Les experts Manhattan - Après l'amour - Don/Danny - G

Reclassement du cadeau 2016 de Finleysf

Les personnages de la série ne m’appartiennent pas. Ils sont la propriété exclusive de : Ann Donahue & Anthony E. Zuiker. Je ne tire aucun bénéfice de leur mise en situation dans cette fiction.
 
 
 
Ils reposaient, enlacés et ils étaient bien. Danny se serra un peu plus contre son amant et son cœur se serra de bien être lorsque celui-ci referma ses bras sur lui.

Juste bien… comme il ne s’était jamais senti jusque là.
 
Il avait pourtant roulé sa bosse avant de trouver Don. Sa vie de petite frappe du Bronx l’avait amené à côtoyer bien des corps durant son adolescence et sa vie de jeune adulte. Même lorsqu’il s’était enfin assagi et avait choisi le bon côté de la barrière il avait continué à butiner de corps en corps sans se soucier de briser des cœurs, avec tout l’égoïsme candide de ses vingt ans et sa suffisance de jeune mâle en pleine révolution hormonale.

Si quelqu’un lui avait susurré à cette période qu’il pourrait un jour reposer entre les bras d’un homme après l’avoir aimé comme jamais il n’avait aimé une femme, nul doute qu’il l’aurait proprement démoli. Peut-être se serait-il alors retrouvé en prison et jamais il n’aurait rencontré Don, pas de la bonne façon en tout cas.

Et il serait passé à côté du bonheur sans même le savoir.
Il lui avait fallu du temps pour s’avouer son attirance pour le beau lieutenant, du temps pour oser parler à Lindsay et risquer cet équilibre qu’il avait enfin trouvé, risqué de perdre peut-être l’amour de sa vie, sa si belle Lucy.

Mais Lindsay s’était montrée remarquable : elle avait compris ce que bien peu de femmes pourraient comprendre. Ou peut-être que si… qu’en savait-il ? En tout cas, ils étaient désormais amis et lui…

Lui il avait un amant.
Ils s’étaient aimés avec toute la fougue de leurs sens exacerbés. L’enquête avait été longue, fastidieuse, frustrante, épuisante. Ils s’étaient si peu vus durant ces deux semaines, à peine croisés, l’un rentrant quand l’autre partait. Un sourire par ci, une caresse par-là et tant de regrets dans leurs yeux lorsque le téléphone de l’un ou de l’autre sonnait, mettant fin à ce tête à tête qu’ils pensaient avoir enfin obtenu.

Et puis finalement ils avaient bouclé leur affaire et ils s’étaient retrouvés dans l’appartement acheté en commun six mois plus tôt. Ils étaient épuisés et affamés, mais surtout avides de se retrouver et il n’avait pas fallu bien longtemps pour qu’ils se retrouvent sur le grand lit et que leurs corps s’unissent avec une fringale presque désespérée.

Maintenant, les yeux dans les yeux, ils se parlaient en silence.



 
Ils étaient bien là, à l’abri de la fureur, des cris, de la tempête.

Leurs cœurs battaient encore un peu vite du plaisir qu’ils s’étaient donnés et leurs peaux étaient encore humides de sueur. Leurs doigts restaient enlacés, leurs jambes enchevêtrées et chacun se sentait vivre à travers l’autre : même respiration, mêmes battements de cœur, mêmes tremblements des lèvres, même lueur dans les regards aimantés l’un à l’autre.

Ils n’étaient qu’un à cet instant précis, et personne au monde n’aurait pu les désunir.

Il n’était nul besoin de mots pour que chacun sache ce que pensait l’autre, toutes ces déclarations enflammés, tous ces mercis, toute cette gratitude d’être là, d’être celui qu’il aimait, d’être comme il était, d’être venu au moment où il le fallait.

Quelle main recommença à courir sur la courbe d’une hanche ? Quel souffle se fit soudain plus erratique ? Quelle bouche vint la première s’unir à sa pareille ?

Ils n’étaient plus qu’un et le tourbillon de l’amour, les emportant de nouveau, réunit leurs âmes en une seule, les faisant toucher à cette perfection que seuls les vrais amants peuvent côtoyer un jour.
 
 
Chanson de Charles Aznavour

un très beau texte , bravo Cissy 

Merci à vous trois!