Voici le petit cadeau promis pour l'anniversaire de Cissy. Désolée pour le retard.10-Mme Bidle VS Don
Mme Bidle profitait au mieux de sa journée. Elle regrettait quelque peu le manque d’intérêt de la vue en face de chez elle. Hé oui, comme il faut bien gagner sa croûte, le grand brun était parti de bon matin, direction le central. D’ailleurs, il ne devait pas tarder à en revenir. Malheureusement, le petit blond ne serait pas de retour avant plusieurs heures.
— Armand, tu vas devoir me lire les faits divers. Si ça continue, je vais mourir d’ennui.
— Mmmm.
— Armand? Tu m’écoutes?
— Mmmm.
— Armand! S’écria-t-elle d’une voix impatiente.
— Mais oui, chérie. Fais une sieste.
— Une sieste? Quelle horreur, s’indigna la pauvre femme. Je n’ai pas fait de sieste depuis l’âge de cinq ans. Tu n’imagines même pas tout ce qui peut se passer le temps d’une sieste.
— Mmmm.
— Tu n’es jamais de bons conseils. Heureusement que j’ai l’opinion des dames du club de lecture pour les décisions importantes.
— Mmmm. Comme si tu écoutais l’opinion des autres. Décisions importantes, décisions importantes et puis quoi encore? Le choix de la marque pour le tube de dentifrice ou la couleur des torchons à moins que ce ne soit pour trancher entre des tulipes ou des roses pour fleurir la tombe de ton défunt père. Paix à son âme, ce pauvre homme ne l’a pas eu facile avec ta mère. Dieu merci, elle n’a pas encore prévu nous rendre visite ce mois-ci, pensa Armand en éteignant discrètement ses appareils.Quelques minutes plus tard, une voiture noire s’arrêta devant l’immeuble des deux policiers. Mme Bidle ne put retenir un soupire d’admiration en observant l’homme, non, en reluquant, non pas assez fort. En bavant comme un Saint-Bernard devant son corps parfait, sa démarche assurée, son torse bombé et son regard aux yeux passionnés et… Et inquiets? Quoi? Mais qu’est-ce qui pouvait bien inquiéter cet ancien militaire qui avait déjà mainte fois affronté l’ennemi? Tué de sang froid et qui risquait chaque jour sa vie pour le bien-être de la société américaine.
La réponse vient d’elle-même lorsque Mme Bidle aperçu son beau ténébreux ouvrir la portière passager et aider la personne à bord à en sortir. Le temps d’un flash, un film passa devant ses yeux curieux. Qui allait en sortir? Une vieille dame comme elle? Une femme enceinte ou une maîtresse aux atouts bien rebondis et aux lèvres charnues. Mais, non, quelle imagination débordante possède cette exquise Mme Bidle.
L’ancien militaire aida un homme à sortir de la voiture. Et pas n’importe quel homme, son petit blondinet. Le visage en sueur, les yeux vitreux à demi clos et d’un équilibre plus que précaire. Heureusement, son patron le soutenait, faisant rouler ses muscles sous sa chemise bien ajustée. Évidemment, il ne pouvait s’agir que de son patron. Qui d’autres auraient pu le raccompagner chez lui alors qu’il se trouvait sur son lieu de travail? De toute façon, cet homme se démarquait bien trop de la masse pour n’être qu’un employé de seconde zone.
— Quelle poigne! Quelle force! Quelle musculature! Hum! Dire que mon Armand a déjà fait partie de l’armée. Quel corps il possédait! Ses muscles tendus lorsqu’il me faisait sienne. Grrrrr! J’en rêve encore! Mais bon, je m’éloigne. Qu’est-il arrivé à ma muse? C’est vrai qu’il n’avait pas l’air très en forme depuis deux jours. Il n’a jamais autant dormi.Après avoir consulté son carnet.
— Je confirme, il n’a jamais dormi plus de sept heures. Et encore, interrompu par une pause câlins.
Péniblement, les deux hommes parcoururent les quelques mètres les séparant de la porte d’entrée. À regret, Mme Bidle les vit disparaître de son champ de vision. N’y tenant plus et sachant très bien que les trois policiers ne discuteraient pas sur le balcon, la vieille dame partie aux pas de course, traversa la rue rapidement et à l’aide de son passe-partout, sa dernière acquisition en ligne, s’engouffra dans l’immeuble. Elle monta rapidement à l’étage voulu avec une agilité surprenante vue son grand âge. Elle colla son oreille contre la porte et écouta attentivement ce qui suit.
— Mac, qui lui est-il arrivé? Questionna le grand brun.
— Il a perdu connaissance au labo. Sheldon l’a examiné. Il lui a donné des médicaments pour faire descendre sa fièvre. Il va passer le voir avant de rentrer chez lui. Par contre, s’il va plus mal ou que sa température augmente encore et que tu as besoin d’aide pour l’amener à l’hôpital, appelle-moi et je passerai.
— Merci Mac. Je suis désolé, j’aurais dû rester avec lui ce matin. Je connais sa tête de mule, j’aurais dû me douter qu’il refuserait de rester sagement à la maison.
— Tu n’y peux rien, Danny est comme ça. Je me sauve pendant qu’il dort. Je te laisse d’autres médicaments. Tu dois lui en donner dans quatre heures.
Lorsque Mme Bidle vit la poignée de la porte bouger, elle se recula vivement.
— Au fait Don, entendit-elle clairement puisque la porte se trouvait maintenant ouverte, Danny est en congé pour les deux prochains jours, mais s’il a besoin de plus de temps…
— Tu veux ma mort. Je ne sais même pas si je vais réussir à la garder au lit plus de huit heures.
— Danny, Don et Mac. Je connais enfin leurs noms, pensa la vieille dame en se dirigeant vers l’ascenseur. Elle appuya sur le bouton d’appel et les portes s’ouvrirent immédiatement. Elle s’engouffra à l’intérieur et s’adossa au mur en souriant. Mac eut juste le temps de se faufiler avant que les portes ne se referment.
— Bonjour madame, fit Mac poliment.
— Monsieur, répondit Mme Bidle d’une voix charmante.
Quelle exquise descente, pensa la brave dame en regagnant son balcon. À travers la porte vitrée, elle apercevait le corps de Danny, endormi sur le divan, son infirmier personnel le veillant de près.
— Je me demande à quoi il peut bien rêver.
* * * * * *
— Bonsoir mesdames et messieurs. Bienvenue à la finale de notre grand concours annuel que j’ai le plaisir d’animer pour vous. Mon nom est Mac Taylor et je vous souhaite de passer une magnifique soirée. Sans plus attendre, je vous présente à l’instant les deux dernières équipes de finaliste à notre méga concours qui s’intitule «sur les genoux». En direct devant vous, vous allez pouvoir observer Don Flack JR s’agenouillant devant son amoureux Danny Messer. Ils seront opposés au couple Bidle. À la grande joie d’Armand, sa femme a même pris la peine de retirer son dentier. Regardez son sourire éclatant, euh, leurs sourires éclatants. Est-ce que le jeune Flack saura rivaliser avec ce tour de force?
Nos deux hommes s’installent dos à dos sur la scène, devant le regard exalté des spectateurs. La meneuse de foules n’aura que très peu de travail ce soir, puisque la foule semble en déchaîner. Surtout la spectatrice dans la première rangée. Oui, oui, vous madame avec le chandail blanc. Voulez-vous me dire votre nom?
— Cissy, répondit la femme en rougissant de plaisir.
— Levez-vous.
Dans un même mouvement, la foule se leva, imitant leur meneuse, les bras au ciel, elle criait déjà des encouragements. Sa voix perçait les cris de la foule pour se rendre aux oreilles du principal intéressé.
— Don! Don! Don! Vas-y! T’es le meilleur!
— Attention, le compte à rebours débute, dans 3-2-1. Pantalons au sol.
— Don! Don! Don! S’époumona Cissy.
— Les langues s’activent pleinement. Par respect pour le troisième âge et aussi parce que les yeux de Cissy ne quittent pas le policier de vue, je vais laisser la performance de Mme Bidle aux bons soins et la discrétion de son mari.
Don lèche le prépuce de Danny alors que sa main commence à caresser les bourses pleines de bonheur de son amant. Les applaudissements de la foule suivent la respiration saccadée des participants. Celle de Cissy ne fait pas exception. Je crois que je l’entends d’ici.
Attention, le sexe du jeune expert disparaît entièrement à l’intérieur de la bouche chaude et enivrante de son homme.
— Mmmm.
— Danny.
— Mmmm! C’est bon.
— Danny, réveille-toi mon amour.
— Don, c’est toi, questionna Danny en papillotant des paupières.
— Veux-tu bien me dire à quoi tu rêvais pour gémir ainsi?
— D’un côté, je faisais un charmant rêve érotique et de l’autre un horrible cauchemar.
— Comment peux-tu faire les deux en même temps?
— Mac animait un concours de fellation.
— OK.
— On était finaliste contre les Bidle. Et il y avait une personne dans la foule qui vient du forum sur lequel on va lire.
— J’appelle Sheldon pour qu’il réduise ta dose de médicaments.
— Don?
— Oui?
— Il faudrait penser à modifier le proverbe. On devrait dire: Si jeunesse savait, que la vieillesse peut encore!
* * * * *
— Tu l’as dit, mon petit Danny. Et je suis certaine que c’est moi qui aurais gagné, c’est que j’en ai des tours dans mon sac lorsqu’il s’agit de plaire à mon homme…* * * * *