Supernatural - Voir - Dean/Castiel - G

Songfic 2015 pour Cali.

Les personnages de la série ne m’appartiennent pas. Ils sont la propriété exclusive de : Erik Kripke & Robert Singer. Je ne tire aucun bénéfice de leur mise en situation dans cette fiction.
 
 
 
Sa vie, elle avait été quoi depuis qu’il était en âge de participer au monde qui l’entourait, de prendre la mesure de ses pièges et de ses charmes, de ses imperfections et de sa magnificence, de ses dangers et de ses abris ?

Le tout petit enfant qu’il était avait été heureux, insouciant, rieur entre deux parents aimés qui le chérissaient. Pourtant, déjà, il avait l’impression que quelque chose lui manquait.

Il avait aimé comme on aime à cet âge, entièrement, sans rien attendre en retour, donnant tout et recevant sans savoir qu’il y aurait un après, un grand vide.
 
 
Sa vie, elle avait été quoi de ce jour où son père lui avait fourré son petit frère dans les bras en lui demandant de le sortir de la maison ?

C’était ce jour-là qu’il avait cessé d’être un enfant comme les autres, qu’il était devenu un chasseur, sans prendre vraiment la mesure alors de ce que cela voulait dire, de ce que cela engendrerait de solitude, d’épreuves, de décisions si difficiles à prendre puis à assumer.

C’était ce jour-là sans doute qu’il avait perdu un peu de son humanité et toute sa confiance dans la beauté de la vie.

Il avait grandi dans cette espèce de chaos continuel qu’était leur existence, chargé de veiller sur ce petit frère qu’il aimait tant et qui pourtant parfois lui paraissait un fardeau dont il ne se débarrasserait jamais.
 
 
Un chasseur, un combattant, un homme de l’ombre… Certains l’auraient peut-être décrit comme un héros, lui se voyait comme un damné !

La solitude était son lot, la solitude et l’atroce clairvoyance qui n’appartenait qu’à certains, celle qui vous empêche de croire au bonheur, celle qui vous fait savoir que derrière chaque instant heureux se cache le spectre gris du malheur, celle qui vous fait douter de tout et de tous, même et surtout de l’amour.

Trop de choses dans sa tête : trop de paysages qu’il n’avait pas pu admirer, trop de femmes qu’il n’avait pas pu aimer, trop de vies qu’il n’avait pas pu sauver, trop de combats qu’il n’avait pas pu gagner….
 
 
Lorsqu’il se projetait dans le futur, il se disait qu’il ne ferait pas de vieux os : entre les démons et les hommes, il avait tellement d’ennemis que ses chances d’admirer un jour un coucher de soleil en sirotant une bière, confortablement installé sur une balancelle en regardant s’ébattre ses petits enfants dans le jardin étaient réduites à rien, à la poussière d’une étoile, à l’ombre d’un miracle.

Pourtant il se laissait parfois aller à l’espoir : après tout il avait vu aussi des couples qui s’aimaient, des personnes dignes de confiance, des amours qui résistaient au temps et aux tentations.

Vieillir pour vivre enfin en paix, dans la même paix qu’il avait trop peu connue mais dont son cœur et son esprit gardaient la nostalgie désespérée.
 
Sa vie elle avait été quoi d’autre qu’un long combat finalement, une longue quête d’un monde meilleur qu’il avait fini par penser ne jamais trouver ? Elle avait été quoi que la recherche d’une âme sœur qu’il pensait ne jamais croiser ?

Son existence se résumait à des étreintes trop rapides pour laisser leur empreinte, à des amitiés saccagées, à des amours mortes avant que d’être épanouies, à sa putain de responsabilité de chasseur, de protecteur d’un monde qui ne savait pas quel risque il courait.

Il aurait aimé être d’airain pour que rien ne puisse l’atteindre : ni la haine, ni l’amour, ni le froid, ni le chaud, ni la peur, ni la douleur.

Mais il n’était qu’un homme, un homme qui s’efforçait de faire de son mieux malgré ses erreurs, malgré ses faiblesses.

 
Sa vie….
Aujourd’hui il la voulait heureuse, malgré les combats, malgré les dangers.
Aujourd’hui elle se résumait à un regard bleu, un peu étonné, un peu effaré…
Aujourd’hui, elle se résumait à un corps dont les courbes lui étaient inconnues jusque là.

Sa vie c’était cet ange venu le secourir, le guider, le relever et le secouer aussi lorsqu’il s’égarait.
Aujourd’hui il ne se posait plus de questions, il savait.

Aujourd’hui, pour la première fois depuis que ses yeux s’étaient ouverts, il voyait :


 
Ni les anges, ni les démons, ni même Dieu le Père ne les sépareraient jamais !

Il acceptait son destin et il acceptait de tomber en chemin, mais il n’accepterait jamais qu’on l’empêche d’aimer son ange parce qu’il savait désormais qu’il était celui qu’il avait cherché durant son long chemin, sans jamais l’imaginer sous ces traits ou dans ce corps. Mais c’était lui, leurs âmes s’étaient reconnues et rien dans ce monde ou dans aucun autre ne pourrait briser le lien invisible qui les liait.

Dean sourit en regardant s’éveiller son amour, en lisant dans les yeux océans la quintessence même de ce sentiment qui les portait.


Sa vie aujourd’hui elle se résumait à un mot, à deux syllabes, à sept lettres : Castiel.
 
 
 
Chanson de Jacques Brel

Merci Homer!

superbe song fic

Il y a quelques temps je regardais Supernatural, en rediffusion, que j'avais découvert, que j'appréciais assez puis après je m'en suis désintéressé, comme ça. Toutefois, quand j'ai vu que tu avais écrit une chanson écrite en os, en incluant une, de Jacques Brel, une jolie, en lisant le début, j'ai eu envie de poursuivre. Un délicat lien tissé entre Dean et son ange, le chemin trouvé qui l'amène en sa direction, l'amour qu'il avait tant espéré. Quelle douceur! C'est très agréable. Depuis que je te vois, depuis que je te veux. Une belle déclaration en cette fin d'histoire.

Un grand merci à vous deux!  
Tout comme toi, Allis, j'ai décroché de cette série durant la saison 3, du jour au lendemain, sans savoir pourquoi... Du coup, je n'ai même jamais vu Castiel en "vrai"... En tout cas je suis touchée que tu aies lu cette histoire bien que la série ne t'intéresse plus. (Je devrais écrire ne "t'intéressât" plus, mais je trouve que ça fait un peu précieux  )

Je crois que j'ai décroché au même moment ou un peu après, je ne saurais le dire. Comme j'avais apprécié, j'ai été curieuse. En tout cas, pour quelqu'un qui ne l'a jamais vu, moi non plus,  l'imagination nous le fait croire réellement.

Oh! J'aime bien le langage précieux.

C'est à dire qu'il n'est pas désagréable, mais selon qui est en face de soi, ça peut faire un peu pédant.

et bien moi je continue à suivre et j'aime toujours autant!
mais parfois castiel peut être horripilant et quand je pense au dernier épisode que j'ai vu

Cissy a écrit:

C'est à dire qu'il n'est pas désagréable, mais selon qui est en face de soi, ça peut faire un peu pédant

Ce n'est pas faux. C'est vrai que tout dépend qui se trouve face à toi.

Bien souvent, Mumu, on découvre une série, comme ça, qui nous intéresse et puis ensuite on de détache car finalement l'intérêt portait correspondait juste à une période, attiré principalement par le début. Mais c'est une série de qualité qui dure en tout cas. :clien:Il y a des personnages qui peuvent agacer. Pauvre Castiel !