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Zodiaque : Signe Chinois : Messages : 18922 Date d'inscription : 20/06/2009 Age : 62 Localisation : Normandie
Sujet: Re: Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie Lun 7 Juin 2010 - 19:02
Ah ben ça va bien tiens de me dire ça!!!! Qui s'arrête au beau milieu des flashbacks câlins et des machines de réa qui sonnent hein???? :mangacolére:
Si ceux qui disent du mal de moi savaient exactement ce que je pense d'eux, ils en diraient bien davantage (S. Guitry) La bêtise est infiniment plus fascinante que l'intelligence. L'intelligence, elle, a des limites, tandis que la bêtise n'en a pas (C. Chabrol)
Cissy Moderatrice générale
Zodiaque : Signe Chinois : Messages : 18922 Date d'inscription : 20/06/2009 Age : 62 Localisation : Normandie
Sujet: Poseur de bombes - chapitre 38 Lun 7 Juin 2010 - 19:08
CHAPITRE XXXVIII
Bureaux du F.B.I.
- Et tu penses qu’en partant dans cette direction ?
David s’interrompit brusquement en voyant Charlie venir à lui. Le mathématicien était pâle et semblait en proie à une grande agitation. L’agent frappa sur l’épaule du technicien et l’abandonna aux recherches qu’ils avaient entrepris ensemble pour se diriger vers le consultant qui avait visiblement quelque chose à lui dire.
- Charlie ? Qu’est-ce qui se passe ? Tu ne te sens pas bien ? Tu veux qu’on te raccompagne chez toi ?
Il hocha la tête négativement, se contentant de demander :
- Je peux vous voir deux minutes ?
- Tu as des résultats à nous proposer ?
- Oui, je…
Colby qui arrivait à son tour, s’inquiéta de la pâleur et de la fébrilité manifeste du consultant :
- Qu’est-ce qui se passe Charlie ?
- Je dois vous parler de quelque chose que je viens de découvrir.
- Oui, quoi ?
Le mathématicien jeta un regard angoissé autour de lui :
- Pas ici… Est-ce qu’on peut ?…
De la tête, il fit un signe en direction de la salle de réunion et les deux agents, plus interloqués que jamais et déjà vaguement inquiets, lui emboîtèrent le pas.
Lorsqu’ils furent entrés dans le bureau, Charlie referma soigneusement la porte derrière eux et interrogea :
- Liz et Nikki ne sont pas là ?
- Non, elles sont parties vérifier une info que nous a donné un indic. Elles en ont pour un petit moment encore.
- Ah…
Il hocha la tête et se tut, semblant plongé dans des pensées dont le moins qu’on pouvait dire et qu’elles n’étaient pas follement gaies.
- Charlie, est-ce que tu vas enfin nous dire ce qui t’arrive ? demanda Colby.
- Tu as trouvé quelque chose de probant, ajouta David.
- Oui… malheureusement.
- Comment ça, malheureusement ?
Le mathématicien sembla hésiter encore quelques instants : il regardait tour à tour chacun des deux agents dont l’exaspération grandissait à vue d’œil, puis le feuillet qu’il tenait dans la main, laissait ensuite son regard dériver sur les équations alignées sur son tableau avant de revenir à nouveau sur ses interlocuteurs.
- Bon sang Charlie ! s’énerva David. Tu comptes nous faire lanterner longtemps comme ça ? Figure-toi qu’on n’a pas que ça à faire !
- Qu’est-ce que tu as trouvé ? s’enquit Colby, d’un ton certes plus posé mais dans lequel perçait quand même un certain agacement.
- Je crois que j’ai identifié le bomber, commença Charlie, presque timidement.
- Quoi ?
- Répète un peu ça !
Les deux exclamations fusèrent simultanément tandis que les deux agents se levaient conjointement.
- Oui, d’après mes calculs, tout concorde. Et en plus, ça rend les choses tout à fait logiques, tragiquement logiques, compléta-t-il d’un air triste.
- Comment ça ?
- Qui est-ce Charlie ?
Il hésita à nouveau, se mordant les lèvres, paraissant en proie à un doute profond. Les deux hommes ne l’avaient jamais vu ainsi : en général, lorsqu’il annonçait avoir trouvé la solution, il était certes un peu agité à cause de l’excitation, mais toujours très sûr de lui, prêt à fournir autant d’explication qu’il le faudrait pour justifier son point de vue avec tout le professionnalisme dont il était capable.
- Alors quoi ? le pressa David. Tu comptes nous dire ce que tu as trouvé ou quoi ?
- Que se passe-t-il Charlie ? Tu n’es pas sûr de tes résultats ?
- Si, si !!! J’ai revérifié trois fois et malheureusement j’arrive à une probabilité de 93,7% pour que mon hypothèse soit la bonne.
- Pourquoi malheureusement ? interrogea David. C’est magnifique si tu nous permets enfin de mettre la main sur ce malade.
- C’est vrai appuya Colby, je ne vois pas ce qui peux te gêner.
- Je ne suis pas sûr que vous allez me croire.
- Arrête Charlie ! protesta Colby. Depuis le temps que nous travaillons ensemble, on sait très bien que tu ne t’es quasiment jamais trompé.
- Tu peux même dire : jamais ! insista David.
- Alors je ne vois pas pourquoi on mettrait en doute ta parole aujourd’hui.
- Allez vieux, accouche ! reprit David. Qu’est-ce que tu as trouvé ? C’est qui notre poseur de bombes ?
Charlie hésita encore un instant, se mordilla de nouveau les lèvres et articula d’une voix blanche :
- C’est Mike.
*****
Durant quelques secondes, le silence le plus total régna dans la pièce. Les deux agents avaient l’impression qu’ils avaient mal entendu. Une bombe, explosant cette fois-ci dans les bureaux, ne les aurait pas plus secoués que ces trois mots prononcés d’une voix éteinte.
Ce fut Colby qui, le premier, reprit la parole.
- Quoi Mike ? Qu’est-ce que tu essaies de nous dire Charlie ?
- Le poseur de bombe, c’est Mike, l’agent spécial Mickaël Duddley Spooner, reprit Charlie, d’une voix cette fois-ci plus assurée.
Maintenant qu’il avait franchi le premier pas, lâché le nom qui le tourmentait, il retrouvait son calme, toute sa concentration de scientifique et sa volonté de prouver la validité de la théorie qu’il avançait. Il se préparait à la bataille et il pensait que celle-ci risquait d’être féroce.
La première attaque vint de David :
- Enfin, tu dérailles, Charlie ! Tu te rends compte de ce que tu dis ?
- Oui je sais c’est…
- Non, tu ne sais pas ! Tu es en train d’accuser un agent du F.B.I. d’être un bomber qui est responsable de la mort de près de soixante-dix personnes ! Et qui plus est un ami de ton propre frère !
- Il n’empêche que mes calculs montrent bien…
- Alors tu t’es trompé ! Comment veux-tu que ce soit possible ? Enfin… Tu imagines… C’est tout simplement… Quoi ! Dis-lui toi Colby que c’est d’un ridicule avéré.
David s’était tourné vers son coéquipier, le prenant à témoin de son indignation. Il fut stupéfait de voir que celui-ci ne réagissait pas, ne semblant absolument pas choqué par ce qu’il venait d’entendre :
- Quoi ? Ne me dis pas que tu es d’accord avec lui ?
- Ecoute David, je ne sais pas si Charlie a raison, mais il y a des éléments troublants.
- Quoi ? Quelle sorte d’éléments ?
- Et bien en fait, après notre conversation de tout à l’heure, j’ai fait quelques recherches sur l’agent Spooner…
- Tu as fait quoi ? s’étrangla David tandis que Charlie regardait Colby avec un immense espoir dans le regard.
L’agent fit un petit signe dans sa direction :
- Oui, la théorie de Charlie ne me semblait pas si saugrenue que ça figure-toi. C’est vrai, quoi de plus pratique pour déjouer les pièges que d’être celui qui est censé les tendre ? Et puis ça expliquait pas mal de points restés en suspens comme : comment les témoins étaient-ils identifiés ? Qu’est-ce qui avait fait tellement peur à Carter qu’il s’est rétracté dans un premier temps ? Pourquoi viser Charlie ?
- Enfin, Colby, tu te rends compte de ce que tu es en train de dire ?
- Malheureusement oui, David. J’ai trouvé certaines incohérences dans l’emploi du temps de Spooner durant ces cinq ans, des anomalies flagrantes dans l’enquête qui pourraient passer au mieux pour des maladresses, mais alors dignes d’un débutant, au pire pour des sabotages. Et puis il était le seul qui avait un accès illimité à toutes les pièces du dossier, le seul qui ait été à chaque fois présent sur les lieux où le bomber sévissait.
- Evidemment puisqu’on l’appelait dès qu’il se manifestait.
- Oui, mais explique moi pourquoi il apparaît qu’il a visité ces villes quelques semaines ou quelques mois avant l’apparition du bomber. Pourquoi il était toujours en congé les quarante-huit heures avant que celui-ci ne frappe pour la première fois.
- Quoi ?
- J’ai recoupé tout ça David.
- Mais de quel droit ?
- Du droit qu’a tout agent de vérifier une théorie qui peut amener à l’arrestation d’un criminel.
- Et tu dis que…
- Qu’il a visité les villes toujours entre deux et huit semaines avant les attentats, qu’il était toujours en congé les quarante huit heures précédents le premier d’entre eux. Tiens Charlie, dis-nous quelles sont les probabilités pour que cela soit une coïncidence.
- Elles sont quasi-nulles, affirma le mathématicien tout en jetant un regard reconnaissant sur Colby.
Ainsi celui-ci avait pris ses appréhensions au sérieux, il lui faisait assez confiance pour se lancer dans une recherche hasardeuse sur une simple hypothèse que lui-même avait infirmé devant eux. Il avait pris le risque de se faire sermonner pour avoir mené une enquête sur un agent à priori irréprochable au détriment d’autres pistes plus sérieuses à première vue. Et surtout, surtout, pas une minute il ne mettait en doute la validité de ses résultats. Colby était un ami, un vrai.
- Et ça recoupe totalement ce que j’ai trouvé, continua le consultant. D’après mes calculs, tout concorde : Mike est notre homme.
- Attends un peu Charlie, contra David qui bien qu’à moitié convaincu, ne pouvait se résoudre à admettre cette ignominie de la part d’un collègue, tu es parti du postulat qu’il était coupable dans tes calculs ?
- Oui, pourquoi ?
- Et bien parce que, dans ce cas, tu as orienté tout ton raisonnement dans cette direction. Donc il n’y a rien d’étonnant à ce que tu trouves le résultat que tu attendais.
Le mathématicien poussa un profond soupir : décidément David ne serait jamais un grand scientifique.
- David, tu ne peux pas imaginer le nombre de fois où des scientifiques sont partis d’un postulat de départ en axant tous leurs calculs dessus, pour s’apercevoir, à l’arrivée que leur hypothèse était totalement fausse. Tu ne peux pas démarrer une recherche dans le vide : tu dois avoir un point de départ, une théorie que tes calculs vont valider ou infirmer. En l’occurrence, crois-moi, j’aurais tout donné pour m’apercevoir que j’avais tort.
- Mais…
La voix de David avait perdu de son assurance, il rendait les armes et ne menait plus qu’un combat d’arrière garde motivé par le besoin de se convaincre qu’un collègue qu’il avait côtoyé pendant des jours ne pouvaient pas se rendre coupable d’une telle abomination.
- Tu es vraiment sûr ?
- Je te l’ai dit : il y a 93,7 % de chances que j’ai raison. Et ceci, c’était avant de connaître les éléments que vient de nous préciser Colby. Avec de tels renseignements, je pense que j’avoisinerais les 98 %.
- Autant dire la certitude absolue, déclara Colby.
- D’accord.
David ferma les yeux quelques secondes, comme en proie à un vertige : il n’arrivait pas à accepter cette réalité là, et pourtant il savait qu’il allait devoir s’y faire. Connaissant Charlie, il savait qu’il n’y avait malheureusement aucune chance qu’il se soit trompé.
- Il va falloir avertir Don, dit-il d’une voix blanche.
*****
A ce moment-là, Colby poussa un juron retentissant qui fit sursauter ses compagnons.
- Quoi ? s’inquiéta David.
- Don ! Il est avec Mike en ce moment !
A ces mots Charlie devint livide. Pendant un moment, accaparé d’abord par ses calculs puis par la préoccupation de savoir comment annoncer la nouvelle aux agents d’une part et d’autre part celle de savoir s’ils allaient le croire ou non, il avait oublié que son frère était au même moment en compagnie du criminel.
- Mike ne ferait pas de mal à Don, avança David d’une voix incertaine.
En effet, quelle probabilité y avait-il qu’un homme qui avait assassiné plusieurs dizaines de personnes recule devant le meurtre d’un ami d’enfance ?
- Sauf s’il le démasque, répondit Charlie qui, affolé, saisit son portable et appuya sur la touche le mettant directement en relation avec son frère.
Au bout de quelques secondes, il laissa tomber l’appareil, blafard :
- Il est toujours sur messagerie ! balbutia-t-il d’une voix faible.
Les deux agents échangèrent un regard inquiet : ce n’était pas normal. Il y avait maintenant plus de deux heures que Mike et Don étaient partis ensemble. Don aurait dû être joignable à tout moment. Alors qu’il ait été sur répondeur à un moment, passe encore : il pouvait avoir été trop occupé pour répondre, avoir renoncé à le faire volontairement pour une raison quelconque ou s’être trouvé momentanément dans une zone sans réseau. Mais en aucun cas il ne serait resté aussi longtemps sans décrocher. Cela n’augurait rien de bon.
- D’accord, décida David. Je fais lancer une recherche sur son portable.
Moins de dix minutes plus tard, le technicien vint leur dire que le portable de Don était absolument impossible à repérer.
- Comment est-ce possible ? s’étonna Colby.
- Très facilement, répondit Charlie d’une voix où perçait un début d’affolement. Cela veut dire que le portable est non seulement éteint, mais qu’on en a retiré la carte Sim’s ou qu’on l’a détruit !
Les trois hommes échangèrent un regard chargé d’angoisse : que signifiait le silence de Don ? Mike lui avait-il fait du mal ?
(à suivre)
Cass Shelly Modo section
Zodiaque : Signe Chinois : Messages : 719 Date d'inscription : 30/07/2009 Age : 37 Mon pairing du moment: : Nasir/Agron
Sujet: Re: Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie Lun 7 Juin 2010 - 20:48
Et oui, Don est comme qui dirait: très mal barré :mangadémoniaqu
-/-
Je crois tellement en l'indifférence du monde que si un chien suivait mon corbillard, je penserais que c'est dans l'espoir qu'il en tombe un os.
-/-
Cissy Moderatrice générale
Zodiaque : Signe Chinois : Messages : 18922 Date d'inscription : 20/06/2009 Age : 62 Localisation : Normandie
Sujet: Poseur de bombes - chapitre 39 Mar 8 Juin 2010 - 19:12
CHAPITRE XXXIX
Bureaux du F.B.I.
- David, c’est toi qui leur a parlé en dernier, que t’ont-ils dit exactement ?
Colby essayait de rester calme et logique, de raisonner en agent et non en ami. Si vraiment Mike s’en était pris à Don, l’affolement ne les aiderait pas à sauver leur chef s’il en était encore temps. David se passa la main sur le crâne.
- En fait je n’ai parlé qu’à Mike. Il m’a dit que Don était allé leur chercher un café et qu’ils filaient ensemble chez lui pour récupérer des éléments pour la recherche de Charlie.
- Est-ce que quelque chose t’a mis la puce à l’oreille lors de cette conversation ?
- Non, rien. Je me suis juste un peu étonné que Don parte pour une virée de trois heures qu’un agent seul était parfaitement capable de faire. Mais bon, je n’ai pas vocation à demander à mon supérieur de justifier ses initiatives.
- Pourtant, si tu avais insisté pour parler à mon frère, peut-être que nous n’en serions pas là !
L’agent n’apprécia pas du tout le ton accusateur qu’avait pris Charlie.
- Comment ça ? Qu’est-ce que tu veux dire ?
- Et bien si tu t’étais inquiété de parler à Don, tu aurais compris que quelque chose clochait. Et tu aurais pu avertir les patrouilles de police pour repérer le véhicule où ils étaient. Et mon frère serait parmi nous en ce moment et pas Dieu sait où…
- Ecoute Charlie, je sais que tu es inquiet pour Don. Mais après tout, tout ça ce ne sont que des hypothèses. On n’est même pas sûr qu’il soit en danger. Alors je te prierais d’abord de garder ton calme et ensuite de garder tes accusations pour toi ! J’ai fait ce que j’avais à faire !
- C’est bon les gars, s’interposa Colby avant que Charlie, dont le visage s’empourprait à vue d’œil, ne réponde à la tirade coléreuse de l’agent. Vous disputer ne servira à rien. Si vraiment Don a des ennuis, ce qu’il faut avant tout, c’est le retrouver au plus vite et la première chose, c’est de repérer son véhicule. Est-ce que Mike t’a dit quelque chose à ce sujet ?
- Non, rien, répondit David. Je sais simplement qu’ils se sont rejoints chez Alscot avec chacun leur véhicule de fonction. Pour le reste…
- O.K. Donc première chose, localiser les deux voitures. Je m’en occupe.
Il décrocha le téléphone et lança très vite quelques instructions. Charlie, qui avait profité de ce laps de temps pour maîtriser sa colère interrogea David d’une voix plus calme :
- David, j’aimerais savoir : c’est toi qui avais appelé Mike. ?
- Non, c’est Mike, répondit David à Charlie qui venait de poser cette dernière question. Pourquoi ? C’est important ?
- Et bien, si vraiment Mike s’en est pris à Don, il a pu appeler pour que, justement, nous ne nous doutions de rien. Si toi tu l’avais appelé, cela diminuait d’autant les probabilités qu’il se soit passé quelque chose.
- Charlie, sérieusement, tu penses que Mike pourrait faire du mal à ton frère ? Il semble vraiment tenir à lui.
- Sans doute oui. Mais pas plus qu’à sa propre vie je suppose.
- Tu as raison.
Il y eut un moment de silence, puis Colby reprit :
- Il y a quand même quelque chose que je ne m’explique pas.
- Oui ? Quoi donc ? demanda son collègue.
- Nous sommes en train de partir de l’hypothèse que Mike tient Don.
Il évitait de parler de l’hypothèse qui commençait à le hanter, à savoir que Mike se soit débarrassé de son ami devenu un adversaire dangereux.
- Mais sur quoi nous basons nous pour étayer cette hypothèse, mis à part le fait que Don soit parti avec Mike pour une mission un peu bizarre et qu’il ne réponde pas au téléphone ? Après tout, Don peut très bien avoir eu envie, effectivement, de passer un peu de temps avec un vieil ami. L’enquête n’avançait pas, il a pu légitimement penser que quelques heures de plus ou de moins n’y changeraient rien.
- Je sais, répondit Charlie. Mais j’ai un mauvais pressentiment.
- Charlie, pardonne-moi mais autant j’ai confiance dans tes théories mathématiques, autant je peux douter de tes pressentiments. Rien ne prouve que Don coure le moindre danger et si nous nous emballons pour rien, nous risquons fort de nous faire sérieusement taper sur les doigts.
- Je suis prêt à courir le risque, répondit Charlie.
Alors que Colby ouvrait la bouche pour lui répondre, le téléphone sonna.
- Agent Granger !
- …
- Où dites-vous ?
- …
- Vous avez vérifié ?
- …
- Rien ?
- …
- D’accord, je vous remercie. Je vais envoyer une équipe scientifique sur les lieux pour ramener la voiture. Et pour l’autre véhicule ?
- …
- Bien je vous remercie pour tout officier Smith.
*****
Il raccrocha et ses deux interlocuteurs purent voir un réel souci dans ses yeux.
- Quoi ? questionna Charlie, alarmé.
- Et bien la police a localisé la voiture de Mike devant le domicile d’Alscot. Elle est bien garée, soigneusement fermée à clé, bref, rien de particulier.
- Et celle de Don ? demanda David.
- Rien. Visiblement c’est celle qu’ils ont prise.
- Et bien ce serait plutôt une bonne nouvelle, sourit alors David. Ca pencherait pour la thèse de Don accompagnant Mike. Tu sais qu’il déteste être passager.
- Oui…
Colby n’avait pas l’air autrement convaincu par cette hypothèse.
- Ca n’explique pas pourquoi mon frère ne répond pas, dit Charlie. Ni pourquoi il a décidé, de manière tout à fait incohérente, d’accompagner Mike pour une mission que celui-ci pouvait très bien remplir seul, alors qu’il a tant à faire ici.
- Et puis, quand bien même il ne se serait rien passé encore, ajouta Colby, si Spooner est vraiment le bomber, Don est en danger. Au moindre signe de doute de sa part…
Il n’acheva pas sa phrase, ne voulant pas risquer d’affoler Charlie déjà bien assez soucieux.
- Mais comment aurait-il pu deviner ? attaqua alors David, touchant le nœud du problème.
- Et bien, j’avais parlé à Don de ma théorie. Il savait que le bomber faisait chanter ses victimes pour leur soutirer de fortes sommes. S’il en a parlé à Mike, celui-ci a pu se dire qu’on allait le coincer et décider de passer à l’attaque avant.
- Ce n’est pas très logique, contra David. Il aurait plutôt eu intérêt à faire l’innocent et à prendre la fuite aussitôt que possible. Peut-être justement sous prétexte d’aller te chercher des éléments susceptibles d’appuyer ta théorie.
- Il a raison Charlie, remarqua Colby. Si Mike sentait l’étau se resserrer, il est illogique qu’il n’ait pas tout tenté pour dissuader Don de l’accompagner.
- Mais il l’a peut-être fait, rétorqua Charlie. Peut-être justement a-t-il trop insisté pour que Don le laisse partir seul et ça aura mis la puce à l’oreille de mon frère. Vous savez comment il est lorsqu’il renifle une piste, lorsque son intuition lui souffle qu’il est sur la bonne voie… Il se sera alors imposé à ce traître, quoi que celui-ci ait pu lui dire.
- C’est plausible, admit David.
- Oui, s’emballa Charlie. Il a pu aussi se trahir d’une manière ou d’une autre et…
- Donc, tu pars du principe qu’il s’en est déjà pris à Don ? interrogea Colby.
Une lueur affolée réapparut dans les yeux du mathématicien qui, emporté par l’échafaudage de sa théorie, avait un instant oublié que celle-ci mettait en jeu la vie de son frère chéri.
- Crois-moi, je n’ai jamais de ma vie autant espéré que je faisais fausse route. Mais Don ne répond toujours pas, ajouta-t-il après avoir, une nouvelle fois tenté de joindre son aîné.
- De toute façon, si on part du principe que Don est tombé aux mains de Mike, finalement peu importe le lieu où ça s’est produit : que ce soit au domicile d’Alscot, dans la voiture, ou chez Spooner, l’urgence c’est de les retrouver tous les deux !
- Qu’est-ce que tu viens de dire ? demanda soudain Colby d’un ton pressant à son collègue.
- Que l’urgence était…
- Non ! Avant ça. Tu as dit que Mike pouvait s’en être pris à Don… Bon sang !
Il décrocha à nouveau le téléphone sous les yeux médusés de ses interlocuteurs qui ne comprenaient rien à son agitation soudaine. Le mystère s’éclaircit lorsqu’ils l’entendirent appeler les techniciens de la scientifique qui étaient en route pour le domicile d’Alscot afin de leur demander d’examiner, non seulement le véhicule de l’agent Spooner qui était resté devant la maison, mais aussi la maison elle-même pour repérer quelque chose d’anormal.
- A quoi tu penses ? questionna David lorsque son collègue eut raccroché.
- Et bien, si Mike s’en est pris à Don chez Alscot, il y aura peut-être des traces et dans ce cas, on saura définitivement à quoi s’en tenir.
Charlie blêmit à cette réflexion. Tant qu’ils raisonnaient dans l’abstraction, il lui restait l’espoir, malgré tout, que son frère ne coure aucun risque et soit tout simplement en train d’accompagner un collègue, qu’il n’imaginait pas être un traître, dans une équipée plus dictée par l’amitié que par un besoin réel de l’épauler. Si on découvrait des preuves d’une agression, cela voudrait dire que Spooner s’était effectivement attaqué à Don et il n’était pas naïf au point d’ignorer ce que cela impliquait : quelles étaient les probabilités que cet homme, qui avait assassiné froidement quatre témoins, en laisse un en vie, qui plus est un agent fédéral dont la parole ne serait mise en doute par personne ?
- Et si on ne trouve rien ? demanda David.
- Et bien c’est que soit on s’est planté complètement, et ils ne devraient pas tarder à rentrer…
- C’est hautement improbable, murmura Charlie qui aurait tant voulu pouvoir valider cette théorie-là.
- … soit, continuait Colby sans se soucier de l’interruption, qu’il aura attendu d’être dans la voiture ou chez lui pour abattre son jeu.
Au mot abattre, le mathématicien ferma les yeux et David lui posa la main sur l’épaule, comprenant l’analogie qu’il faisait à ce moment précis. Mais Colby n’avait pas fini. A son tour il s’approcha du consultant et se planta en face de lui :
- Charlie, on va avoir besoin de toi.
- Comment ça ? Qu’est-ce que je peux faire ?
- Tout d’abord on va partir du principe que, malheureusement, c’est toi qui a raison et que Mike s’en est pris à Don.
Il vit à nouveau le mathématicien pâlir à cet énoncé, mais il n’avait pas le temps de se pencher sur les états d’âme de celui-ci. Si vraiment ils avaient raison, le temps leur était désormais compté.
- Donc, tu dois au plus vite nous dire où on peut le trouver à ton avis.
- Chez lui ? questionna David.
- Hautement improbable, lança Colby, appuyé par un hochement de tête de Charlie. Il sait bien que c’est le premier endroit où on va aller le chercher et il n’est pas idiot.
- Mais il ne connaît personne à Los Angeles, protesta Colby.
- Il n’y restera pas ! affirma alors le professeur d’un ton sans réplique.
- Tu es en train de dire qu’il va prendre la fuite ?
- S’il se sait découvert ou s’il sent qu’il va l’être, il va effectivement s’enfuir. Les probabilités sont de l’ordre de 92 %.
- Tu avais déjà fait ce calcul ?
- Pas pour Mike, mais dans une recherche générale sur l’attitude d’un criminel qui est sur le point d’être identifié et qui l’apprend.
- O.K. Donc d’après toi il va tenter de s’enfuir ?
- Les probabilités l’indiquent.
- Mais il va avoir toutes les polices du pays à ses trousses, objecta David.
- Sauf s’il a un plan pour leur échapper, contra Colby.
- A quoi tu penses ? questionna son collègue.
- Un otage par exemple.
- Tu penses qu’il pourrait utiliser mon frère comme otage ? demanda Charlie d’une voix blanche.
- Pourquoi pas ? Ca pourrait expliquer le silence de celui-ci.
Il se refusait à émettre à autre voix l’autre hypothèse, beaucoup plus tragique, sur le silence persistant de leur chef.
- Mais en agissant de cette manière, il s’avoue responsable de toutes ces horreurs, dit alors David, décidemment décidé à jouer l’avocat du diable.
- Qu’importe, rétorqua Colby. Perdu pour perdu, qu’a-t-il encore à sauver sinon sa liberté, voire sa vie ?
- Colby a raison, reprit alors Charlie. Lors de cette même étude, nous avons calculé les probabilités de ce genre : quelles étaient celles que le criminel cherche simplement à disparaître, celles qu’il fasse appel à la chirurgie esthétique, celles qu’il prenne un otage, celles qu’il …
Il fut incapable de continuer et les deux agents comprirent aussitôt ce qu’il ne pouvait formuler : celle qu’il tuent ceux qui tenteraient de l’arrêter et de l’empêcher de profiter du fruit de ses méfaits.
(à suivre)
Cass Shelly Modo section
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Sujet: Re: Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie Mar 8 Juin 2010 - 19:29
Mais nan, ils vont arriver à le sauver ^^
Parce que si tu nous tuais Don, tu ne pourrais plus prendre plaisir à le soigner! :mangadémoniaqu :mangadémoniaqu
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Je crois tellement en l'indifférence du monde que si un chien suivait mon corbillard, je penserais que c'est dans l'espoir qu'il en tombe un os.
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Cissy Moderatrice générale
Zodiaque : Signe Chinois : Messages : 18922 Date d'inscription : 20/06/2009 Age : 62 Localisation : Normandie
Sujet: Poseur de bombes - chapitre 40 Mer 9 Juin 2010 - 17:41
Exact Cass... sans compter que je n'aime pas les deathfics... :mangaclind'oe
CHAPITRE XL
Bureaux du F.B.I.
A ce moment-là, ils furent de nouveau interrompus par le téléphone. Cette fois-ci ce fut David qui décrocha. Il écouta attentivement le compte-rendu de son correspondant, hochant la tête, répondant par monosyllabes et attachant un regard de plus en plus inquiet sur ses deux partenaires qui bouillaient d’impatience mêlée d’angoisse.
Lorsqu’il raccrocha, il leur fit à son tour un résumé succins de la conversation qu’il venait d’avoir : rien de particulier n’était apparent sur et dans la voiture de l’agent Spooner, par contre les agents avaient trouvé des traces de sang sur l’une des marches du grand escalier. Cela leur ayant mis la puce à l’oreille, ils en avaient alors cherché d’autres et, avec le produit révélateur, ils avaient découvert d’autres traces qu’on avait tenté de nettoyer : il s’était bien passé quelque chose dans cette maison.
A cette nouvelle, le dernier espoir qu’il leur restait d’avoir échafaudé une théorie iconoclaste s’effondra. Charlie blêmit et s’affala dans le fauteuil qui était derrière lui, pris soudain de tremblements nerveux tandis que ses yeux se remplissaient de larmes.
Les deux agents furent aussitôt auprès de lui :
- Charlie, Charlie ça va aller. On va retrouver Don, tenta de le rassurer David qui ne croyait qu’à moitié à ce qu’il disait.
- Charlie, ce n’est pas le moment, on a besoin de toi sur ce coup-là, l’implorait Colby de son côté.
Mais le mathématicien ne semblait pas les entendre, il paraissait s’être enfermé dans ce que Don appelait « sa bulle », s’être mis hors d’atteinte pour ne pas faire face à une réalité qui le terrifiait.
Les deux agents échangèrent un regard alarmé et, avant que David n’ait réalisé ce qui se passait, Colby administra une gifle retentissante au professeur.
- Colby ! s’indigna son collègue.
Charlie se redressa dans son fauteuil, portant la main à sa joue rougie par le coup, dardant un regard indigné sur l’agent, mais un regard parfaitement lucide !
- Désolé Charlie, dit alors Colby, mais on n’a pas le temps de faire du baby-sitting là. On a besoin de tes lumières. Tu dois nous aider à déterminer où trouver Mike et ce n’est pas en te lamentant que tu aideras ton frère !
Fouetté aussi bien par les mots que par la douleur cuisante qui incendiait son visage, le mathématicien se leva et alla poser quelques équations tandis que les deux hommes l’observaient. David regarda son ami d’un air de reproche et celui-ci répondit d’un haussement d’épaules à la fois contrit et fataliste : il fallait faire quelque chose, il l’avait fait et le résultat était là. Il serait toujours temps après de s’interroger sur la légitimité de cet acte et sur les conséquences qu’il pourrait engendrer, notamment si Don l’apprenait. A cette pensée, le cœur de Colby se serra : il espérait de toutes ses forces que Don allait effectivement avoir l’occasion d’apprendre ce qui venait de se passer, quitte à récolter un blâme ou une mise à pied pour avoir porté la main sur son petit frère !
(à suivre)
Cass Shelly Modo section
Zodiaque : Signe Chinois : Messages : 719 Date d'inscription : 30/07/2009 Age : 37 Mon pairing du moment: : Nasir/Agron
Sujet: Re: Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie Mer 9 Juin 2010 - 18:15
Oui, paraît qu'une gifle remet vite les idées en place. Va savoir pourquoi
Par contre, iconoclaste est un mot barbare qui signifie ( Je l'aurai bien cherché toute seule la définition mais je suis en mode feignasse ce soir ^^ )
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Je crois tellement en l'indifférence du monde que si un chien suivait mon corbillard, je penserais que c'est dans l'espoir qu'il en tombe un os.
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Invité Invité
Sujet: Re: Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie Mer 9 Juin 2010 - 19:21
Cass Shelly a écrit:
Oui, paraît qu'une gifle remet vite les idées en place. Va savoir pourquoi
eh bien je dirais qu'une claque stimule la circulation du sang au niveau du visage DONC un apport en oxygène plus grand au cerveau DONC une ptite remise rapide des idées dans le von sens
bref.............
continues comme ca Cissy on (du moins moi) veut la suite
Cissy Moderatrice générale
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Sujet: Re: Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie Mer 9 Juin 2010 - 21:47
merci les filles... Je dois continuer quoi TPE, de donner des gifles à Charlie??? Ca tant que tu veux!!!! :mangadémoniaqu Cass : iconoclaste veut dire particulièrement saugrenue.... genre Cass Shelly en bisounours :mangaclind'oe
Si ceux qui disent du mal de moi savaient exactement ce que je pense d'eux, ils en diraient bien davantage (S. Guitry) La bêtise est infiniment plus fascinante que l'intelligence. L'intelligence, elle, a des limites, tandis que la bêtise n'en a pas (C. Chabrol)
Cass Shelly Modo section
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Sujet: Re: Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie Jeu 10 Juin 2010 - 8:41
Ok je comprend mieux...
C'est vrai qu'un bisounours qui écrit du NC-17 ne colle pas vraiment à l'image que l'on s'en fait... Mais en même temps, je crois que je cache bien mon jeu
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Je crois tellement en l'indifférence du monde que si un chien suivait mon corbillard, je penserais que c'est dans l'espoir qu'il en tombe un os.
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Invité Invité
Sujet: Re: Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie Jeu 10 Juin 2010 - 14:50
oh je te laisse donc le plaisir de gifler Charlie, tu as ma bénédiction!
Cissy Moderatrice générale
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Sujet: Poseur de bombes - chapitre 41 Jeu 10 Juin 2010 - 18:56
TPE, tu ne vas pas être copine avec JB si tu t'en prends à son Charlinou... Cass, je savais que tu cachais bien ton jeu, fourbe que tu es!!!!
CHAPITRE XLI
Aéroport de Los Angeles
Un bus s’arrêta devant l’aéroport. Mickaël Spooner saisit son sac posé à côté de lui et sortit calmement du véhicule. Depuis le temps qu’il donnait le change, faire mine de rien était devenu quasiment une seconde nature pour lui. Tranquillement, portant son sac à bout de bras, il se dirigea vers les guichets pour obtenir un billet d’avion.
Tout se déroulait selon ses plans : il avait laissé la voiture de Don dans son garage et avait pris le bus qui passait au coin de la rue, tout en passant par les jardins arrières pour ne pas être repéré par sa commère de voisin. Il avait eu de la chance, il n’avait pas eu à attendre, risquant ainsi de se faire repérer. Au centre ville, il avait changé de bus, prenant celui qui menait à l’aéroport. Il n’avait plus maintenant qu’à trouver un billet pour se soustraire définitivement aux recherches.
En fait, peu lui importait la destination dans un premier temps : d’abord mettre le plus de kilomètres possibles entre L.A. et lui, et ensuite rejoindre les petites îles accueillantes où son argent l’attendait bien sagement, lui promettant enfin la vie fastueuse dont il avait rêvé toute son enfance, en regardant vivre ceux qui avaient plus de chance que lui.
De penser à son enfance l’amena à penser Don et son cœur se serra. Don était le meilleur ami qu’il ait jamais eu. Ils avaient tant de souvenirs en commun : tant de fous rires, tant de secrets partagés, tant de premières fois en commun ! Il jeta un coup d’œil à sa montre : dans un peu moins de trois heures trente, tout ceci aurait irrémédiablement disparu. Avait-il fait le bon choix ? N’aurait-il pas pu trouver un autre moyen de brouiller les pistes ? Non, il avait eu raison. Mais Don lui manquerait.
Il s’aperçut alors qu’il pensait déjà à son ami au passé et il haussa les épaules. Après tout, Don avait tout de même cherché ce qui lui arrivait. S’il n’avait pas lancé son frère ainsi sur la piste, s’il n’avait pas cru aveuglément tout ce que le mathématicien lui disait, s’il s’était montré un peu plus raisonnable ou plutôt un peu plus déraisonnable, comme le Don de leur enfance, il n’en serait pas là à ce moment précis.
Une nouvelle flambée de colère le saisit à la pensée de Charlie : il avait eu bien raison de détester celui-ci dès qu’il avait fait sa connaissance. Le petit génie avait vraiment tout fait, depuis le début, pour gâcher sa relation avec Don. Il était enfin parvenu à ses fins. Mais ça se retournerait contre lui ! Un sourire cruel distendit ses lèvres en pensant à la réaction qu’aurait le mathématicien en apprenant la mort de son frère.
Quel dommage qu’il ne puisse pas lui faire savoir la vérité sur cette tragédie, histoire de lui faire prendre conscience de sa responsabilité dans la façon dont les événements avaient tourné. Quoique, s’il fallait en croire Don, Charlie devinerait ce qui s’était passé. Il le saurait mais il ne pourrait rien prouver : ce serait sa revanche pour l’avoir obligé à dévoiler son jeu bien plus tôt qu’il ne l’avait prévu.
Perdu dans ses pensées, il s’aperçut qu’il était enfin arrivé devant le comptoir et que l’hôtesse le regardait d’un air interrogateur, attendant qu’il se décide à annoncer sa destination. Il lui présenta son faux passeport : pas question qu’on s’aperçoive que l’agent Spooner, censé avoir trouvé la mort dans l’explosion de sa maison, avait quitté le territoire plusieurs heures avant celle-ci, ce qui paraîtrait éminemment suspect au moins doué des agents du F.B.I. Cinq minutes plus tard, dûment muni d’un billet à destination des Caraïbes, il se dirigea vers les comptoirs d’enregistrement pour déposer son sac. Il pourrait ensuite aller prendre un solide déjeuner parce qu’il n’avait rien mangé depuis le matin et que son estomac commençait à se rappeler à son bon souvenir. Il aurait aussi le temps d’acheter de quoi lire durant le vol avant de se présenter à la salle d’embarquement deux heures plus tard.
Alors qu’il déambulait tranquillement à travers la foule, il sentit soudain une main se poser sur son sac, tentant de le délester de son fardeau. Il jeta un coup d’œil furibond vers le malotru qui pensait peut-être pouvoir lui voler son bagage, ignorant avoir à faire à un agent fédéral. Son cœur rata un battement quand il s’aperçut que le malotru en question n’était autre que Colby qui dardait sur lui un regard dans lequel la colère se lisait clairement, la colère et le mépris. Mike eut un haut le corps et lâcha son sac, pensant pouvoir se dégager et s’enfuir. Mais son espoir fut réduit à néant lorsqu’il sentit qu’on s’emparait de son bras droit. Un coup d’œil de ce côté lui permit de vérifier ce qu’il soupçonnait déjà : David s’était lui aussi approché sans bruit tandis qu’il se perdait dans ses pensées. L’anneau des menottes se referma autour de son poignet droit tandis que Colby lui arrachait son sac. David le plaqua alors contre le mur et ramena son deuxième poignet pour finir de le menotter en récitant :
« Mickaël Duddley Spooner, vous êtes en état d’arrestation pour meurtres, chantage et destruction. Vous avez le droit de garder le silence. Si vous renoncez à ce droit, tout ce que vous direz pourra et sera retenu contre vous. Vous pouvez être assisté d’un avocat. si vous n’avez pas les moyens d’en payer un, un avocat pourra être commis d’office. Veuillez préciser si vous avez compris vos droits. »
Mickaël eut un haussement d’épaule, tentant de se dégager de l’emprise de l’agent :
- Tu oublies que je suis agent fédéral mon pote. Je connais la chanson.
David le toisa d’un regard froid :
- Non mon pote, répondit-il en insistant sur le terme. Tu n’es pas agent fédéral. Un agent fédéral digne de ce nom n’aurait jamais agi comme tu l’as fait. Tu n’es rien qu’une pourriture et un traître !
- Comment m’avez-vous retrouvé ? questionna Mike, dédaignant de répondre à cette remarque.
- A ton avis ? rétorqua David en le poussant vers la sortie.
Il planta ses yeux dans ceux de l’agent et y lut la réponse qu’il cherchait. Un cri de colère lui échappa :
- C’est Charlie c’est ça ! C’est ce misérable petit avorton qui vous a permis de me retrouver !
- Ce misérable petit avorton, vaut cent fois mieux que toi, gronda Colby indigné.
Mike se sentait sur le point d’exploser de fureur : ainsi Don avait raison, son frère avait dénoué l’écheveau à une vitesse qu’il n’aurait jamais crue possible. A cause de lui tout était remis en question, tout son avenir, tous les plans qu’il avaient échafaudés. Cependant il lui restait une carte à jouer, une seule carte, mais la plus précieuse de toute. Il fallait simplement prendre la main et ne plus la lâcher.
- D’accord les gars, vous m’avez eu. Mais vous feriez mieux de me laisser aller maintenant.
- C’est ça, dans tes rêves ! gronda David en le poussant en avant.
- Dommage, ricana le criminel. Enfin, dommage pour Don surtout !
Les deux agents s’arrêtèrent net.
- Où est Don ? Que lui as-tu fait ? interrogea alors Colby, de la rage dans la voix.
Mike le regarda, un petit sourire au coin des lèvres :
- Si je vous le dis, je perds ma monnaie d’échange non ?
- Bon sang ! rugit Colby en saisissant le col de sa chemise.
David s’interposa pour obliger son coéquipier à lâcher prise et Mike sourit de nouveau en disant :
- Il me semble que j’ai le droit de garder le silence non ? Et bien je pense que je vais user de ce droit !
David dut à nouveau empêcher son partenaire de se jeter sur l’agent félon.
- Arrête Colby, ça ne sert à rien. On l’emmène au bureau, on verra là-bas.
- Mais il est peut-être encore temps pour Don, plaida Colby.
- Je sais, mais lui taper dessus n’est pas la solution.
Furieux Colby haussa les épaules mais obtempéra à l’injonction de son collègue. Il saisit le sac que Mike avait laissé tomber à terre et emboîta le pas à David et à son prisonnier. Ils installèrent celui-ci à l’arrière de la voiture qui les emmena bientôt vers le F.B.I.
(à suivre)
Cass Shelly Modo section
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Sujet: Re: Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie Jeu 10 Juin 2010 - 19:14
Héhé! Ca sera pas pour aujourd'hui sa retraite anticipée
Quant à ma fourberie ma Cissy, j'assume
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Je crois tellement en l'indifférence du monde que si un chien suivait mon corbillard, je penserais que c'est dans l'espoir qu'il en tombe un os.
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Invité Invité
Sujet: Re: Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie Jeu 10 Juin 2010 - 20:17
hey Cissy ce n'est pas moi qui fait subir a notre cher mathématicien des ptites violences physiques dans ses histoires.... je disais juste que si tu voulais te défouler il y a toujours possibilités sur lui!
en tout cas merci pour poster ton histoire a chaque fois assez rapidement et nous en faire ainsi profiter
Invité Invité
Sujet: Re: Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie Ven 11 Juin 2010 - 20:32
Toujours aussi belle cette histoire, j'espère qu'ils vont arriver à sauver Don, ce Mike, je vais lui faire manger les pissenlits par la racine
BRAVO
Cissy Moderatrice générale
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Sujet: Poseur de bombes - chapitre 42 Ven 11 Juin 2010 - 22:30
Merci les filles... Une petite suite...
CHAPITRE XLII
Bureaux du F.B.I.
Colby et David sortirent de la salle d’interrogatoire, l’air excédé. Cobly surtout semblait sur le point d’exploser et David tentait de le raisonner. Charlie surgit de la salle d’observation et se rua à leur rencontre :
- Laissez-moi lui parler !
- Non Charlie c’est hors de question ! répondit David.
- Pourquoi ?
- Tout d’abord tu n’es pas un agent. Et puis je crois qu’il ne te parlera pas plus qu’à nous.
- De plus, à mon avis il pourrait te faire du mal, ajouta Colby.
- Du mal ? Que voulez-vous qu’il me fasse ? Vous êtes là non ?
- Charlie je ne parlais pas de souffrance physique : bien sûr qu’il ne risque pas de se jeter sur toi pour t’agresser. Mais je refuse qu’il te fasse croire des choses…
- Des choses telles que : si je m’étais mêlé de mes cours, mon frère serait sain et sauf ? poursuivit le mathématicien, d’un ton amer.
- Entre autre oui, répliqua David. Et puis de toute façon je ne pense pas que Don souhaiterait que tu te trouves dans la même pièce que ce malade pour qu’il puisse te torturer psychologiquement comme il s’est plu à le faire avec tant de gens durant ces cinq dernières années.
- Même si ça doit lui sauver la vie ?
- Charlie ! Tu n’es sûr de rien.
- Non. Ou plutôt si, ce dont je suis sûr c’est que vous n’avancez à rien, qu’il semble n’être intimidé par rien et que, si on en croit ses premières déclarations, le temps nous est compté. Alors laissez-moi le voir !
- Pas question Charlie ! La procédure… commença David.
- La procédure ! explosa alors le consultant. Mais je me fous de la procédure ! C’est la vie de mon frère qui est en jeu ! Tu vas laisser la procédure nous empêcher de le sauver ? Dis-moi que ressentiras-tu lorsqu’il sera mort ? Que diras-tu à mon père ? Que tu as respecté la procédure ? Ca te suffira pour faire taire tes remords ?
L’agent regarda fixement Charlie. Il savait, au plus profond de lui que celui-ci avait raison.
Depuis qu’ils avaient ramené Mickaël au siège du F.B.I., celui-ci, fidèle à ce qu’il avait déclaré lors de son arrestation, refusait d’ouvrir les lèvres et ce malgré le feu roulant de questions auxquelles il était soumis, les propositions qu’on lui faisait et le chantage qu’exerçaient les agents sur lui en lui disant qu’ils pourraient peut-être arranger son cas auprès du procureur s’il leur apprenait où était Don et si celui-ci était encore en vie.
Les seuls mots qu’il avait consenti à prononcer avaient été qu’il refusait un avocat dont il n’avait que faire. Cette exigence, loin de rassurer les agents, les avait encore plus inquiétés. Avec les preuves dont on disposait contre lui, l’homme était perdu : pourquoi refuser de confier son sort à un défenseur digne de ce nom ? Ou bien était-il toujours persuadé de s’en tirer ? Après tout, il était vrai que les preuves étaient surtout circonstancielles finalement : tout un faisceau de présomptions mais aucune preuve directe.
Colby commençait à perdre patience en même temps que grandissait en lui le sentiment qu’il était déjà trop tard pour son chef et que si Spooner s’entêtait ainsi dans son silence c’est parce que justement, le corps de Don serait la première preuve directe qu’on pourrait présenter à un jury. Et pour l’assassinat d’un agent fédéral, c’était la peine de mort assurée, même sans les très lourdes présomptions qui pesaient sur le criminel.
Puis à nouveau Mickaël s’était enfermé dans un silence narquois, se contentant de fixer les deux agents qui le maintenaient sous un feu roulant de questions de l’air de quelqu’un qui sait très bien que, de toute façon, il finira par gagner.
*****
Quelques minutes plus tôt, à une énième question au sujet du sort qu’il avait réservé à Don, Mike avait souri et les avait regardé franchement :
- Inutile d’insister, je ne vous dirai rien sur Don. Par contre…
- Quoi ? avait aussitôt demandé David d’un ton pressant, se disant que, peut-être ils avaient enfin l’ouverture qu’ils ne trouvaient pas depuis près de deux heures que l’homme était là.
- Il se pourrait que j’accepte de parler au petit génie…
- C’est ça, oublie ! Hors de question ! cracha Colby hors de lui.
S’ils ne pouvaient pas sauver Don, alors qu’au moins ils soient capables d’empêcher ce sadique de jouer avec son petit frère et peut-être de le détruire. C’est ce que Don aurait voulu par-dessus tout et il était de leur devoir de respecter sa volonté.
- Il me semble que c’est à lui de décider non ?
- De toute façon Charlie n’est pas ici ! objecta David.
- Je n’en crois pas un mot : allons, il aurait déserté le pont en laissant son frère dans la nature ? Evitez de me prendre pour un imbécile, voulez-vous ? Vous avez le marché en main : vous voulez savoir quelque chose sur Don, laissez-moi parler à Charlie.
- Donne-nous d’abord quelque chose, et on verra, proposa Colby.
Mike éclata d’un rire bref :
- Vous me prenez vraiment pour un débutant non ? Je suis sûr qu’en ce moment même il nous observe. Alors c’est simple : le petit génie est là dans les cinq minutes et je lui révélerai quelque chose sur son précieux grand frère ou bien vous pouvez d’ores et déjà préparer de belles funérailles pour l’agent spécial Don Eppes.
- Charlie ne viendra pas, affirma David d’un ton calme tout en retenant son équipier prêt à se jeter sur le malfaiteur.
Ce dernier avait alors braqué ses yeux vers la caméra :
- Alors petit génie, qu’est-ce que tu en penses ? Tu préfères rester aux abonnés absents et te terrer dans un bureau ou tu vas avoir, pour une fois dans ta vie, le courage d’affronter quelqu’un qui n’est pas en admiration devant toi ? Quel prix es-tu prêt à payer pour ta précieuse tranquillité ? Je te donne l’occasion de sauver ton frère : la laisseras-tu passer ? Laisseras-tu d’autres personnes décider pour toi ou prendras tu tes responsabilités d’homme et de frère ? Tic-Tac : dépêche toi de prendre ta décision. Plus tu tardes et plus tu prends le risque de ne jamais revoir ton grand frère. Tic-tac ! Tic-Tac !
David intercepta Colby qui allait agresser celui qui les avait leurrés pendant des jours et qu’il détestait d’autant plus pour ça. Il l’obligea à sortir dans le couloir et c’est alors que Charlie se précipita vers eux, jaillissant de la pièce où il avait obtenu, de haute lutte, le droit d’assister à l’interrogatoire, permission que David se reprochait amèrement maintenant d’avoir donnée.
Il savait en effet que, désormais, rien ne le détournerait de sa décision. D’ailleurs, avait-il le droit de le dissuader, même s’il ne croyait pas une minute que le criminel pense leur donner une indication pour sauver Don ? Selon toute probabilité, il voulait simplement s’amuser avec lui comme il avait joué avec eux, mais Charlie, lui, n’était pas de taille à résister à ses attaques, d’autant moins si celles-ci portaient sur son frère qu’il adorait.
Cependant, s’il existait une chance infime que Mickaël donne effectivement une piste pour retrouver Don, ou se trahisse d’une manière ou d’une autre, pouvait-il la négliger au risque de le regretter toute sa vie ?
Tandis qu’il continuait à hésiter, Charlie décida à sa place :
- Dis ce que tu veux David, j’y vais. Et si tu veux m’en empêcher tu vas devoir m’arrêter ou me tirer dessus !
C’était dit sur un tel ton que l’agent compris qu’il ne servirait à rien d’objecter. Il fréquentait Charlie depuis assez longtemps maintenant pour savoir combien celui-ci était entêté et, lorsqu’il utilisait un certain ton, il était absolument inutile de chercher à le faire revenir sur la décision prise. David échangea un regard avec Colby qui hocha imperceptiblement la tête, marquant son assentiment : ils n’avaient rien à perdre à essayer.
Rien, songea David, sauf sans doute la capacité de se remettre de la perte possible de son frère aîné. L’agent pressentait en effet que Mike souhaitait avant tout culpabiliser Charlie pour ce qui arrivait. Il tenta de l’en avertir :
- Ecoute Charlie…
- Non David, j’y vais. Je ne laisserai pas passer une chance de savoir ce qui est arrivé à mon frère, encore moins d’arriver peut-être à le sauver !
- Ce n’est pas ça. Tu vas pouvoir aller lui parler mais je veux que tu me promettes quelque chose avant.
- Quoi ?
- Quoi qu’il te dise, quoi qu’il essaie de te faire croire, promets-moi que tu ne te sentiras pas coupable de ce qui s’est passé, en aucun cas. Ce n’est pas parce que tu nous as aidés qu’il s’en est pris à Don et je veux que tu en sois persuadé.
Charlie planta ses yeux dans les siens et David s’aperçut que c’était déjà trop tard pour ça : il se sentait déjà coupable de ce qui s’était passé, se disant que, sans lui, ils ne seraient peut-être pas remontés jusqu’à Mike et que celui-ci, à son habitude, serait parti plus loin pour continuer ses méfaits.
- Charlie : je sais ce que tu penses, dit alors Colby, s’immisçant dans la conversation. Mais oublie. Si tu ne nous avais pas mis sur la piste, Mike serait effectivement parti sans que nous le soupçonnions. Mais d’autres gens auraient perdu la vie à leur tour et tôt ou tard on l’aurait identifié. Comment crois-tu que nous nous serions tous sentis alors ? Comment crois-tu que ton frère se serait senti ? Si on lui donnait le choix entre sa vie et celle de plusieurs autres personnes, hommes, femmes, enfants : que crois-tu qu’il choisirait ?
Charlie le regarda gravement : bien sûr Don choisirait de sacrifier sa vie s’il savait que cela permettrait de sauver des innocents. C’était sa raison d’être, la raison pour laquelle il était devenu agent fédéral. Et lui ne devait jamais oublier cet état de fait. Laisser Mike l’emporter et le noyer dans une spirale infernale c’était trahir Don. Il inspira profondément, chassant d’un seul coup l’angoisse qui le rongeait depuis le milieu de la matinée : il ne laisserait pas cet homme gagner, jamais ! Il le devait à Don.
Les deux agents furent impressionnés par la nouvelle résolution qui se peignait sur les traits du mathématicien. Ils comprirent que la décision de celui-ci était irrévocable et que, contrairement à ce qu’ils craignaient, il serait capable de tenir tête à l’individu qui voulait le manipuler.
- D’accord, je te promets qu’il ne parviendra pas à m’atteindre, prononça-t-il d’une voix claire et ferme.
- Bon, alors si tu es prêt…
- Je n’ai jamais été aussi prêt !
Les trois hommes retournèrent alors vers la salle d’interrogatoire, prêts à affronter le redoutable criminel qui pensait pouvoir les entraîner dans son jeu pervers, pour réussir à le prendre à son propre jeu. En franchissant le seuil et en interceptant le regard haineux que Mike posait sur Charlie tandis qu’un sourire sadique fleurissait sur ses lèvres, Colby se fit une promesse muette : si ce malade faisait du mal à Charlie après en avoir fait à Don, qu’importe ce qui lui arriverait ; il le tuerait de ses propres mains !
(à suivre)
Cass Shelly Modo section
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Sujet: Re: Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie Sam 12 Juin 2010 - 1:04
Je n'avais pas pensé à ce face à face ^^ Comme quoi je ne devine pas tout
Mais j'avoue que je suis très interessée par ce que Mike va pouvoir lui balancer.
-/-
Je crois tellement en l'indifférence du monde que si un chien suivait mon corbillard, je penserais que c'est dans l'espoir qu'il en tombe un os.
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Sujet: Re: Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie Sam 12 Juin 2010 - 18:50
Bon... alors pour une fois j'ai réussi à te surprendre... :mangaclind'oe
Si ceux qui disent du mal de moi savaient exactement ce que je pense d'eux, ils en diraient bien davantage (S. Guitry) La bêtise est infiniment plus fascinante que l'intelligence. L'intelligence, elle, a des limites, tandis que la bêtise n'en a pas (C. Chabrol)
Cissy Moderatrice générale
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Sujet: Poseur de bombes - chapitre 43 Sam 12 Juin 2010 - 18:56
CHAPITRE LXIII
- Enfin, te voilà petit génie ! Et bien tu n’as pas l’air très pressé de savoir ce qui est arrivé à ton frère dis-moi. Jamais Don ne se serait permis d’attendre aussi longtemps si les rôles avaient été inversés.
Charlie ne daigna pas répondre à cette première provocation qu’il attendait. Il ne devait pas donner à cet individu la joie de tomber dans les pièges qu’il lui tendrait. Il devait garder l’esprit froid pour pouvoir analyser ce qu’il dirait : la vie de son frère était peut-être à ce prix.
- Bonjour Mike, prononça-t-il froidement. Dis-moi où est mon frère ! Que lui as-tu fait ?
L’agent félon prit une expression amusée avant de s’adresser à ses deux ex-collègues :
- Dites-moi les gars, vous ne l’avez donc pas briefé sur les techniques d’interrogatoire ? A quoi ça rime cette entrée en matière si directe ?
Puis, reportant son attitude vers le mathématicien :
- Dis donc, pour un petit génie tu semble légèrement naïf non ? Tu crois vraiment que je vais répondre à cette question ?
- Alors pourquoi m’as-tu fait venir dans ce cas ? Si tu n’as rien à m’apprendre sur mon frère, il n’y a aucune raison que je reste là.
En disant ces mots, Charlie tourna délibérément le dos au prisonnier comme s’il s’apprêtait à se diriger vers la porte. Son cœur battait à tout rompre : avait-il raison de prendre ce risque ? Est-ce que Don aurait fait de même ?
- Hé ! Tu restes là ! éructa alors Mike, perdant son calme pour la première fois. C’est moi qui décide qui part et qui reste !
- Ah oui ? répondit Charlie en le regardant de nouveau. Mais quel intérêt ai-je à rester si tu n’as rien de nouveau à m’apprendre ?
- Ne prends pas tes airs supérieurs avec moi ! Ca marchait peut-être avec les autres ! Mais moi j’ai toujours vu clair dans ton jeu, toujours ! Tu n’es rien Charles Eppes ! La nature t’a peut-être doté d’un cerveau hors norme mais, sans lui, tu ne serais rien, rien du tout ! Alors ne le prends pas de haut avec moi ! Tu ne sais rien de moi !
- Au contraire, rétorqua le consultant, d’autant plus calme que son interlocuteur était furieux. Je sais tout de toi Mickaël Duddley Spooner. Tu n’as aucun secret pour moi ! J’ai découvert toutes tes petites magouilles, tous tes petits chantages, les moindres détails de ton plan. Je t’ai eu Mikey : tu t’es fait avoir comme un débutant par un minus dans mon genre ! Alors qui de nous deux est un looser maintenant ?
David et Colby ne pipaient mots, impressionnés par le calme dont faisait preuve le professeur, par la maestria avec laquelle il menait l’entretien. Le fait qu’il ait amené l’homme à perdre son sang froid pour la première fois était encourageant : quoi qu’il puisse en dire, Mickaël faisait vraisemblablement un complexe d’infériorité devant le génie et il s’efforçait de combattre celui-ci en se prouvant à lui-même qu’il était plus puissant que lui. Mais si Charlie n’entrait pas dans son jeu, s’il ne le laissait pas être le maître de la partie, cela le déstabilisait et pouvait l’amener à se trahir.
- Alors comme ça tu sais tout de moi ?
Mike avait soudain repris son calme et, avec lui, son ton ironique revenait.
- En effet, affirma calmement Charlie dont le cœur battait la chamade.
Il comprenait qu’ils arrivaient à un tournant crucial de la conversation.
- Alors tu dois savoir que j’ai pris une assurance vie bien sûr ?
- Une assurance vie ?
La voix de Charlie n’était qu’un souffle : il avait peur de comprendre de quel genre d’assurance vie parlait le criminel. Les agents, eux aussi, attendaient, suspendus aux lèvres de ce dernier.
- Du genre : si je ne suis pas dehors dans…, il consulta sa montre, une heure quarante-trois minutes très exactement, un certain agent fédéral, enfermé dans un endroit connu de moi seul, va se disperser dans l’atmosphère en millions de micro particules.
Charlie ferma les yeux, tentant d’obliger son cœur à reprendre un rythme de battements normal. Il devait avant tout conserver son calme : dans la partie de bras de fer qui était engagée il n’avait pas le droit de perdre, la mise était bien trop précieuse !
- C’est ce que tu as fait Mike ? Tu as enfermé mon frère avec une bombe ?
- Ou je l’ai transformé en bombe… Va-t-en savoir…
- Que veux-tu ?
- Allons petit génie, tu te doutes bien de ce que je veux : fais-moi sortir d’ici et je te dirai où est ton frère. Pour le moment il est encore temps… Enfin, à condition bien sûr qu’il soit resté tranquille…
- Comment va-t-il ? Est-ce qu’il est blessé ? Où est-il ?
David sentit que Charlie perdait le contrôle : jusque là il était resté maître de ses émotions à un point dont il ne l’aurait pas cru capable. Mais l’idée de son frère bardé d’explosifs quelque part dans Los Angeles était plus qu’il n’en pouvait supporter. Les émotions menaçaient maintenant de le submerger.
- Spooner, dites-nous où est l’agent Eppes. Ca comptera aux yeux du procureur.
*****
Pour toute réponse, Mickaël éclata de rire avant de s’adresser de nouveau à Charlie :
- Et bien petit génie… D’après toi, où est-il ton frère ? Toi qui est si fort pour localiser les gens, tu ne vas pas me dire que tu ne serais pas capable de retrouver où un minable petit agent de mon acabit a pu cacher ton si précieux grand frère !
- Mike, Don est ton ami, murmura Charlie au bord des larmes. Que tu m’en veuilles OK, mais ne te venge pas sur lui. Dis-moi où il est.
- Quelle impression on ressent petit génie quand on sait qu’on va être responsable de la mort de son frère ? Quant on s’aperçoit qu’avec un peu de jugeote on aurait pu le sauver ? Qu’avec un peu moins d’acharnement, on ne l’aurait même pas mis en danger ? Il est quelque part, à Los Angeles et il compte sur toi. Et sans moi tu ne le trouveras jamais. Alors…
Il jeta un nouveau coup d’œil à sa montre :
- Tu as encore une heure quarante minutes environ. Que décides-tu ? Qu’est-ce qui est le plus important pour toi : ton frère ou mon arrestation ?
- Ce n’est pas ce qui est le plus important pour moi qui compte, rétorqua Charlie. C’est ce qui est important pour Don. Et il n’accepterait pas qu’on te laisse partir.
- Alors tu vas sacrifier ton frère, ton unique frère ! C’est drôle je n’en suis pas vraiment surpris. Il y a bien longtemps que tu cherches à te débarrasser de lui n’est-ce pas ? Parce que tu sais que, s’il y a un homme sur Terre qui vaille plus que toi, c’est lui !
- Tu ne sais rien de mes sentiments pour mon frère, se révolta Charlie.
- Je sais le mal que tu lui as fait, ça me suffit.
- Je n’ai jamais fait le moindre mal à Don ! s’indigna le professeur.
- Crois-tu ? Qui était là pour le réconforter quand il se sentait si mal parce que tes parents ne lui prêtaient pas attention ? Qui l’écoutait se plaindre de n’être que la cinquième roue du carrosse dans la famille ? Qui te voyait jour après jour tenter de détourner de lui l’attention à laquelle il avait droit ? J’ai toujours vu clair dans ton jeu. Tu lui as fait du mal et aujourd’hui tu continues.
- Ca suffit maintenant ! s’interposa Colby. Viens Charlie, sors d’ici, ça ne sert à rien.
- C’est ça, sors d’ici Charlie, reprit Spooner. Sors, retourne à tes calculs et abandonne ton frère comme tu l’as toujours fait !
- Je n’abandonnerai jamais Don ! affirma Charlie d’une voix forte. Mike, dis-moi où il est. Tu l’as emmené chez toi ?
- Ben voyons ! Evidemment… Comme si ce n’était pas le premier endroit que vous alliez fouiller !
- Alors où est-il ?… Je t’en conjure Mike.
- Je t’ai donné mon prix petit génie. Tu acceptes ou pas. Mais tu n’auras qu’à t’en prendre qu’à toi de ce qui arrivera.
- Non… murmura Charlie. Non, répéta-t-il d’une voix plus forte. Il n’y a qu’un seul coupable ici et c’est toi ! En fait c’est ce que tu as toujours voulu non ?
Cette fois-ci, c’était le ton du mathématicien qui devenait accusateur et Spooner perdit pied devant cette attaque qu’il n’attendait pas.
- Comment ça ?
- Mais oui. En fait tu as toujours été jaloux de Don. Il était tout ce que tu n’étais pas : populaire, gentil, prévenant, intelligent, doué pour tout. Et surtout il avait tout ce que tu n’avais pas : une mère, un père, une vie plutôt confortable et un petit frère qui l’aimait et que lui adorait. C’est ça surtout qui te mettais en rogne hein ? C’est ça que tu ne supportais pas : qu’il puisse m’aimer alors que tu aurais voulu être le seul qui compte à ses yeux. Alors tu as décidé de le tuer : si tu ne pouvais pas l’avoir, personne ne le pourrait.
- Attends…, tenta de protester le prisonnier.
Mais Charlie n’était pas décidé à lui laisser reprendre l’avantage. Il continua, martelant chaque mot :
- En fait, il avait tout compris c’est ça ? Tu as dû lui proposer de t’accompagner. Tu as toujours pensé que l’argent était ce qu’il y avait de plus important au monde. Alors tu as sans doute cru que lui proposer de partager ce que tu avais extorqué à ces malheureux suffirait pour qu’il renie tout ce en quoi il croyait.
- Plutôt que de parler dans le vide, tu ferais mieux de penser à ce qui va lui arriver si on me garde ici, articula Mike d’une voix blanche.
Mais il était pris de tremblements soudain devant les accusations qui pleuvaient sur lui, devant la clairvoyance dont faisait preuve Charlie. Jamais il n’aurait cru que celui-ci serait capable à ce point de le percer à jour. C’était terriblement déstabilisant pour un être qui avait toujours eu l’impression d’être le maître des événements. Il devait absolument reprendre le contrôle, l’amener là où il l’avait décidé, mais le mathématicien n’était pas décidé à se laisser faire.
- Et il t’a rejeté, c’est ça Mike. Il t’a rejeté alors tu l’as abattu, sans pitié, sans remords. Tu as tué le meilleur ami que tu aies jamais eu, tout ça pour l’empêcher de revenir vers moi. Tout ça ce n’est que du bluff ! Tu espères nous faire croire que tu l’as piégé mais en vérité je sais que mon frère est déjà mort. David a raison, ça ne sert à rien ! Je n’ai pas de temps à perdre avec toi.
- Comment oses-tu me parler ainsi ? explosa alors Mike. Tu crois que je mens ? Tu crois que ton frère est mort ? On verra ce que tu penseras quand la maison aura explosé avec lui à l’intérieur. Alors tu comprendras que tu aurais pu le sauver si tu t’étais un peu préoccupé de lui. Mais non, tu préfères rester là, à t’écouter parler, échafauder de belles théories. Les théories, c’est tout ce que tu sais faire ! Tu es très fort dans l’abstraction hein ? Mais tu ne sais pas regarder à tes pieds, voir ce qui paraîtrait évident au commun des mortels. Comment c’est déjà cette théorie qui dit qu’il faut souvent éviter de se lancer dans de longues spéculations ? Vous entendez un galop, pensez cheval plutôt que zèbre !
- La théorie du rasoir d’Ocam ?
- Ouais…. La belle théorie ! Tu es très fort en théorie n’est ce pas…
*****
Charlie se redressa soudain : il venait de comprendre.
- Tu as perdu Mike, je sais où est Don.
- Quoi ? s’exclama Colby.
- Il est chez lui ! lui répondit Charlie.
- Charlie, objecta Colby. C’est le premier endroit où on irait le chercher, il ne peut pas l’avoir mis là-bas.
- Bien sûr que si ! Justement ! Il était certain que c’est ce qu’on penserait… On perdrait du temps à chercher dans toutes les directions, sauf la plus évidente !
- Ben voyons…, ricana Mike. Comme c’est probable ! Pourquoi ne l’aurais-je pas non plus caché au F.B.I. ?
- Charlie, intervint David à son tour, je crois que…
- Non ! Attendez ! C’est tout à fait logique ! Je vous assure, Don est là-bas. Il a dû penser que… Oui, il voulait disparaître !
- Comment ça ? questionna Colby tandis que Mike éclatait d’un rire qui sonnait si faux que les agents comprirent que le mathématicien, une fois de plus, venait de mettre dans le mille.
- Il ne pensait sans doute pas qu’on remonterait sa trace aussi vite. Alors il pensait pouvoir disparaître et, son domicile ayant sauté, on l’aurait cru mort, ainsi que Don, ajouta-t-il d’une voix qu’il ne put empêcher de trembler.
- Tout ça ce ne sont que des élucubrations ! vociféra le prisonnier, furieux d’être ainsi découvert. Si tu veux sauver ton frère, fais-moi libérer.
- Ben voyons, ironisa Colby, soudain convaincu à la fois par la démonstration de Charlie et la réaction de Mickaël qui prouvait, s’il en était besoin, que le consultant avait vu juste.
- D’accord, alors on fonce ! décida David.
- Tu vas condamner ton frère à mort, tu le sais ça ? tenta Mike dans un dernier essai pour inverser la tendance.
- C’est trop tard Mike, rétorqua Charlie. Tu as perdu.
- Perdu ? Tu es sûr petit génie ? Tu as vu l’heure ?
Charlie regarda la pendule et blêmit, si tout ce que Mike avait dit était vrai, alors ils avaient moins de 90 minutes pour sauver son frère. Et si ses déductions étaient exactes, il leur faudrait au moins une heure pour arriver sur les lieux. Il jeta un regard de haine à Mike et se rua hors de la pièce, suivi par David et Colby.
Cependant, avant de quitter la pièce, il se retourna une dernière fois vers le prisonnier qui continuait à le regarder d’un air goguenard, comme s’il pensait encore être en mesure d’inverser l’ordre des choses. A moins que l’hypothèse de tenir sa vengeance ne lui suffise pour arborer cet air satisfait qui donnait au mathématicien envie de lui faire ravaler son sourire à coups de poings.
- Je te préviens, s’il arrive quoi que ce soit à mon frère, je te tuerai ! gronda Charlie.
Un éclat de rire échappa à Mike.
- C’est que notre petit génie se fâcherait. Tu crois vraiment me faire peur ?
Alors que Charlie retournait sur ses pas pour se jeter sur le criminel, Colby l’arrêta en le saisissant à bras le corps :
- Non Charlie, ne t’abaisse pas à ça, c’est ce qu’il cherche. Et puis nous n’avons pas le temps, ajouta-t-il en le poussant vers la sortie. L’important c’est d’arriver à Don, le reste se règlera plus tard !
- Tu as raison, acquiesça Charlie soudain ramené à sa préoccupation première : sauver son frère s’il en était encore temps !
(à suivre)
Cass Shelly Modo section
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Sujet: Re: Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie Sam 12 Juin 2010 - 19:22
Je le voyais trop comme une scène d'épisode ce chapitre
Maintenant, ils n'ont plus qu'à se dépêcher dare-dare!! ^^
-/-
Je crois tellement en l'indifférence du monde que si un chien suivait mon corbillard, je penserais que c'est dans l'espoir qu'il en tombe un os.
-/-
Cissy Moderatrice générale
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Sujet: Re: Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie Sam 12 Juin 2010 - 20:32
:hop:
Si ceux qui disent du mal de moi savaient exactement ce que je pense d'eux, ils en diraient bien davantage (S. Guitry) La bêtise est infiniment plus fascinante que l'intelligence. L'intelligence, elle, a des limites, tandis que la bêtise n'en a pas (C. Chabrol)
Cissy Moderatrice générale
Zodiaque : Signe Chinois : Messages : 18922 Date d'inscription : 20/06/2009 Age : 62 Localisation : Normandie
Sujet: Poseur de bombes - chapitre 44 Dim 13 Juin 2010 - 16:48
CHAPITRE XLIV
Domicile de Mike Spooner
Trois voitures arrivèrent, sirènes hurlantes, suivies d’un camion portant le sigle des démineurs et d’une ambulance. Les cinq véhicules s’arrêtèrent dans un crissement de pneus devant la maison que le F.B.I. avait mise à la disposition de Mike. Il n’avait pas fallu plus de cinq minutes pour en obtenir l’adresse, autant pour prévenir les démineurs d’avoir à se rendre sur les lieux et le convoi n’avait mis que cinquante minutes pour couvrir la distance qui séparait le siège du F.B.I. du lieu où, selon toute vraisemblance, Don était retenu.
Plusieurs agents jaillirent des véhicules, mais Charlie les prit de vitesse : durant tout le trajet, il avait littéralement trépigné sur son siège sous les regards inquiets de David qui conduisait et Colby assis à l’arrière. Les deux agents n’avaient pu l’empêcher de prendre part à l’expédition : cela aurait nécessité l’emploi de la force et ils s’y étaient refusés tous les deux. Mais l’un comme l’autre savait qu’ils allaient devoir veiller étroitement sur le mathématicien soumis à une trop forte pression et qui semblait désormais être incapable du moindre raisonnement. Tout ce qu’il savait, c’était que son frère n’avait plus que quelques minutes devant lui : il n’y avait pas un instant à perdre. Aussi, à peine la voiture arrêtée, il se rua à l’extérieur et se précipita vers la maison dans l’intention évidente d’y pénétrer.
Colby, pourtant rapide à la course, eut le plus grand mal à le stopper avant qu’il ne parvienne sous le porche et il fallut que David vienne lui prêter main forte pour maîtriser le consultant auquel la terreur donnait une force peu commune.
- Laissez-moi tranquille, hurla Charlie en se débattant. Je dois retrouver mon frère !
- Charlie ! Tu te calmes, intima Colby. Ce n’est pas comme ça que tu l’aideras !
- Mais il est là, je le sais. Qu’est-ce que vous attendez pour entrer ?
- Que les démineurs fassent leur boulot Charlie ! Ca n’aidera pas Don de tout faire sauter tu ne crois pas ?
La voix froide de David, qui énonçait une vérité fondamentale, rendit soudain son sang-froid à Charlie. Il regarda les deux agents qui, sentant qu’il se détendait, le lâchèrent tout en le surveillant étroitement au cas où il tenterait à nouveau de leur échapper.
- Je suis désolé, articula Charlie, l’air penaud. Mais de savoir que mon frère est là et que je ne peux rien pour lui…
- Charlie, tu as fait tout ce que tu as pu pour lui. Maintenant c’est à d’autres de prendre la relève. On ne va pas tout gâcher en se précipitant non ?
- Mais selon les dire de Mike on n’a pas plus de… vingt-trois minutes ! souffla-t-il d’une voix blanche.
- Et c’est largement suffisant ! dit alors derrière lui une voix chaude et rassurante.
Charlie se tourna et se trouva nez à nez avec un démineur revêtu de sa combinaison protectrice qui lui souriait d’un air confiant :
- Ne vous inquiétez pas professeur. Faites-nous confiance et vous pourrez bientôt serrer votre frère dans vos bras.
- Ca, c’est un spectacle que j’aimerais bien voir, plaisanta Colby, non qu’il ait vraiment le cœur à le faire, mais surtout pour détendre l’atmosphère.
Charlie se contenta de lui envoyer un sourire crispé et inquiet. Piaffant d’impatience, il regarda les démineurs s’approcher lentement de la maison avec des appareils sophistiqués qui leur permirent de s’assurer que le bâtiment n’était pas piégé. Sitôt qu’ils eurent donné leur feu vert les policiers s’élancèrent à leur tour dans le pavillon, les armes au poing, tout en lançant les sommations d’usage. Ils savaient bien qu’il y avait fort peu de chance pour qu’ils rencontrent la moindre opposition, Mike ayant toujours agi en solitaire, mais ils y avait un code de procédure à respecter et il n’était pas question de prendre le moindre risque.
- Cuisine RAS !
- Salle de bain RAS !
- 1er : RAS !
Les exclamations et informations se croisaient et s’entrecroisaient. Don n’était nulle part dans la maison ! Un moment découragés, David et Colby avisèrent alors la porte qui descendait à la cave : ils se comprirent d’un signe de tête. Colby se plaça face à la porte, arme braquée et David l’aborda par le côté, l’ouvrant brusquement pour découvrir l’escalier obscur qui plongeait vers le sous-sol.
En tâtonnant, David découvrit l’interrupteur et l’actionna : la clarté se répandit dans la cave. Les deux hommes, se couvrant mutuellement, descendirent précautionneusement.
(à suivre)
Cass Shelly Modo section
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Sujet: Re: Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie Dim 13 Juin 2010 - 17:57
Là j'ai eu l'impression de me trouver devant mon écran de télé en train de piaffer autant que Charlie genre: "Dans la cave bordel! Regardez dans la cave!!" Puis Colby et David percutent ( enfin ) et là...
PAF!!!!!! Coupure pub!!!
Sauf que même si l'impression est la même espèce de sadique, je sais ce que je vais devoir attendre plus que de longues minutes.
Alors
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Je crois tellement en l'indifférence du monde que si un chien suivait mon corbillard, je penserais que c'est dans l'espoir qu'il en tombe un os.
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Cissy Moderatrice générale
Zodiaque : Signe Chinois : Messages : 18922 Date d'inscription : 20/06/2009 Age : 62 Localisation : Normandie
Sujet: Re: Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie Dim 13 Juin 2010 - 22:25
:mangacolére: :mangacolére: Me comparerais-tu à une pub???? :mangacolére: :mangacolére: :mmdr: J'ai adoré ton commentaire... délicieusement flatteur en plus.... :oui: Et oui... avec moi la pub dure plus de 24 heures... faut bien renflouer les caisses.... :crashhhhhhh:
Si ceux qui disent du mal de moi savaient exactement ce que je pense d'eux, ils en diraient bien davantage (S. Guitry) La bêtise est infiniment plus fascinante que l'intelligence. L'intelligence, elle, a des limites, tandis que la bêtise n'en a pas (C. Chabrol)
Cass Shelly Modo section
Zodiaque : Signe Chinois : Messages : 719 Date d'inscription : 30/07/2009 Age : 37 Mon pairing du moment: : Nasir/Agron
Sujet: Re: Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie Lun 14 Juin 2010 - 2:23
Cissy a écrit:
Me comparerais-tu à une pub ????
Tes coupures dignes d'un sadisme sans faille oui
*Patiente mais la veux toujours cette suite*
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Je crois tellement en l'indifférence du monde que si un chien suivait mon corbillard, je penserais que c'est dans l'espoir qu'il en tombe un os.
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Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie