Joyeux anniversaire dame Aragone! Comme tu as une meute à nourrir, je t'ai écrit une histoire un peu plus longue qu'une songfic.
Pour le moment je la place là: j'ai un petit doute par rapport à l'un des chapitres.... On verra le moment venu.
J'espère que cette histoire te plaira même si tu sais que ce fandom n'est pas mon préféré... j'ai fait ce que j'ai pu.
Cette histoire prend place à la suite de "Vivre et mourir près de toi", mais peut tout à fait être lue
indépendamment. Jack et Ianto vivent désormais au LIème siècle...
Chapitre 1
- Oh Jack… Je t’aime tellement.
- Je t’aime aussi Cariad.
Les deux hommes se sourirent, restant enlacés après leur étreinte matinale. Ils étaient tout simplement bien, heureux de vivre et en paix.
- Tu dois vraiment y aller ? geignit le Gallois en sentant son amant s’arracher de ses bras.
- Oui… J’ai de nouveaux clients qui doivent passer…
- Mais Trish pourrait s’en occuper…
- Trish est une excellente secrétaire, mais pour ce qui est des contrats, c’est à moi de décider ! coupa l’Immortel d’un ton qui fit comprendre à son époux qu’il n’aurait pas gain de cause quant à la matinée coquine qu’il prévoyait.
Mais, conscient de la déception de son compagnon, l’Immortel l’embrassa sur l’épaule en promettant :
- Demain par contre, je lui laisse les rênes et on passe un moment ensemble.
Le sourire de Ianto lui réchauffa le cœur :
- C’est vrai ?
- Promis, juré ! On confie les filles à Mabel, elle sera ravie et elles pourront jouer avec Alana et toi et moi on aura toute la journée pour tenter de fabriquer notre petit Ianto.
Le sourire de plus jeune s’accentua :
- Alors tu es vraiment décidé ?
- Bien sûr que je suis décidé ! Pourquoi crois-tu que j’aie arrêté de prendre la pilule il y a déjà six mois hein ? Moi aussi j’ai envie d’un petit gars qui ressemblerait à son père.
- Lequel ? plaisanta le Gallois.
- Disons que s’il a l’intelligence de l’un et le charme de l’autre il sera parfait.
- Ah oui… Et peux-tu me dire lequel d’entre nous à l’intelligence et lequel a le charme ? feignit de s’interroger Ianto.
- Je ne dirai rien, même sous la torture, répliqua Jack qui se mit à se tortiller tandis que son amant, le chevauchant, se mettait à le chatouiller en disant d’une voix faussement menaçante :
- Mais j’ai les moyens de vous faire parler moi capitaine Harkness !
- Non ! Arrête ! Ian… Non !!! Pas ça…, supplia l’Immortel en tentant d’échapper à son amant qui, de son côté, n’était pas décidé à lâcher prise.
Sans nul doute les « tortures » infligées auraient dégénéré très vite en d’autres gestes si soudain la porte de la chambre ne s’était ouverte sur deux tornades qui se jetèrent sur les deux hommes en criant :
- Papa, Daddy !!! On est réveillées !!! Nous aussi on veut faire la bagarre !
S’ensuivit une mêlée apocalyptique ou s’enchevêtrèrent quatre corps, ponctuée de rires heureux et qui aboutit aux deux hommes vaincus par deux bouts de chou de deux et trois ans qui finirent par s’abattre sur leurs torses en quête du câlin matinal.
Et tandis qu’ils s’adonnaient au doux rituel, le cœur de Ianto se gonfla de bonheur. Il était si heureux ! Pourtant il avait eu des doutes : comment s’habituer à ce siècle, lui, l’homme des années 2000 ? Pourtant, avec l’aide de Jack il y était parvenu et la seule présence de l’Immortel avait suffi pour qu’il trouve la volonté de se bâtir un nouveau bonheur.
Celui-ci avait commencé avec la naissance de Caron, leur fille aînée, si judicieusement prénommée Amour, suivie, dix mois plus tard par Deryn, leur oiseau, vive et malicieuse. Après ces deux naissances rapprochées, Jack avait décidé qu’il ne voulait plus d’enfants et Ianto, même s’il aurait aimé avoir un fils, avait respecté son choix : ce n’était pas lui qui subissait les aléas de la grossesse, il aurait été malvenu d’obliger son époux à s’y soumettre encore s’il ne le souhaitait plus.
Mais six mois plus tôt, c’était l’Immortel qui avait reparlé d’avoir un autre enfant : Deryn avait deux ans désormais et, aussi indépendante que ses pères, elle n’était déjà plus leur bébé. Il languissait d’un nouveau-né qui se blottirait contre lui et dépendrait d’eux. Ianto avait accueilli la nouvelle avec joie et les deux hommes espéraient voir bientôt leur famille s’agrandir, si possible d’un fils.
- Mais si c’est une autre fille aussi belle que nos princesses, je serai heureux quand même, avait souligné le Gallois, aussitôt approuvé par son époux.
Les deux hommes étaient immensément fiers de leurs fillettes, toutes deux brunes aux yeux bleus, les cheveux fins et bouclés pour Deryn qui était fluette et légère, raides et plus épais pour Caron, plus charpentée que sa sœur et plus raisonnable aussi, comme il sied à l’aînée. Les enfants faisaient la joie du voisinage, composé de personnes plutôt âgées, à l’exception de Mabel Llewenlyn, la petite fille de Mme Llewenlyn, morte un an plus tôt, et qui était venue s’installer dans la maison héritée de sa grand-mère. Mabel élevait seule sa fille Alana, âgée de cinq ans et les trois gamines n’en finissaient pas de faire des parties endiablées au bord de la Taff, sous le regard vigilant de leurs parents respectifs.
Ianto était toujours guide, lui qui connaissait Cardiff comme personne, époustouflant toujours ses visiteurs par ses anecdotes sur la ville au XXIème siècle notamment, personne évidemment ne pouvant deviner la raison de cette parfaite maîtrise d’un passé si lointain. Son activité était épisodique et cela lui allait parfaitement : il pouvait ainsi mieux s’occuper de leurs filles et commencer leur éducation, l’école n’existant plus dans ce monde où tout était automatisé, y compris l’enseignement. Mais, enfant d’une époque où l’on se parlait encore, Ianto tenait à ce que ses filles fréquentent d’autres bambins, c’est pourquoi il avait créé une association qui était apparue très novatrice alors qu’elle n’était rien de plus que la transposition des crèches de son siècle, où les enfants pouvaient vivre en communauté et apprendre avec une personne plutôt qu’avec une machine.
Son temps partagé entre l’association, la maison et son travail, il n’avait pas de place pour les regrets d’une autre sorte de vie dans une autre époque. Et puis au moins Jack ne risquait plus sa vie à pourchasser des créatures dangereuses. Au LIème siècle, la faille était sinon fermée, du moins calme et les seuls dangers que courait désormais l’Immortel c’était les quelques malfrats qui s’attaquaient parfois à ses clients et qui ne comprenaient jamais ce qui leur tombait dessus lorsqu’on les livrait à la police dûment maitrisés. Parce que la délinquance, elle, n’avait pas été éradiquée : tant que l’homme serait l’homme, il y aurait toujours des individus pour vouloir s’emparer des biens des autres plutôt que de gagner leur vie eux-mêmes.
Mais au moins Jack ne disparaissait plus pour de longues périodes et même si le docteur passait parfois les voir, heureux de constater le bonheur de son ancien protégé, plus jamais il ne demandait à l’Immortel de le suivre. Après ce qu’avaient vécu les deux hommes, ils méritaient d’être heureux et il n’aurait pas mis leur vie en danger. Jack n’était plus un voyageur du temps, il était désormais un mari et un père.
Ianto fut arraché à ses pensées par un baiser de son époux :
- Hé ! Un sou pour vos pensées bel homme !
- Un sou ? Je te rappelle que l’argent n’a plus cours dans notre monde…
Jack éclata de rire et saisit Caron et Deryn dans ses bras, les emportant avec lui tandis qu’il disait :
- Allez mesdemoiselles, on va préparer le petit déjeuner pour papa.
Il les posa à terre et elles partirent en riant vers la cuisine. Il se tourna alors vers son époux :
- Tout va bien Cariad ? Tu paraissais tellement sérieux…
- Tout va bien… Je suis juste heureux ! répondit Ianto et, pour prouver ses dires, il initia un baiser dans lequel les deux hommes partagèrent tous leur amour.
Puis Jack tendit la main à Ianto pour l’aider à se lever et, enlacés, les deux pères rejoignirent les fillettes qui les appelaient à grands cris.
(à suivre)Note : comme je n'ai pas trop de temps, je ne continuerai la publication de cette histoire que lorsque j'aurais fini la numb3rs que j'ai actuellement en cours, donc armez-vous de patience.