonnes pour en profiter.
.Étrangement, et ce, même si il l'avait laissé lui ébouriffer les cheveux, ou le ramener contre lui pour un bref câlin, Mike n'avait cependant jamais accepté les bras de Jacob. Pourtant, il était gentil avec lui, et Maman souriait en sa présence, mais quelque chose qu'il ne comprenait pas lui-même l'avait toujours retenu. C'était aussi pour cela qu'il ne l'avait jamais réellement considéré comme son père, ni appelé "Papa" en conséquences.
Enfin si, une fois, et durant un court laps de temps, mais Jacob l'avait manipulé, comme il avait manipulé Maman.
Et maintenant que Mike a compris combien Jacob est méchant, qu'il sait à
quel point il lui a menti, il sait aussi qu'il ne lui faisait pas
totalement confiance. Parce qu'il faut justement en avoir envers une personne au point de se laisser aller dans ses bras, n'est-ce pas ?
.Est-ce parce qu'il est un petit garçon bien trop intuitif et observateur pour son âge ? Ou plus simplement, parce qu'il est
son fils ?
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Troisième Partie.De toute sa courte vie, et autant qu'il aime Maman et Oncle Lincoln, Mike a toujours ressenti le manque de son père. Son
vrai père.
Peut-être un peu trop souvent, il étaient arrivé que certaines remarques anodines des adultes lui soient également parvenues aux oreilles, des phrases creuses la plupart du temps dites à Maman, comme pour la rassurer sur quelque chose de normal. Alors qu'à ses yeux à lui, c'était surtout injuste qu'il n'ait pu le connaître alors même qu'il souffrait de son absence.
Ça avait beau être rassurant de savoir que "
C'est dingue comme il ressemble de plus en plus à Michael au même âge." ( dixit Oncle Lincoln ), qu'il portait son prénom, et que chacune de ses questions trouvait une réponse en écho, il n'empêche que ça faisait aussi sacrément mal.
.Peut-être est-ce aussi pour cela qu'il a eu du mal à réellement y croire le jour où Papa est réapparu dans sa vie ? Et il avait eu tellement peur ! Encore maintenant, dans certains de ses cauchemars, il sent encore l'odeur de la peur mêlée à celle du sang et de la poudre l'envahir à lui donner la nausée. De même qu'il entend encore les battements du cœur de Papa battre contre son petit torse quand il l'avait instinctivement pris dans ses bras pour le protéger du danger.
Mais c'était pourtant bien son
vrai père, parce que quand Oncle Lincoln et Maman étaient venu le sauver des méchants, ils le lui avaient affirmé, et Mike les a crus avec autant de conviction que son esprit de sept ans peut en contenir. Parce qu'il leur fait confiance, totalement et irrémédiablement.
.Une grande main glissée présentement dans son dos le ramène à la lisière de sa conscience, dans cet entre deux, où la réalité et le rêve ne se retrouvent séparés que par un fragile équilibre. Ce qui explique sans mal que Mike puisse percevoir une voix aussi douce que celle de Maman s'échouer près de lui :
« Viens là mon grand, il est temps d'aller au lit. »
Une prière à laquelle il répond en tendant ses petits bras devant lui, et sans même ouvrir les yeux de cette couleur si semblables à l'adulte accroupi en face de lui. L'instant suivant, il est soulevé puis calé contre un torse plus fin que celui d'Oncle Lincoln, mais tout autant familier. Aussi Mike soupire-t-il doucement d'aise alors qu'il entoure le cou de Papa de ses petits bras, resserrant également ses jambes de part et d'autre de sa taille. Il sent les mains de l'adulte affirmer leurs prises afin d'éviter toutes chutes, alors même qu'il se relâche inconsciemment contre lui, replongeant totalement dans les limbes de son sommeil d'enfant.
.Depuis qu'il est revenu dans leur vie, Papa lui a promis de ne plus jamais en repartir. Et croire en lui, est aussi vital que d'apprendre à le connaître et à l'aimer.
Toute une vie ( aussi courte soit-elle ) à vivre avec ce vide à combler, l'a rendu assoiffé de sa présence, à tel point que les premiers jours de leur reconstruction mutuelle s'en sont trouvé floutés. Il y avait eu le déménagement dans une nouvelle maison, la reprise de l'école, le parfum floral de Sheba que sent Oncle Lincoln, mais surtout, Papa cherchant sa place autant que des repères auxquels se raccrocher.
Alors, doucement, maladroitement, les choses s'étaient mises en place et assez vite ( de son point de vue ), Mike a pris goût à savoir ce que ça fait d'avoir son père auprès de lui. Qui lui prépare son déjeuner pour l'école. Qui l'aide à dessiner des cartes aux trésors. Qui le borde dans son lit.
Qui chaque nouveau jour qui s'écoule, tient sans cesse sa promesse.
.La routine qui s'est installée lui convient, et il ne demandera jamais rien d'autre. Mais d'une manière un peu tordue qui lui échappe encore, il lui arrive encore de trouver que c'est quand même injuste. Parce que même brièvement, Mike a déjà surpris le regard de Papa se voiler quand il pense que personne ne le regarde. L'espace de quelques secondes, à peine plus qu'un battement de cœur, il a l'impression qu'il est loin, inaccessible, et que rien ne pourrait le faire revenir.
Que comme une tempête, il disparaîtra. Et aussi vite que Mike craint cette réalité, Papa esquisse un sourire dans sa direction, ses yeux bleus brillant autant qu'un soleil en été.
A la fois beau et mystérieux, exactement comme Maman le lui a dit.
./.
Quatrième Partie.Cette nuit, après que Papa l'ait porté jusqu'à son lit, après que Maman et lui, l'ont embrassé à tour de rôle, et lui ont souhaité de faire de beaux rêves, Morphée s'est joué de lui. Comme beaucoup d'autres fois depuis le retour de son père, Mike s'est débattu entre ses draps, emprisonné dans les limbes sombres et glacées d'un cauchemar devenu maintenant récurent.
« Papa ! Maman ! »
Ses joues d'enfants baignées de larmes, et encore empêtré dans son monde onirique, il appelle encore ses parents qui déboulent dans sa chambre sans tarder, alertés une nouvelle fois par ses cris. Ce n'est toutefois quand les bras de Maman se referment sur lui, que Mike revient totalement à lui, ouvrant grand des yeux aux pupilles dilatées et haletant un souffle qui lui manque soudainement.
« C'est fini mon cœur, lui murmure alors Maman en l'embrassant sur le front. C'est fini. »
Se blottissant instinctivement contre elle, Mike déglutit difficilement, alors qu'il sent Papa combler le vide en complétant leur étreinte.
« Tu n'as plus rien à craindre, lui assure-t-il à son tour. Tout va bien. »
Bien à l'abri dans la chaleur de leurs bras, Mike renifle doucement quoique qu'hoquetant encore un peu quand il change de position avant de demander, parce qu'à cet instant, il a vraiment besoin de
ses bras :
« Tu partiras jamais, hein, Papa ? »
Un bref instant, il craint que le concerné ne lui réponde pas pour ne pas s'être aperçu de l'échange de regard entre ses parents. Cependant, Papa fait glisser ses phalanges sur ses joues pour les essuyer, refermant ensuite sa paume grande et chaude sur sa nuque quand il s'accroche brusquement à son tee-shirt, froissant même le tissu de ses petits poings fermés.
« Je ne partirais plus jamais Mike. » Lui promet-il une énième fois, mais toujours avec la même assurance tranquille.
Malgré lui, Mike pleure encore, imbibant le vêtement qui finira comme les autres, au fond du panier de linge à laver avant la fin de la nuit, tandis que les bras rassurants de son père s'enroulent autour de lui, le berçant en un rythme lent et apaisant. Et sentant la chaleur de la main de Maman sur son dos qui accompagne le mouvement, Mike se rendort avec le battement régulier du cœur de Papa pulsant sous son oreille.
La meilleure des berceuses.
Fin